Sur son compte Instagram, Elisa, 17 ans, partage son quotidien parsemé de recettes healthy et d’entraînements à la salle de sport. Un mode de vie sain, mais qu’elle accompagne d’un message un peu particulier : «On va s’en sortir, ne lâchez rien ! #TCA». Comme 1 % des femmes, Elisa souffre d’anorexie, une forme de trouble des conduites alimentaires (TCA). Aujourd’hui sur le chemin de la guérison, tout bascule pour la jeune lycéenne lors du premier confinement de mars 2020. Enfermée chez elle, Elisa démarre des programmes sportifs faisant fureur à cette période. Seulement, très vite, le sport et son poids deviennent une obsession. «Au début c’était très confortable, j’étais contente de perdre du poids. Puis, ça a déraillé… J’ai complètement arrêté de m’alimenter, mon état s’est dégradé et, à la fin, je perdais carrément mes cheveux par touffes.» En août 2020, quatre mois plus tard, Elisa a perdu 15 kilos et n’en pèse plus que 56 pour 1m79.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
mardi 7 juin 2022
Direct 5 juin : La menace d’un nouveau variant plus dangereux est réelle selon l'OMS | Levées des restrictions anti-Covid à Pékin
Le mystère et la mélancolie de John Dowland (1562-1626)
Guitare, guitares
Épisode du samedi 4 juin 2022 par Sébastien Llinares
"Si aujourd'hui John Dowland est reconnu comme un très grand compositeur, ça n'a pas toujours été le cas de son vivant. Sa carrière n'a pas été un long fleuve tranquille et sa vie non plus. Peut-être faut-il chercher là, une des raisons de sa célèbre mélancolie ..." Sébastien Llinarès
Une émission en partenariat avec le magazine Guitare Classique
A Paris, le procès d’un père agresseur sexuel aux nombreuses victimes
Par Lorraine de Foucher Publié le 7 juin 2022
C’est un week-end d’été entre familles amies sur la Côte d’Azur. Delphine et Samuel, couple de trentenaires parisiens, descendent avec leur fille de 4 ans, Louise, profiter du soleil niçois chez Elodie et Paul, parents d’Emma, 8 ans (tous les prénoms des protagonistes ont été modifiés pour protéger les enfants). Un week-end de baignades et de plage, au cours duquel Elodie trouve que Samuel joue de manière ambiguë avec sa fille Emma dans l’eau. Après le départ des invités, l’enfant se confie : « Le mari de la copine de maman » lui aurait touché « la toutoune ».
Nos vies valent plus que leur psychiatrie
André Bitton Président du Cercle de réflexion et de proposition d'actions sur la psychiatrie (CRPA), ancien président du Groupe information asiles (GIA), ex-psychiatrisé.
Nous souhaitons interroger le processus de psychiatrisation de nos vies dont l’espérance est réduite en moyenne de 15 ans, en partie à cause des effets des médicaments qu’on nous impose en l’absence de toute base légale. Si tout le malaise social ne relève pas de la psychiatrie, nous sommes trop nombreux·se à être lié·e·s à elle par la contrainte.
Nous nous adressons à Madame la Première Ministre
Pour beaucoup d’entre nous, prononcer cette phrase à certains moments de notre vie nous aurait coûté notre liberté.
Aujourd’hui, nous nous adressons à vous depuis la marge de la société et du discours public. Nous, les fol·le·s, les survivant·e·s, les psychiatrisé·e·s, les citoyen·ne·s vivant avec un handicap psychique, … et leurs allié·e·s, celleux qui ont partagé nos vies, nous ont aimé·e, nous ont soutenu·e, …
Ici, nous souhaitons réagir à une tribune de 75 professionnel·le·s de la psychiatrie, publiée le 30 mai 2022 dans le journal Le Parisien, et titrant : “créons des postes pour éviter le naufrage !”. Nous allons rebondir sur l’analyse qui est faite de la situation de la psychiatrie française et proposer une alternative.
Nous témoignons notre soutien aux nombreux·ses professionnel·le·s que l’on n’entend pas et qui, dès 2018, se sont mis·es en grève pour dénoncer la déshumanisation des soins. Mais plus que tout, nous souhaitons être entendu·e·s, parce que notre parole est invisibilisée quotidiennement, parce que de la pluralité de nos vécus rejaillit une même envie de participer à la vie démocratique.
Nous voulons sortir du simple rôle de bénéficiaires des services de santé mentale qui nous est assigné, pour trouver ensemble des solutions à nos besoins en partant du constat que le besoin invoqué d’hospitaliser les gens qui vont mal en psychiatrie n’en est en réalité pas un. Personne ne veut finir à l’hôpital.
lundi 6 juin 2022
ABAD ET ACCUSATIONS DE VIOL : LES MÉDIAS FACE À SON HANDICAP
Pauline Bock 26 mai 2022
Une enquête de Mediapart
a révélé le 21 mai que deux femmes accusent le nouveau ministre Damien Abad de les avoir violées, respectivement en 2010 et 2011. L'une d'elles, Margaux, a déposé plainte pour viol contre lui en 2017, après avoir abandonné sa démarche de plainte en 2012. Damien Abad, transfuge récent de LR à la majorité présidentielle, a été nommé ministre des Solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées. Il est lui-même atteint d'une maladie congénitale rare, l'arthrogrypose, qui provoque des déformations, des raideurs articulaires, et handicape ses mouvements.
Santé mentale et psychiatrie : une feuille de route régionale pour améliorer la situation des personnes vivant avec des troubles psychiques
L’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur a décliné dans son projet régional de santé 2018-2023 sa feuille de route régionale de la santé mentale, feuille de route qui s’inscrit en cohérence avec les objectifs de la stratégie nationale de santé.
Une feuille de route régionale qui décline l’ensemble des 3 axes de la feuille de route nationale :
- promouvoir le bien être mental, prévenir et repérer précocement la souffrance psychique, et prévenir le suicide ;
- garantir des parcours de soins coordonnés et soutenus par une offre en psychiatrie accessible, diversifiée et de qualité ;
- améliorer les conditions de vie et d’inclusion sociale et la citoyenneté des personnes en situation de handicap psychique.
Débat : Vivre avec un proche atteint de troubles psychiques
Par France Lebreton, Frédérique Odasso le 31/05/2022
© Eric Durand
Leur fils, leur fille, leur frère ou leur père… souffre de schizophrénie ou encore de bipolarité. Comment ont-ils vécu l’annonce de la maladie? Avec qui peuvent-ils en parler? Quels sont leurs soutiens? Cinq lecteurs de Notre Temps sont venus courageusement partager leurs expériences. Tour de table.
Niort. Un programme d’aide pour les proches de personnes souffrant de schizophrénie
Publié le
Le Réseau Réhab du Centre hospitalier de Niort anime un programme ProFamille à destination des familles ayant un proche souffrant de schizophrénie et de troubles apparentés.
Ce programme psycho-éducatif permet aux familles de mieux comprendre comment réagir face à une personne dont certains symptômes paraissent difficiles à gérer (refus de prendre un traitement, manque d’initiative, absence de motivation, manque d’organisation…). Des techniques de gestion des émotions sont également abordées afin de les rendre plus faciles à gérer au quotidien et d’améliorer la qualité de vie de l’ensemble de la famille.
samedi 4 juin 2022
Géographie des premiers pas de l'humanité
Géographie à la carte Épisode du jeudi 2 juin 2022 par Quentin Lafay
Pourquoi entreprendre une géographie des premiers pas de l'humanité ? Pour déconstruire quelques concepts comme celui de berceau, d’origine géographique de l’humanité, celui de sortie de l’Afrique, mais aussi celui de dispersion régulière des hominides à travers le monde, sur les cinq continents.
Antoine Balzeau (chargé de recherches au CNRS, chercheur au Muséum National d'Histoire naturelle de Paris), Jean-Paul Demoule (Archéologue et préhistorien français. Professeur émérite de protohistoire européenne à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, membre honoraire de l'Institut universitaire de France et ancien président de l'Inrap).
vendredi 3 juin 2022
Psychanalyse et institution
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Troubles des conduites alimentaires : «Les confinements ont fait des ravages»
par Chloé Rabs publié le 2 juin 2022
Santé mentale des enfants et adolescents: «Il y a des jeunes suicidaires qui rentrent chez eux, faute de places» à l’hôpital
par Cassandre Leray publié le 3 juin 2022
Après deux ans de crise sanitaire, la santé mentale des jeunes reste dans un état alarmant. De nombreux rapports l’ont martelé : la pandémie a fait exploser le mal-être des enfants et adolescents. Ce printemps, la flambée de tout jeunes patients débarquant dans les hôpitaux a continué. Selon le dernier bulletin de Santé publique France, les passages aux urgences pour geste suicidaire, idées suicidaires et troubles de l’humeur chez les 11-17 ans se sont maintenus début mai à un niveau élevé, supérieur à celui observé début 2021.
En France, selon l’Insee, l’ascenseur social n’est pas en panne
Par Isabelle Rey-Lefebvre Publié le 2 juin 2022
Selon une étude novatrice, 70 % des enfants de parents modestes grimpent dans l’échelle des revenus.
Une étude originale, publiée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le 19 mai, tord le cou à l’idée que la France serait « le » pays de la reproduction des inégalités sociales. Les statisticiens ont, pour la première fois, comparé le revenu 2018 d’adultes de 28 ans à ceux de leurs parents, dix ans plus tôt, pour mesurer la mobilité des ressources entre générations. « Les revenus des parents influencent, bien sûr, fortement ceux des enfants, mais sont loin de les déterminer entièrement », écrivent les auteurs.
Inégalité d'accès aux soins, manque de reconnaissance, conditions de travail : une vaste étude alerte sur le mal-être des infirmiers en Bourgogne-Franche-Comté
Écrit par Guillaume Petit Publié le
L'étude menée par l'Ordre national des infirmiers vient confirmer les nombreuses inquiétudes partagées par une très large majorité d'infirmiers de la région Bourgogne-Franche-Comté tant en matière de qualité de l'offre de soins que de perception de leur propre métier. Détails.
C'est une étude qui jette une lumière crue sur la crise de l'hôpital public. Plus de 40 000 infirmiers ont été interrogés par l’Ordre national des infirmiers. Elle dresse un constat alarmant sur la perception de l’offre de soins dans leur territoire d’exercice ou encore leurs conditions d’exercices de leur travail.
Face à la situation des urgences, Emmanuel Macron au chevet de l'hôpital public
01.06.22
En déplacement au Centre hospitalier de Cherboug, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures pour tenter de remédier à la situation de l'hôpital, et notamment aux difficultés croissantes que rencontrent les services d'urgences.
Déserts médicaux, hôpitaux sous tension, perte de sens du métier pour les personnels soignants et médicaux : face à la crise systémique qui frappe le monde de la santé, Emmanuel Macron a dessiné les contours de son vaste chantier sur la santé, identifiée comme l’une des priorités de son quinquennat avec le pouvoir d’achat et l’école. À commencer par les urgences, qui craquent sur l’ensemble du territoire.
Suicide des adolescents : un centre d'accueil dédié, à Poitiers
Écrit par Marie-Noëlle Missud Publié le
L'ASAP, accueil et soins pour adolescents en psychiatrie a été créé en 2016 à l'hôpital Henri Laborit de Poitiers. Il reçoit des jeunes juste après leur passage aux urgences psychiatriques. Découverte d'un lieu rare en France.
« Racontez l’histoire des trois petits cochons, à votre manière ». Léa* écrit : « Les trois petits cochons revisités », comme une recette. Celle de la guérison, pour sortir de son mal être qui lui pourrit son adolescence.
Léa a 17 ans, elle est passée par l’ASAP il y a deux ans et aujourd’hui elle revient pour un atelier hebdomadaire pendant huit semaines. ASAP, as soon as possible en anglais, « dès que possible » en français, ou plutôt accueil et soins pour adolescents en psychiatrie. Un drôle de nom pour une structure de l’hôpital psychiatrique Henri Laborit à Poitiers qui accueille des adolescents très dépressifs qui sont parfois passés par une tentative de suicide.
Le lieu a été créé en 2016 pour prendre le relais, après un passage aux urgences du CHU. Ces jeunes ne souffrent pas de psychose ou de maladie qui doit être soignée au fil du temps. Les adolescents qui viennent à l’ASAP ont besoin d’une prise en charge rapide et intense pour être remis sur la route...
Face à la dégradation de la santé mentale des jeunes, la Défenseure de droits réclame un plan d'urgence
Après deux ans de pandémie, la santé mentale des plus jeunes continue de se dégrader selon Santé Publique France, inquiétant largement les professionnels et poussant la Défenseure des droits à alerter le gouvernement.
Augmentation des troubles mentaux accompagnés d’idées ou de gestes suicidaires, incapacité pour les services saturés de proposer des prises en charge adaptées…, la santé mentale des enfants et adolescents ne s’est pas améliorée en ce début 2022, alors même que le système de santé ne parvient pas à répondre à leurs besoins.
25% de passages aux urgences en plus
Si une nette hausse du nombre de passages aux urgences pour des tentatives de suicide avait déjà été observée depuis septembre 2020, les indicateurs de souffrance psychique chez les 11-17 ans restaient à des niveaux élevés, comparables voire supérieurs à ceux observés début 2021
en mars 2022, selon le bulletin épidémiologique de Santé Publique France. Les cas ont ainsi augmenté de 25% en janvier, février et mars de cette année, par rapport à la même période en 2021. Et si tous les milieux sociaux sont touchés par ce phénomène, 80% des cas concernent des jeunes filles. Dans les services de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, on note également un rajeunissement de l'âge des premiers passages à l'acte, et des prises de médicaments à des doses de plus en plus élevées. Et la situation est d’autant plus critique que le secteur de la pédopsychiatrie souffre d’une large pénurie de professionnels, médicaux comme paramédicaux, avec des lits saturés et des délais d’attente de plus en plus longs. En cause : la pandémie, d’une part, mais aussi d’autres facteurs anxiogènes comme la guerre en Ukraine, l’anxiété écologique et les difficultés socio-économiques, qui viennent fragiliser un peu plus des publics déjà rendus vulnérables par la crise sanitaire.
Prisons: la contrôleure générale demande d’agir en «urgence» contre la surpopulation
par Chloé Pilorget-Rezzouk publié le 2 juin 2022
Cesser de faire de la prison la sanction référente, user des alternatives à la détention, développer le travail d’intérêt général… Et inscrire dans la loi la régulation carcérale, ce «système simple qui voit l’entrée de l’un en cellule compensée par la sortie – sous contrôle – d’un autre plus proche de sa fin de peine». Telles sont les préconisations, une nouvelle fois formulées, de Dominique Simonnot, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté(CGLPL), pour lutter contre la surpopulation endémique des prisons françaises. «Agir en ce sens est une urgence», écrit l’ex-chroniqueuse judiciaire de Libération, puis du Canard enchaîné, dans son rapport annuel dévoilé ce jeudi matin. Un document de 315 pages, qui aborde aussi la crise de la psychiatrie ou la rétention administrative des étrangers, et s’appuie sur les visites de contrôle menées en 2021 dans 124 établissements de privation de liberté dont 29 pénitentiaires.