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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 22 février 2022

Enquête Quand Véran propose des stages fantômes aux médecins étrangers

par Nathalie Raulin  publié le 21 février 2022

Marée de plaintes auprès des ARS et du cabinet du ministre: depuis deux semaines, le petit monde des hospitaliers est en ébullition. En cause, l’incroyable dysfonctionnement de la nouvelle procédure d’affectation des praticiens diplômés hors de l’UE, sortis lauréats des épreuves de validation des compétences. 

C’est une bombe à mèche lente qui vient d’exploser sous les pieds du ministre de la Santé, Olivier Véran. Actée fin 2019 mais mise en œuvre pour la première fois cette année, la réforme de la procédure d’autorisation d’exercice des praticiens diplômés hors de l’Union européenne (Padhue) a tourné cette semaine au fiasco. «C’est un gigantesque bordel», fulmine Mathias Wargon, chef de service des urgences de l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), résumant le sentiment de nombre de ses confrères. Dans les milieux hospitaliers, les protestations pleuvent sur les Agences régionales de santé (ARS) et jusqu’au cabinet du ministre. La gronde est telle que la direction générale de l’offre de soin (DGOS) a dû organiser mercredi en urgence une réunion avec les directeurs d’ARS «pour faire le point sur les difficultés» avant de rencontrer vendredi 18 février les syndicats des Padhue et les fédérations hospitalières pour tenter de ramener le calme. Une gageure.

Qu'est ce que veut dire "psychiatrisation" ?

 21 FÉVR. 2022

Le terme "psychiatrisation" peut être au sens son plus large défini comme "le fait d'avoir affaire à la psychiatrie". Cependant, il me semble intéressant d'interroger ici plus précisément ce qu'est la psychiatrisation, travail rendu difficile par l’extrême étendue du rôle de la psychiatrie.

Beaucoup d'entre nous auront affaire à la psychiatrie, au moins une fois dans sa vie. La psychiatrie peut très rapidement être définie comme une structure (des lieux, des "soignants" et autres personnels, et un ensemble de règle) visant à ordonner la société. Il s'agit, à l'aide de croyances ou d'idées, de participer au maintien d'un ordre dans la société où chacun aura une place pré-définie.

Afin de légitimer son action de contrôle sur ses patient-es, la psychiatrie peut utiliser le concept de la "folie". En définissant elle-même ce qu'est la folie, la psychiatrie se donne le rôle de s'occuper de certaines personnes. Mais certaines de ces personnes ne sont considèrent pas elles-même comme folles ; ou ne seraient pas considérées comme folles dans un autre pays. Le monopole de la définition de la folie par la psychiatrie est un élément important de son pouvoir.

De plus la psychiatrie s'occupe également de personnes qu'elle ne considère pas elle-même comme vraiment folles. Dans le sens où certain-es de ses soignant-es ont arrêté de mobiliser le concept de la folie pour préférer indiquer que leur travail s'adresse à des personnes qui sont dans le mal. Par exemple, certains diagnostics ayant été pour certaines personnes dé-stigmatisés ou assainis, la psychiatre se donne également le rôle d'accompagner tout un chacun vers le bien-être. En ayant le monopole de la définition du bien-être bien sûr.

La définition du bien-être de la psychiatrie est évidemment validiste, raciste, transphobe, sexiste... Par exemple, en France, bien être c'est travailler. Bien être c'est être blanc-he, faire comme les blanc-hes. Bien-être c'est être cis, faire comme les cis. Chaque personne concernée par un système de domination trouvera facilement des exemples.

Cette définition de la psychiatrie est beaucoup trop brève, mais permet de comprendre un peu ce qu'est la psychiatrisation.

La psychiatrisation au sens très large donc constitue le fait d'avoir affaire à la psychiatrie. Mais subissons-nous tous-tes la même psychiatrie ? Il est évident que non, notamment puisque chacun de nos privilèges peut servir à cocher des cases de ce qu'est le bien être aux yeux de la psychiatrie. La psychiatrie ne m'a jamais attaquée pour ma blancheur ! Ce n'est pas son rôle. Et plus que cela, le fait d'être blanche me permet de rendre acceptable aux yeux de la psychiatrie une folie qui ne serait pas acceptée pour une personne racisée. Quand bien-même je suis une femme trans pauvre diagnostiquée schizophrène, bipolaire, TDAH... je sais que j'ai, par exemples, une certaine possibilité à l’énervement ou à la contestation que d'autres n'ont pas.

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« MonPsy » : dispositif de remboursement des séances de psychologues

25 février 2022

"MonPsy" est un dispositif de remboursement des séances de psychologues s’adressant à toute la population dès 3 ans. Il permettra à un patient de bénéficier, sur orientation d’un médecin, de séances avec un psychologue, remboursées par l’assurance maladie. La plateforme de candidatures est désormais accessible pour les psychologues volontaires. Les patients pourront consulter l'annuaire dès avril.


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Poutine et son double

Alexandre Lacroix publié le  

À 4h33 du matin, cette nuit, tandis que des frappes aériennes commençaient à toucher les principales villes ukrainiennes et que débutait une vaste opération de « démilitarisaton » du pays, pour reprendre l’euphémisme narquois de Vladimir Poutine, l’ambassadrice du Royaume-Uni en Ukraine, Melinda Simmons, rédigea ce tweet : « Une attaque entièrement injustifiée d’un pays paisible a commencé. Ce n’est pas parce que vous vous êtes préparé et vous avez pensé à cette possibilité pendant des semaines et des mois, que la chose n’est pas choquante quand elle se produit réellement. »

L’événement, surprenant et inévitable

Sincère et inhabituellement méditatif, ce dernier commentaire est vraiment proche de ce qu’explique le philosophe Clément Rosset (1939-2018) à propos du réel. En effet, la particularité de l’événement, de ce qui arrive réellement, est d’être à la fois surprenant et inévitable. Quand l’histoire avance, elle nous étonne et nous sidère, alors qu’elle obéit à une logique implacable et que les causes des faits majeurs se trouvaient sous nos yeux depuis longtemps.

Des soins de santé pour tous et toutes

 

BULLETIN D’INFORMATION  | FÉVRIER 2022



Des soins de santé pour tous et toutes

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Le monde fait face à des défis sanitaires complexes. Pour les relever, il est indispensable de bâtir des systèmes de santé durables, inclusifs et résilients. Et ce, aujourd’hui comme demain.

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Ces onze mamies cherchent un logement pour vieillir ensemble et éviter la maison de retraite

Malaurie KRALL/NG  Publié le 

Depuis 2016, une dizaine de femmes âgées de 67 à 84 ans planchent sur un projet d’habitat participatif à Montauban (Tarn-et-Garonne). Amies dans la vie, elles ont créé l’association La Maison d’Isis afin de trouver l’endroit idéal où passer leurs vieux jours. Elles veulent éviter la maison de retraite et rester autonomes le plus longtemps possible.

« Hors de question de vieillir seule dans une maison de retraite ! ». Ginette Pondarrasse, 75 ans, ne peut pas être plus claire. Présidente de l’association La Maison d’Isis, elle réfléchit depuis 2016 à un projet d’habitat participatif pour elle et ses dix amies. « Au départ, nous sommes juste un groupe d’amies qui ne veulent pas vieillir dans leur coin », nous explique-t-elle. Âgées de 67 à 84 ans, elles ont ensuite décidé de fonder une association pour réaliser leur souhait à Montauban (Tarn-et-Garonne).

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lundi 21 février 2022

Mieux intégrer les organismes communautaires en psychothérapie

24 février 2022

Virginie Paquin 

Présidente du Regroupement québécois des organismes communautaires en psychothérapie*

Le 25 janvier dernier, le ministre Lionel Carmant annonçait le nouveau plan d’action interministériel en santé mentale 2022-2026. Les organismes communautaires en psychothérapie ont été de nouveau surpris par l’absence de budget octroyé à leur mission spécifique. Pourtant, ces organismes contribuent à une part importante des traitements offerts en santé mentale au Québec. Ils œuvrent en effet à rendre accessible la psychothérapie à la population à faible ou moyen revenu, depuis plus de 50 ans.


Depuis le début de la pandémie, ils sont disponibles pour offrir davantage de services. Leurs listes d’attente débordent de personnes refoulées par le réseau public qui n’ont pas les moyens d’assumer les coûts élevés du privé. Ironiquement, le financement particulier du MSSS pour la psychothérapie au cours des deux dernières années de pandémie n’a été accessible que par le réseau public et les psychologues en bureau privé, tous aussi débordés. Par ailleurs, le programme de soutien aux organismes communautaires n’offre aucune possibilité de fonds supplémentaires à court ou moyen terme pour la psychothérapie et demeure inaccessible pour plusieurs organismes à cause de ses exigences qui ne sont aucunement adaptées à leur réalité.

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Vous pensez que la thérapie consiste à se regarder le nombril ? Détrompez-vous

Attractive Area 

 

Au milieu d’une conférence récente sur mes recherches en psychologie, un brillant étudiant diplômé a posé une question familière.

« J’ai entendu dire que la psychothérapie rend les gens plus égocentriques », ont-ils déclaré. « Alors, comment pouvez-vous encourager une pratique qui a un impact social aussi négatif ? »

Je suis souvent frappé par ces stéréotypes négatifs, malgré la demande croissante de conseils, en particulier au milieu de la pandémie. L’image bien ancrée semble être que la psychothérapie est un cocon indulgent et narcissique où les thérapeutes permettent aux patients de « regarder le nombril » et de blâmer les autres pour leurs problèmes.

Divulgation complète : J’en ai vu des exemples au cours de mes 27 années de pratique. Mais la plupart des patients essaient véritablement d’améliorer leurs relations étroites, de retrouver un sens et un but et de vivre en cohérence avec leurs valeurs fondamentales.

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Comment mal de dos et santé mentale sont étroitement liés

23/02/2022

Éric Bouthier

De nombreuses personnes souffrent à la fois de mal de dos et de troubles anxiodépressifs. Quels sont les liens entre ces deux entités? Quelques éléments de réponse avec ce kinésithérapeute.

Ressentir quotidiennement des douleurs et être handicapé.e par celles-ci favorise l’anxiété et la dépression. Si tous ces facteurs semblent si intriqués, c’est peut-être parce qu’ils sont en lien avec plusieurs aspects déterminants de notre santé.

MALTE MUELLER VIA GETTY IMAGES
Ressentir quotidiennement des douleurs et être handicapé.e par celles-ci favorise l’anxiété et la dépression. Si tous ces facteurs semblent si intriqués, c’est peut-être parce qu’ils sont en lien avec plusieurs aspects déterminants de notre santé.

SANTÉ - D’après une étude du Lancet* parue en octobre 2021, les cas de dépression et d’anxiété auraient augmenté de plus d’un quart en 2020. De la même manière, les maux de dospourraient bien avoir augmenté depuis le début de la pandémie (comme l’avait montré l’enquête de Santé Publique France lors du premier confinement). Existe-t-il un lien entre ces deux phénomènes?

À la lumière des connaissances scientifiques disponibles, le constat est clair. Les liens entre mal de dos et santé mentale sont nombreux et complexes: les deux s’influencent mutuellement.


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Comment les pays d’Europe prennent en charge les personnes âgées dépendantes

Par  et 

Publié le 20 février 2022

Les plus de 70 ans représenteront 20,7 % de la population de l’UE en 2045. Vie communautaire, aides à domicile, solidarité… De l’Italie au Royaume-Uni, les choix politiques et sociétaux sont très divers.

Une reproduction du tableau « La ronde de nuit » de Rembrandt, à la maison de retraite Sarphati House, à Amsterdam, le 20 juillet 2020.

Le scandale des maltraitances au sein des maisons de retraite d’Orpea secoue la France depuis plusieurs semaines déjà. Mais, au-delà des révélations sur les dysfonctionnements de ce groupe, le livre enquête Les Fossoyeurs, du journaliste Victor Castanet (Fayard, 400 pages, 22,90 euros), a également ravivé le débat sur la prise en charge de la dépendance dans notre pays. Et, en particulier, sur le modèle des établissement d’hébergement pour personnes âgées (Ehpad) privés lucratifs, qui pèsent aujourd’hui un peu plus de 20 % des quelque 610 000 places recensées dans l’ensemble des Ehpad tricolores.

12 000 morts « évitables » dans les Ehpad privés en 2020 ?


 


Paris, le jeudi 10 février 2022 

Lors d’une audition devant l’Assemblée Nationale, le député Jean-Louis Touraine a accusé le système privé d’avoir été responsable de 12 000 morts évitables dans les Ehpad en 2020.

Haro sur le secteur privé des Ehpad. Depuis la publication il y a deux semaines de Les Fossoyeurs, le livre enquête du journaliste Victor Castanet qui dénonce les dysfonctionnements et maltraitances dans les Ehpad gérés par le groupe Orpea, les accusations et révélations sur le secteur privé des maisons de retraite ne cessent de tomber les unes après les autres. Ce mercredi, devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée Nationale, qui mène depuis quelques jours des auditions sur « l’affaire Orpea », c’est Jean-Louis Touraine, à la fois député LREM, professeur d’immunologie et vice-président de la Fédération hospitalière de France (FHF), qui a attaqué les Ehpad privés sur un point très sensible : la gestion des deux premières vagues de l’épidémie de Covid-19 en 2020.



« Le refus de la vaccination exprime une critique qui va au-delà de la question de santé publique »

Propos recueillis par 

La médecin et philosophe Anne-Marie Moulin revient sur la notion d’« hésitation vaccinale » qui, selon elle, ne rend pas compte de la diversité des motivations.

Centre de vaccination, à Vailhauquès (Hérault), près de Montpellier, le 8 avril 2021.

Anne-Marie Moulin est médecin, spécialiste des maladies tropicales, philosophe et directrice de recherche émérite au CNRS (laboratoire SPHere de philosophie et d’histoire des sciences - Paris-I-Panthéon-Sorbonne). Elle mène depuis plusieurs décennies des travaux de recherche sur l’immunologie et la vaccination croisant histoire et philosophie. Elle est l’autrice de L’Aventure de la vaccination (Fayard, 1996) et a fait partie, en 2016, du comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination, créé dans le cadre de la concertation organisée par la ministre de la santé de l’époque, Marisol Touraine, sur le maintien de l’obligation vaccinale dans un contexte de diminution des couvertures vaccinales.

Alice Diop nous raconte «Nous»

Interview Yannick Vely     Publié le 20/02/2022

La réalisatrice Alice Diop
La réalisatrice Alice Diop Tobias Schwarz/AFP-Pool/DPA/ABACAPRESS.COM

C'est le plus beau documentaire de ce début d'année, une exploration de la banlieue par le prisme du RER B qui offre un autre regard sur la société française que les raccourcis médiatiques. Nous avons interviewé la réalisatrice de «Nous», la passionnante Alice Diop. 

Paris Match. Quelle était la genèse du projet ?
Alice Diop. Au départ, il y avait ce livre de François Maspero, «Les Passagers du Roissy Express», que ma monteuse Amrita David, qui est aussi une amie, m’a offert il y a quelques années. En fait, je dois avouer que j'étais passée complètement à côté de la beauté, de la puissance et de la singularité de ce livre qui, par ailleurs, a marqué toute une génération de lecteurs. Cela a été un vrai phénomène littéraire quand il est sorti en 1989, parce que c'était la première fois que la banlieue était racontée par le biais de la littérature. Le temps que Maspero prenait à regarder ces gens, ces lieux, ces territoires, était en totale dissidence par rapport au récit de l'immédiateté médiatique dans lequel la banlieue était et est toujours malheureusement enfermée. Donc, il proposait un contre récit littéraire, poétique, en s’intéressant aux menus événements et à la banalité du quotidien. Encore une fois, quand on regarde la banlieue, quand on y va, c'est souvent pour parler de sempiternelle question des violences économiques et sociales, des problèmes de deal. Quand elle m'a offert ce livre il y a 20 ans, cela me racontait des choses que je vivais et dont j'avais à cœur de me défaire pour tenter de m’émanciper et d'échapper à ce destin social. Je commençais tout juste à faire du cinéma. Je sortais de mes études et j'avais tellement envie de quitter socialement la banlieue que je n'avais pas saisi la beauté singulière et poétique de son approche. Aujourd’hui, je me rends compte, vingt ans plus tard, que raconter la banlieue de cette manière-là est précisément politique. Parce que c'est un contre-récit qui vient faire vaciller les discours dominants, les images toutes faites. Ça ouvre le champ à un nouvel imaginaire et une nouvelle compréhension de ces gens, de ces territoires. Et en ça, c'est politique.

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Aux côtés de Florence Nightingale, la toute première des infirmières

19/02/2022

Titre de l'image

C'est une icône de l'histoire britannique. Florence Nightingale, fille de bonne famille, du XIXe siècle s'est engagée auprès des blessés de guerre et des malades. Ces expériences lui ont permis de poser les bases du métier d'infirmière moderne. La documentariste Aurine Crémieu retrace sa vie d'engagement, en hommage aux soignants d'aujourd'hui, avec Florence Nightingale, la première des infirmières à voir ce soir sur Arte et jusqu’au 19 avril .

Pourquoi, aujourd'hui, un documentaire sur Florence Nightingale, pionnière infirmière britannique du XIXe siècle ?

Cela faisait plusieurs années que je voulais réaliser un film autour des soignants. Bien avant la pandémie de covid. J'avais été alertée et indignée par une lettre ouverte à l'attention de Marisol Touraine, à l'époque ministre de la Santé de François Hollande, après une vague de suicides chez les soignants. On sous-estime l'épuisement et la fatigue vécus par eux, et la difficulté de faire face à la dégradation des soins, des hôpitaux... Un ami producteur m'a parlé de Florence Nightingale, que je ne connaissais pas. Je me suis documentée et plongée dans sa vie.


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Le fardeau mental du syndrome des jambes sans repos

Publié le : 14/02/2022

Ceux qui souffrent du syndrome des jambes sans repos éprouvent des sensations si désagréables dans les jambes qu’ils sont obligés de les bouger régulièrement pour se soulager. Comme ces manifestations surviennent surtout le soir, la maladie impacte leur sommeil et leur santé mentale. Une équipe montpelliéraine vient de quantifier l’importance des symptômes dépressifs et des pensées suicidaires associés au syndrome, mais aussi de montrer qu’une prise en charge adaptée permet d’améliorer la santé mentale des patients.

Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) se manifeste par des « impatiences », des sensations désagréables dans les membres inférieurs (mais aussi parfois dans les bras), principalement ressenties le soir au repos. Semblables à des piqûres, des brûlures ou des fourmillements, ces manifestations s’améliorent au mouvement, obligeant le patient à bouger régulièrement ses jambes pour les soulager. Cela constitue une cause majeure de troubles du sommeil, avec des réveils fréquents, une insomnie, une incapacité à se rendormir… Le SJSR apparaît à l’âge adulte, concerne surtout les femmes et s’aggrave avec le temps. On estime que 2 à 3 % de la population seraient touchés de façon chronique, et 6 à 7 % de façon plus occasionnelle. Les conséquences de ce syndrome sensitivomoteur peuvent être lourdes, comme l’explique Yves Dauvilliers* : « Certaines enquêtes et études cliniques suggèrent que les personnes atteintes du SJSR ont un surrisque de présenter des symptômes dépressifs ou d’avoir des idées suicidaires, notamment celles qui souffrent d’insomnie. Cependant, aucun des travaux conduits jusqu’à présent ne permet d’établir précisément la fréquence de ces plaintes, ni la façon dont le traitement permet de les résoudre. » Avec l’équipe du Centre national de référence narcolepsie hypersomnie, le neurologue a donc décidé de mener une large étude sur le sujet.

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Un médecin dénonce "la stigmatisation" des personnes souffrant d'épilepsie

Par Thibaud Delafosse  Publié le 

À l'occasion de la journée internationale de l'épilepsie, ce lundi 14 février 2022, le neurologue et vice-président d'Epilepsie-France Norbert Khayat partage son point de vue.

Le jour de la Saint-Valentin, ce lundi 14 février 2022, la France ne se revêtira non pas de rouge mais de violet. La couleur symbolisant l’épilepsie. La journée internationale de cette maladie, organisée chaque année le 2e lundi du mois de février, tombe le 14 février. Joli hasard du calendrier, puisque cette date correspond aussi au jour des patrons des personnes touchées par l’épilepsie. 

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De médecin à aidante : le témoignage poignant d'une praticienne après l'AVC de son mari

egora.fr 

Par Dr Marion Lagneau le 19-02-2022

Il y a tout juste vingt ans, la vie du Dr Marion Lagneau allait être bouleversée à jamais. Il y a vingt ans, elle retrouvait son mari en réanimation, victime d'un AVC. Médecin et mère de famille, elle s'apprêtait à endosser le statut d'aidante. Passant ainsi de l'autre côté du soin. Une prison invisible qu'elle n'a pas quittée depuis.

"C’est pas une mort

C’est ce que l’on appelle un deuil blanc

Le deuil de la vie d’avant, le deuil de la vie prévue, le deuil de la vie simple : le deuil de celui qui, un jour, devient un « aidant »

Un beau jour, tu as dit au revoir à ton mari le matin, c’était la course comme d’habitude, les enfants, l’école, le boulot ou le pas assez de boulot qui le tracassait, la maison, les vacances. Aucun problème de santé à l’horizon chez ton mari, il avait juste eu mal au crâne, comme souvent, ces derniers jours. A ce moment-là, tu ne te doutais pas que 3 heures plus tard, tu le retrouverais en réa et que ce jour, le 5 février, il y a tout juste 20 ans, sa vie allait prendre une autre route, et la tienne aussi. Tu ne connaissais pas le mot « aidant », d’ailleurs il n’était pas employé en 2002, ce n’était pas d’actualité.

Ce jour-la, ton statut d’aidant à commencé en fanfare. Sur le moment tu ne réalises pas, mais en fait dès ce premier jour tu as du prendre toutes les décisions, dont une première, fondamentale et porteuse de sens, et de risque. En réa, on a proposé de l’inclure dans un protocole

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Freud et les super-héros

Freud et les superhéros, quelle étonnante rencontre ! Et pourtant, pourquoi les superhéros n'auraient-ils pas d'Inconscient ? Voire même, ne seraient-ils pas les figures costumées de nos Inconscients ?

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"Patients" Création 2021 de La compagnie Piment, Langue d’Oiseau

 

La compagnie Piment, Langue d’Oiseau

De et avec Christine Lhôte

L'histoire :

 

17 patients soignés pour dépression dans une clinique psychiatrique prennent la parole. Ils évoquent le parcours qui les a amenés ici ; ils commentent les règles bien particulières qui régissent leur quotidien et les autres accidentés de la vie qu'ils y croisent.


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