par Estelle Aubin publié le 6 septembre 2022
Passé une lourde porte en fer, un surveillant un peu raide, une autre porte, encore une autre, deux grilles cadenassées et un énième dédale de couloirs se tient la classe de la maison d’arrêt de Laval (Mayenne), à l’étage, coincée entre deux cellules fermées à double tour. Pour un peu, on l’aurait ratée si une inscription «école» ne barrait le haut de la porte d’entrée. Le portillon s’ouvre, délicatement. A l’intérieur, dans une ancienne cellule réhabilitée de 32 m², trois rangées de tables rectangulaires, semblables à celles que l’on trouve dans toute autre salle de classe, sont alignées devant un tableau blanc. Autour, des planisphères, six ordinateurs sans connexion internet, des leçons de grammaire par dizaines et des barreaux aux fenêtres.