Des chercheurs estiment que le "trouble de la rêverie compulsive" devrait être considéré comme une pathologie psychiatrique à part entière.
Et si être constamment dans la lune était en fait une vraie maladie mentale ? C’est en tout cas ce que suggère une nouvelle étude, publiée dans le Journal of Clinical Psychology.
Activité imaginaire
Les chercheurs se sont penchés sur le "trouble de la rêverie compulsive", connu en anglais sous le nom de "maladaptive daydreaming", afin de déterminer s’il était un mal psychologique distinct du fameux TDAH (Trouble du déficit de l’attention).
Le syndrome E est le nom du roman éponyme de Franck Thilliez et d'une série bientôt diffusée sur TF1. Il caractérise les personnes ordinaires qui se transforment en meurtriers et bourreaux de victimes sans défense. Existe-t-il vraiment ? Est-ce une maladie ? Quels symptômes ? Réponses avec nos psychiatres.
Comment des citoyens ordinaires peuvent-ils se transformer en tortionnaires et bourreaux de victimes sans défense ? Le syndrome E en serait à l'origine selon le Pr Itzhak Fried qui l'a caractérisé. Ce syndrome est le titre du roman éponyme de Franck Thilliez sorti en 2020. Il raconte l'histoire de policiers qui enquêtent sur le monde des manipulations mentales et des neurosciences après que des cadavres aient été retrouvés mutilés (à cause du syndrome E). Le roman a étéadapté en série composée de six épisodes de 52 minutes et réalisée par Laure de Butler. Au casting, Vincent Elbaz, Jennifer Decker, Kool Shen, Emmanuelle Béart, Michèle Bernier, ou encore Anne Charrier. La série produite par Escazal Films sera diffusée sur TF1 en 2022. La date précise n'est pas encore connue. Interview d'experts pour en savoir plus sur le syndrome E.
Au sujet de : François Tosquelles, Soigner les institutions, textes choisis et réunis par Joana Maso, L’Arachnéen
François Tosquelles est une figure mythique de la psychiatrie. Il n’a cessé d’expérimenter de nouvelles manières de prodiguer des soins et de nouvelles façons de concevoir l’hôpital. Cette anthologie rassemble des textes majeurs d’un auteur original, convaincu que la médecine devait chercher dans la poésie ses ressources.
Il y a deux types d’hommes et de femmes. Ceux et celles qui réussissent leur folie et ceux et celles qui se retrouvent à l’hôpital psychiatrique. Dans nos sociétés enclines à distinguer clairement la frontière entre le sain et le malsain, une telle affirmation est devenue incompréhensible. Et pourtant, elle est fondamentale pour saisir l’importance de la pensée de François Tosquelles – auteur de ladite affirmation – et dont certains textes font aujourd’hui l’objet d’une édition récente en français. Des morceaux de vie et de pensée, choisis et présentés par Joana Maso, nous donnent à voir et à lire le parcours exceptionnel et la richesse intellectuelle d’une œuvre singulière.
Publié au « Journal officiel», le décret d’application de la réforme de l’irresponsabilité pénale, évoquant son exclusion pour un individu dont l’abolition du discernement résulterait d’un arrêt de son traitement médical, suscite la colère des psychiatres. La chancellerie concède une «maladresse» dans sa rédaction.
Le diable se niche dans les détails. La publication auJournal officiel,mercredi, du décret d’application de la loi du 24 janvier 2022 relative à «la responsabilité pénale et la sécurité intérieure» a suscité l’indignation de professionnels de la santé mentale et du droit. Réformant le régime d’irresponsabilité pénale, la loi avait été annoncée par le gouvernement après que la Cour de cassation a confirmé l’absence de procès pour le meurtre deSarah Halimi, cette sexagénaire juive défenestrée par son voisin le 4 avril 2017,lequel a été déclaré irresponsable pénalement. Décision qui avait suscité une forte incompréhension dans l’opinion publique,a fortiori avec l’entérinement du caractère antisémite du crime. Déjà, nombre d’acteurs s’étaient inquiétés d’une loi guidée par l’émotion, d’un coup de canif à l’axiome grec qui veut qu’on «ne juge pas les fous» tel que le prévoit l’article 122-1 du code pénal, et dont l’esprit s’inscrit dans«un mouvement profond de pénalisation de la folie criminelle»,selon les mots du magistrat Denis SalasdansLibération.
[PODCAST] Quelles alternatives à la contention ? Les professionnels du soin y ont recours à contre-cœur lorsqu’ils sont confrontés à la violence de leurs patients. Lors des 7e Rencontres de la recherche en soins en psychiatrie, qui se sont déroulées à Ecully, près de Lyon les 23 et 24 mars dernier, plusieurs soignants ont interrogé ce geste - souvent très mal vécu – et présenté leurs recherches sur des méthodes moins coercitives ou sur des outils qui permettent de limiter voire d’éviter le recours à la contention. Jean Lefèvre-Utile, infirmier chercheur et Docteur en Ethique dans le service de pédopsychiatrie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, a choisi de parler d’un ballon thérapeutique.
Le ballon thérapeutique, ou ballon ITCA (Intervention Thérapeutique pour Conduites Agressives) est un outil de sécurisation alternatif à la contention, dans la prise en charge des jeunes avec autisme et déficience intellectuelle, qui peuvent présenter des troubles graves du comportement. Ces patients vont confronter les professionnels à des situations de violence qui peuvent les amener à de la contention ou à de la contrainte au sens large : que ce soit l'isolement, les interventions physiques pour immobiliser une personne ou un traitement médicamenteux pour sédater une personne et essayer de la calmer autant que faire se peut ou alors en ultime recours, attacher une personne à son lit ou à un brancard, explique Jean Lefèvre-Utile
"Vivons-nous la fin du politique ou de la politique ?" En mars 1980, douze années après "le moment 68", la productrice Françoise Lévy posait la question dans les "Nuits Magnétiques" à cinq intellectuels français. Troisième invité de la série, le philosophe et psychanalyste Félix Guattari.
Dans le troisième épisode d'une série que proposaient en 1980 les "Nuits Magnétiques", après Daniel Cohn-Bendit et André Glucksmann, c'est à Félix Guattari qu'était posée la question : "est-ce la fin du politique ?". Une question d'emblée analysée par le philosophe comme "le symptôme d'une génération après Mai 1968 : "je crois qu’un certain type de représentation politique est définitivement révolu aujourd’hui, juge Félix Guattari, on ne peut plus penser la politique dans des cadres nationaux".
Dans cet exercice qu'il qualifiait de "haute voltige", les réponses qu'il apportait aux questions de Françoise Lévy sonnent sur bien des points aujourd'hui comme des oracles annonciateurs du temps mondialisé d'internet, des économies imbriquées et des identités mouvantes.
« Je prends la pilule. » Une phrase qui sortira bientôt de la bouche d’un homme ? Des chercheurs américains ont mis au point une pilule non-hormonale qui empêcherait la production de spermatozoïdes. Deux questions se posent : les hommes veulent-ils assumer cette responsabilité ? Et les femmes, la leur laisser ? Grâce à vos réactions, nous avons pu nous interroger sur cette pilule masculine qui vient bouleverser notre vision de la sexualité, de la fécondité, du couple et du corps.
Eva H.: “Je ne sais pas si je ferais confiance aux hommes pour la prendre sérieusement”
La responsabilité contraceptive repose aujourd’hui davantage sur les femmes que sur les hommes.L’arrivée de méthodes médicales féminines comme l’implant, le stérilet et la pilule, ont renforcé l’asymétrie de responsabilité. Le préservatif masculin reste une option, mais si ce dernier est absent ou déchiré, c’est encore et toujours sur la femme que l’on compte. Aujourd’hui, la dynamique est souvent la suivante : l’homme protège des MST avec le préservatif, et la femme empêche la grossesse avec sa contraception. Alors, que se passerait-il si les hommes prenaient la pilule ? Cette contraception masculine remplacerait-elle le préservatif ?
La crise du COVID-19 a mis à mal la jeunesse. Plus fragiles que jamais, ils sont de plus en plus nombreux à avoir des gestes ou idées suicidaires. Selon Santé Publique France, les passages aux urgences pour tendances suicidaires augmentent drastiquement chez les jeunes depuis début 2022. Des données alarmantes qui inquiètent les professionnels de santé.
Depuis début 2022, les passages aux urgences pour crise suicidaire augmentent chez les jeunes, selon Santé Publique France. Les passages pour gestes suicidaires, idées suicidaires et troubles de l’humeur se maintiennent à des niveaux élevés, comparables pour les 11-14 ans voire supérieurs pour les 15-17 et les 18-24 ans à ceux observés début 2021. Dans des effectifs faibles, Santé Publique France a également souligné une hausse des passages pour troubles alimentaires chez les 15-17 ans. Selon Santé Publique France, les filles seraient plus touchées que les garçons dans chacun des cas.
Répondant à une revendication de longue date des professionnels, un décret paru au Journal Officiel fixe un ratio entre nombre de lits et nombre d'infirmiers et d'aides-soignants dans les unités de réanimation et de soins intensifs.
Le texte fixe les conditions techniques de fonctionnement de ces services (nombre minimal de lits, composition des équipes, formation nécessaire…), et définit pour chaque type de services hospitaliers un nombre de lits par infirmiers et aides-soignants. Le texte prévoit ainsi deux infirmiers pour cinq lits ouverts et un aide-soignant pour quatre lits ouverts pour les services de réanimation. Les unités de soins intensifs polyvalentes ou de spécialité, de cardiologie, d’hématologie et de neurologie vasculaire doivent, elles, disposer d’un infirmier pour 4 lits, et d’un aide-soignant pour 4 lits le jour et 8 lits la nuit.
Si on ne peut que louer cette nouvelle réglementation, elle intervient à un moment critique et est sans doute inapplicable.
Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP dresse un bilan inquiétant du manque de personnel et de ses conséquences sur les services hospitaliers. Les fermetures de lits se multiplient faute de soignants. Une situation pourtant dénoncée par les syndicats et collectifs de soignants depuis 2 ans.
Invité de France Info le mercredi 27 avril, Martin Hirsch, président de l'AP-HP est revenu sur le manque d'infirmiers dans les services hospitaliers. Selon lui habituellement "4 ou 5% de nos lits qui ne sont pas ouverts", dû en général à "un problème ponctuel ou parce qu'on désinfecte. Depuis six mois, cela oscille entre 14 et 16%" de lits fermés."
L’explication de Martin Hirsch n’étonnera personne tant le malaise des soignants s’est fait entendre depuis 2 ans. "Depuis l'été 2021, il y a une sorte de désaffection, de ras- le-bol, de fatigue." Le directeur de l'AP-HP précise qu'il "manque 8% d'infirmières chroniquement depuis six mois" pour fonctionner normalement.
Des collectifs de soignants et d’usagers se sont rassemblés vendredi devant le ministère des solidarités et de la santé pour défendre l’établissement de Seine-Saint-Denis, en proie à des difficultés financières.
C’est un lieu qui résume à lui seul des années de lutte pour les droits des femmes à disposer de leur corps. La maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis) est menacée de fermeture. L’établissement, emblématique du combat pour l’avortement, pour le respect de la physiologie de l’accouchement et des choix des femmes, connaît des difficultés financières depuis plus de dix ans. Face à un déficit de plusieurs millions d’euros et au désaccord entre de potentiels repreneurs et les salariés sur la philosophie du lieu, l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France pourrait décider de ne pas renouveler son autorisation d’exercer.
Une étude révèle que plus de la moitié des femmes souffrant de symptômes de dépression mettent un an à prendre rendez-vous auprès d'un·e psy. Un chiffre à ne surtout pas prendre à la légère.
Chez les femmes, la proportion à attendre de longs mois avant de passer le pas de la prise en charge médicale grimpe même à la quasi majorité. Une étude menée par Myriad Genetics, une société de tests génétiques qui fournit des informations entre autres dans le domaine de la santé mentale, révèle ainsi que "2 femmes sur 3 souffrant de dépression ou d'anxiété déclarent avoir atteint ou être sur le point d'atteindre le point de rupture en ce qui concerne leur santé mentale".
Vous êtes plutôt Prozac ou Paroxétine ? Effexor ou Seroplex ? Si ces noms vous sont étrangers, vous faites partie des quelques épargnés par ce fléau des temps modernes qu’est la dépression. Notre journaliste Samuel Lacroix s’interroge sur les tenants et les aboutissants de cette maladie mentale, en faisant un bout de chemin avec un philosophe… lui-même grand dépressif.
Astrid Chevance, Anaëlle Touboul, propos recueillis par Cédric Enjalbertpublié le
Chaque année la Fondation Singer-Polignac accueille une journée de rencontres en partenariat avec l’hôpital Saint-Anne. Le 15 octobre, intellectuels venus des sciences neuropsychiatriques et des sciences humaines dialogueront de ce que peut signifier “lire le cerveau” et “lire la psyché”. Entretien avec la psychiatre Astrid Chevance et la chercheuse en lettres Anaëlle Touboul, organisatrices du colloque.
Philomag vous propose chaque semaine une sélection d’articles parus dans la presse française et étrangère, rassemblés autour d’une thématique commune. Des articles qui nous ont surpris, questionnés, dérangés. L’occasion de découvrir de nouveaux points de vue sur le monde et les événements qui font l’actualité.
Cette semaine, une thématique : l’intelligence artificielle (IA) de demain.Comment les robots résoudront-ils les dilemmes moraux auxquels ils seront confrontés ? Quel genre de liens tisserons-nous avec ces androïdes de plus en plus humanisés ? Et en quel sens pourra-t-on dire qu’ils sont intelligents ?
« Quelle éthique devrait-elle être programmée dans les robots demain ? »C’est la question que pose le professeur de philosophie à Oxford (Royaume-Uni) Jonny Thomsonsur le site Big Think. Voitures automatiques, algorithmes de recrutement, programmes judiciaires… Dans un avenir proche, « l’IA devra prendre des décisions qui pourraient affecter considérablement nos vies », souligne le philosophe anglais. Si tout le monde s’accorde à dire qu’il faut encadrer sa prise de décision par certains principes… personne ne s’accorde sur lesdits principes. « Lorsque nous, humains, prenons des décisions morales, nous pesons chacun des principes et des valeurs » qui nous paraissent pertinentes. Nous nous débrouillons avec cette indétermination, parce que nous savons qu’au bout du compte, nous avons besoin d’un critère auquel adosser notre action. L’IA n’est pas capable de cette pondération entre différentes perspectives éthiques. Et c’est tout le problème, peut-être insoluble, de la programmation éthique !
Cette ressource est "maintenant largement perturbée par les pressions humaines aux échelles continentale et planétaire"., écrivent les auteurs d'une étude parue dans la revue "Nature".
Pour la deuxième fois de l'année, le monde a franchi une nouvelle limite planétaire : celle de cycle de l'eau douce. Dansune nouvelle étude(en anglais) publiée dans la revue Nature jeudi 28 avril, les scientifiques expliquent que ce cycle, qui comprend les précipitations ainsi que l'humidité du sol et l'évaporation, est en dehors de la zone de sécurité.
Cette ressource est "maintenant largement perturbée par les pressions humaines aux échelles continentale et planétaire", écrivent-ils. "Cette nouvelle analyse scientifique montre comment nous, les humains, poussons l'eau verte bien au-delà de la variabilité que la Terre a connue pendant plusieurs milliers d'années au cours de la période holocène",s'alarme le Suédois Johan Rockström, professeur d'études environnementales et co-auteur de l'étude.
Six limites sur neuf franchies
La scientifique Emma Haziza s'est émue de la situation sur Twitter. "Je ne sais plus comment le dire, le crier parfois puis me taire devant le flot d'actualité continu... écrit-elle. Mais est-ce que vous avez compris ce que veut dire le manque d'eau ? Plus d'énergie, plus rien à manger, on n'est plus rien en fait, vous êtes sûrs de vouloir continuer comme ça ?"
Une trentaine de salariés de cet établissement situé dans les quartiers nord ont manifesté ce jeudi leur opposition au projet de diminution des coûts que souhaite opérer la direction. Ils craignent d'importantes conséquences sur le suivi des personnes souffrant de problèmes psychiatriques.
"D'un point de vue sanitaire, c'est une catastrophe qui est en train d'être organisée." L'alerte est donnée par Olivier Boyer, secrétaire général de Force ouvrière (FO) au centre hospitalier Édouard-Toulouse, dans le 15e arrondissement de Marseille. Le cadre de santé, accompagné d'une trentaine de collègues, a de nouveau manifesté ce jeudi matin devant le conseil de surveillance de cet établissement public spécialisé dans la santé mentale.
Car le centre hospitalier Édouard-Toulouse s'apprête à enclencher un drastique "plan de retour à l'équilibre financier". Annoncé en décembre dernier par la direction, ce dernier doit permettre de réaliser 1,7 million d'euros d'économie au moyen de coupes: une cinquantaine de lits (sur 210) et 40 postes de contractuels doivent être supprimés.
Depuis peu, l’association GreyPride forme des salariés aux questions de vie intime des personnes âgées hébergées, pour cesser de les réduire à des objets de soins et ne pas oublier qu’elles ont des désirs et un passé.
Aurélie Lieuchy Ségur prend l’exemple de cette femme qui plaçait toutes sortes de choses dans son vagin «pour le plaisir». «L’équipe a appelé le fils de la résidente pour savoir s’il était d’accord pour qu’elle ait un sex-toy. Pourquoi on demande au fils de se mêler de la vie sexuelle de la mère ?» Six paires d’oreilles écoutent l’anecdote de cette infirmière formatrice, ce lundi, à l’Ehpad Harmonie de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne), un établissement public géré par la ville de Paris. La moitié travaille là, l’autre dans un Ehpad à Paris. Le petit groupe est le premier à suivre la toute nouvelle formation de l’association GreyPride, qui vise à en faire des référents sur les questions de vie intime des résidents. A l’issue, leurs structures recevront le label «GreyPride Bienvenue», gage d’une attention du personnel à ces questions.
Auteur de spectaculaires dessins anatomiques, l’artiste Luboš Plný, figure tchèque de l’art brut, réclame des milliers d’euros au collectionneur français Bruno Decharme, à qui il doit son succès.
L’artiste tchèque Luboš Plný aurait pu rester un marginal, tourné vers ses démons intérieurs, comme nombre de figures de l’art brut, cette appellation forgée par le peintre Jean Dubuffet pour désigner les créateurs autodidactes tenus pour fous ou anticonformistes tourmentés. Mais le producteur de films publicitaires et collectionneur français Bruno Decharme, de passage à Prague en 2007, a su voir la force de ses spectaculaires dessins anatomiques.
Las, au moment où l’artiste de 60 ans, qui souffre de troubles psychiques, connaît un succès critique et commercial exceptionnel, la relation avec son découvreur vire au bras de fer financier. Treize ans durant, l’amateur affable a été l’exclusif représentant de Plný, son intermédiaire avec les galeries et l’artisan incontesté de son succès. Treize ans d’une complicité sans nuages, consacrée, en 2017, par une présence à la Biennale de Venise et, en octobre 2021, par une exposition remarquée à la FIAC, sur le stand de la galerie Christian Berst, spécialisée dans l’art brut.