par Eve Szeftel publié le 3 février 2023
Elodie est à la rue depuis deux mois. «Des propositions d’hommes pour se faire héberger en échange de sexe, je ne les compte même plus, parfois ce n’est même pas des propositions, ils cherchent à me prendre de force, témoigne cette mère de deux filles de 3 et 5 ans auprès de la Fondation Abbé-Pierre. Une fois, il y a trois hommes là, ils ont failli me violer. J’étais avec les deux petites. C’est trop dur de vivre ça.» Dans son dernier rapport annuel publié mercredi, l’association a choisi de traiter la question du mal-logement, qui touche 4,1 millions de personnes en France, sous l’angle du genre. Elle montre que les femmes, bien que mieux protégées par les institutions, surtout si elles ont des enfants, sont plus exposées que les hommes aux violences, notamment à caractère sexuel, dès lors qu’elles se retrouvent à la rue ou en situation de dépendance pour leur logement.