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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 24 mai 2022

Une psychologie de la colonisation

 




  • Date de publication • 18 mai 2022


Deux ouvrage d'Octave Mannoni, publiés à partir des années 1950 et récemment réédités, s'efforcent de rendre compte de la relation coloniale dans une perspective psychanalytique.

Les analyses d’Octave Mannoni sur la colonisation et la décolonisation ont été ardemment critiquées, dès leur première parution en 1950, par Aimé Césaire et Frantz Fanon. Dix ans plus tard, elles ont été revalorisées, de sorte qu’elles apparaissent aujourd'hui comme un outil pour renforcer les analyses décoloniales. Sans se limiter à de vagues considérations relatives à sa position de Blanc en pays Malgache, Mannoni cherche à décrire les spécificités du rapport colonial, des relations humaines et interpsychologique qui s’établissent dans les colonies. Pour cela, il part des rapports coloniaux tels qu’ils existent effectivement et se manifestent sous ses yeux, pour déboucher sur des considérations plus politiques, soulevant la question du postcolonialisme.

Octave Mannoni (1899-1989) a enseigné la philosophie et la littérature durant plusieurs années en Martinique et à Madagascar. Durant un quart de siècle, il a fait l’expérience du monde colonial, soit comme enseignant, soit comme directeur du service d’information de la colonie, soit comme marginal, finalement évacué. Sa trajectoire au cœur des colonies a enrichi sa pratique de la psychanalyse, de sorte qu’il devient, au début des années 1960, l’une des grandes voix de cette pratique. La réédition simultanée de deux de ses ouvrages donne au lecteur la possibilité d’une lecture plus fine, puisque certains concepts se répondent d’un livre à l’autre.

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Maladies mentales et sociétés : une histoire en construction




 







Le sociologue Nicolas Henckes et l’enseignant-chercheur à l’Université du Luxembourg Benoît Majerus publient Maladies mentales et sociétés XIXe-XXIe siècle aux éditions La Découverte, dans la collection « Repères ». Revenant sur les rapports entre les maladies mentales et nos sociétés, l’opuscule fait état des connaissances historiques et sociologiques sur le sujet.

Le travail de vulgarisation qu’entreprennent les auteurs Nicolas Henckes et Benoît Majerus se porte sur la maladie mentale dans toute sa pluralité : l’asile en tant qu’espace, communauté, lieu de travail ; la folie en tant que maladie, instrument de contrôle ou outil ségrégationniste ; le traitement, par le dialogue ou la chimie, balbutiant, codifié ou éprouvé… Maladies mentales et sociétés XIXe-XXIe siècle prend place dans l’excellente collection « Repères » des éditions La Découverte et effeuille, dans les conditions offertes par un opuscule d’une centaine de pages, les interactions étroites entre l’espace asilaire, ses parties prenantes et la société dans son ensemble.

Tout au long de cet essai, l’asile apparaît comme un espace cloisonné et fortement hiérarchisé, démocratisé à la faveur de la médicalisation des sociétés européennes à partir de la seconde moitié du XIXe siècle mais largement préexistant en tant que lieu d’internement. Longtemps, et encore aujourd’hui, l’espace asilaire a partagé avec les institutions pénitentiaires une patientèle marginalisée. Il s’est inscrit de tout temps dans un écosystème à travers lequel circulent médecins et malades et se composant de structures de taille différente, désormais largement d’allure pavillonnaire, accueillant une grande variété de comportements et de maladies, et où femmes et hommes, quand ils le peuvent, exercent des activités souvent genrées.

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Décolonisation Haïti, le coût sans fin d’une dette injuste envers la France

par Nelly Didelot  publié le 22 mai 2022 

Un ensemble d’articles publiés ce week-end par le «New York Times» a établi le montant des «réparations» que la France a obtenu du pays sous la menace des armes en 1825, vingt ans après son indépendance. Elles ont contribué à grever son développement. 

Que serait-il advenu d’Haïti si, en 1825, vingt ans après l’indépendance arrachée à la France par les révoltes d’esclaves, Paris n’avait pas réclamé au jeune Etat une énorme compensation financière sous la menace de canonnières ? Le pays serait-il tout de même devenu l’un des moins développés au monde, rongé par la corruption, la violence des gangs et la pauvreté ? La question ne sera jamais complètement soldée, mais le New York Timesambitionne d’y amener un nouvel élément de réponse. Dans un ensemble d’articles publiés ce week-end, le quotidien américain avance des chiffres et des faits.

Vente aux enchères de lettres de Jung attestant de son intérêt pour les textes juifs


 

22 mai 2022

La majeure partie de la collection, adressée à la psychanalyste Kluger, concerne la psychiatrie ; certaines lettres inédites montrent sa fascination pour les écrits hébraïques.

Une des nombreuses lettres de Carl Jung à son élève, le Dr Rivkah Schärf Kluger. (Crédit: Maison de vente aux enchères Kedem)
Une des nombreuses lettres de Carl Jung à son élève, le Dr Rivkah Schärf Kluger. (Crédit: Maison de vente aux enchères Kedem)

Une collection unique de lettres manuscrites et dactylographiées inédite du célèbre psychologue Carl Gustav Jung sera mise en vente la semaine prochaine à la maison de vente aux enchères Kedem de Jérusalem.

Jung, médecin et psychiatre suisse, l’un des élèves les plus remarquables de Sigmund Freud, est considéré comme l’un des pères fondateurs de la psychologie moderne, à l’origine du concept de « l’inconscient collectif ».

Les 62 lettres, écrites entre 1940 et 1960, étaient adressées à son élève, sa collègue psychanalyste et amie proche, le Dr Rivkah Schärf Kluger, elle-même juive.

Le Dr Carl Jung, psychiatre suisse fondateur de l’école de psychologie analytique, à Zurich, en Suisse, sur une photo non datée. (Crédit: Photo AP)

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Efficacité et sécurité d’emploi des médicaments à base de cannabis pour le traitement de la douleur chronique non cancéreuse

10 mai 2022

À retenir

  • Les médicaments à base de cannabis ont réduit la douleur chez les patients souffrant d’une douleur chronique non cancéreuse, mais la certitude des données probantes était très faible.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les traitements conventionnels de la douleur ont une efficacité limitée et entraînent des effets secondaires.

Principaux résultats 

  • Toutes les études ont utilisé du cannabis médical (par inhalation et/ou par voie orale).
  • Le niveau de certitude des données probantes pour l’ensemble des résultats était très faible.
  • Différence moyenne pondérée concernant la réduction moyenne de la douleur : 1,75 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,72–2,78).
  • Soulagement de la douleur :
    • 20,8 % des patients ont rapporté un soulagement supérieur ou égal à 50 %.
    • 38,3 % des patients ont rapporté un soulagement supérieur ou égal à 30 %.
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"C'est impensable d'appliquer l'obligation vaccinale des soignants maintenant"

Publié le 23-05-2022 

BELGIQUE

Ce matin, Arnaud Bruyneel, doctorant en Santé publique et vice-président de l'association siz-nursing, était l'invité de la matinale "Il faut qu'on parle", sur DH Radio.

Selon le rapport du KCE (Centre fédéral d'Expertise des Soins de santé) sur les infirmiers travaillant aux soins intensifs, près de la moitié des infirmiers francophones souhaitent changer de poste ou démissionner. C'est le cas d'Arnaud Bruyneel, doctorant en Santé publique pour l'ULB et l'un des auteurs du rapport, qui a quitté les soins intensifs il y a deux mois. "J'étais toujours insatisfait de mon travail", explique l'homme qui a également bénéficié d'une opportunité professionnelle.


lundi 23 mai 2022

Autour de la transidentité (Compte-rendu de la Rencontre tenue le 20 mai 2022 au Centre hospitalier Sainte-Anne

                                      







Olivier Bétourné_edited.jpg elisabeth roudinesco.png
























(compte-rendu de la Rencontre tenue le 20 mai 2022 au Centre hospitalier Sainte-Anne à l’initiative de l’IHLDP)

our sa première réunion-débat, l’Institut Histoire et Lumières de la pensée (ihldp) avait choisi pour thème la question de la transidentité (histoire, clinique, éthique) et pour cadre le grand amphithéâtre de l’hôpital Sainte-Anne (GHU Paris psychiatrie et neurosciences), en partenariat avec la Société internationale d’histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse (SIHPP) et le réseau ESPAS. Avec Serge Hefez, psychiatre et psychanalyste, nous avions décidé de privilégier l’approche clinique de la question en invitant des praticiens confrontés aujourd’hui à des personnes transgenres en grande souffrance, sujet qui suscite ces temps-ci des réactions particulièrement violentes : insultes, menaces, interventions en meutes largement relayés par la presse et les réseaux sociaux.

David Cohen (chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière), Agnès Condat (psychanalyste et docteur en sciences cognitives), Jean Chambry (pédopsychiatre et psychanalyste, GHU Sainte-Anne), et enfin Patrick Landman (juriste, psychiatre et psychanalyste) avaient accepté de débattre pendant plus de trois heures. L’enjeu était de taille puisqu’il s’agissait, pour chacun d’eux, de témoigner de son expérience de travail auprès de patients (enfants, adolescents et adultes) qui se désignent eux-mêmes comme « transgenres » et se sentent « assignés » à une identité anatomique qui ne serait pas conforme à leur aspiration subjective.


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E. R. le 23 mai 2022            



Destruction du soin psychique (3) : Variation

Pédopsychiatre en CMPP

Dans le champ du soin psychique, les réformes s'imposent désormais au nom d'une idéologie hégémonique à prétention scientifique, dont le concept de "troubles neurodéveloppementaux" est un paradigme très représentatif. Au-delà des injonctions autoritaires, il convient alors d'étudier les enjeux épistémologiques et éthiques sous-jacents

"La vraie science n'est pas réductrice ni totalitaire dans son application. Elle ne se développe que sur un mode critique, dialectise le réel et surtout se conforme aux lois de son objet pour le connaitre" Tony Lainé

Au nom de quoi s’effectue actuellement le démantèlement des institutions de soin, en particulier dans le champ pédopsychiatrique ? Quels arguments scientifiques et/ou idéologiques se trouvent-ils brandis pour justifier les réformes en cours et leur conférer une légitimité, tant sociale qu’académique ?

Eh bien, il est indéniable que l’un des fers de lance de ces tendances lourdes a été l’imposition hégémonique du concept de « trouble neuro-développemental ».

Comme le souligne le Pr Bruno Falissard, « un jour nous nous sommes réveillés et avons réalisé que la notion de « trouble du neurodéveloppement » s’était subrepticement immiscée dans les esprits des pédopsychiatres de la planète au point de ne même plus susciter d’interrogation ».

Or, quelle est la genèse de cette colonisation ubiquitaire réalisée en un temps record, et ayant à la fois envahi les milieux scientifiques, les professionnels, les usagers, mais aussi les pouvoirs publics et les instances dirigeantes ?

Qu’est-ce que ce succès impérialiste vient dire des représentations collectives et des significations imaginaires sociales concernant l’enfance et le mal-être ? Quels sont les déterminants épistémiques et sociaux de cette mutation paradigmatique aux conséquences très concrètes dans l’organisation des soins et les dispositifs pédopsychiatriques ?

Rappelons à nouveau ce que dit Bruno Falissard sur ce sujet : « à partir des années 2005-2010, les psychiatres VIP ont reconceptualisé les maladies psychiatriques en adoptant un courant très antipsychanalytique », à travers notamment l’appropriation du concept de trouble neurodéveloppemental, développé outre-manche par Michael Rutter. A travers ce nouveau paradigme dominant, il s’agissait de considérer l’expression de certains « troubles » infantiles spécifiques comme une « anomalie du développement du système nerveux central qui conduit à un fonctionnement mental déviant ».

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Les procès psychiatrisés

YVES BOISVERT  Publié le 21 mai 2022

Le verdict de culpabilité du tueur de l’Halloween nous rappelle encore une fois qu’un verdict de « non-responsabilité » est loin d’être facile à obtenir, même dans les cas les plus étranges.

Il nous montre en même temps que depuis les grandes remises en question sur les témoins experts après le procès de Guy Turcotte, rien n’a vraiment changé. On assiste encore à des débats d’experts psychiatres avançant des thèses si opposées qu’on se demande comment elles peuvent émaner de la même « science ». 

Mais gardons les psys pour la fin.

Santé mentale. Point mensuel, avril 2022.

Publié le 7 avril 2022

Points clés

  • Aux urgences :

Chez les 11-17 ans et les 18-24 ans, les passages pour geste suicidaire, idées suicidaires et troubles de l’humeur se maintiennent à des niveaux élevés, comparables (pour les 11-14 ans) voire supérieurs (pour les 15-17 ans et les 18-24 ans) à ceux observés début 2021. Les passages pour idées suicidaires restent également à un niveau élevé, observé depuis début 2022, chez les adultes de 25-64 ans et dans une moindre mesure 65 ans et plus. Dans des effectifs faibles on retient également une hausse des passages pour troubles alimentaires chez les 15-17 ans.

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ANTIPSYCHOTIQUES : Trouver des solutions contre la prise de poids excessive


 


Les antipsychotiques ou neuroleptiques sont associés, chez de nombreux patients, à une prise de poids parfois très élevée (Visuel Adobe Stock 158605409)

Les antipsychotiques ou neuroleptiques sont associés, chez de nombreux patients, à une prise de poids parfois très élevée, cette recherche de l’Université d’Aston (Birmingham), suggère des interventions non pharmacologiques permettant de mieux gérer cet effet secondaire du traitement, en particulier chez les patients atteints de schizophrénie.

 

Les antipsychotiques sont largement utilisés dans le traitement de la schizophrénie et d'autres maladies mentales graves. Jusqu'à 80 % des personnes atteintes de schizophrénie ou de trouble bipolaire sont en surpoids ou obèses. Des gains de poids allant jusqu'à 33 kg ont été rapportés avec les antipsychotiques. Cette prise de poids a des conséquences dévastatrices : l'espérance de vie est réduite de 20 ans chez les personnes atteintes de schizophrénie, en partie en raison des conséquences de cette prise de poids.

Le diabète est également signalé comme une comorbidité majeure, fréquemment associée aux antipsychotiques de deuxième génération.


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La Chartreuse optimise les soins psychiatriques pour les enfants et leurs familles

21/05/2022

L’établissement de santé psychiatrique a inauguré ce vendredi 20 mai sur son site principal de Dijon de nouveaux locaux de son pôle de pédopsychiatrie. Deux unités sont regroupées pour mieux appréhender et accompagner le développement de l’enfant et de l’adolescent.

Au centre hospitalier La Chartreuse à Dijon, un double objectif est entretenu, celui de respecter le projet d’établissement 2021-2025 et d’améliorer l’offre de soins en favorisant les parcours dans une démarche partenariale avec d’autres acteurs de la santé mais aussi au sein même de la structure hospitalière et psychiatrique.


Viola Davis : « La peau foncée est un stigmate. Elle vous déshumanise »

Par  Publié le 22 mai 2022

« Je ne serais pas arrivée là si…  » Chaque semaine, « Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de sa vie. L’actrice américaine Viola Davis raconte son enfance passée dans l’extrême misère et sa salvatrice réconciliation avec son histoire et sa couleur de peau.

Connue pour ses rôles au cinéma (La Couleur des sentiments), à la télévision (la série Murder), au théâtre (Fences), mais aussi pour son combat en faveur des minorités et des femmes, Viola Davis est l’actrice afro-américaine la plus primée de l’histoire : un Oscar, deux Tony, un Emmy, un Golden Globe…

Dimanche 22 mai, le Festival de Cannes et le groupe de luxe Kering doivent lui remettre le prix Women in Motion. Il récompense la singularité et l’engagement de femmes qui, dans le domaine des arts, contribuent à transformer notre vision du monde. C’est bien ce qu’ambitionne l’actrice. A 56 ans, elle vient d’incarner Michelle Obama dans la série The First Lady, est devenue productrice pour offrir des rôles aux « peaux sombres » et publie son autobiographie.

Chez les psychanalystes, le divan n'est jamais neutre

Robin Tutenges    16 mai 2022 

Symbole par excellence du psychanalyste, le divan fascine autant qu'il intimide. Qu'il ressemble plutôt à un canapé ou à un lit, qu'il soit confortable, étroit ou complètement recouvert de tapis persan comme celui de Sigmund Freud, le divan n'est jamais vraiment choisi au hasard. Et pour cause: il peut s'avérer aussi important pour l'analysant que l'analyste.

«Ça fait vingt ans qu'il est là», sourit Marie-Pierre Sicard Devillard, psychanalyste et membre de la Société de psychanalyse freudienne. Ce divan, elle l'a choisi avec son mari au moment de lancer leur cabinet dans le IIe arrondissement de Paris. «On voulait un divan qui ne soit pas un lit, ce qui n'est pas évident à trouver. C'est pour ça que j'aime particulièrement ce modèle, c'est plus un meuble de designer.»

 

Plaqué contre le mur d'une pièce lumineuse, le divan est sobre, discret, à l'image de la décoration minimaliste de ce cabinet que Marie-Pierre Sicard Devillard utilise seule désormais. «Il se fond dans le décor. Il est neutre. Celui qui s'y allonge peut facilement se l'approprier.»

 

Tous ne s'y allongent pourtant pas. «Le passage sur le divan n'est pas une obligation», reprend la psychanalyste. «Il y a des gens pour qui ça ne vient pas. Ça ne veut pas dire que le travail n'avance pas, mais plutôt qu'il se fera différemment.» Face à face sur des fauteuils, la psychanalyste écoute alors son patient et repère parfois un moment de bascule, «un moment où je sens qu'il est temps pour lui de s'allonger. Il y a comme une perception commune, ça tombe juste. Je sens que l'échange de regards est en trop, et qu'il faut lui laisser beaucoup plus d'ouverture pour pouvoir aller là où il veut.»

 

Allongé, le patient n'est plus sous le regard, la pression retombe et, avec elle, toute censure. «Ne pas avoir ce contact visuel favorise justement l'intériorisation d'un regard sur soi: c'est la possibilité d'aller chercher avec des mots des choses beaucoup plus enfouies.»

«Ça fait vingt ans qu'il est là», sourit Marie-Pierre Sicard Devillard, psychanalyste et membre de la Société de psychanalyse freudienne. Ce divan, elle l'a choisi avec son mari au moment de lancer leur cabinet dans le IIe arrondissement de Paris. «On voulait un divan qui ne soit pas un lit, ce qui n'est pas évident à trouver. C'est pour ça que j'aime particulièrement ce modèle, c'est plus un meuble de designer.»

 

Plaqué contre le mur d'une pièce lumineuse, le divan est sobre, discret, à l'image de la décoration minimaliste de ce cabinet que Marie-Pierre Sicard Devillard utilise seule désormais. «Il se fond dans le décor. Il est neutre. Celui qui s'y allonge peut facilement se l'approprier.»


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« Popper » de Hanokh Levin, le witz au service de la psychothérapie conjugale

 PAR DAVID ROFÉ-SARFATI   22 MAI 2022

Camille de Preissac et sa troupe se sont saisis de Popper, une pièce peu connue de Hanokh Levin. Cette comédie existentielle fait spectacle ;  elle est par la grâce des talents pluriels de chaque comédien un show drolatique et inoubliable.

Le grand art de Hanokh Levin.

Dans la pièce Popper traduite par Laurence Sendrowicz , le pitch est autant du côté du vaudeville que de la comédie russe, et il est délicieusement énorme! Alors que Shvartziska se cure le nez, son mari Shvartz entre et demande à embrasser le rikiki de sa femme, le doigt justement dont elle vient de se servir. Gênée Shvartziska refuse et Shvartz qui ne comprend pas s’en offusque, interprète le refus comme une preuve de désamour. Paniquée par le dépit amoureux injustifié de son mari,  Shvartziska demande de l’aide à Popper, l’ami du couple, ce qui ajoute au désespoir de  Shvartz  une telle colère que le voilà souhaitant la mort de Popper.

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Qu'est ce que la Maison Perchée ?

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Co-fondée par quatre jeunes adultes – dont trois directement concernés par la bipolarité et la schizophrénie, notre association fonctionne sur le principe fondateur de la pair-aidance, l'entraide mutuelle entre pairs.


Nous organisons de très nombreuses activités, groupes de paroles, ligne d'écoute, expositions, actions de destigmatisation, ateliers ou sorties, et intervenons dans les médias, écoles et entreprises pour déstigmatiser le trouble psychique. 
Depuis le 17 juin 2020, La Maison Perchée, grâce à son équipe grandissante, a pu aider des centaines de personnes, aussi bien en ligne qu’en présentiel, mais notre ambition est d’en aider bien plus.