Le gouvernement valaisan souhaite finalement maintenir les capacités à l’hôpital psychiatrique de Malévoz, à Monthey. Il veut parallèlement créer une nouvelle unité de lits pour les situations d’urgence en Valais central.
Des Valaisans s'étaient montrés inquiets face à la baisse du nombre de lits annoncés sur le site de Monthey d'ici 2030.
Sabine Papilloud (Archives)
L’hôpital psychiatrique de Malévoz est sauvé. Le Conseil d’Etat souhaite maintenir les capacités hospitalières du site à Monthey et créer parallèlement une unité de lits de crise et d’urgence en Valais central.
Les difficultés rencontrées par de nombreux services des urgences en France, qui font face à un manque de personnel et un afflux de patients, font désormais la une de l’actualité dans tous les médias. Beaucoup craignent un été particulièrement difficile où les services risquent d’être saturés. Alors que le gouvernement a confié au Dr François Braun une mission flash pour trouver des solutions, le JIM a voulu recueillir les avis sur cette « crise des urgences » du Dr Mathias Wargon, médiatique chef du service des urgences de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis.
Jim.fr : Vous êtes vous-même chef d’un service d’urgences. Quelle est la situation dans votre service en termes de personnel et d’accès aux soins ? Envisagez-vous comme beaucoup de vos homologues une fermeture nocturne des urgences certains jours de l’été ?
Dr Mathias Wargon : J’ai des problèmes de manque d’infirmiers et j’ai encore des places non pourvues pour cet été. Nous n’avons pas encore décidé ce que nous allons faire. Est-ce qu’on va fermer complétement, est-ce qu’on va réduire la voilure, est-ce qu’on va prioriser les patients plus graves, est-ce qu’on va continuer normalement ? Je ne sais pas. Pour l’instant, nous n’avons jamais eu à fermer les urgences. Malgré les problèmes de personnel, nous n’envisageons pas de fermer, mais cela ne veut pas dire que cela n’arrivera pas.
Selon l'Unesco, les femmes ne représentent que 30% des scientifiques dans le monde, que 4% parmi les prix Nobel. Alors chaque année, l'Unesco et la fondation l'Oréal priment ces chercheuses. Lauréate 2021, l'astrophysicienne Françoise Combes refuse pourtant de se voir comme un phénomène.
avec :
Françoise Combes (Astrophysicienne à l'Observatoire de Paris, professeur au Collège de France et membre de l'Académie des sciences).
Selon une enquête de la Fédération hospitalière de France, les postes d’infirmiers et de paramédicaux vacants ne baissent pas mais les besoins ont augmenté à la suite de la crise sanitaire, tandis que l’absentéisme du personnel, surchargé et sursollicité, se stabilise à un niveau élevé.
L’hôpital public est-il vraiment à bout de forces, comme alertent depuis des mois syndicats hospitaliers et collectifs de soignants ? A la veille d’un été qui promet d’être difficile, notamment pour les services d’urgences, la Fédération hospitalière de France (FHF) a tenté de faire le point sur la situation réelle des ressources humaines dans les établissements de santé en leur adressant en avril un questionnaire détaillé. Les réponses que lui ont retournées quelque 400 établissements (CHU, CHS, CH, Ehpad et autres ESMS) employant plus de 380 000 professionnels non médicaux ne laissent pas de place au doute : même variable d’une région à l’autre et plus ou moins aigu suivant la taille des hôpitaux, le manque de soignants est un mal endémique, mais pas au point que le prétendent les syndicats.
Aux premières loges face aux cas de violences infantiles, peu de médecins osent faire des signalements. Le cadre juridique, très flou, tourne souvent au désavantage des soignants, qui risquent des poursuites de la part du conseil de l’ordre.
Elle vit cette décision du Conseil d’Etat comme le début d’une «délivrance». Apaisante, mais fragile. Eugénie Izard, pédopsychiatre de 50 ans, traîne depuis sept longues années une angoisse profonde et corrosive. «Celle qui vous colle à la peau quand vos pairs, ceux qui étaient censés vous protéger, et protéger les enfants, se mettent à vous attaquer sans répit», témoigne cette praticienne originaire de Toulouse, non sans exaspération dans la voix. Le désarroi date du printemps 2015. De ce jour où le conseil départemental de l’ordre des médecins de Haute-Garonne a porté plainte contre elle devant la chambre disciplinaire, après qu’elle a signalé des soupçons de maltraitances physiques et psychologiques de la part d’un père sur sa fille de 8 ans. «On m’a accusée de ne pas être restée à ma place, relate-t-elle. D’avoir pris le parti d’une mère aliénante qui manipulait son enfant. Alors que tout ce que j’avais fait, c’était prendre mes responsabilités et tenter de protéger de maltraitances un enfant.» Sanctionnée par l’ordre des médecins à une suspension temporaire d’exercice de la médecine d’une durée de trois mois, Eugénie Izard a vu, le 30 mai, la plus haute juridiction administrative annuler la sanction ordinale. Un événement qui a permis de mettre en lumière le sujet de l’insécurité juridique dans laquelle sont plongés les praticiens à l’origine de signalements pour maltraitances infantiles.
Albert Blanc, 77 ans, a été jugé devant les assises de Haute-Savoie pour l’assassinat de Morgane Nauwelaers, 33 ans, la psychologue de sa fille, d’un coup de carabine dans le visage, dans son cabinet, à Annecy. Il a été condamné à trente ans de réclusion criminelle.
Albert Blanc entend mal. Alors, depuis mardi 21 juin, dans la salle de la cour d’assises de Haute-Savoie, l’accusé détenu de 77 ans s’assoit dans le prétoire et change régulièrement sa chaise de place pour écouter son procès.
Il est jugé pour assassinat. Le 26 août 2020, il a tué la psychologue de sa fille, dans son cabinet à Annecy, d’un coup de carabine dans le visage, tiré à bout portant. Morgane Nauwelaers avait 33 ans. Elle partageait sa salle d’attente avec son mari, Louis, psychologue clinicien libéral, comme elle. Louis était juste à côté, il a tout entendu, il a tout vu.
Les postes d’aides-soignants et d’infirmiers ne trouvent pas preneurs, alors que les besoins augmentent avec les congés. Selon une étude de la Fédération hospitalière de France, 99 % des hôpitaux se disent en difficulté. Chaque établissement cherche des solutions.
Comment conserver la sécurité des soins quand les effectifs se réduisent ? C’est ainsi que pourrait se résumer le dilemme du secteur hospitalier à l’approche de l’été, alors que la plupart des directions s’engagent à ne pas toucher aux congés de leurs soignants, épuisés par deux années de crise sanitaire.
S’il est habituel de fermer des lits tous les ans pour s’adapter à ces équipes réduites, l’été 2022 s’annonce particulièrement difficile. Depuis le printemps, des difficultés de recrutement compliquent les plannings estivaux dans les établissements et obligent les équipes à chercher de nouvelles solutions.
L’établissement public de Santé Mentale de la Sarthe a annoncé la fermeture de dix-sept lits de l’unité d’accueil et d’orientation. Cela pourrait concerner, progressivement, jusqu’à 85 lits d’hospitalisation sur les 240 de l’établissement, par manque de médecins. Le syndicat Force ouvrière a déploré cette situation et demande de « rompre avec ces politiques de santé dévastatrices de ces dernières années ».
L’établissement public de Santé Mentale de la Sarthe a annoncé la fermeture de dix-sept lits de l’unité d’accueil et d’orientation. | ARCHIVES DR
« Il est urgent de rompre avec la logique de restriction budgétaire au nom de la de la réduction des dépenses publiques, rompre avec ces politiques de santé dévastatrices de ces dernières années », déplore Force ouvrière, dans un communiqué, mercredi 22 juin 2022.
L’établissement public de Santé Mentale de la Sarthe vient d’annoncer la fermeture de 85 lits d’hospitalisation sur les 240 de l’établissement, par manque de médecins. « Au total, il manque 22 médecins sur un effectif de 50, ce sont également 41 infirmiers et 7 aides-soignants qui manquent pour prendre en charge les patients. » décompte FO.
La direction de l’EPSM annonce dans un communiqué en fin de semaine dernière, qu’elle fermera progressivement ces lits, et dit compter sur les structures médico-sociales, les autres établissements du département et de la région qui eux mêmes sont déjà surchargés et confrontés au manque d’effectif et à la diminution de leur capacitaire.
Si vous ne connaissez pas la Fabuloserie d'Alain Bourbonnais, à Dicy dans l'Yonne, il faut absolument vous y arrêter ! Il s'agit d'un musée unique, celui de l'art "hors-les-normes". Découverte dans ce reportage d'Aude Pauly.
L'artiste est resté largement inconnu en dehors des milieux spécialisés.
Au cours de 56 ans de vie dans un hôpital psychiatrique de la petite ville de Risskov, au Danemark, un artiste autodidacte né Louis Marcussen (1894-1985) s'est rebaptisé Ovartaci.
Le surnom se traduit grosso modo par Chief Loon, et c'était un clin d'œil à la hiérarchie des médecins de l'hôpital (médecin en chef, par exemple) ainsi qu'à l'identification unique de l'artiste au sein du microcosme de l'hôpital dans lequel ils ont vécu et créé pendant la majeure partie de leur vie.
En effet, c'est dans ces limites de l'hôpital qu'Ovartaci a commencé leur voyage artistique dans les années 1930 et c'est là qu'il se terminerait avec la mort de l'artiste à l'âge de 91 ans. Au cours des décennies qui ont suivi, l'artiste danois s'est consacré à la création d'un monde chimérique et tout à fait unique, rempli de femmes et de figures animales, fusionnant souvent des espèces en créatures mythiques et majestueuses.
L'artiste a travaillé dans le dessin et la peinture, fabriquant même un certain nombre de poupées faites à la main qui remplissaient leur chambre d'hôpital. Marqués par des allusions aux sociétés anciennes et mystiques, ces êtres hybrides ont été influencés le plus fortement par l'Égypte ancienne : sa mythologie, ses hiéroglyphes, son art, ses pyramides et, peut-être le plus central, ses croyances dans la transcendance de l'âme. Une chat-femme apparaît souvent dans ces œuvres aussi, une ressemblance qui évoque des comparaisons prêtes avec la déesse Sehkmet.
Le chercheur Matthieu Béra a retrouvé 13 «Leçons de sociologie criminelle» consignées en 1892 et 1893 par le neveu du maître, Marcel Mauss. Des écrits inédits qui instaurent l’étude des caractéristiques sociales du crime, à l’encontre des théories «vicieuses» basées sur le profil des criminels.
«Qui l’a entendu n’oubliera pas de longtemps l’enthousiasme irrésistible dont il sait, quand il veut, soulever l’auditoire […]. Il est difficile en effet de mieux parler que lui sur les Origines de la famille, de la religion, sur le Suicide, sur le Crime et la peine, sur les mœurs et le droit.» Le professeur qui parle si bien est alors un inconnu. Agrégé de philosophie, il a enseigné aux lycées de Sens, Saint-Quentin et Troyes, avant d’être «provisoirement détaché dans le supérieur pour assurer la charge d’un cours de “pédagogie et science sociale” depuis 1887», à la faculté de lettres de Bordeaux. Après sa soutenance de thèse, il est nommé dans cette université et obtient la chaire de science sociale, en 1896. Son nom ne sera plus ignoré : il a publié, l’année précédente, les Règles de la méthode sociologique, il fait paraître, deux ans après, le Suicide et lance (en 1889) sa «grande œuvre collective», la revue l’Année sociologique : travaux par lesquels, en fixant les caractères du fait social, il établit les bases de la sociologie et lui donne son statut de science.
Dernière petite-fille de Sigmund Freud, marquée par le souvenir de la Vienne de son enfance, elle s’était engagée aux Etats-Unis dans l’action sociale auprès des classes défavorisées. Elle est décédée le 3 juin, à l’âge de 97 ans.
« Un homme n’est vraiment mort, disait Jorge Luis Borges, que lorsque le dernier homme qui l’a connu est mort à son tour. » C’est donc à une femme, la dernière petite-fille de Sigmund Freud, qu’est dévolue désormais cette place dans l’histoire du freudisme. Née à Vienne le 6 août 1924, Sophie Miriam Freud, cousine du peintre Lucian Freud, nièce d’Anna Freud et de Sophie Halberstadt, est morte à Lincoln (Massachusetts), à l’âge de 97 ans, le 3 juin.
Plus de 200 brevets déposés sur un seul médicament, c’est un exemple de la stratégie d’accumulation juridique grâce à laquelle les firmes pharmaceutiques accroissent leurs profits au détriment des patients. Bienvenue dans ce monde, légal mais immoral, des brevets éternels.
Elles se targuent d’innovation thérapeutique mais, en réalité, les firmes pharmaceutiques cherchent surtout à maximiser leurs bénéfices. Elles ont ainsi développé une stratégie pour retarder l’arrivée des médicaments concurrents et génériques en prolongeant le plus possible les protections juridiques de leurs produits les plus rentables. Cette stratégie consiste à accumuler des brevets secondaires en créant un « mur de brevets ». Elle a été dénommée evergreening, « toujours verte », telles les plantes à feuilles persistantes qui ne tombent jamais.
L'avocat de la jeune femme de 27 ans qui a reconnu avoir donné du Destop à un bébé dans une crèche de Lyon, estime qu'elle était trop fragile pour se retrouver seule avec un enfant. Le bébé de 11 mois est décédé après avoir été aspergé de produit toxique
Une petite fille de 11 mois est décédée après avoir ingurgité un produit toxique mercredi 22 juin 2022. Une auxiliaire de puériculture a avoué avoir fait ingérer du Destop à l'enfant.
Avec une pénurie mondiale de six millions d'infirmiers et de 18 millions d'agents de santé antérieure à la pandémie, le Conseil international des infirmières (CII) constate une augmentation des taux de roulement et de démission risquant d'accentuer ces chiffres. Cette situation, jugée intenable par le CII, conduit à une augmentation des revendications et des grèves des personnels, partout dans le monde.
D'après le Conseil international des infirmières, l'augmentation alarmante du nombre d'infirmiers faisant grève à travers le monde renvoie directement à "l'incapacité des gouvernements à s'attaquer aux causes profondes de la fragilité, de l'affaiblissement grave et, dans certains cas, de l'effondrement de nos systèmes de santé", fait-il savoir dans un communiqué.
Épisode du mercredi 22 juin 2022 par Matthieu Garrigou-Lagrange
Résumé
Figures de femmes guerrières égales aux hommes en courage et en compétence sur le champ de bataille, la mythologie grecque dépeint aussi les Amazones en barbares sans pitié. À quelle réalité historique correspond ce mythe ? Comment a-t-il été continuellement remobilisé depuis l'Antiquité ?
avec :
Violaine Sebillotte Cuchet (Historienne, spécialiste du genre dans les mondes antiques).
Épisode du mercredi 22 juin 2022 par Olivia Gesbert, François Richer
Résumé
Quels rapports entretiennent les jeunes à la lecture ? Un sondage publié en mars vient relativiser l'idée selon laquelle les jeunes se seraient massivement éloignés de la pratique de la lecture au bénéfice des écrans, et préciser les mutations des loisirs que l'on observe dans cette classe d'âge.
avec :
Régine Hatchondo (Présidente du CNL), Marielle Macé (Directrice adjointe du CRAL (Centre de recherches sur les arts et le langage CNRS-EHESS), spécialiste de littérature française moderne).
Épisode du mercredi 22 juin 2022 par Géraldine Mosna-Savoye
Résumé
En 1984 paraît "Le souci de soi" : mais quel rapport entre le plaisir et le souci ? Comment le souci de soi peut-il organiser nos pratiques sexuelles et donner une direction morale et même politique à nos existences ?
avec :
Judith Revel (philosophe et traductrice, professeure de philosophie contemporaine à l’université Paris Nanterre, spécialiste de Michel Foucault).
Les pays doivent étoffer leurs effectifs de spécialistes de la santé mentale, tout en renforçant les compétences en psychiatrie d'autres professionnels et personnes chargés des soins. Ils peuvent miser, parallèlement, sur les nouvelles technologies, pointe l'OMS dans son rapport mondial sur la santé mentale, paru le 16 juin.
L'OMS dégage trois types d'engagement politique - déclaré, institutionnel et budgétaire - nécessaires pour promouvoir l'action en faveur de la santé mentale.
D'abord, "le travail de promotion, les éléments probants et le contexte politique peuvent immensément contribuer à encourager l'engagement et le leadership", indique l'organisation.
Le vif intérêt du public pour la santé mentale et la bonne connaissance qu'il en a sont aussi un facteur de progrès. "Les personnes ayant une expérience concrète des problèmes de santé mentale sont des vecteurs importants du changement, contribuant à mieux sensibiliser le public et à lui faire accepter les personnes vivant avec ces problèmes"