Par Roxana Azimi Publié le 28 avril 2022
Auteur de spectaculaires dessins anatomiques, l’artiste Luboš Plný, figure tchèque de l’art brut, réclame des milliers d’euros au collectionneur français Bruno Decharme, à qui il doit son succès.
L’artiste tchèque Luboš Plný aurait pu rester un marginal, tourné vers ses démons intérieurs, comme nombre de figures de l’art brut, cette appellation forgée par le peintre Jean Dubuffet pour désigner les créateurs autodidactes tenus pour fous ou anticonformistes tourmentés. Mais le producteur de films publicitaires et collectionneur français Bruno Decharme, de passage à Prague en 2007, a su voir la force de ses spectaculaires dessins anatomiques.
Las, au moment où l’artiste de 60 ans, qui souffre de troubles psychiques, connaît un succès critique et commercial exceptionnel, la relation avec son découvreur vire au bras de fer financier. Treize ans durant, l’amateur affable a été l’exclusif représentant de Plný, son intermédiaire avec les galeries et l’artisan incontesté de son succès. Treize ans d’une complicité sans nuages, consacrée, en 2017, par une présence à la Biennale de Venise et, en octobre 2021, par une exposition remarquée à la FIAC, sur le stand de la galerie Christian Berst, spécialisée dans l’art brut.