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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 21 novembre 2022

Santé mentale des enfants : un enjeu de société

Par LAURE COROMINES - Le 18 novembre 2022

Si depuis la pandémie l'on parle plus de santé mentale, celle des enfants reste encore tabou. Pourtant, les indicateurs sont inquiétants et les besoins grandissants. Un enjeu dont les politiques publiques peinent à s'emparer. 

Aux urgences françaises, les passages pour idées suicidaires chez les 15-17 ans et pour troubles anxieux chez les 11-4 ans sont en hausse, indique un récent rapport. Selon l'une des dernières publications de l'UNICEF, plus d’un adolescent sur sept âgé de 10 à 19 ans vivrait avec un trouble mental diagnostiqué dans le monde, et la France se place au 7e rang en ce qui concerne le bien-être et la santé mentale des enfants.Des données d'autant plus alarmantes que les troubles apparus au cours de l’enfance ont une répercussion sur la santé mentale des adultes. Pourtant, la France tarde à s'emparer du sujet. C'est le constat d'Aude Caria, Directrice de Psycom, organisme national d'information sur la santé mentale et de lutte contre la stigmatisation. D'après Aude Caria, il est non seulement primordial de renforcer les dispositifs soignants en pédopsychiatrie, mais aussi, de parler de santé mentale avec les enfants, car tous les enfants ont une santé mentale dont il faudrait s'occuper comme d'un jardin. Interview.

Enfants et santé mentale : de quoi parle-t-on exactement et qui est concerné ?

Aude Caria : L’Organisation mondiale de la Santé nous explique bien que la santé mentale est un concept global, qui ne se résume pas la présence ou l’absence de trouble psychique. Ainsi, tous les enfants, au primaire et au collège, ont une santé mentale, de la même manière qu'ils et elles ont une santé physique. C’est un point de pédagogie important car il y a souvent confusion entre santé mentale et « maladies mentales ». Comme les adultes, les enfants ont une santé mentale dont l’état évolue au long de la vie et peut parfois être bousculé par divers évènements ou des conditions de vie difficiles. Cela peut se traduire par différents signaux de mal-être (agitations, repli, tristesse, etc.) pouvant parfois aller jusqu’aux troubles psychiques diagnostiqués nécessitant des soins. Entre la pandémie, la crise climatique et la guerre en Ukraine, les enfants sont exposés au quotidien à un climat difficile ce qui joue sur leur équilibre psychique. Ce climat affecte aussi les adultes qui les entourent, ce qui peut aussi contribuer au mal-être des enfants. Il faut aussi compter avec diverses formes de violence perpétuées à leur encontre : mal logement, cyberharcèlement, harcèlement scolaire, violences éducatives ordinaires, précarité, violences sexuelles, exposition aux images pornographiques ou fil d’actualité en continu... Finalement, la santé mentale est un enjeu au croisement des différentes politiques menées : santé, solidarités, éducation, logement, justice, de réglementations des réseaux sociaux, sport, environnement, etc...

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L'Île-d'Elle. Odile Berthomeau présente Le chagrin de Marie


Odile Berthomeau est venue présenter son roman au public.

Odile Berthomeau est venue présenter son roman au public.

OUEST-FRANCE

C’est une femme engagée qui est venue à la médiathèque, en début de semaine dernière, présenter son combat pour faire revivre la mémoire des aliénés décédés, dans l’hôpital de la Grimaudière, à La Roche-sur-Yon, pendant la Seconde Guerre mondiale. Odile Berthomeau a choisi de s’attacher au destin de Marie, dans son roman Le chagrin de Marie, paru aux éditions Geste. L’autrice a évoqué la genèse de son ouvrage, la vie difficile des paysans en Vendée pendant l’Occupation et, plus généralement, le destin tragique des personnes internées en psychiatrie. 


Au Japon, du papier toilette pour alerter sur le suicide

 Brut.

Des universités japonaises inscrivent des messages de prévention sur le papier toilette face aux nombreux suicides d’étudiants.

“Vous êtes seuls dans les toilettes”

Les autorités ont inscrit des messages de prévention au suicide sur les papiers toilettes des écoles pour répondre au mal-être des étudiants. Plusieurs ont été rédigés par un spécialiste de la santé mentale ont été inscrits. Les étudiants peuvent notamment y lire: “Tu n’as pas besoin de tout nous raconter… Mais pourquoi pas juste un petit peu?” “Cher toi, qui passes des jours difficiles en prétendant que tout va bien…” Des “images apaisantes” comme des illustrations de chats sont aussi imprimées. Mais on retrouve surtout des numéros de téléphone de prévention du suicide. En Inde, Raashi Thakran veut briser le silence autour du suicide

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dimanche 20 novembre 2022

Palmarès des hôpitaux : la réponse d’un expert aux critiques de la Cnil

Publié le 


Pour Jean de Kervasdoué, père du PMSI, la base de données des hôpitaux, les raisons pour lesquelles la Cnil en bloque l’accès au « Point » sont « plus que discutables ».

Pour comprendre les conséquences de l'interdiction faite par la Cnil au journal Le Point d'accéder aux données qui, jusque-là, contribuaient de manière objective à la publication d'un classement par spécialité des établissements hospitaliers, il faut en comprendre la nature.

Jusqu'au début des années 1980, la mesure de l'activité des hôpitaux et leur facturation ne tenaient compte que du nombre de journées d'hospitalisation réalisées dans une spécialité large (médecine, chirurgie, obstétrique…) ou plus précise (cardiologie, obstétrique, neurochirurgie…). À l'évidence, cette manière élémentaire et archaïque de mesurer et de facturer venait du temps où l'hôpital exerçait avant tout une fonction sociale : il hébergeait des personnes pauvres et malades, le plus souvent âgées, plus qu'il ne les soignait. Pourtant, dès le début des années 1970, un malade opéré de la cataracte ne souhaitait pas particulièrement rester dans un lit, mais simplement mieux voir après qu'avant l'opération. Payer un hôpital ou une clinique à la journée n'avait aucun sens médical quand la médecine devenait efficace.

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Les questions étonnamment actuelles sur le grand âge lors des débats parlementaires de 1790

Publié: 15 novembre 2022









Dès 1790, l'Assemblée nationale constituante va accueillir des débats très modernes sur l'assistance dues aux personnes âgées. Gallica-BNF

Les mesures de prise en charge de la dépendance liée à l’âge sont souvent présentées comme une problématique moderne. À tort. Nous vous proposons de découvrir ici une archive parlementaire de l’Assemblée nationale constituante, première instance démocratique française, datant de 1790, présentant déjà un projet de décret visant à poser l’assistance publique aux vieillards.

Si le document est ancien, il fait étonnamment écho à notre système contemporain. Non seulement il propose des solutions modernes et préfigure notre système de prise en charge de la dépendance, mais il introduit également le débat sur l’utilité sociale de l’assisté et l’obligation de rendre un service à la communauté pour obtenir une aide supérieure.

Débat qui est toujours d’actualité.

Ce texte méconnu nous permet ainsi de prendre du recul sur les échanges actuels en soulignant que ces problématiques (dignité, devoir d’assistance, financement, etc.) se posent en termes identiques depuis plusieurs siècles et avec autant d’acuité…

Quand les procédures écrasent l’humain

Le rapport de la Commission de mendicité a été présenté le 31 août 1790, et avait alors proposition de décret. Dans son Titre III, dédié au secours aux vieillards et aux infirmes, il annonce d’emblée l’universalité du sentiment de respect envers « ceux affaiblis par l’âge », avant de développer :

« [Dans] les secours accordés à la vieillesse, nous n’avons pas cependant du oublier que l’assistance publique perdrait le caractère de la bienfaisance, si elle sortait des règles invariables d’une apparente sévérité, importantes à maintenir dans des secours que la prévoyance de ceux qui y recourent eu pu peut-être leur rendre inutiles, et compatibles cependant avec les douceurs, les soins, les ménagements dus à l’infirmité et à la vieillesse.

C’est pour réunir toutes ces vues que votre comité c’est d’abord occupé d’épargner au vieillard indigent le spectacle déchirant de ses propres infirmités, qu’il voyait, pour ainsi dire, se multiplier sous ses yeux dans les hôpitaux. Vous avez vu dans nos précédents rapports sur ces hospices de l’humanité souffrante, que le pauvre, souvent aigri par le sentiment de sa misère et de ses maux, chagrin de ne se voir entouré que de privations et d’objets dégoûtants, murmure sans cesse contre les administrations et les administrateurs ; que la réflexion ajoute au poids de son infortune, et ne lui laisse d’autre espoir que la mort qui doit y mettre fin. »

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Des réfugiés en Auvergne ? Le Moment Meurice

14 nov. 2022







La France a enfin accueilli l'Ocean Viking, c'est Gérald Darmanin qui l'a annonce. Et maintenant reste le problème de l'accueil et de l'hébergement. On parle pas mal de l'Auvergne... Guillaume en a parlé aux Auvergnats.


samedi 19 novembre 2022

Les patients dénoncent une « obstruction à l’accès aux soins » de la part des syndicats de médecins


 



Le Monde avec AFP   Publié le 17 novembre 2022

Les représentants des médecins ont quitté précipitamment la première séance de leurs échanges avec l’Assurance-maladie devant aboutir à une nouvelle convention.

Face aux difficultés pour se soigner, les patients s’impatientent. La principale fédération d’organisations de patients, France Assos Santé, accuse les syndicats de médecins de pratiquer une « obstruction à l’accès aux soins » en s’opposant à diverses mesures actuellement en discussion au Parlement ou avec l’Assurance-maladie.

« Alors que le tout-incitatif n’a pas répondu et ne répondra pas aux besoins des populations dans les territoires, les syndicats s’opposent par principe à l’idée de réguler l’installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux », déplore ce regroupement d’une centaine d’associations d’usagers, dans un communiqué diffusé jeudi 17 novembre.

Santé mentale «Mon psy», cache-misère des centres médico-psychologiques à l’agonie

par Rozenn le Carboulec   publié le 13 novembre 2022

Le gouvernement a lancé le dispositif «Mon Psy», donnant accès à un remboursement des rendez-vous avec des psychologues libéraux. Une initiative très critiquée par les professionnels de la santé mentale : les consultations gratuites existent déjà dans les centres médico-psychologiques, laissés à l’abandon par l’Etat.

Au centre médico-psychologique (CMP) Crimée, dans le XIXe arrondissement de Paris, trois personnes occupent la salle d’attente en cette matinée d’octobre. En l’absence de suffisamment d’infirmières, les deux secrétaires conseillent de repasser le lendemain, afin d’obtenir un premier rendez-vous dans trois semaines. Il faudra ensuite attendre de nouveau un mois pour voir un psychiatre. Un délai qui peut sembler interminable pour une personne en détresse psychologique, mais encore relativement court comparé à ceux d’autres CMP.

Histoire de l’éducation : quels enseignements pour l’école d’aujourd’hui ?

Lundi 14 novembre 2022

Dans son dernier ouvrage, l'économiste se plonge dans l'histoire de l'éducation ©Getty - Eric Fougere - Corbis

Inégalitaire, trop compétitive ou trop laxiste, l’école est aujourd’hui accusée de tous les maux. Entre le développement rapide des plateformes numériques, l'état inquiétant de l'enseignement public et la concurrence exigeante des modèles éducatifs internationaux, comment se réinventer ?



L’art des cavernes enfin décrypté ? « Les paramètres convergent vers un mythe originel, celui de l’émergence primordiale »

Propos recueillis par   Publié le 13 novembre 2022

Qu’est-ce qui a conduit les hommes préhistoriques à se risquer au fond des grottes pour en peindre les parois ? Le mythologue et préhistorien Jean-Loïc Le Quellec tente depuis des dizaines d’années d’élucider cette question.

Des dessins représentant des bisons, des chevaux et d’autres animaux, faisant partie de l’art pariétal ou art préhistorique, ornent les murs de la grotte de Niaux, dans le sud-ouest de la France, le 8 novembre 2017.

L’interprétation de l’art des cavernes est une obsession depuis le XIXe siècle. Elle est aussi celle de l’anthropologue, mythologue et préhistorien Jean-Loïc Le Quellec qui, contrairement aux chercheurs des siècles passés, dispose des technologies numériques pour étudier les premiers mythes de l’humanité.

Auteur d’une quarantaine d’ouvrages, dont un Dictionnaire critique de mythologie (avec Bernard Sergent, CNRS Editions, 2017) et Avant nous le déluge ! L’humanité et ses mythes (Retour, 2021), ce directeur de recherche émérite au CNRS est en particulier spécialiste de l’art rupestre du Sahara. C’est depuis un point de départ mythologique que ce membre de l’Institut des mondes africains interprète l’art pariétal. Son dernier livre, La caverne originelleArt, mythes et premières humanités (La Découverte, 888 pages) se présente comme une somme récapitulant toute la littérature écrite sur le sujet. Il tente de la dépasser avec une thèse nouvelle.

A la barre «C’était lui ou moi» : aux assises de Seine-Maritime, deux femmes «sur le chemin du crime» et un corps démembré

par Julie Brafman, Envoyée spéciale à Rouen   publié le 19 novembre 2022

Céline Vasselin et Jessica Adam ont été condamnées respectivement à 22 et 17 ans de réclusion criminelle, samedi, pour l’assassinat et le démembrement de Sliman Amara en 2018. Récit d’une semaine d’audience, entre effroi du crime en tandem et recherche du mobile.

On l’a vu dans les yeux des jurés feuilletant l’album du crime, dans les allers-retours de l’huissier à la barre avec sa boîte de mouchoirs, dans les mots rapportés d’un petit garçon, qui, sachant que «maman a tué papa» voudrait que «soit dit à la juge en rouge qu’il est très bien chez Nanou [sa famille d’accueil, ndlr] et aimerait y rester». Dans cette cour d’assises se dressait un mur d’effroi, infranchissable. Peut-être même avait-il surgi dès la lecture de l’ordonnance de mise en accusation, construit par cet empilement d’objets signant la préméditation : des charlottes, des combinaisons, des gants, une feuille de boucher, une masse, une scie… Par cette litanie de verbes : «empoisonner»«égorger»«découper»«hacher»«dissoudre». Le 4 novembre 2018, le corps incomplet de Sliman Amara, 45 ans, a été repêché par la brigade fluviale de Rouen, dans la Seine, dans une bâche translucide. Suivi par un mollet et une main, empaquetés dans des sacs-poubelles. Sa tête ne sera jamais retrouvée. Le mur était aussi d’encre et d’incrédulité, entre gros titres de la presse – les «diaboliques»«les démembreuses»«les dépeceuses» – et petite mine d’un monsieur moustachu venu assister pour la première fois à un procès : «Je voudrais comprendre comment elles ont pu faire un truc pareil.»

Dominique Méda : « Il pourrait être nécessaire de recruter jusqu’à 100 000 infirmiers pour un montant de 5 milliards d’euros »

Dominique Méda  Sociologue  Publié le 19 novembre 2022

La sociologue rappelle, dans sa chronique, que les maux de l’hôpital sont désormais bien connus des chercheurs et des politiques. Les remèdes aussi.

Pour la première fois depuis 1996, c’est-à-dire depuis que le Parlement examine les projets de loi de financement de la Sécurité sociale, le projet de loi pour 2023 a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale à travers l’article 49.3 de la Constitution. La discussion sur le texte n’a donc eu lieu qu’au Sénat, durant une très courte semaine, alors que les enjeux sont majeurs – les sommes en jeu, 600 milliards d’euros, sont supérieures au budget de l’Etat – et les décisions à prendre, stratégiques.

Santé mentale : A la Maison Perchée, les jeunes souffrant de bipolarité et de schizophrénie s’entraident

Lise Abou Mansour   Publié le 19/11/22

REPORTAGE  Pour s’entraider entre jeunes souffrant de bipolarité et de schizophrénie, la Maison Perchée, un lieu non médicalisé de jour, va ouvrir ses portes à Paris

Les quatre fondateurs de la Maison Perchée (de g. à d.), Caroline Matte, Maxime Perez-Zitvogel, Victoria Leroy et Lucille Zolla, accompagnés de Hana Levy-Soussan, salariée en charge des bénévoles de l'association.

Les quatre fondateurs de la Maison Perchée (de g. à d.), Caroline Matte, Maxime Perez-Zitvogel, Victoria Leroy et Lucille Zolla, accompagnés de Hana Levy-Soussan, salariée en charge des bénévoles de l'association. — Guillaume Sudre

  • La Maison Perchée permet à des personnes de 18 à 40 ans souffrant de schizophrénie et de trouble bipolaire de participer à des groupes de parole, des ateliers et des conversations en binôme réalisés par des personnes aux troubles similaires.
  • Le but de l’association : s’entraider entre jeunes ayant un vécu proche et permettre à celles qui ont pris du recul sur leur trouble de redonner espoir aux autres.
  • « On se retrouve avec des gens qui ont vécu des expériences plus ou moins semblables, donc on sort de cette solitude », explique Hana, salariée de l’association qui souffre d’un trouble bipolaire. « Lorsque l’on est plusieurs à être fous, on ne se sent plus fou. »

Au 59 avenue de la République, dans le 11e arrondissement de Paris, un local aux grandes vitres entourées de noir arbore un gros autocollant « La Maison Perchée ». Ce jeudi soir, pour la première fois, les vitres sont embuées. A l’intérieur, les silhouettes s’agitent. Une centaine de personnes sont venues assister à l’inauguration de ce lieu un peu spécial qui ouvrira ses portes aux adhérents le 1er décembre et au grand public courant janvier. Un endroit non médicalisé pour les jeunes souffrant de trouble bipolaire et de schizophrénie basé sur l’entraide, l’écoute et le partage d’expériences. Trois de ses quatre jeunes fondateurs et fondatrices, Maxime Perez-Zitvogel, Lucille Zolla, Caroline Matte et Victoria Leroy, souffrent d'un de ces deux troubles.

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La Maison Perchée ouvre ses portes à Paris

Publié le 


L’association La Maison Perchée, qui accompagne en ligne les jeunes vivant avec un trouble psychique, vient de franchir une étape importante : l’ouverture de son premier lieu physique au coeur du 11ème arrondissement de Paris. Unique en son genre, la “Maison” de l’association est le premier lieu d’informations, d’accueil, d’activités et de répit ouvert pour les jeunes vivant avec un trouble psychique, leurs proches, et tout un chacun qui souhaite s’informer sur ces sujets encore trop difficiles à évoquer.




Les émojis, une langue des signes très politique


 





Par  Publié le 18 novembre 2022

Placée sous le signe de l’inclusivité, la dernière fournée d’émojis ajoutée à la bibliothèque des smartphones n’a pas manqué de faire polémique. Parmi la trentaine de nouveaux pictogrammes disponibles depuis février, le dessin d’un homme enceint vu de profil a déclenché les foudres des argumentateurs. L’essayiste Paul Melun évoque sur RMC une « propagande de la théorie du genre », une « forme de dystopie », tandis que la journaliste Eugénie Bastié souligne, dans un article du Figaro« une révolution insidieuse des mentalités » et morigène le wokisme. De son côté, l’encyclopédie en ligne de référence, Emojipedia, défend son nouvel émoji en expliquant que « les hommes peuvent être enceints. Cela s’applique au monde réel (les hommes trans) et aux univers fictifs (Arnold Schwarzenegger dans Junior). Quel que soit son genre, une personne peut être enceinte. Désormais, il y a des émojis pour représenter cela ».

Depuis le premier jeu restreint de pictogrammes jaunes, ces symboles à portée de doigt sont devenus aussi diversifiés qu’omniprésents, ponctuant nos messages et inondant nos réseaux sociaux en représentant tantôt des expressions faciales – pleurer de rire, tirer la langue –, des concepts – amour, paix, assentiment –, tantôt des activités – nager, faire du vélo –, des objets, des animaux… Simples et, pourrait-on penser, négligeables petits dessins ornant les textes numériques, les émojis cristallisent pourtant de nombreux débats contemporains du fait de leur popularité et de leur présence dans les sphères privées comme publiques.

Carnet de route Quarante années de quartiers populaires dans les pas d’un éducateur spécialis

par Ramsès Kefi et photos Frédéric Stucin   publié le 18 avril 2022

Educateur spécialisé de formation, Zinn-Din Boukhenaïssi a traversé les époques et les lieux : les faubourgs de Paris dans les années sida, les révoltes urbaines de 2005 et plus tard, les débats identitaires. En trois séquences, il raconte des bribes de vadrouille. 

La vingtaine à peine entamée, Zinn-Din Boukhenaïssi part pour Nice. Avec son frère, ils y ouvrent une crêperie, qui ne marchera pas. Au bout de quelques mois, retour au bercail : Paris et sa périphérie, qu’il ne lâchera plus pendant près de quarante ans. Après des petits boulots pour rembourser les emprunts, le bonhomme devient éducateur spécialisé dans les quartiers populaires, dont il est issu – il a grandi à Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine, à dix minutes de la capitale. C’est le début des années 80, quand la drogue dure et le sida viennent tout brouiller et ravager.

Une mobilisation pour l’emploi des handicapés


 



  Publié le 

A l’occasion de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, les ministres Geneviève Darrieussecq et Stanislas Guerini se sont rendus à l’hôpital Saint-Anne, à Paris, lundi 14 novembre.

En déplacement au centre hospitalier Saint-Anne, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq, et le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, ont visité les locaux.

© AP - En déplacement au centre hospitalier Saint-Anne, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq, et le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, ont visité les locaux.

En déplacement au centre hospitalier Saint-Anne, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq, et le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, ont visité les locaux. Ils ont aussi profité de ce moment pour mettre en avant la politique institutionnelle sur la santé et le handicap de l’hôpital, échanger avec des acteurs de l’établissement et annoncer des mesures concrètes pour renforcer l’inclusion des personnes en situation de handicap et améliorer leur accessibilité au sein de la fonction publique.

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Nanterre veut métamorphoser son hôpital

Par Catherine Bocquet  Publié le 18 novembre 2022

Le Centre d'Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre (Cash), dans les Hauts-de-Seine, sera entièrement transformé à l'horizon 2027. Un énorme chantier lancé en 2018, qui est à la fois un projet médical et un projet d'urbanisme.

La grande transformation du Centre d'Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre représente 203 millions d'euros d'investissements

La grande transformation du Centre d'Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre représente 203 millions d'euros d'investissements (DR)

La grande transformation du Centre d'Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre (Cash) de Nanterre (Hauts-de-Seine), se poursuit, après le chantier lancé il y a quatre ans et dont le terme est prévu pour 2027. Un concours d'architectes, initié en juillet dernier, verra sa conclusion avant début décembre : trois équipes seront choisies pour réaliser une esquisse du projet qui prévoit la construction de deux bâtiments. Cette opération d'envergure représente 203 millions d'euros d'investissement : 122 millions d'euros seront supportés par le Cash et 81 millions d'euros par l'établissement public de Santé Roger Prévot, situé dans le Val-d'Oise, mais dont les patients des Hauts-de-Seine seront accueillis à Nanterre.

Intégration de l'offre en psychiatrie

Cette initiative poursuit un double objectif. D'une part, « construire un nouvel hôpital destiné à accueillir l'ensemble des spécialités et proposer une offre de soins plus adaptée, comme la centralisation des consultations ou le réaménagement des urgences » explique Luce Léger, directrice de l'hôpital de Nanterre. 199 lits sont prévus au total, contre 174 aujourd'hui. Le second objectif est « l'intégration de l'offre de soins de psychiatrie de l'hôpital de Moisselles (Val-d'Oise) ».

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Newsletter L «Des Femmes en exil», souvenirs transmis de mères en filles

par Johanna Luyssen   publié le 18 novembre 2022 

Un pays perdu, quelques objets et beaucoup de nostalgie : des écrivaines retracent le voyage sans retour de leurs mères, femmes exilées d’Algérie, du Vietnam ou d’Italie. Un très beau livre écrit par des «filles de la fuite».

Cet article est issu de L, la newsletter féminisme et sexualités publiée le samedi. Pour recevoir L, inscrivez-vous ici !

C’est une broche ornant un chignon, emportée à l’heure du départ depuis l’Inde ; une carte postale galante, écrite en italien par un exilé à sa promise restée au pays ; une peinture sur porcelaine reproduisant une œuvre du peintre vietnamien Mai-Thu. Des objets, transmis par les mères à leurs filles, qui rappellent une vie d’avant, une langue, des paysages. Dans ce très beau livre, richement illustré, la romancière et universitaire Laurence Campa a réuni des textes sur la diaspora et le souvenir, et la nostalgie d’un voyage sans retour. Filles d’exilées, les écrivaines Denitza Bantcheva, Laurence Campa, Ananda Devi, Hélène Frappat, Sorour Kasmaï, Leïla Sebbar, Véronique Tadjo, Jeanne Truong, et Laura Ulonati livrent ici des sentiments, nous parlent de l’Algérie, de l’Inde, de l’Italie, de la Bulgarie, de la Corse. Toutes sont «filles et fils de la fuite», écrit Laurence Campa en introduction du livre, avec parfois pour tout bagage «des sensations et des souvenirs». Mais toutes «ont une mémoire familiale que le temps, les métissages et la marche du monde renforcent ou diluent». C’est cette mémoire maternelle que le livre explore.