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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 5 août 2022

Jean Rouaud : « On peut fixer une date de départ en retraite, mais sa date de fin relève de la loterie de la vie, qui est truquée »

Publié le 30 juillet 2022

TRIBUNE

Pour « redécouvrir les activités essentielles », comme « la cuisine, le jardin, le faire soi-même », l’écrivain et Prix Goncourt appelle, dans une tribune au « Monde », à l’instauration d’un grand mi-temps compensé.

Le spectacle est annoncé. On commence à agiter la muleta de la retraite, et déjà les toros de tous bords se préparent à foncer tête baissée sur le linge écarlate pour y laisser leur empreinte, l’étirer, le dépecer ou le rapetisser, selon ce qu’ils nomment un impératif social ou le sens des réalités, lesquels s’accompagnent de la formule définitive : « Il faut savoir raison garder », leitmotiv des pauvres en esprit à l’imaginaire carencé.

On présentera ce débat sur la retraite comme la manifestation éclatante du fonctionnement démocratique, on s’étripera, on se félicitera du résultat ou on criera au scandale, et tout ce brouhaha politico-médiatique – et c’est peut-être sa finalité inconsciente – reviendra à accréditer cette idée que le corps central de toute existence est le travail, borné, d’un côté, par des années de formation (qui préparent à rentrer dans le grand corps, pas question d’y apprendre le chant des oiseaux) et, de l’autre, si tout se passe bien, par une offre permettant à ce grand corps malade d’avoir de quoi souffler, éventuellement sous assistance respiratoire. De sorte que c’est l’existence en son entier qui s’organise autour du sacro-saint labeur. Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà, de ta vie ? J’ai travaillé.

La molécule qui trie les bons et les mauvais souvenirs

Par   Publié le 4 août 2022

Une équipe américaine a mis en évidence le rôle de la neurotensine pour construire la mémoire, ouvrant de possibles pistes thérapeutiques.

Expression de divers gènes et protéines (blanc, rouge et vert) dans les neurones parmi les cellules du cerveau de la souris (bleu).

Le parfum de la rose ou le piquant de ses épines, la beauté d’un quatuor de Schubert ou l’alarme stridente de votre voiture, la douceur d’un premier baiser ou la douleur d’une première brûlure : notre cerveau trie chaque jour bons et mauvais souvenirs. Mais comment ce tri essentiel se produit-il ? Qui l’orchestre, et par quel moyen ? Une étude publiée le 20 juillet dans la revue Nature vient de lever un pan du rideau qui couvrait ce mystère, obstacle essentiel à la compréhension de nos émotions.

Au Japon, la peine de mort dans l’indifférence

Par 

L’Archipel reste, avec les Etats-Unis, le seul pays développé à appliquer cette sanction. Les exécutions sont menées dans une relative indifférence qui permet de maintenir le système dans une certaine opacité.

Au Japon, le menottage dans le dos est réservé aux condamnés à mort, le jour de leur exécution. Parfois, ils se débattent violemment et se déboîtent une épaule. L’exécution est-elle alors reportée ? « Non, elle est appliquée », explique un certain « M » dans « Les Secrets de la peine de mort révélés par un gardien » (Takeshobo, 2021, non traduit), manga d’Ichinose Hachi, réalisé sur la base de témoignages anonymes d’anciens employés, comme « M », du système pénitentiaire nippon. Un récit glaçant que le tabloïd Gendai a choisi de publier en ligne, mercredi 26 juillet, comme une invitation à réfléchir à la peine capitale, une démarche rare dans un Etat qui reste, avec les Etats-Unis, le seul pays développé à appliquer cette sanction.

Du suicide en toute liberté


 


 4 août 2022

La mort est assurément le seul dernier grand tabou de notre société. Et, au cœur même de ce tabou, le suicide – objet de répulsion et, en même temps, de fascination… Sujet passionnant au demeurant, qui nous interpelle tous – et pas seulement les sociologues, psychologues ou autres ethnologues… Action de « l’homme contre lui-même »… Acte de désespoir, de lâcheté ou d’héroïsme – par lequel un homme, à un instant donné, préfère la mort choisie à la mort subie.

Mais, paradoxalement, ce sujet qui tant fait peur à notre société – française en particulier (à tel point qu’il est systématiquement banni de toute conversation de bonne compagnie) – a été continûment étudié, dans notre pays, par une foultitude de spécialistes : plus de 10 000 titres recensés, à ce jour…

Le cauchemar (1790-1791) Johann Heinrich Füssli (1741-1825)
Huile sur toile 77cm?64cm. Goethehaus (Francfort)

Qui se suicide aujourd’hui dans notre société ?

Bien qu’aucune classe d’âge ne soit épargnée, ce sont majoritairement les grands vieillards et les jeunes gens (de 13 à 25 ans)…

La conduite suicidaire supposant l’accession à la conscience, il est aujourd’hui avéré que les animaux ne se suicident pas. Les exemples touchants que l’on nous donne parfois ne résistent jamais à l’examen : ainsi, après la mort de son maître, un animal familier ne refuse de se nourrir que lorsqu’il a été conditionné – réflexe pavlovien – à ne recevoir de la nourriture que de la main de celui-ci.

De même, les très jeunes enfants ne se suicident pas : le plus jeune suicidé, connu et reconnu, avait 7 ans – et encore était-il d’une exceptionnelle maturité d’esprit (Hôpital des Enfants malades. Paris). Les suicides sont très rares entre 7 et 12 ans – âge moyen de la puberté, aujourd’hui… Chaque année, en revanche, un peu plus de 40 000 adolescents français tentent de passer à l’acte. Un peu plus de 1 000 y parviennent, mais 63% récidivent… Actuellement, le suicide est la 1re cause de mortalité chez les jeunes de 13 à 17 ans. Puis, de 17 à 25 ans, il en est la 2e cause – après les accidents de la route (au nombre desquels il y a, sans doute, un fort taux de suicides non comptabilisés)…

Chez les jeunes, le motif de suicide est, le plus souvent, l’absence de dialogue. Période de toutes les angoisses et de toutes les fragilités, l’adolescence nécessite, en effet, de la part des parents, une grande capacité d’écoute et d’attention. Chez les ados, une tentative de suicide est, le plus souvent, appel au secours. Faute de l’entendre, c’est la récidive…

Crâne de squelettte fumant une cigarette. Vincent Van Gogh. (1885-1888).
Peinture à l’huile, 32cm/24,5cm. Musée Van Gogh. Amsterdam
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Ecouter Beethoven est bon pour la santé, selon une étude scientifique américaine

Par Publié le 

Une nouvelle étude scientifique réalisée sur un large panel et publiée fin juillet confirme que l’écoute de musique classique, et particulièrement Beethoven, a un effet positif sur le rythme cardiaque, la pression artérielle et le moral.

Les participants ont réagi à la 5e Symphonie et à la Sonate Clair de lune

A travers leur étude intitulée « L’effet de la musique classique sur la fréquence cardiaque, la tension artérielle et l’humeur »  et dont les résultats ont été publiés par le journal médical Cureus, les 6 chercheurs (4 professeurs d’un institut privé de l’Illinois, un professeur agrégé de cardiologie au Loyola University Medical Center et un rhumatologue) en charge de ce projet ont souhaité confirmer et valider les résultats d’études antérieures sur la même thématique mais qui avaient été réalisées sur des échantillons réduits et hétérogènes.


Théo et les métamorphoses




Théo et les métamorphoses

De Damien Odoul (2020) 

Un jeune homme atteint de trisomie profite des absences de son père pour découvrir en solitaire la nature qui entoure leur maison dans les bois...

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Hô Chi Minh-Ville : un "Service d'urgence psychiatrique" efficace

06/08/2022 

Une équipe du Centre d'urgence 115 de Hô Chi Minh-Ville.
Photo : DV/CVN

Les activités d'urgence extra-hospitalières "Paramédicales" viennent de débuter au Centre d'urgences 115 de Hô Chi Minh-Ville, où trois cas de troubles mentaux ont été traités avec succès. C’est un secteur nouveau en phase de professionnalisation destiné à répondre aux exigences de la vie réelle des habitants du monde post-COVID.

La pandémie est temporairement passée mais les séquelles laissées chez la population ne sont pas encore identifiées par le secteur de la santé. Exécutant le plan et les directives du Comité populaire de la ville, le Service municipal de la santé a mis en œuvre une série de mesures destinées à prendre soin de l'hygiène mentale des habitants de la ville, en commençant par la mise en œuvre du projet pilote "Urgence dépression". Ce dernier est développé en étroite collaboration entre l'hôpital psychiatrique de Hô Chi Minh-Ville et le Centre d'urgence 115.


jeudi 4 août 2022

«Avec le smartphone, la photo est devenue un outil d’auto-documentation de nos vies»

par Clémence Mary  publié le 2 août 2022

En l’espace d’une décennie, le téléphone portable a transformé radicalement notre rapport à l’image privée, désormais numérique et à usage immédiat. L’historien André Gunthert décrypte la photo de famille 2.0, ni tout à fait la même ni tout à fait une autre. 

PHOTOS DE FAMILLE (2/6) Qu’elles soient planquées au grenier, classées en albums ou perdues dans nos smartphones surchargés, nous aimons tomber sur des photos de famille. Mais que nous disent-elles des modèles familiaux, de notre histoire individuelle et collective, ou de la vie politique ? «Libé» enquête avec celles et ceux qui les collectionnent et les étudient.

Clic-clac. Un son digital, vintage et bidon, voilà à peu près tout ce qui reste du vieux monde photographique dans le smartphone greffé à notre main, qui capture désormais compulsivement chaque moment de nos vies. Fini la photo de groupe guindée où mamie tourne la tête et tonton ferme les yeux, adieu l’album à l’odeur rance et aux pages collées par le temps. Succombant aux sirènes de l’instantanéité, du Cloud et des réseaux sociaux, le numérique a-t-il signé la perte de la photo de famille ? Des selfies aux smileys collés sur le visage de bébé en passant par les enfants parfaits s’ébrouant dans l’herbe sépia sur Instagram, l’image s’est davantage recomposée qu’elle n’a disparu, estime André Gunthert, historien des cultures visuelles à l’EHESS. L’auteur de l’Image partagée. La photographie numérique (Textuel, 2015) analyse les enjeux mémoriels de ce nouvel environnement visuel, débordant et bordélique, que nous produisons autant qu’il nous façonne.

Disneyland Paris : les infirmiers en grève, l’activité du parc potentiellement menacée

Publié le 05/08/2022

Disneyland Paris : les infirmiers en grève, l’activité du parc potentiellement menacée

Le parc Disneyland Paris accueille en moyenne 20 000 visiteurs par jour. © Crédit photo : Bertrand GUAY/AFP

Une grève des infirmiers de Disneyland Paris a rebondi cette semaine en pleine saison estivale, avec le risque, si le mouvement devait s’installer, de perturber le fonctionnement du parc d’attractions, obligé d’aligner un nombre minimal d’employés de ce service spécifique de santé pour être autorisé à ouvrir


mercredi 3 août 2022

Une clinique de genre attendue à Bruxelles pour 2023

 publié le  

(Belga) Le CHU Brugmann, centre hospitalier bruxellois, a pour projet d'ouvrir une clinique de genre, écrit jeudi "Le Spécialiste" sur base d'informations de la directrice générale de l'hôpital, Caroline Franckx. Il s'agirait de la première clinique de ce type dans la capitale.


mardi 2 août 2022

Octogénaire retrouvée morte dans son congélateur dans l'Aude : il s'agirait d'un suicide

Par  France Bleu Occitanie  Mercredi 3 août 2022 

On connaît le fin mot de cette dramatique histoire survenue sur la commune de Salsigne, près de Carcassonne (Aude). L'octogénaire retrouvée morte dans son congélateur fin juillet se serait suicidée.

Gendarmerie (illustration)
Gendarmerie (illustration) © Radio France

Il est rare que des faits de suicide soient mentionnés dans des articles de presse, mais quand l'affaire suscite de nombreuses questions et quand elle a un écho auprès du grand public, il peut apparaître nécessaire de communiquer sur les faits. C'est ce qui arrive dans cette dramatique affaire survenue le 22 juillet 2022 au pied de la Montagne noire dans la commune de Salsigne, au nord de Carcassonne. La femme de 81 ans retrouvée morte dans son congélateur dernier se serait suicidée. L'autopsie réalisée il y a plusieurs jours n'a révélé aucune trace de coups. La piste criminelle a très rapidement été écartée. 

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Japon : à Hōki, des couches usagées de personnes âgées chauffent les bains publics

Par : Constantin SIMON |  Louis BELIN |  Ryusuke MURATA

Publié le : 

Direction le Japon vieillissant... mais novateur. Il y a une quinzaine d'années, Hōki, petite ville à l'ouest du pays, a eu une drôle d'idée : recycler les couches usagées de ses personnes âgées pour chauffer les bains publics de la ville – et ainsi réduire sa facture énergétique. Ici, la moitié des habitants ont plus de 65 ans. 


Hôpital Crise des urgences : «Si seulement le Samu avait les moyens de prendre en charge tous les appels dans de bonnes conditions…»

par Violette Vauloup   publié le 29 juillet 2022

Le gouvernement demande aux Français de contacter le 15 avant d’aller à l’hôpital, pour y éviter les passages inutiles. Mais la pénurie de personnel au standard ralentit la prise en charge des appels et le secteur alerte sur un risque pour les patients.

Le gouvernement continue de chercher une porte de sortie à la crise des urgences. Entre le manque de bras, des personnels épuisés par deux ans de Covid-19 et des déserts médicaux qui s’étendent, l’offre de soins en France n’est pas au meilleur de sa forme. Alors, pour diminuer la pression qui pèse sur les urgences, le gouvernement demande aux Français d’appeler le 15 avant de se rendre à l’hôpital. Une idée pas du tout dépourvue de sens pour Pierre Wach, secrétaire général de la CGT des Hôpitaux universitaires de Strasbourg… «si seulement les centres 15 avaient les moyens de prendre en charge tous les appels dans de bonnes conditions».

Merci de l'avoir posée Pass sanitaire, prix des tests, contrôle aux frontières… que va changer (ou non) la fin de l’état d’urgence sanitaire?

par Olivier Monod  publié le 31 juillet 2022 

Après plus de deux ans, le dispositif d’exception visant à lutter contre la pandémie de Covid-19 s’arrête ce lundi. Tour d’horizon des modifications qui entrent en vigueur.

Pour la première fois depuis 861 jours, soit un peu plus de deux ans et quatre mois, la France vit à partir de lundi hors de l’état d’urgence sanitaire. Dans ce premier texte de la nouvelle mandature, le Parlement a adopté un nouveau cadre mettant fin à la plupart des régimes d’exceptions liés à la crise du Covid-19. Mis en place par la loi du 23 mars 2020, initialement pour deux mois avant d’être prolongés à plusieurs reprises, ils ont pris fin dimanche. Libération fait le point sur les mesures pérennisées, modifiées ou supprimées.

Pandémie Deux ans d’état d’urgence sanitaire : Macron en médecin chef de l’Etat et libertés publiques suspendues


 


par Sacha Nelken   publié le 31 juillet 2022

Après un rare consensus au début de l’année 2020, les oppositions ont multiplié les attaques sur la gestion du Covid, accusant le pouvoir de prendre des mesures liberticides sans passer par la case Parlement. 

Deux longues années et puis s’en va… A partir de ce lundi, la France n’est plus sous état d’urgence sanitaire lié au Covid-19. Après de longs débats et quelques beignes pour la majorité macroniste désormais relative, le Parlement a entériné la fin des mesures d’exception pour lutter contre un virus qui rôde pourtant toujours. Exit couvre-feu, confinements et pass sanitaire. Retour sur deux années de gestion d’une crise inédite qui a alimenté le débat politique et nourri les critiques de l’opposition.

Dépression : les idées suicidaires favorisent-elles la récidive?

Caroline Guignot   6 juil. 2022


À retenir

  • Selon une étude néerlandaise, les symptômes suicidaires autodéclarés favorisent la récidive des sujets en période de rémission d’un trouble dépressif majeur récidivant. En revanche, la même association n’est pas observée à partir de l’évaluation des idées suicidaires conduite par un clinicien. Il est donc indispensable de ne pas omettre l’autoévaluation au cours du suivi des patients.
  • Par ailleurs, la sévérité des idées suicidaires favorisait celle des symptômes dépressifs.

Pourquoi est-ce important ?

Il existe une association étroite entre le trouble dépressif majeur (TDM) et les idées et comportements suicidaires mais l’association temporelle entre l'évolution du premier et la suicidalité n’est pas parfaitement décrite. Or, on sait d’une part qu’il existe un risque d’idéation suicidaire majoré avec le nombre de récidives de TDM et, d’autre part, que la persistance de symptômes atténués lors des rémissions peut favoriser cette suicidalité. Cette étude visait à évaluer la temporalité entre symptômes suicidaires durant la rémission et le comportement des sujets atteints de TDM.

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lundi 1 août 2022

Le travail en addictologie : sur mesure et transdisciplinaire

Serge Cannasse   6 juil. 2022

L’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) publie dans sa revue Tendances les résultats d’un travail ethnographique mené entre 2019 et 2021 auprès de deux CSAPA (Centres de soin, d'accompagnement et de prévention en addictologie) et deux CAARUD (Centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues). Plusieurs résultats sont intéressants.

Le rapport de l’usager aux produits qu’il consomme peut ne pas être examiné s’il ne le souhaite pas. En revanche, ses problématiques relationnelles et émotionnelles sont systématiquement abordées.

L’accompagnement de l’usager ne suit pas un cadre d’intervention fixe, mais s’adapte à la singularité de chaque situation. Les objectifs thérapeutiques sont définis et réajustés avec lui. Un changement même mineur peut être bénéfique, entamant un processus positif.

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Prospective covid-19 : quels enjeux pour la santé mentale ?

Publié le 

Imaginant plusieurs scénarios de la crise covid-19 dans les 3 à 5 ans, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) anticipe les risques qu’ils contiennent, en particulier en termes de santé mentale et émet 28 recommandations. 

La pandémie de Covid-19 pose la question de la stratégie à adopter, dans les mois et les années à venir, en cas de rebond de l’épidémie par émergence de nouveaux variants, du risque d’échappement immunitaire ou vaccinal ou d’autres risques encore mal identifiés ou pris en compte dans une crise devenue syndémique et systémique. Afin d’anticiper ces éventuels sur-risques et de préparer au mieux le système de santé français, le HCSP a été saisi par les pouvoirs publics pour permettre aux décideurs de se préparer aux différents événements qui pourraient survenir.

Le HCSP propose 5 scénarios prospectifs à 3-5 ans de la « crise du Covid-19 » et leurs impacts sur la qualité de vie et la santé des populations, en particulier leur santé mentale.

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534 postes en psychiatrie ouverts à l’internat pour 2022-2023

Publié le 

Un arrêté fixant le nombre d’étudiants susceptibles d’être affectés – par spécialité et par centre hospitalier universitaire- à l’issue des épreuves classantes nationales en médecine au titre de l’année universitaire 2022-2023 est paru le 19 juillet dernier. 9024 postes sont ouverts, dont 270 contrats d’engagement (CESP). 534 postes intéressent les services de psychiatrie.

Parmi les spécialités médicales, la médecine générale arrive au premier rang des spécialités dotées de 3 388 postes à pourvoir (une hausse de 3% par rapport à 2021). Viennent ensuite la psychiatrie, avec 534 postes, soit 2 de plus qu’en 2021, puis l’anesthésie-réanimation. En troisième position, la médecine d’urgence se voit attribuer 483 postes, soit 9 de plus qu’en 2021.

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Edito : Autisme : des avancées mais encore beaucoup d’interrogations…

Vendredi, 29/07/2022

Madame, Monsieur,
Nous arrêtons la mise en ligne hebdomadaire de RT Flash jusqu'à la fin du mois d'Août.
A vous tous, nous souhaitons d'excellentes vacances très reposantes.
A Bientôt
Bien Cordialement
René TREGOUET
Sénateur Honoraire.
Rédacteur en Chef de RT Flash

Edito :

Je reviens cette semaine sur les dernières avancées concernant une maladie déroutante et insaisissable, qui est devenue un véritable défi de santé publique dans l'ensemble des pays développés, dont la France, l’autisme. Cette pathologie identifiée il y a 80 ans par le psychiatre Leo Kanner, s’exprime sous de multiples formes, regroupées dans ce que les médecins appellent « Les troubles du spectre de l’autisme » (TSA). Ces troubles, qui semblent liés à de multiples facteurs de nature différente (génétique, métaboliques, sociaux, affectifs, environnementaux) se manifestent au cours de la petite enfance et persistent à l’âge adulte. Selon l’Inserm, 700 000 personnes en France seraient touchées, à des degrés divers, par l’autisme, ce qui en ferait le troisième trouble psychiatrique derrière la dépression et les troubles bipolaires. A ce jour, il n’existe aucun traitement chimique ou pharmacologique qui permette de traiter l’autisme, mais il est possible, par des prises en charge appropriées et personnalisées, de rendre la vie plus supportable aux personnes autistes et d’améliorer leur qualité de vie. Une vaste étude suédoise publiée en 2016, et portant sur 25 000 personnes atteintes d’un TSA, a monté que celles-ci avaient une espérance de vie réduite en moyenne de 15 ans, par rapport à la population générale et présentaient un risque de suicide de 5 à 10 fois plus élevé que les personnes indemnes de ce trouble (Voir Cambridge Core).

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Un circuit de neurones au service des interactions sociales

Mercredi, 27/07/2022 

Un circuit de neurones au service des interactions sociales

L’existence d’un circuit de neurones, innervant la peau, et conçu pour favoriser les interactions avec d’autres individus, a été découvert par les chercheurs de l’Institut de génomique fonctionnelle (CNRS/Inserm/Université de Montpellier) et de l’Institut des maladies neurodégénératives (CNRS/Université de Bordeaux). Pour comprendre de quelle manière il détecte le toucher affectif, mais aussi comment il influence les interactions sociales, l’équipe de recherche a pour la première fois mis au point une méthode génétique permettant de créer ou d’inhiber, artificiellement, un ressenti de toucher plaisant chez la souris.

Les scientifiques ont alors pu observer que l’activation de ces neurones a pour conséquence d’inciter fortement les animaux à se toucher et donc à créer des liens sociaux entre eux. Inversement, l’altération, dès la naissance, du fonctionnement de ces neurones, provoque une baisse de l’attraction vers des contacts tactiles, et donc une diminution des interactions sociales dans le groupe. Ils expliquent comment des neurones, situés à la surface de la peau, sont responsables du caractère agréable du toucher.

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