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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 23 août 2022

Le Planning familial : «Nous n’avons pas oublié qu’il fallait un utérus pour vivre une grossesse»

par le Planning familial  publié le 26 août 2022 

Après la polémique et les violentes attaques en raison de la publication d’une affiche représentant un homme enceint, l’association qui milite pour l’éducation à la sexualité répond et réaffirme son combat contre toutes les discriminations.

Ces dernières semaines, nos affiches sur des hommes enceints ont fait le buzz.

A en croire les personnes qui se sont dites choquées, le Planning familial aurait sombré dans une logique antiscience, en prétendant qu’il ne faudrait pas d’utérus pour vivre une grossesse. Ce serait le comble pour une association experte en sexualité, qui milite depuis plus de soixante-cinq ans sur les questions de contraception et d’avortement !

A la folie (4/6) Paul Taesch, mémoires d’interné

par Frédérique Roussel   publié le 23 août 2022

Cette semaine, ­«Libé» arpente les couloirs de l’asile psychiatrique. Aujourd’hui, les écrits d’un patient qui a documenté l’envers de ce lieu d’enfermement, dont le témoignage a été mis au jour il y a peu par un historien. 

Interné à l’asile Saint-Athanase de Quimper depuis trois mois, Paul Taesch se met à écrire l’histoire de sa vie. Ce 24 mars 1896, il n’a pourtant que 22 ans. Le registre d’entrée le décrit ainsi : «Un mètre 650 millimètres, cheveux et sourcils châtain clair, front haut, yeux gris, nez moyen, bouche petite, [pas de] barbe, menton rond, visage ovale, teint pâle.» Ce Parisien est arrivé le 20 décembre 1895 au milieu de tout un contingent de patients transférés dans le Finistère pour soulager les établissements de la région parisienne. L’ancien séminaire de la colline de Creac’h Euzen, reconverti en 1826 en centre départemental des aliénés pour les hommes, renferme quelque 600 internés à la fin du XIXe siècle ; les femmes, elles, sont à l’hospice de Morlaix. Plus d’un siècle plus tard, le chercheur en histoire Anatole Le Bras a exhumé l’émouvante autobiographie de Paul Taesch. Elle dormait dans son dossier aux archives de l’asile. Déroulé sur vingt grandes feuilles de papier, le texte sonne aussi comme une plaidoirie adressée au directeur-médecin pour une autorisation de sortie (qui ne sera effective que quatre ans plus tard). A partir de ce témoignage précieux sur l’enfance aliénée, l’historien a mené une enquête pour reconstituer la vie, ou plutôt les multiples vies, de son auteur multirécidiviste asilaire. (1)

« Dieu, je veux être une jolie petite fille » : Abby Stein, récit d’une transition chez les juifs ultraorthodoxes


 



Par  Publié le 22 août 2022

« Liberté, j’écris ton nom » (1/6). Née garçon dans une famille hassidique new-yorkaise, Abby Stein a réussi, une fois adulte, à s’émanciper de sa communauté. Surtout, elle a pu entamer sa transition et devenir ce qu’elle se sentait être depuis toujours : une femme.

Le rose a toujours été sa couleur préférée. Elle lui fut longtemps interdite, jugée inconvenante dans la communauté des juifs hassidiques vêtus pour l’essentiel en noir et blanc, qui plus est parfaitement inappropriée à son genre. Qu’imaginer de plus choquant et de plus contraire aux lois religieuses, qui prônent pudeur et discrétion, qu’un garçon habillé en rose ?

Mais, du plus loin qu’elle s’en souvienne – pour un vêtement, un cartable, un jouet –, la couleur l’attirait. Elle enviait ses petites sœurs de posséder quelques objets Hello Kitty. Et, plus tard, quand elle découvrit que la jeune épouse qu’on lui attribuait aimait également le rose, ce fut un réel plaisir. Au moins, le couple partagerait-il un goût commun.

Chemsex : une étude révèle son usage courant chez les étudiants français

Nathalie Barrès   9 août 2022

À retenir

  • Plus de 20% des étudiants français ayant répondu à un questionnaire anonyme ont recours au chemsex. Une prévalence qui serait similaire à celle de la population générale1.
  • La pratique du chemsex ne différerait pas en fonction du genre au sein de cette population.
  • La plupart du temps, une seule substance est utilisée – principalement l’alcool – ce qui contraste avec l’usage du chemsex dans la population des hommes qui ont des relations avec d’autres hommes (HSH), qui utilisent plus souvent des mélanges de substances.
  • Plusieurs facteurs ont pu être associés à ces pratiques après analyses multivariées.

Pourquoi est-ce important ?

Le chemsex est l’usage de substance psychoactive dans le but d’initier, de faciliter, d’améliorer ou de prolonger une expérience sexuelle. Pratiques sexuelles à risque et maladies sexuellement transmissibles sont souvent associées au chemsex.

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Un début d'incendie maîtrisé dans le service psychiatrie de l'hôpital Purpan à Toulouse

 ICI

Les pompiers sont intervenus vers 4h du matin ce mardi pour un début d'incendie dans une chambre dans le service de psychiatrie de l'hôpital Purpan à Toulouse.

Hôpital de Purpan à Toulouse -illustration

Hôpital de Purpan à Toulouse -illustration © Maxppp - XAVIER DE FENOYL

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Yves Cusset : «Le rire ? un plaisir immédiat et fugace, comparable à la masturbation»


 


par Thibaut Sardier   publié le 26 août 2022

L’injonction à rire est omniprésente, au point qu’il existe des stages de «rigologie». Mais pour le philosophe, loin d’être un remède contre la dépression, le rire est simplement l’expression d’une disponibilité pour la joie, marquée de la conscience d’un certain vide de l’existence.

Anti-manuel de développement personnel (5/5) Se sentir mieux dans sa vie… Jamais terminée, cette injonction peut être un peu angoissante. Pour explorer les chemins vers le «feel good» sans tomber dans la solution miracle, Libération convie tout l’été autrice, philosophes ou jardiniers à partager leurs expériences… garanties sans injonction à être une personne heureuse et zen à tout prix. Episode précédent, avec Arnaud Maurières.

On devrait tous rire au moins une fois par jour. Il paraîtrait même que ce serait, en matière de bien-être, l’équivalent d’un steak… ou d’un anti-dépresseur. La variété des versions est sans doute le signe que tout cela n’est peut-être pas si sûr. Mais qu’importe : dans une société où le divertissement est omniprésent et où les humoristes se comptent à la pelle, l’injonction à rire – pour se sentir mieux – est omniprésente. Il y a même des stages ou des formations en «rigologie» pour apprendre à se stimuler les zygomatiques (à défaut d’autre chose).

Stéréotypes Mode pour enfants : des clichés de genre cousus de fil rose

par Balla Fofana  publié le 26 août 2022

Short plus moulant pour les filles, inscriptions «viriles» pour les garçons... En Allemagne, une enquête du «Süddeutsche Zeitung» montre comment les enseignes de fast fashion font perdurer les biais sexistes dans la mode enfantine.

A quel point l’offre de vêtement pour enfant est-elle genrée ? La journaliste Marie-Louise Timcke y répond dans les pages du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung et dans un long thread sur Twitter. Avec ses collègues, elle a analysé 20 000 vêtements destinés aux moins de 10 ans, vendus sur Internet par trois enseignes de fast fashion (H&M, Zalando et About You) afin d’exposer les biais sexistes dont souffre toujours la mode pour enfant.

Autistes : une place parmi les autres ?


 




DOCUMENTAIRE

Réalisé par Martin Blanchard, Marina Julienne

France • 2014 • 90 minutes • HD

Résumé

L'autisme reste une énigme. Une certitude cependant, il n'existe pas de remède : on ne guérit pas de l'autisme. Les personnes avec autisme vont vivre avec ce trouble tout au long de leur vie et nos sociétés sont donc toutes confrontées à une même question : comment accompagner ces personnes ? 

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lundi 22 août 2022

Mon enfant après moi


 



« Tous les parents qui ont des enfants handicapés gardent toute leur vie un fond d’inquiétude. Quand on avancera en âge, que deviendra notre enfant ? » Annie, 74 ans, vit avec sa fille atteinte de trisomie, Marie-Madeleine, 33 ans, depuis un séjour chaotique dans un hôpital de jour. Toutefois, les années passant et son énergie déclinant, Annie craint de ne plus réussir à assurer seule la prise en charge de sa fille. Surtout, elle peine à envisager l’avenir de celle-ci après son décès. Les deux femmes trouvent finalement refuge au Boistissandeau, structure d’accueil singulière en France, qui héberge des adultes handicapés et leurs parents vieillissants et isolés.

Interview Canicule : «Chaque degré en plus augmente le risque de suicide»

par Margaux Lacroux   publié le 25 août 2022

Selon Rémy Slama, responsable d’une étude de l’Inserm sur les causes de la mortalité publiée mercredi, la hausse de la chaleur a un effet net sur le risque de suicide. Cela éclaire le lien entre santé mentale et changement climatique.

Après un été bouillant où les canicules se sont succédé, de nouveaux pics de chaleur ont encore sévi cette semaine. La température anormalement haute met nos corps à rude épreuve mais affecte aussi notre santé mentale. Plus il fait chaud, plus le taux de suicide augmente, selon une étude dévoilée mercredi par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui a examiné les causes de la mortalité en France sur une période de près de cinquante ans. Rémy Slama, responsable de l’étude et directeur de recherche, détaille les mécanismes qui peuvent expliquer ces résultats.

Jusqu’ici en France on s’intéressait peu au lien entre changement climatique et santé mentale, est-ce que cela est en train d’évoluer ?

Je n’ai pas la vision d’ensemble des études qui pourraient être en cours sur le sujet, mais je ne suis pas sûr que beaucoup de monde s’intéresse à ce lien en France, cela reste rare. A l’Inserm, nous y sommes venus par l’angle de l’épidémiologie environnementale et des effets de la température en général sur la mortalité. Cette étude a été mise en place il y a trois ans et à l’Inserm, comme en France, c’est la première de ce type. Nous avons comparé ce qui se passe pour chaque cause de décès depuis cinquante ans.

COLLECTION DE LART BRUT LAUSANNE

EXPOSITIONS ACTUELLES



Espagne : La justice autorise le détenu à se suicider avant son procès…


Publié le 

Paraplégique suite à la fusillade qu'il a provoquée à Tarragone (Catalogne) en décembre 2021, un détenu a été autorisé par la justice à mettre fin à ses jours alors que son procès n'a pas encore eu lieu. Il sera euthanasié ce mardi 23 août.

L'affaire est particulièrement étonnante et ne manque pas de faire la une des journaux espagnols.

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A la folie (1/6) Eugène Hugo à Charenton, doux à lier

par Frédérique Roussel   publié le 19 août 2022 

Cette semaine, «Libé» arpente les couloirs de l’asile psychiatrique. Aujourd’hui, le frère de Victor Hugo aux «idées bizarres», lui aussi écrivain, qui mourut après quinze ans d’enfermement.

«Celui dont on ne parle pas», affirme Pierre Dufay dans son livre de 1924, sur la vie et les œuvres d’Eugène Hugo (1). Victor Hugo avait un frère mort jeune et fou, son aîné de dix-sept mois, le cadet d’Abel. Il a «fini» à l’asile de Charenton (Val-de-Marne), à 36 ans, le 20 février 1837, après quinze ans d’enfermement. «Il est bon pour Charenton», disait-on à cette époque pour désigner l’institution pour aliénés, érigé en 1641.

Complices de pensionnat, mêmes goûts littéraires, les deux frères montrent un don précoce pour l’écriture. Les œuvres d’Eugène écrites entre 17 et 23 ans témoignent d’une sensibilité romantique. Avec Abel et Victor, ils fondent la revue le Conservateur littéraire en 1819. «Cet Eugène était un blond et un doux, un effacé et un timide, écrit Pierre Dufay. Il semble avoir tenu peu de place dans la famille : ses frères le dominaient. Au Conservateur littéraire, que l’aîné et le plus jeune dirigeaient, il collaborait à peine.»

A la folie (2/6) Jeanne Tripier, psychose à effets

par Frédérique Roussel  publié le 21 août 2022

Cette semaine, «Libé» arpente les couloirs de l’asile psychiatrique. Aujourd’hui, l’artiste sujette aux hallucinations qui, une fois internée, se mit à réaliser broderies, dessins et écrits extravagants.

A la folie (3/6) Hervé de Maupassant, la vérole de sa vie


 


par Frédérique Roussel   le 22 août 2022

Cette semaine, ­«Libé» arpente les couloirs de l’asile psychiatrique. Aujourd’hui, le frère cadet de Guy de Maupassant, qui perdit la raison et que l’écrivain, syphilitique comme lui, fit enfermer.
il y a 11 min

«J’ai conduit hier Hervé dans un asile d’aliénés de Montpellier plein de fous sordides et affreux. J’irai l’y reprendre demain», écrit Guy de Maupassant à son père en 1889. Va prospecter des établissements plus confortables, lui demande-t-il aussi, comme Ville-Evrard, en Seine-et-Oise. «Tu montreras au directeur de cette maison de santé la lettre du docteur Blanche, en lui disant que je compte lui amener mon frère mercredi dans la matinée.» Ce sera finalement le Vinatier à Bron, ouvert en 1876, considéré comme un des plus modernes d’Europe. Hervé de Maupassant est conduit à Bron en août 1889. Il a 33 ans.

Gaston Lagaffe, un anti-héros de génie

Provenant du podcast

Culture BD

André Franquin, le 14 novembre 1996 ©Getty - Frederic REGLAIN/Gamma-Rapho

Résumé

Etourdi, paresseux, farceur, Gaston Lagaffe n'a rien de l'employé modèle. Comment ce personnage, né d'une plaisanterie, s'est-il imposé, tant auprès de son éditeur que de ses lecteurs ? Quel souffle Franquin a-t-il donné à la bande-dessinée d'humour ? M'enfin !


avec :

Fabrice Erre (Docteur en histoire et professeur d'histoire géographie au lycée Jean Jaurès de Montpellier), Sabrina Messing (Enseignante-chercheuse en lettres), Rodolphe Massé (Scénariste, écrivain et journaliste).


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La sieste, vestige de notre rythme de sommeil ancestral ?

Publié le 20 août 2022

CHRONIQUE

 Et si la sieste était un stigmate de l’époque où, comme les autres mammifères, nous dormions plusieurs fois en vingt-quatre heures ?


Longtemps, nous nous sommes couchés de bonne heure, mais surtout plusieurs fois par jour. Le sommeil d’une traite, dit monophasique (c’est le soir, nous nous endormons et pouf, c’est le matin), semble être, à l’échelle de l’humanité, une invention récente. Il daterait de la révolution industrielle, avec la lumière artificielle dans les villes qui aurait permis d’allonger les journées de travail à l’usine, et donc retardé l’heure du coucher. Une phrase qui reste au conditionnel car les études sont rares et divergent sur la pratique du sommeil polyphasique (découpé en plusieurs phases) selon les continents et les cultures.

dimanche 21 août 2022

Chiot farci d'escargots, excréments de colombe... Les remèdes médicaux du Moyen-âge dévoilés par des chercheurs

 

Maux de tête, maux de dents, maladie de la goutte, fièvres : comment se soignaient nos ancêtres au Moyen-âge ? Un vaste projet de recherche compile des textes issus d'une centaine de manuscrits anciens pour y répondre. Et à la vue des recettes, on n'est pas mécontents de l'évolution de la médecine !

Excréments de colombe, poumons de renard, graisse de hibou salée ou d'anguille : il ne s'agit pas de potions magiques, mais bien des traitement médicaux utilisés par nos ancêtres au Moyen-Age. Le projet "Curious Cures in Cambridge Libraries" lancé par la bibliothèque universitaire de Cambridge, vise à numériser, cataloguer et conserver pas moins de 180 manuscrits médiévaux du 14e au 15e siècle. Se faisant, il dévoile au grand public l'une des plus grandes et des plus importantes collections de textes de recettes médicales médiévales.

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Trois morts sans raison : la faute au système ou la faute du législateur ?

 DROIT-INC

MONTREAL

Par : Me Ian-Kristian Ladouceur et Me François Dupin | Le : 2022-08-18

Réalisé par le journaliste Yves Boisvert, La Presse publiait samedi le 6 août 2022 une chronique sur le triste sort de trois victimes innocentes, soit d’Alex Lévis Crevier, de Mohamed Salah Belhajet d’André Fernand, qui n’avaient comme seul point commun la funeste rencontre avec un homme présumément aux prises avec un délire intense, hors de contrôle et apparemment oublié par le système psychiatrique qui en avait la responsabilité légale en vertu du Code criminel.

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Prévention du suicide : «On est vite étonné de la force que peut avoir l’écoute»

par Julien Lecot   publié le 20 août 2022 

Chaque année, Suicide écoute répond à plus de 20 000 appels de personnes en grande souffrance. Les appelants sont en réalité plus nombreux, mais faute de bénévoles en nombre suffisant, l’association ne peut répondre à toutes les sollicitations. 

13 h 30, le téléphone sonne. Dominique décroche : «Suicide écoute, bonjour.» Du combiné laissé en haut-parleur, elle n’obtient pour réponse qu’un long silence. Puis une voix de femme, lente, fatiguée, se fait péniblement entendre : «J’ai envie de parler, madame. Mais des fois, ça ne veut pas sortir.» Accoudée à un bureau d’un petit local parisien en cette matinée d’août, le regard dans le vide, Dominique écoute patiemment. Elle laisse la personne se confier, en tripotant un stylo avec ses doigts. Petit à petit, l’appelante lui raconte ses problèmes de santé, sa peur, ses difficultés de sommeil. Elle confie être affaiblie, «très angoissée», et conclut la moindre de ses phrases par «madame». Son discours est confus, difficile à suivre.