blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 8 février 2022

La branche d’Orpea spécialisée dans les soins de suite et la psychiatrie connaît les mêmes dérives que les Ehpad de la société.

Par   Publié le 8 février 2022

La clinique psychiatrique du Roussillon, du groupe Clinéa, à Perpignan, le 11 février 2021.

Sur les hauteurs des collines varoises, les murs blancs de la clinique des Oliviers dominent le petit village provençal de Callas. Propriété depuis 2009 du groupe Orpea, l’établissement de 85 lits, spécialisé dans les soins de suite – l’accueil de patients se remettant d’une longue maladie ou d’une intervention chirurgicale lourde –, a bénéficié d’une rénovation complète, jusqu’à la plantation d’un olivier dans sa cour. Les plaquettes de présentation du lieu vantent son « équipe soignante à l’écoute », ses « prestations hôtelières de qualité » ou ses « repas cuisinés sur place par notre chef ». Michel Lavollay a un autre avis, plus tranché : « J’y ai été fait prisonnier, littéralement. »

Isolement - contention, vide juridique au 18/01/2022 (revue de presse n°2)

André Bitton

André Bitton  

Président du Cercle de réflexion et de proposition d'actions sur la psychiatrie (CRPA), ancien président du Groupe information asiles (GIA), ex-psychiatrisé.

Situation de vide juridique pour les établissements psychiatriques du 1er au 24 janvier sur les maintiens en isolement - contention au-delà d’une durée rendant obligatoire une décision d’un juge des libertés et de la détention de maintenir ces mesures.

Bulletin d’information n°40

Lettre aux adhérent.e.s du CRPA.

Paris, le 18 janvier 2022.

Bonjour,

Vide juridique sur les maintiens en isolement - contention

— Précédente information, cliquer sur ce lien.

Depuis le 1er janvier courant, de par une décision de censure prise par le Conseil constitutionnel du 16 décembre 2021 d’un article du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2022 au motif que cet article n’avait pas sa place dans une telle loi, les établissements psychiatriques sont dans une situation de vide juridique sur les maintiens en isolement - contention au-delà d’une durée rendant obligatoire une décision d’un juge des libertés et de la détention de maintenir ces mesures (72 h pour l’isolement, 48 h pour une contention).

Le Gouvernement a introduit à la toute fin du mois de décembre 2021 un article 3 dans le projet de loi sur le Passe Vaccinal ( cliquer sur ce lien pour lire cet article et l'étude d'impact). Cet article 3 réintroduit ce même article censuré le 16 décembre passé en copier-coller. Mais comme tout.e citoyen.ne attentif.ve aux actualités relatives à la Pandémie de Covid 19 a pu l’entendre ou le lire, les parlementaires de l’opposition de droite, ainsi que ceux de gauche ont utilisé des moyens de procédure parlementaire pour argumenter contre les thèses du Gouvernement relatives au Passe Vaccinal, mais aussi pour retarder la promulgation de ce projet de loi ainsi que sa publication au Journal officiel.

Lire la suite ...


La CGT s’inquiète du projet de restructuration du pôle psychiatrique de Sainte-Marguerite

 Marsactu - Journal d'investigation Marseille et sa région

le 7 Fév 2022

En grève ce lundi 7 février, l’union CGT de l’AP-HM dénonce le “projet de restructuration” du pôle psychiatrique de l’hôpital Sainte-Marguerite (9e) qui prévoit “le départ de trente-cinq aides-soignants formés et qualifiés, les fermetures de lits et de l’unité Cassiopée, la suppression des primes…“. Un rassemblement a eu lieu devant l’établissement, rapporte La Marseillaise.

Lire la suite ...


Vidéo : ce patient qui sème la terreur à Marseille

Par Philippe Laurenson   07/02/2022 

Ce patient, surnommé "Monsieur. D", est connu depuis longtemps par les services psychiatriques. Il a déjà menacé et agressé des soignants et des patients. Particulièrement agressif avec ses plus de deux mètres, ses 145 kilos, une force phénoménale et des accès de colère, il est un danger dès qu'il subit une frustration.


Syndrome des jambes sans repos : un sur-risque de dépression et d’idées suicidaires

Caroline Guignot  26 janv. 2022

A retenir

  • Une étude cas-témoins française menée auprès de 529 patients atteints d’un SJSR (Syndrome des jambes sans repos) montre que le taux de sujets présentant des symptômes dépressifs ou des pensées suicidaires est multiplié par 10 et par 3 respectivement, par rapport à des sujets contrôles appariés sur l’âge, le sexe et le niveau d’études.

  • La prise en charge pharmacologique du SJSR permettrait de réduire la fréquence des symptômes dépressifs mais pas celle des idées suicidaires.

  • L’évaluation de la santé psychique au diagnostic et durant le suivi des patients avec un SJSR est importante.

Pourquoi est-ce important ?

Le SJSR est un trouble sensitivomoteur qui serait lié à une carence centrale en fer et/ou un dysfonctionnement dopaminergique, sans doute associés à des facteurs génétiques et environnementaux. Le retentissement des symptômes associés au SJSR (paresthésies, dysesthésies des jambes, agitation motrice, troubles sensitifs douloureux, troubles du sommeil …) sur l’humeur et la qualité de vie est important dans les formes modérées à sévères de la maladie. 

Lire la suite ...


« Avec les podcasts sur la maternité, j’ai pu me préparer à des réalités auxquelles je n’avais jamais songé »

Par    Publié le 05 février 2022

Pour de nombreux parents, ces productions sonores traitent de thématiques non abordées ailleurs et les accompagnent dans les périodes-clés de la grossesse, de l’accouchement ou encore du post-partum.

Quand Louise est tombée enceinte de son premier enfant en 2019, elle savait, « au plus profond d’elle », que sa vie allait changer, mais ne se sentait pas prête. Dans l’entourage de cette Brestoise de 31 ans, pourtant rempli de parents, personne ne lui avait parlé, pendant ses premiers mois de grossesse, de la difficile période du post-partum, l’après-accouchement. « Pour préparer cette déflagration à venir, j’ai écouté Sage Meuf, le podcast de la sage-femme Anna Roy, et là, déclic, mon corps et ma tête se sont mis en mode : “ça va être chaud après l’accouchement, il nous faut des infos. » Son mari a alors visionné tous les numéros de l’émission de France 2 « La Maison des maternelles » ; de son côté, elle a pris le temps d’écouter d’autres podcasts sur cette même thématique.

Ces jeunes hommes qui repensent leur masculinité

Par    Publié le 8 février 2022

De plus en plus de jeunes gens s’interrogent sur leur place et leurs privilèges d’homme dans la société, ainsi que sur le poids des injonctions associées à la virilité. Et aiment se moquer d’un modèle trop figé.

Balthazar et Grégoire échangent en terrain connu, accoudés au petit bar de l’appartement parisien du premier. En terrasse ou sur le canapé de l’un ou l’autre, le sujet de la virilité et de ses codes revient souvent dans leurs discussions. « On est des ratés du patriarcat », s’amuse, pas mécontent, Grégoire, gringalet de 25 ans. « Alors que si on nous fusionne, on a toutes les caractéristiques de l’homme bien viril, renchérit Balthazar, un an de moins. Moi le mec baraqué mais homo, et toi l’hétéro fana de foot. » Manière de se moquer d’un modèle trop figé à leur goût.

Eloge de l’éjaculation précoce

Publié le 06 février 2022

CHRONIQUE

Faut-il que les hommes tiennent ? La chroniqueuse de « La Matinale », Maïa Mazaurette, analyse le quiproquo sexuel qui existe sur la question.

LE SEXE SELON MAÏA

Au lit, il faut « tenir » : cette injonction, les hommes (se) la répètent depuis la nuit des temps. C’est au chronomètre qu’ils évaluent non seulement leur performance sexuelle, mais, semble-t-il, leur valeur en tant qu’être humain. Quand on est une femme, cette obsession est aussi ésotérique que le vol des étourneaux. Pourquoi les hommes ne placent-ils pas le plaisir, ou la découverte, au sommet de leurs priorités sexuelles ? Ça ressemblerait à du bon sens. Malheureusement, le mâle contemporain est contrariant. Il veut « tenir ». S’il y arrive, il est content. S’il y échoue, il tombe en poussière.

Annie Le Brun : "L'image a basculé dans le monde de l'argent, de la production d'images sans imagination"

DIFFUSÉ LE 07/02/2022

À retrouver dans l'émission

AFFAIRE EN COURS

par Marie Sorbier

Proposé en nouvelle écoute : Au micro de Marie Sorbier, l'essayiste et critique d'art Annie Le Brun revient sur son analyse de notre monde saturé d'images, qu'elle a développée dans un essai paru chez Stock en mars 2021 intitulé "Ceci tuera cela. Image, regard et capital" co-écrit avec Juri Armanda.

Hillary Clinton à l'aéroport d'Orlando, en septembre 2016.
Hillary Clinton à l'aéroport d'Orlando, en septembre 2016. Crédits :  victomato (@Victor Ng) / Twitter

Si quelqu'un passait 80 années de sa vie sans dormir à visionner Instagram uniquement, il ne pourrait voir que l'équivalent de ce qui est diffusé sur la plateforme en 7 minutes. Au micro de Marie Sorbier, l'essayiste et critique d'art Annie Le Brun revient sur le vertige que provoque cette avalanche d'images. Si l'image est une arme, entre quelles mains est-elle aujourd'hui ?

Lire la suite et écouter le podcast ...


lundi 7 février 2022

URGENCE Maison de Retraite Trouvez une place en 24h

 

Sophie d'Assistance Retraite

Bonjour ! Je suis Sophie d'Assistance Retraite.
En quelques questions, je vais vous aider à trouver l'établissement pour personnes âgées qui correspond le mieux à vos besoins.

Lire la suite ...




Excision, castration… : les mutilations sexuelles au prisme des religions

Par Aurélie Godefroy  Publié le 6 février 2022

Excision, infibulation ou castration ont généralement pour objectif de s’imposer, ou d’imposer aux autres, un contrôle de soi et de ses désirs pulsionnels. Le 6 février est la Journée internationale contre les mutilations génitales féminines.

Chepchai Limaa, ex-exciseuse de la tribu Pokot (Ouganda) dans la grotte où les petites filles se reposaient après leur excision, jusqu’à l’interdiction de cette pratique en 2010.  Village de Katabok, Ouganda, janvier 2018.

« Bientôt Ouranos descend avec la Nuit ; il vient s’unir à Géa, et s’étend de toutes parts pour l’embrasser. Alors, s’élançant de sa retraite, Cronos le saisit de la main gauche, et, de la droite, agitant sa faux immense, longue, acérée, déchirante, il le mutile, et jette au loin derrière lui sa honteuse dépouille. Ce ne fut pas vainement qu’elle s’échappa des mains de Cronos. Les gouttes de sang qui en coulaient furent toutes reçues par Géa, et, quand les temps furent arrivés, son sang fécond engendra les redoutables Erinyes. »

On découvre, dans ce récit d’Hésiode (VIIIe siècle avant notre ère), le thème du couple primordial et le conflit qui le caractérise, culminant avec la castration opérée par Cronos afin de mettre à distance Ouranos et Gaia : le masculin et le féminin, ce qui achève ainsi de définir la sexualité.

Guinée : pourtant interdite par la loi, l'excision reste fortement ancrée dans les mœurs

Texte par :Sarah SakhoMalick DIAKITÉ  Publié le : 







En Guinée, la pratique de l'excision est interdite par la loi depuis plus de 20 ans et passible d'une peine allant jusqu'à cinq ans de prison. Mais elle reste très ancrée dans les traditions, si bien qu'aujourd'hui encore, près de 97 % des femmes ont subi cette mutilation génitale. À l'occasion de la Journée internationale contre les mutilations génitales féminines, célébrée dimanche, France 24 donne la parole à des ONG et des exciseuses repenties qui se mobilisent pour faire changer les mentalités.

Lire la suite ...



La HAS retoque la demande de prise en charge transitoire de la psychothérapie numérique Deprexis

 

SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis) (TICpharma) - La commission nationale d'évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé (Cnedimts) de la Haute autorité de santé (HAS) a jugé que la psychothérapie numérique Deprexis du laboratoire pharmaceutique Ethypharm était "inéligible" à une prise en charge transitoire (PECT), dans un avis daté du 14 décembre 2021 et mis en ligne le 3 février

Lire la suite ...


Isolement des personnes âgées : le risque de démence n'est pas une fatalité

Publié le 

Le Dr Pierre Rumeau est gérontologue au CHU de Toulouse. Si 80% des retraités profitent de leur pension à domicile, il dit attention, ce n'est pas la garantie d'une retraite heureuse. "Une personne âgée toute seule, sans lien social ou dont la famille n'a pas les moyens de mettre en place un accompagnement, ça peut très mal se passer." Heureusement, des solutions existent.

Pour retarder les effets du vieillissement, garder un lien avec l'extérieur, chez soi, dans un habitat partagé ou une résidence autonomie est primordial selon le Dr Pierre Rumeau, gérontologue au CHU de Toulouse. "Aider à poser les serviettes sur la table, c'est déjà énorme dans certains cas. Cela veut dire qu'on n’est pas zéro, que l'on peut encore être utile. Il y a une vieille règle en médecine qui dit que la fonction crée l'organe."


« Ce qui devrait surprendre, ce n’est pas le tumulte provoqué par les révélations sur Orpea, mais le silence assourdissant qui les a précédées »

Publié le 7 février 2022

CHRONIQUE

« Les Fossoyeurs », l’enquête du journaliste Victor Castanet, suscite une vague d’indignations sur une situation pourtant connue mais que la société française a, jusqu’à présent, préféré faire semblant d’ignorer, souligne Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.

Chronique. Deux semaines après l’éclatement du scandale Orpea, un sentiment de malaise s’est installé dans l’opinion publique. Au-delà du tourbillon d’indignations provoqué par Les Fossoyeurs (Fayard, 400 pages, 22,90 euros), l’enquête du journaliste Victor Castanet, qui décrit par le menu les méthodes peu recommandables du groupe d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) afin de maximiser ses profits, il y a la matérialisation d’une situation largement connue, mais que la société française a, jusqu’à présent, préféré faire semblant d’ignorer.

Comment sont contrôlés les Ehpad en France

par Luc Peillon

Les inspections dans les établissements pour personnes âgées sont principalement effectuées par un corps de fonctionnaires, dont les effectifs ont chuté de 28% en six ans. 
publié le 5 février 2022 à 17h02
Question posée par Yves, le 2 février

L’onde de choc provoquée par le livre de Victor Castanet, les Fossoyeurs, consacré aux (mauvaises) conditions de prise en charge des résidents dans certains Ehpad, n’est toujours pas retombée. Suite à ces révélations, la ministre en charge de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, a lancé un vaste plan de contrôle de ces établissements par les agences régionales de santé (ARS), à réaliser d’ici début mars. Selon nos informations, certaines régions se sont vues assigner comme objectif l’inspection de deux à trois structures par département. «Autant de contrôles en à peine un mois, c’est de l’abattage pour faire du chiffre, mais ça n’a aucun sens», réagit la fédération Unsa-Santé auprès de CheckNews.

Entrée à l’Ehpad : «On choisit le meilleur pour nos parents parce qu’on les aime»

par Mathilde Frénois, correspondante à Nice publié le 6 février 2022

L’installation en maison de retraite est un bouleversement pour les personnes âgées et leurs proches. A rebours des affaires de maltraitance, certains établissements accompagnent leurs résidents avec bienveillance.
publié le 6 février 2022 à 21h31

La vie de Michelle Sachet est réglée comme du papier à musique. Dans son agenda posé sur la commode, elle note toutes ses activités, jour par jour, heure par heure : atelier couture le jeudi, gym douce «avec Thomas» l’après-midi, entrée en vigueur du pass vaccinal le lundi. Même la rencontre avec Libé est scrupuleusement référencée. Le temps que les infirmières se familiarisent avec ses petites manies, Michelle a posé ses instructions sur Post-it : «Ne pas faire mon lit SVP. Merci. Michelle», peut-on lire sur papier rose. Elle demande aussi de «ne pas remonter le lit» et de «fermer complètement (à 2 cm) le store». Michelle, coquette arrière-grand-mère de 83 ans, vient d’emménager à l’Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) les Gabres de Cannes, dans les Alpes-Maritimes. Et elle entend bien ne pas bousculer davantage ses habitudes.

« Allez visiter nos prisons, leurs cellules ! » : l’appel de Dominique Simonnot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, aux parlementaires et magistrats

Publié le 7 février 2022

TRIBUNE

Alertant à nouveau sur les conditions d’incarcération en France, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté invite législateurs et juges à se confronter à la réalité des établissements pénitentiaires et à adopter les solutions qui s’imposent.

Tribune. Entrez dans les prisons ! Venez découvrir les colonnes de cafards qui cavalent en rangs serrés et les rats qui grignotent dans la cour ! Voyez ces trois hommes dans 4,30 mètres carrés d’espace vital qui montent la télé à fond quand l’un d’eux va aux toilettes. Ecoutez ce que me dit celui-ci « Je suis dans un trou qui s’appelle une prison, à trois dans une cage pour un. Ils nous ont mis un gamin de 22 ans qui fait crise d’épilepsie sur crise d’épilepsie. On le relève quatre fois par nuit et, à chaque crise, il s’arrête de respirer, on croit qu’il va mourir à côté de nous. » Et celui-là : « J’ai 79 ans et jamais je n’aurais pensé terminer ma vie dans de telles conditions. C’est une ambiance létale. La cellule en dessous de moi, il y a un aveugle, l’autre nuit, il a voulu aller aux toilettes, il est tombé du lit. Il n’a été relevé qu’à 7 heures du matin. » Entendez cet autre qui a fini par percer lui-même l’abcès dentaire dont il souffrait depuis des jours. Impossible de voir un dentiste. Trop longue liste d’attente, trop peu de véhicules d’extraction médicale.

Un nouveau regard sur les soins en santé mentale

L'Hebdo Journal 

Marie-Eve B. Alarie  Le 2 février 2022

QUEBEC

Un nouveau regard sur les soins en santé mentale

Catherine Briand, professeure d'ergothérapie 

à l'UQTR et fondatrice du Centre apprentissage Santé et Rétablissement.  

(Photo : (Photo courtoisie))

TROIS-RIVIÈRES. Dans le domaine de la santé mentale, le système de santé est centré sur les soins spécialisés. Lancé en 2020, le Centre d’apprentissage Santé et Rétablissement (CASR) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) propose un regard différent sur le rétablissement en matière de santé mentale.

Inspiré du modèle Recovery College qui est implanté dans 22 pays dont l’Angleterre et l’Australie, le CASR est le tout premier centre francophone du genre au Canada. Il donne accès gratuitement à des formations sur le mieux-être individuel et collectif.

À la différence d’un cours traditionnel, c’est le savoir expérientiel et le vécu qui est mis au cœur de la formation. Cela est rendu possible grâce à la mixité des apprenants dans une même formation. Par exemple, dans un même groupe, on pourrait retrouver une personne vivant avec une maladie mentale, une personne issue du réseau de la santé, un propriétaire d’entreprise, un étudiant universitaire, une intervenante professionnelle, un expert, etc. Ainsi, l’expérience et le vécu d’une situation sont reconnus au même titre que les savoirs cliniques et théoriques.

Lire la suite ...


En santé mentale aussi il est possible de se former aux gestes qui sauvent


 


02/02/2022

Seulement 0,02% des personnes connaissent les bons gestes face à une personne souffrant d’un trouble mental. Pourtant, des formations existent. 

Massage cardiaque, position latérale de sécurité, environ 30% de la population connaît les gestes de premiers secours (chiffres de l’Académie de Médecine). Ce ne sont pas les seuls qui permettent de sauver des vies. Le site Handicap.fr rappelle également l’importance de savoir comment réagir face à des problèmes de santé mentale. 

Lire la suite ...


En Chine, le débat sur la maltraitance des malades mentaux ravivé par des images glaçantes

Publié le 

L’Internet chinois s’est indigné après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant une femme atteinte de maladie mentale enfermée et attachée par son mari. Selon le New York Times, ce scandale met en lumière des problèmes liés à la santé mentale longtemps niés ou sous-estimés en Chine.

“La vidéo était partout sur l’Internet chinois”, écrit le New York Times : on y voit “une femme d’âge moyen, dans une masure de briques sans porte, l’air hébété, sans manteau alors que nous sommes en plein hiver. Autour de son cou, une chaîne de métal qui la retient au mur. Publiées fin janvier sur le réseau social Douyin – la version chinoise de TikTok –, les images ont choqué les internautes et soulevé de nombreuses questions : qui est cette femme ? pourquoi est-elle enchaînée ? Et “dans quelles conditions a-t-elle donné naissance aux huit enfants qui, installés dans la maison voisine, assurent qu’elle est leur mère ?”

Ce n’est pas que d’la télé ! Ce que le système Hanouna dit de la France - Stéphane Encel - critique du livre

 

« Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus : il leur en fallut le spectacle » (Amélie Nothomb, Acide sulfurique, Albin Michel, 2005). Stéphane Encel propose de décrypter le « système Hanouna », l’infotainment dont Cyril Hanouna est aujourd’hui devenu le maître. Une position tranchée, qui a parfois la saveur du pamphlet.

Résumé : Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Cyril Hanouna est un phénomène médiatique à lui tout seul, un incontournable adulé tous les soirs par près d’un million de téléspectateurs. Alors que l’animateur vedette de Touche pas à mon poste ! (TPMP) sort un livre d’entretien avec l’éditorialiste politique Christophe Barbier, l’historien et essayiste Stéphane Encel s’invite là où on ne l’attend pas, pour poser un regard critique sur un homme puissant et influent qui pourrait bien jouer un rôle au cours de la prochaine campagne présidentielle.

Critique : On peut se demander ce qui a pu conduire un docteur en histoire des religions, spécialiste du judaïsme de l’Antiquité, à écrire sur Cyril Hanouna. La lecture des premières lignes nous apporte une réponse claire : l’incompréhension. « J’ai eu l’idée de ce livre après avoir regardé longtemps les rediffusions du matin de TPMP, et alors que je donnais des cours de sémiologie dans plusieurs institutions. Je citais naturellement et régulièrement Hanouna, pour évoquer la télévision, les réseaux sociaux, l’horizontalité de la société, et tout décryptage semblait me ramener, à un moment ou à un autre, à Hanouna. » 
Stéphane Encel a choisi de nous questionner, fortement intrigué par ce personnage qui le fascine et s’entoure chaque soir d’une équipe de chroniqueurs serviles, à la fois admiratifs et craintifs. Comment celui qui, surnommé « baba » par son entourage, est-il parvenu à signer le contrat du siècle – on parle de 250 millions d’euros sur cinq ans – avec Vincent Bolloré, son protecteur ? Comment cet homme issu d’un milieu éduqué et favorisé a-t-il pu devenir, en quelques années seulement, un chantre du populisme levant une armée de "fanzouzes" contre les élites, contre la gauche bobo qu’il exècre (Yann Barthès est à ce titre son plus fidèle ennemi sur TMC), contre Charlie Hebdo qu’il dénonce souvent, tour à tour porte-parole des gilets jaunes, défenseur de Didier Raoult et des antivax, en déclarant au passage ne pas s’être fait vacciné par peur, non « pas du vaccin, mais des piqûres en général » ?
Si l’anti-intellectualisme, la « voix du peuple » que paraît défendre le « système Hanouna » n’est pas nouveau – Julien Benda en parlait déjà en 1927 dans La Trahison des clercs, puis Paul Nizan cinq ans plus tard dans Les Chiens de garde –, l’étendue et la rapidité de sa propagation est assurément un fait social sans précédent, une menace que pressentait François-Henri de Virieu en 1990 : « Dans la médiacratie, le peuple resterait souverain, mais il pèserait moins par son vote que par son opinion. Et cela pourrait tout bouleverser. »
Stéphane Encel va plus loin, expliquant que dans le cas Hanouna, l’anti-intellectualisme s’est transformé en une « inculture » érigée en modèle : « Comme en classe, "l’intello", le "premier de la classe" se fait chambrer, couper, bousculer, sous les vannes de Hanouna : l’intelligence se plie sous la dérision, toujours. », ce que l’auteur appelle sèchement du « poujadisme télévisuel ».

Lire la suite ...