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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 25 février 2022

Tentative de féminicide à Nice : «On sait que cette femme aurait dû être protégée»

par Mathilde Frénois, correspondante à Nice  publié le 24 février 2022 

A Nice, Johanna, mère de trois enfants, a été «poignardée et étranglée dans son sommeil», deux jours après avoir signalé la dangerosité de son compagnon, ce qui interroge sur l’efficacité des mécanismes, pourtant existants, de protection.

Les deux entailles traversent son visage. Parallèles et profondes, elles partent de la nuque et s’étirent jusqu’au milieu de la joue. Lundi, à l’aube, Johanna a été «poignardée et étranglée dans son sommeil» par son conjoint, Saïd B., dans l’intimité de leur domicile niçois. C’est sa sœur qui, sur Instagram, partage la photo à la sortie du bloc opératoire, les points de suture resserrant la balafre. Elle réclame «justice pour Johanna», sauvée in extremis par l’appel aux pompiers de son fils de 5 ans et l’intervention des chirurgiens. Johanna a été victime d’une tentative de féminicide. La mère de famille avait pourtant alerté la justice à plusieurs reprises sur la dangerosité de son compagnon.

Alternatives aux Ehpad Où habiter pendant ses vieux jours ?

Publié le : 23/02/2022 

L’âge venant, il semble parfois difficile de continuer à vivre dans le logement où l’on se sentait si bien. Beaucoup n’entrevoient alors qu’une solution : partir pour un Ehpad. Ce scénario n’est pourtant pas une fatalité. Les professionnels ont bien compris que les baby-boomers n’envisagent pas cette perspective avec enthousiasme. Aussi, de plus en plus de solutions alternatives leur sont-elles proposées.

Publiée en mai 2017 par Libération, la tribune est signée de personnalités de tous horizons. De l’ancien ministre Bernard Kouchner à l’écrivain Daniel Pennac, du généticien Axel Kahn à la metteuse en scène Ariane Mnouchkine, tous disent leur détermination à rester chez eux jusqu’à la fin de leurs jours. Et constatent avec inquiétude que « cette volonté, pour farouche qu’elle soit, finit par compter pour du beurre quand domine l’inquiétude de la famille, des proches ou de soignants. Ils interviennent alors, en ordre dispersé ou de concert, pour persuader qu’il est temps de voguer vers l’Ehpad ou tout autre établissement du même genre. Là où la liberté et l’autonomie sont, disons… encadrées. » Une préoccupation largement partagée : selon un sondage publié en mai dernier, 80 % des Français, et 92 % pour les 65 ans et plus, attendent des politiques publiques qu’elles soutiennent le maintien à domicile. Vivre dans son environnement familier avec ses repères et ses souvenirs, choisir son rythme de vie et ses activités, pouvoir aller et venir à sa guise, recevoir ses proches selon ses envies, autant de raisons de préférer rester chez soi le plus longtemps possible. Un souhait d’autant plus prégnant que beaucoup n’envisagent qu’une alternative : « Quand on affirme vouloir vieillir à la maison, cela signifie en réalité qu’on ne veut pas vieillir en Ehpad », analyse Luc Broussy, expert du grand âge et auteur d’un récent rapport sur l’adaptation des logements et des territoires à la transition démographique. La gestion de la pandémie avec l’interdiction des visites dans ces établissements et ses conséquences catastrophiques sur la santé physique et/ou mentale des résidents et des proches n’a fait qu’accentuer cette crainte, encore renforcée par le récent scandale sur la maltraitance dans les Ehpad Orpea. Heureusement, d’autres solutions existent. À chacun de choisir celle qui est le plus en adéquation avec son caractère, ses désirs et ses possibilités.

S’occuper d’une personne âgée méchante, comment gérer la situation ?

S’occuper d’une personne âgée méchante, comment gérer la situation ?

Il arrive qu’en vieillissant, certaines femmes et certains hommes au caractère jusqu’alors doux et bienveillant deviennent, peu à peu, des personnes âgées acariâtres et méchantes vis-à-vis de leurs proches et des personnes qui les entourent — un syndrome, si l’on peut le qualifier comme tel, immortalisé par exemple avec le personnage de Tatie Danielle, la grand-tante odieuse de la comédie d’Étienne Chatiliez. Mais pour certaines familles, cette affliction n’a malheureusement rien d’une fiction, et rend le quotidien et le soin de leur proche âgé particulièrement pénible, quand elle n’amorce pas un conflit ouvert entre les deux parties lorsque la frustration prend le dessus. Qu’il s’agisse d’une forme de persécution verbale, avec des insultes et accès de colère, ou encore des paroles déplacées, voire même d’une agressivité physique, à l’encontre de ses proches ou de son environnement, il y a de quoi être déconcerté pour ne pas dire désespéré lorsqu’on en vient à ne plus reconnaître un parent âgé. Comment alors faire face à une telle situation ?

Comprendre l’origine de l’agressivité

Pour apprendre à gérer les personnes âgées méchantes, il est d’abord nécessaire de les comprendre, et de réaliser d’où vient ce changement parfois brutal de caractère. C’est qu’avec la perte d’autonomie et de mobilité qui accompagne le grand âge, c’est un véritable échec personnel que l’on vit. Si la vieillesse est déjà accompagnée d’une certaine détérioration, on atteint pour la première fois un stade où l’on se retrouve dépendant à l’égard de son entourage, et ce pour accomplir même les tâches les plus basiques et intimes. C’est donc souvent la frustration face à ce sentiment d’impuissance face à la fatalité qui génère cette agressivité. Cela n’a d’ailleurs rien de propre au grand âge : pensez à ces automobilistes qui se mettent à taper du poing et klaxonner lorsqu’ils se retrouvent coincés dans des embouteillages, ou à la manière dont le sentiment d’être victime d’une injustice (qu’il soit d’ailleurs justifié ou non) peut plonger une personne dans une rage folle.

De la même manière, la douleur psychologique qui accompagne cette perte d’autonomie, tout comme des afflictions d’ordre physique, peuvent tendre la personne âgée. Là encore, ce n’est pas propre au grand âge : une migraine dont on ne sait comment se débarrasser peut elle aussi faire basculer dans la rage, ou du moins avoir le don de rendre la moindre contrariété particulièrement irritante. Or, ces petits maux deviennent permanents passé un certain âge — tout comme l’irritation qui peut donc les accompagner. Par ailleurs, le changement de personnalité peut très bien être d’ordre pathologique, entre des lésions cérébrales responsables de dysfonctionnement cognitifs affectant la personnalité, ou la maladie d’Alzheimer et la sénilité en général.

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Reportage A Valenciennes, «une vie de famille» dans un Ehpad à taille humaine

par Elsa Maudet, envoyée spéciale à Valenciennes (Nord)  publié le 25 février 2022

A la maison communautaire du Faubourg de Lille, les professionnels de santé s’adaptent au rythme et aux habitudes de vie de la vingtaine de résidents, loin des établissements à grande capacité entachés par le scandale Orpea. 

Le temps que les autres résidents prennent place dans la salle de restauration, Marthe Carrez met l’ambiance. «On n’a pas tous les jours 20 ans / Ça nous arrive une fois seulement / C’est le jour le plus beau de la vie / Alors on peut faire des folies», entonne la guillerette octogénaire, reprenant une chanson de Berthe Sylva. Il est 15 heures passées, l’heure de l’animation à la maison communautaire du Faubourg de Lille, à Valenciennes (Nord). Au programme, ce mardi : quiz musical. Pendant que Mimine, le chat de l’établissement, joue avec les feuilles de bambou secouées par le vent de l’autre côté de la baie vitrée, Maryline Coutant et Jérémie Varichon, les deux animateurs, lancent le premier titre. Quelques notes ont tout juste le temps de s’échapper de l’enceinte que, déjà, Marthe Carrez lâche : «Y’a de la joie  Bingo. Mais qui chante ? Jacques Maïa tente : «Les Compagnons de la chanson.» Raté. Il se reprend : «Charles Trenet !» Applaudissements.

jeudi 24 février 2022

ASSISES CITOYENNES DU SOIN PSYCHIQUE 11-12/03/2022

 Quelle hospitalité pour la folie?

ASSISES CITOYENNES DU SOIN PSYCHIQUE

ARGUMENT & PROGRAMME :


ORPEA : "UNE MACHINE À BROYER LES SALARIÉS", TÉMOIGNE UN ANCIEN CADRE INFIRMIER

par Maxence Kagni, le Mardi 22 février 2022

Les députés de la commission des affaires sociales continuent leurs auditions, après les révélations du livre Les Fossoyeurs, qui met en cause les Ehpad Orpea. Un ancien cadre infirmier et un ancien directeur d'établissement du groupe ont témoigné de leur impuissance face aux méthodes du groupe.

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Orpea, ses loyers à la hausse, ses effectifs de soignants à la baisse

Par   Publié le 24 février 2022

Le groupe français de maisons de retraite et de cliniques privées, dont les méthodes de gestion ont fait l’objet d’un récent scandale, a connu, ces dernières années, une expansion internationale fulgurante.

Le siège social du groupe Orpea, près de Paris, le 2 février 2022.

Toutes les heures, Orpea exploite un lit de plus dans le monde depuis 2015. Le premier groupe européen de maisons de retraite et de cliniques privées a connu, ces dernières années, une expansion internationale fulgurante. Quitte à réduire le nombre de soignants au chevet de ses résidents âgés ou de ses patients, révèle une étude du Center for International Corporate Tax Accountability and Research (Cictar), rendue publique, jeudi 24 février, par les fédérations santé-sociaux de la CGT et de la CFDT.

« Dans le cas du Mediator ou d’Orpea, la communication ministérielle vise à faire oublier que la responsabilité du politique est engagée »


 



Publié le 23 février 2022

TRIBUNE

Le professeur émérite de médecine Bernard Bégaud pointe, dans une tribune au « Monde », des similitudes troublantes dans la manière qu’a l’Etat de se défausser dans la gestion des scandales sanitaires ou de prise en charge de la dépendance.

Les deux scandales du Mediator – un médicament mis au point par le groupe pharmaceutique Servier, vendu comme un antidiabétique, mais prescrit comme coupe-faim, responsable d’avoir causé la mort de plusieurs centaines de personnes – et Orpea – maltraitance de personnes âgées placées dans des organismes privés – sont a priori sans rapport mais ils illustrent, de manière tristement superposable, la gestion des crises sanitaires et médiatiques « à la française » : donner, par de multiples annonces, l’impression de tout mettre en œuvre tout en évitant de s’attaquer au fond et aux causes.

Présidentielle française: quel sauvetage pour la santé mentale?

Par :Caroline Paré  Publié le : 

Avant l’élection présidentielle française, l’équipe de Priorité Santé a choisi de consacrer une série d’émissions aux défis majeurs qui se posent en termes de santé à l’échelle nationale. Cette semaine, nous parlons de la crise qui affecte la psychiatrie, alors que selon le Ministère des Solidarités et de la Santé, une personne sur cinq est touchée chaque année par un trouble psychique.

[...] 


Antidépresseurs : que sait-on des prescriptions au long cours ?

Marine Cygler  22 février 2022

Paris, France – Les prescriptions d'antidépresseurs ont tendance à s'allonger dans le temps jusqu'à dépasser les périodes recommandées. Que sait-on de ces traitements au long cours ? Quels sont les bénéfices attendus, mais aussi les risques associés ? Pour tenter de répondre à ces questions, le Pr Antoine Pelissolo (psychiatre, CHU Henri-Mondor, Créteil) et le Dr Franck Benchetrit (psychiatre, Paris) ont décrit les données scientifiques et des éléments d'expérience clinique lors d'une présentation[1] du congrès de l’Encéphale 2022 .

« Normalement, on dit que le traitement d'un épisode dépressif doit durer de neuf à douze mois. En cas d'épisode dépressif de plus de deux ans, de signes résiduels ou de récidive, on préconise un doublement de la durée de traitement », explique le Pr Pelissolo. « Mais dans la pratique courante, on sait que les prescriptions peuvent aller bien au-delà alors qu'il y a peu d'éléments objectivables et de données scientifiques », annonce-t-il.

Pour un contrôle légal de « la prescription des psychotropes »

Publié le 12 février 2022  

TRIBUNE

Collectif

Un collectif rassemblant notamment des professionnels de santé et des dirigeants associatifs s’inquiète, dans une tribune au « Monde », du large usage des médicaments des troubles psychiques, qui sont le domaine de prédilection de la manipulation marchande et le casse-tête récurrent des cliniciens qui en constatent l’inefficience et les dégâts.

La plupart des dysfonctionnements du marché des médicaments ont été bien identifiés au fil des scandales pharmaceutiques. Ils relèvent en grande partie d’un manque d’accès aux données des essais cliniques menés par les laboratoires.

Lorsque les dégâts subis par les patients sont de nature organique – malformations fœtales (thalidomide, Dépakine), valvulopathies (Mediator), accidents vasculaires (Vioxx, glitazones), cancer de la vessie (glitazones) –, la reconnaissance de l’imputabilité peut nécessiter plusieurs décennies. Lorsque la dégradation organique est lente, comme celle du rein par les anti-inflammatoires, il faut encore plus de temps pour obtenir la simple mention du risque.

« Après le scandale des Ehpad, assurons-nous du bien-être des bébés accueillis »

Publié le 23 février 2022

TRIBUNE

Trois médecins spécialistes de la protection maternelle et infantile alertent sur les risques liés à la privatisation des services consacrés aux tout-petits.

Le scandale des mauvais traitements infligés à nos aînés dans certains établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) bouleverse. Une logique de privatisation associée à un manque de contrôle sérieux, un personnel insuffisant en nombre et en qualification ont induit prévisiblement des pratiques tout à fait intolérables dans l’accueil de personnes dépendantes. Chacun comprend qu’il appartient à l’Etat de revoir le mode de fonctionnement et de régulation des Ehpad.

Le plan du gouvernement pour aider les seniors à adapter leur logement

Par   Publié le 22 février 2022 

Le plan, que « Le Monde » s’est procuré, permettrait d’adapter 70 000 logements par an pour 400 millions d’euros.

Pierrette Dorange, 88 ans, porte un bracelet d'alerte au poignet pour prévenir les secours en cas d’accident, Nantes, le samedi 05 février 2022.

Sol antidérapant, monte-escalier, chemin lumineux, douche à l’italienne : autant d’aménagements qui évitent de tomber chez soi ou d’entrer en maison de retraite faute d’un logement adapté à ses déficiences : le gouvernement veut créer « une aide financière », a annoncé Brigitte Bourguignon, lundi 21 février, pour permettre aux personnes âgées de vivre le plus longtemps possible à leur domicile. Toutefois, la ministre déléguée chargée de l’autonomie n’a dévoilé ni le calendrier ni les détails de la future aide, baptisée MaPrimAdapt’, alors qu’elle présentait, au CHU de Toulouse, un plan visant à « diminuer de 20 %, d’ici 2024, les chutes mortelles des personnes âgées » : 10 000 seniors meurent chaque année des suites d’une mauvaise chute.

Santé mentale Covid: le difficile accès au vaccin pour les personnes atteintes de troubles psychiatriques

par Anaïs Moran   publié le 22 février 2022

D’après l’Assurance maladie, la vaccination des femmes et hommes souffrants de troubles psychiatriques est bien plus faible que la moyenne nationale. Pour les professionnels de santé, un accompagnement individuel est primordial pour rattraper le retard vaccinal.

Elles incarnent, à l’image des 80 ans et plus, le point de faiblesse de la politique de vaccination contre le Covid-19 en France. Les personnes souffrant de troubles psychiatriques représentent, aujourd’hui, l’une des catégories de population aux couvertures vaccinales les moins abouties, alors même que leur vulnérabilité les met particulièrement en danger face à la maladie. L’alerte a été émise ce mois-ci après la publication de données par l’Assurance maladie. «Nous avons un message à faire passer à ces populations-là, à leurs proches et aux professionnels de santé qui les suivent, pour qu’il y ait une réelle mobilisation», a réagi le ministère de la Santé, lors d’un point presse le 1er février.

Cet interne en psychiatrie veut désacraliser sa discipline

centre presse banniere officielle 

23/02/2022

Hippolyte Maurel est interne en 10 année de médecine, spécialisé en psychiatrie. Il a effectué une partie de ses stages au centre hospitalier Laborit à Poitiers. Il vient de publier un ouvrage.
Hippolyte Maurel est originaire de Saintes. Il a commencé ses études de médecine à Bordeaux et, après le concours d'internat, a choisi Poitiers. Il fera sa dernière année d'internat en pédopsychiatrie: « Avec les enfants, le contact est plus dans le jeu. »
Hippolyte Maurel est originaire de Saintes. Il a commencé ses études de médecine à Bordeaux et, après le concours d'internat, a choisi Poitiers. Il fera sa dernière année d'internat en pédopsychiatrie: « Avec les enfants, le contact est plus dans le jeu. »
dblanchard

Comment ça va aujourd'hui? C'est le titre du livre que vient de co-écrire le Dr Hippolyte Maurel, interne en psychiatrie. C'est aussi la question qu'il pose lors de ses consultations. « Cette question est devenue une phrase de politesse, quand on dit bonjour à quelqu'un, mais si on prend le temps d'écouter l'intonation de la réponse, cela peut révéler bien des choses. » 

« Le psychiatre 
n'est pas 
un distributeur 
de pilules »

Son dernier stage d'internat, Hippolyte Maurel l'a effectué à l'hôpital de jour pour adultes au centre hospitalier Laborit. « Ce sont des patients qui ont des troubles anxieux et qui viennent pour une première consultation sur la prescription de leur médecin traitant ou d'un psychiatre. Ils sont atteints d'agoraphobie, de Toc ou de troubles paniques. »

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CHU de Tours : la psychiatrie refuse d'être étranglée

Publié le 

En juin 2021, les soignants en psychiatrie du CHU de Tours avaient manifesté en ville pour réclamer plus de moyens 

Personnels et syndicats dénoncent le nouveau projet de regroupement des services sur le site de l'hôpital Trousseau. En psychiatrie, le nombre de lits pour adultes pourrait être réduit de 204 à 120.

Depuis déjà plusieurs années, les personnels soignants et les syndicats dénoncent la baisse des moyens accordés à la psychiatrie publique en France. En Indre-et-Loire, les tensions sont exacerbées par le projet de regroupement sur le site de Trousseau des différentes unités d’hospitalisation complète actuellement disséminées à Chambray mais aussi à Bretonneau, à Saint-Cyr-sur-Loire et Loches. 


Covid-19 : à la recherche des vaccins de nouvelle génération

Par   Publié le 21 février 2022

Protéger non seulement contre les formes graves, mais aussi élever des barrières plus efficaces contre l’infection, les variants et l’affaiblissement progressif de l’immunité vaccinale : industriels et laboratoires publics explorent le maximum d’options.

Elaboration du vaccin à ARNm, au laboratoire de BioNTech, à Marburg (Allemagne), en mars 2021.

Etienne Decroly aime les métaphores. En quelques minutes de conversation, le directeur de recherche au CNRS, qui traque depuis deux ans, dans son laboratoire de Marseille, l’évolution du SARS-CoV-2, en a déjà essayé trois. « Un tableau contrasté », « une pièce à deux faces », « nous sommes au milieu du gué ». Il s’explique. « Il faut être clair. Qui aurait dit, il y a deux ans, que nous disposerions de vaccins efficaces contre les formes graves dans un délai aussi court ? Qui aurait pensé que cette protection vaccinale perdure malgré les mutations observées ? Pas grand monde. Toutefois, avec les derniers variants, la protection contre l’infection est trop limitée et nous ne savons pas combien de temps nous resterons à l’abri des formes graves. Nous ne savons pas non plus dans quelle mesure les futures mutations du virus vont affecter cette protection. »

Dans le labyrinthe de l’accès aux études de santé

Par    Publié le 22 février 2022

Depuis la réforme de 2020, deux voies s’offrent aux bacheliers qui se destinent aux disciplines médicales : PASS et L.AS. Mais, selon les facultés, les modes d’organisation diffèrent. Difficile de faire un choix éclairé.

Pour tenter de démêler la mise en place de la réforme des études de santé, mieux vaut s’armer d’une bonne dose de patience et de concentration. « Je vais vous envoyer une diapositive, mais vous risquez de reculer d’un mètre ! », prévient Cyrille Blondet, maître de conférences des universités et praticien hospitalier à la faculté de médecine de Strasbourg. « Ça y est, je vous ai perdue ? », s’inquiète Nicolas Lerolle, doyen de la faculté de médecine d’Angers et membre du comité de pilotage de cette réforme dite « du premier cycle », entamée à la rentrée 2020.

Allongement du délai de l’IVG : l’Assemblée nationale approuve définitivement l’extension à quatorze semaines de grossesse

Le Monde avec AFP  Publié le 23 février 2022

Le délai était jusqu’ici de 12 semaines de grossesse. Le texte, voté mercredi à l’Assemblée, prévoit aussi d’étendre la pratique de l’IVG instrumentale aux sages-femmes.

En 2009, un nouveau centre de planification et d’éducation familiale était inauguré à l’Institut Alfred-Fournier, à Paris. La mairie de Paris commencait à mettre en place l’interruption volontaire de grossesse (IVG) par voie médicamenteuse dans les centres de planification de la ville, afin d’améliorer l’accès à l’avortement, « défaillant » dans la capitale.

L’Assemblée nationale a définitivement voté, mercredi 23 février, l’allongement du délai légal pour recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), de douze à quatorze semaines de grossesse. Le texte, à l’initiative de la députée d’opposition Albane Gaillot mais soutenu par la majorité, vise à répondre à un manque de praticiens et à la fermeture progressive des centres pratiquant l’IVG. Les députés l’ont approuvé à 135 voix, contre 47 et 9 abstentions.

Au musée de Sète, le handicap mental transgresse l'art

 Par 22 février 2022

Le Musée international des arts modestes (Miam) de Sète accueille du 17 février au 22 septembre 2022 une résidence d'artistes belges handicapés et valides qui se retrouvent autour d'une même passion : l'art et la transgression des genres.

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Les œuvres d'art de « La S Grand Atelier » ont quitté, le 17 février 2022, leur friche artistique de Rencheux-Vielsam, dans les Ardennes belges, pour s'exposer sur la côte ensoleillée du sud-est de la France, à Sète (Hérault). Le Musée international des arts modestes (Miam) donne chaque année le champ libre à des projets expérimentaux « inédits et souvent peu institutionnalisés ». Avec l'exposition « Fictions modestes et réalités augmentées », la résidence créative sétoise offre un lieu d'expression à des artistes avec un handicap mental, ou pas, dans un même lieu. On y retrouve un mélange des genres et des supports, entre peintures, bandes dessinées, photographies, gravures, sculptures et même des œuvres numériques ! Tous les styles sont admis, réalistes ou totalement imagés, monochromes ou colorés. L'idée ? Créer un « laboratoire de recherches de formes, d'idées et de collaborations inédites et transversales » pour recréer « l'aventure utopique d'une humanité sans marges », indiquent les organisateurs.


Bientôt un nouveau pôle de santé mentale pour le nord des Hauts-de-Seine

Par Adelaïde Tenaglia   Publié le 25 févr. 2022

L'hôpital Max-Fourestier de Nanterre va se lancer dans une vaste opération de restructuration. Au coeur du projet, la volonté de rassembler sur un seul site l'ensemble des lits de psychiatrie du nord des Hauts-de-Seine.

On connaîtra bientôt le nouveau visage de l'hôpital Max-Fourestier de Nanterre (Hauts-de-Seine). Le Centre d'accueil et de soins hospitaliers (Cash) est engagé, depuis 2018, dans un projet de restructuration médicale et architecturale. Au printemps, un concours d'architecte va être lancé, pour concrétiser la transformation de ce bâtiment, construit à la fin du XIXe siècle.

A l'origine de ce projet, la volonté de rassembler sur un même site tous les lits de psychiatrie du nord des Hauts-de-Seine. Jusqu'à présent, les patients de Nanterre et Courbevoie étaient pris en charge au Cash. Mais ceux des autres communes (Asnières, Clichy, Gennevilliers, Bois-Colombes, La Garenne-Colombes et Villeneuve-la-Garenne) étaient hospitalisés à Moisselles, dans le Val-d'Oise, dans l'établissement public de santé (EPS) Roger-Prévot.

197 lits de psychiatrie dans un seul bâtiment

« Cette situation est préjudiciable pour les patients, contraints d'être pris en charge à des kilomètres de chez eux », explique Luce Legendre, directrice du Cash et de l'EPS. En 2018, les deux établissements signent un accord avec l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France pour acter leur rassemblement en un seul lieu. Ils établissent également un projet médical commun pour le nord des Hauts-de-Seine, où la psychiatrie occupe une place importante.

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