8 septembre 2022
Le Pôle formation santé a été retenu par l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes pour proposer 2 actions de formation. Elles ont pour objectif de prévenir les risques suicidaires et d'apporter des outils aux professionnels pour leur pratique.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
8 septembre 2022
Le Pôle formation santé a été retenu par l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes pour proposer 2 actions de formation. Elles ont pour objectif de prévenir les risques suicidaires et d'apporter des outils aux professionnels pour leur pratique.
Vous souhaitez prendre un rendez-vous chez un psychologue et vous vous demandez si la consultation sera remboursée par la Sécurité sociale ? Tout dépend de la nature de vos troubles et du statut du professionnel vers qui vous vous tournez. Découvrez quelles sont les règles de prise en charge du psychologue depuis avril 2022, le prix d’une consultation psyet pourquoi il est intéressant de souscrire une mutuelle.
Lundi, 05/09/2022
Cette découverte est une bonne nouvelle pour les personnes souffrant de douleur chronique, et la promesse de pouvoir disposer d’une alternative aux opioïdes. En effet, les opioïdes sont des médicaments addictifs et qui nécessitent une augmentation des doses au fil du temps pour rester efficaces. Mais l’équipe de l’Université de Calgary (Canada) vient de découvrir une molécule dans le système nerveux qui pourrait être une toute nouvelle clé du traitement de la douleur chronique. Cette molécule inspire même le repositionnement de certains médicaments existants.
Il s’agit précisément de médicaments anticancéreux, qui ciblent la molécule clé en question. En analysant un grand nombre de gènes importants dans la transmission de la douleur au cerveau, l’équipe du Docteur Christophe Altier, expert de la douleur inflammatoire, a identifié l'existence de cette molécule dans le système nerveux qui accroît la sensibilité à la douleur. La molécule avait déjà été impliquée dans la croissance du cancer. « L’implication la plus excitante de notre étude est que nous n'avons pas besoin de développer un nouveau médicament », commente l’auteur : « Nous montrons d’ailleurs qu'un médicament approuvé dans le traitement du cancer peut être repositionné dans cette indication ».
Par Violaine Morin Publié le 8 septembre 2022
L’inflation et la crise énergétique inquiètent les acteurs de l’éducation, qui redoutent une augmentation du nombre d’élèves en grande difficulté sociale. D’autant que l’institution scolaire peine parfois à détecter les signes de précarité.
Il y a celle qui a commandé un lit pour une élève sur Leboncoin, il y a les habitués de la paire de baskets achetée en urgence sur les fonds sociaux de l’établissement, il y a ceux qui savent détecter l’enfant qui ne s’est pas lavé, n’a pas mangé, n’a pas dormi. Après une rentrée placée sous le signe de l’inflation et de la crise énergétique, les enseignants et personnels de l’éducation habitués à accompagner les familles les plus démunies s’inquiètent. Seront-elles plus nombreuses à avoir besoin d’aide cet hiver ? Celles qui sont fragilisées depuis la crise sanitaire auront-elles encore plus de difficultés qu’avant ?
Partout où la précarité est quotidienne, la crainte d’une année « violente » se fait sentir. « Avant 2021, je n’avais jamais vu des lycéens mettre de côté de la nourriture pour les copains qui ne peuvent pas payer la cantine », commente Catherine Ambeau, professeure de lettres et d’histoire en lycée professionnel à Pessac (Gironde), qui craint que certains élèves ne puissent pas fournir le matériel nécessaire au bon fonctionnement du cours. « Nombre d’entre eux viennent me voir en me disant : “Dans un mois, j’aurai ce qu’il faut, mais là, c’est un peu dur”. »
PAPERJAM
Écrit par Mathilde Obert Publié Le 07.09.2022
La CNS demande à son conseil d’administration de se prononcer sur un échec des négociations pour la prise en charge des séances de psychothérapie. Un moyen d’accélérer le processus, selon elle, alors que la Fapsylux dénonce une tentative de bloquer l’introduction d’une proposition de tarifs à la Commission de la nomenclature.
«L’amélioration de la prise en charge des traitements de souffrances psychiques par l’assurance maladie est une priorité. Toutefois, il n’est pas encore possible d’assurer une telle prise en charge pour les séances de psychothérapie, faute d’accords et malgré tous les efforts entrepris.» Mardi 6 septembre, la Caisse nationale de santé (CNS) actait, par communiqué de presse, l’échec des négociations avec la Fapsylux. Elles avaient commencé en 2017.
Pourquoi annoncer un échec des négociations, alors qu’aucune date butoir n’avait été fixée? «C’est une méthode pour passer à une étape qui permettra de rendre les choses plus rapides», explique à Paperjam un porte-parole de la CNS. «La loi prévoit désormais qu’une instance indépendante écoute les arguments des deux parties.» La Caisse nationale de santé espère une prise en charge «dans le courant de l’année 2023». Il faut toutefois noter que l’échec n’a «pas encore été décidé officiellement. Le conseil d’administration devra se prononcer à ce sujet lors de sa réunion du 14 septembre.»
Céline Zünd Publié mercredi 7 septembre 2022
SUISSE
Les cantons ont validé la proposition tarifaire des psychologues pour le remboursement des séances de psychothérapie par l’assurance de base
Les psychologues voient leur horizon s’éclaircir, du moins en ce qui concerne le remboursement de leurs séances par l’assurance de base: avec la décision du Jura, dernier à s’être prononcé mardi, tous les cantons ont désormais approuvé un tarif harmonisé à 2,58 francs par minute, soit 154,80 francs par heure, pour les séances de psychothérapie. Ils suivent ainsi la proposition des représentants de la branche, soutenue par la Conférence des directeurs de la santé.
Pascale Molinier Professeure de psychologie sociale
Publié le 8 septembre 2022
Il faut s’interroger sur la rationalité économique de la gestion du système hospitalier pour remettre le soin au cœur de celui-ci, affirme la psychologue Pascale Molinier dans une tribune au « Monde ».
Le Conseil national de la refondation (CNR), dont l’un des grands sujets de réflexion est la santé, s’ouvre dans un contexte de crise hospitalière profonde. On assiste à une hémorragie de personnel, des services d’urgence ont dû être réduits ou fermés… La pandémie a aggravé une situation déjà très détériorée.
Dans tout débat sur la santé, ce qu’il s’agit d’abord d’éclairer sont les raisons de cette crise. Ceux et celles qui quittent l’hôpital public ou souhaitent le faire à brève échéance ne veulent pas, pour la plupart, changer de métier. S’ils se réorientent plutôt vers le libéral, le secteur privé, voire l’éducation, c’est parce que la crise hospitalière est avant tout morale. Elle provient d’une souffrance éthique liée à ce que soigner veut dire.
Publié le
Le Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne (MAHHSA) rend hommage à Corinne Deville, peintre et sculptrice, avec l’exposition « Vivre en peinture » du 17 septembre 2022 au 29 janvier 2023. Si cette artiste n’a jamais produit d’œuvre à Sainte-Anne, son parcours entre en parfaite résonance avec les missions du musée, à savoir présenter les œuvres de personnes qui ont été confrontées à la psychiatrie ou à la maladie, mais ont maintenu leur cheminement d’artiste envers et contre tout.
Le Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne (MAHHSA) présente pour la première fois une monographie de Corinne Deville. Plus de 100 œuvres exposées, peintures et sculptures, d’une artiste prolifique à l’œuvre jusqu’alors méconnue. Un imaginaire exubérant aux couleurs vives peuplé de personnages fantastiques et d’un bestiaire aux mille métamorphoses.
L’exposition Vivre en peinture, du 17 septembre 2022 au 29 janvier 2023, s’inscrit par excellence au sein du MAHHSA, premier musée hospitalier à avoir obtenu l’appellation « musée de France », en 2016. Un lieu phare, consacré à l’art et à la psychiatrie, qui appréhende l’œuvre dans son contexte historique hors de son milieu hospitalier. Une découverte artistique majeure au sein d’un musée qui place l’œuvre dans une histoire de l’art, de la création et de la psychiatrie.
Publié le
Des scientifiques de Bordeaux Neurocampus sont partenaires du projet de recherche en psychiatrie PROPSY, sélectionné dans le cadre des appels à projet du Programme d’investissement d’avenir (PIA 4). Un nouvel élan pour le domaine de la psychiatrie grâce à la valorisation de ce projet, piloté par le CNRS et l’Inserm.
Les pathologies psychiatriques sont des pathologies chroniques, débutant tôt au cours de la vie. Elles figurent parmi cinq des dix principales causes d’invalidité. En plus de leur impact psychosocial, elles réduisent l’espérance de vie de 15 à 20 ans à cause des comorbidités somatiques et du suicide. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche (MESR) a annoncé, cet été, la sélection d’un projet de recherche en psychiatrie de précision, PROPSY dans le cadre des appels à projets du Programme d’investissements d’avenir (PIA4) pour les Programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR).
Ce projet est centré sur 4 des troubles les plus invalidants, à savoir le trouble bipolaire, les troubles dépressifs majeurs, la schizophrénie et les troubles du spectre de l’autisme. Il a pour objectifs de suivre une cohorte de 10 000 patients et créer une base de données à partir de l’étude d’une cohorte de plus de 10 000 patients ou encore tester de nouvelles stratégies thérapeutiques personnalisée, etc.
Vincent Edin 7 septembre 2022
Sociologue et chercheur au CNRS, Cédric Hugrée est le co-auteur, avec Tristan Poullaouec, sociologue et maître de conférences à l’Université de Nantes, de L’Université qui vient (Raisons d’agir, juillet 2022). Proposant un contre-récit chiffré sur l’Université, les deux chercheurs nous rappellent qu’elle souffre d’un manque historique de moyens et que s’y déploie actuellement un nouveau régime de sélection scolaire où les échecs demeurent importants, bien que sans commune mesure avec les chiffres régulièrement avancés par nos ministres.
par Apolline Le Romanser publié le 7 septembre 2022
Le traitement préventif contre le virus responsable de la bronchiolite pourrait enfin voir le jour. Plusieurs laboratoires sont dans la course, mais c’est le français Sanofi qui semble le plus avancé. Selon une information publiée ce mercredi par les Echos, l’Europe devrait étudier rapidement, peut-être même dès septembre, son traitement prophylactique – à même donc de prévenir une infection. S’il est autorisé, il pourrait représenter une avancée médicale majeure : aucune molécule spécifique n’existe à ce jour pour guérir le virus qu’il cible.
par Sheerazad Chekaik-Chaila publié le 7 septembre 2022
Le grand déballage est parti d’une bagarre entre frère et sœur, le soir du dernier dimanche d’août. Depuis, un couple de parents, installés à Noyelles-sous-Lens (Pas-de-Calais), est accusé par trois de leurs plus grands fils de graves maltraitances physiques et morales sur toute la fratrie de dix enfants.
Par Claire Legros Publié le 6 septembre 2022
La philosophe Joëlle Zask exhorte l’humanité à changer son rapport au vivant, en puisant dans les traditions anciennes, issues de la culture des peuples autochtones, de la Bible ou de la philosophie occidentale.
Autrice prolifique, la philosophe Joëlle Zask, maîtresse de conférences à l’université Aix-Marseille, a fait de la participation le fil rouge de sa pensée. Elle s’interrogeait déjà, avant que ces sujets ne fassent l’actualité, sur le rôle de la démocratie participative, l’apparition des mégafeux ou encore la place de la vie sauvage en ville. Joëlle Zask a publié au début de l’année Ecologie et Démocratie (Premier Parallèle, 240 p.)
Depuis quelques années, les feux de forêt ont une ampleur, une intensité, un caractère destructeur et incontrôlable, différents des incendies que l’on connaissait jusqu’à présent. L’historien Stephen Pyne avait distingué trois régimes de feux : les feux naturels, provoqués notamment par les éclairs ; les feux « aborigènes », ou dirigés, qui sont pratiqués depuis des millénaires de manière très savante par de nombreuses populations ; les feux industriels, dus à la combustion d’énergies fossiles.
par Camille Nevers publié le 7 septembre 2022
Eddy Mitchell ne fait probablement pas l’objet d’un culte au Japon, contrairement à Chieko Baisho, la comédienne principale de Plan 75, 81 ans, femme illustre d’avoir joué la sœur de M. Tigre (Tora-san), héros simple d’une des séries de films les plus longues et prolifiques au monde : C’est dur d’être un homme (pas moins de 50 films tournés entre 1969 et 2019, centrés sur le personnage populaire du camelot amoureux turbulent, son chapeau marron et sa valise en cuir). Remédions à l’injustice avec la belle chanson du plus cinéphile des crooners français, aux paroles en rapport avec le film critiqué ici : «J’prendrai pas trop d’place, promis, craché, juré, quand j’serai vieux j’te f’rai le plan, d’chercher le cimetière des éléphants.»
Par Albane Cousin 9 septembre 2022
What’s up doc : Pouvez-vous nous expliquer votre parcours ?
Astrid Chevance : Je suis une passerellienne. À la suite de l’École normale supérieur à Paris, j’ai décidé de rentrer en médecine avec l’idée de faire de la recherche appliquée autour de la souffrance psychique et des maladies mentales. Je voulais avoir une connaissance des troubles psychiques qui ne soit pas simplement réduite aux champs des sciences sociales.
Choisir la psychiatrie aux ECN était donc une évidence. Pendant mon internat j’ai fait un DU en thérapie cognitive pour avoir d’autres outils que la pharmacologie. Puis je me suis arrêtée 3 ans pendant l’internat pour faire une thèse en santé publique avec une bourse de la fondation pour la recherche médicale, où j’ai travaillé sur la question des critères de jugement dans les essais cliniques de la dépression, avec l’idée que l’on peut améliorer la façon dont on fait les essais cliniques et mieux guider les décisions thérapeutiques dans la pratique clinique.
J’ai ensuite obtenu une bourse pour faire un clinicat Inserm/Betancourt, c’est un poste sur 4 ans en tant que chef de clinique de santé publique. Au final j’ai un DES de psychiatrie mais j’ai migré vers la santé publique avec l’idée d’avoir une valence recherche beaucoup plus importante que l’activité clinique. Mon laboratoire de recherche est à l’hôtel Dieu de l’AP-HP Paris. Mes travaux de recherche portent sur la méthodologie pour l’évaluation des traitements en psychiatrie.
Comment se répartit votre temps ?
A C : Je fais 80 % de recherche et 20 % en clinique.
Vos cas cliniques nourrissent-ils vos recherches et inversement ?
A C : Mes cas cliniques m’inspirent les questions de recherche. Le temps de la recherche et le temps clinique sont des temporalités différentes. Il faut compter minimum 10 ans pour avoir les résultats de mes recherches, donc je ne peux pas dire que mes recherches me donnent immédiatement des clés pour répondre aux questions cliniques.
L’activité de psychiatre est-elle vraiment vue comme une activité de soin par vos confrères ?
A C : Tout le monde est d’accord pour dire que c’est une activité soignante la question est plutôt : « quelle est sa place dans la médecine ? ». La psychiatrie a un positionnement particulier, son organe de prédilection est le cerveau. Dans notre construction culturelle et notre perception on en fait des choses assez abstraites et mystérieuses.
Pour des raisons anthropologiques, on a du mal à accepter en temps qu’être humain, d’être réduit à des questions de biologie. D’autre part, nous sommes des êtres psychologiques et sociaux, c’est une évidence, mais ça devrait être une évidence pour les autres branches de la médecine.
"Ce livre donne des clés pour orienter les patients, grâce à un verbatim, afin de déstigmatiser les problèmes mentaux."
Pourquoi avoir écrit ce livre : En finir avec les idées fausses sur la psychiatrie et la santé mentale ?
A C : L’idée de ce livre est d’interroger les idées reçues. Ce n’était pas pour amener des vérités, mais un recul critique. Et surtout montrer qu’utiliser ces idées de manière péremptoire cela peut faire du mal. Par exemple, l’idée que la psychiatrie n’est pas de la médecine. Nous avons essayé de travailler sur l’origine de ces croyances. Les phénomènes délétères qu’elles entretiennent pour nos patients et pour notre société au sens large.
Anne-Sophie DE NANTEUIL 06-09-2022
LUXEMBOURG
Après la fédération des associations représentantes des psychothérapeutes (Fapsylux), c'est au tour de la CNS de quitter la table des négociations. Si elles entendaient toutes deux parvenir rapidement à un accord l'an passé quant au remboursement des thérapies, les négociations restent pour l'heure toujours dans l'impasse, prévient ce mardi l'organisme public.
Caroline Guignot 1 sept. 2022
À retenir
Selon une enquête menée auprès de praticiens du réseau Sentinelles, les généralistes et pédiatres sont nombreux à sous-estimer à tort le risque de carence en vitamine B12 associé au régime végétarien et, encore plus, végétalien. À l’inverse, ils estiment à tort que le risque de carence en fer ou en protéine est important.
Ce sont les praticiens les plus âgés, et ceux qui semblent avoir les moins larges connaissances sur le sujet qui se déclarent les plus réticents face à l’adoption d’un tel régime par leurs patients.
Pourquoi est-ce important ?
Selon une étude, 2,7% de la population française serait végétarienne, et beaucoup d’autres réduisent leur apport en protéines animales. Le principal risque décrit comme étant clairement associé à ce régime et, a fortiori au régime végan, est la carence en vitamine B12. Parallèlement, d’autres déficits ou carences liés au végétarisme sont évoqués dans les revues systématiques (zinc, calcium ou sélénium). À l’inverse, il est démontré que le risque de carence en protéines n’est pas justifié. Enfin, même si les végétariens ont généralement des réserves en ferplus faibles que les autres, du fait d’une moindre assimilation du fer d’origine végétale, il n'y a pas de données suffisantes suggérant un impact néfaste sur leur santé.