Critique
Pour son premier film en tant que réalisateur, l’ancien scénariste des Tuche présente le quotidien d’une maison d’enfants dans une comédie légère et touchante.![« Placés », le quotidien d’une maison d’enfants côté comédie](https://i.la-croix.com/729x0/smart/2022/01/12/1201194427/Extrait-Places_0.jpg)
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Pour son premier film en tant que réalisateur, l’ancien scénariste des Tuche présente le quotidien d’une maison d’enfants dans une comédie légère et touchante.Par Elisabeth Roudinesco
Avec un nouveau cycle de conférences consacré à la place des femmes dans l’histoire de la psychanalyse en France, la BnF s’inscrit dans les réflexions actuelles autour du genre, du féminisme et de la sexualité. À travers une série de conférences centrées sur la vie et l’œuvre de quelques-unes des principales analystes du siècle passé, de Marie Bonaparte à Maud Mannoni en passant par Françoise Dolto, ce cycle invite à une réflexion sur le rôle des femmes dans le développement de la psychanalyse et sur l’apport de la psychanalyse à l’émancipation des femmes au XXe siècle.Conférence enregistrée le 10 janvier 2022 à la BnF I François-Mitterrand
Tableau dans un atelier : Jeune femme assise devant un miroir –
Auteur inconnu - Vers 1920 - BnF, département des Estampes et de la photographie
Avec un nouveau cycle de conférences consacré à la place des femmes dans l’histoire de la psychanalyse en France, la BnF s’inscrit dans les réflexions actuelles autour du genre, du féminisme et de la sexualité. À travers une série de conférences centrées sur la vie et l’œuvre de quelques-unes des principales analystes du siècle passé, de Marie Bonaparte à Maud Mannoni en passant par Françoise Dolto, ce cycle invite à une réflexion sur le rôle des femmes dans le développement de la psychanalyse et sur l’apport de la psychanalyse à l’émancipation des femmes au XXe siècle.
Changer les regards sur la folie
Un lieu, un espace et des vies chargés de sens et de significations, dans une ville aux contrastes toujours en effervescence humaine et culturelle surprenante, inventés en dépit du pessimisme ambiant pour servir et se servir du beau et du magnifique. Lieu de répit de Marseille. Une expérience en cours qui s’inspire de l’optimisme de l’action et du savoir-faire et de l’expérience. N’est-il pas étrange de nous voir faire mieux avec des moyens de bord ? Venez nous voir pour comprendre et agir ! Des bénévoles vous offrent l’apéro, entrée privilégiée pour découvrir et vivre le sens de faire humain autrement.
par Léo Soesanto publié le 16 janvier 2022
Charlie Chaplin en 1919. (© Droit réservé)
Narré par Mathieu Amalric, le documentaire d’Yves Jeuland déroule richement, sur deux heures vingt-six, la vie de Charlie Chaplin. Une longueur fleuve tant le film se gargarise à raison avec sa profusion d’images d’archives, d’extraits de films restitués in extenso : on ne peut en effet se résoudre à couper les scènes finales déchirantes, chacune dans leur genre, des Lumières de la ville et du Dictateur. «Génie de la liberté» donc, tant Charles Spencer Chaplin Jr a bataillé pour s’extraire de sa condition («une enfance à la Oliver Twist» passée dans un orphelinat). Affiné son art aux travers des centaines de prises et des scènes chronométrées de ses films sur lesquels il gardait un contrôle absolu. Défendu son humanisme contre vents, marées et l’Amérique puritaine.
le 21.01.22
Tout est parti de la plainte d’un patient dont la prolongation de l’hospitalisation forcée, demandée par le préfet, avait été admise par le juge. En effet, depuis le 1er septembre 2014, une telle disposition ne peut être appliquée qu’avec l’assentiment du juge des liberté. Déclarant que ce patient présentait une altération de ses facultés mentales et exprimait des convictions délirantes dans une logorrhée révélant sa manie de la persécution
, le magistrat avait estimé nécessaire la prolongation de son hospitalisation. Ce dans le but de garantir les soins et d’assurer sa réadaptation. Néanmoins, dans le cas de ce patient, la Cour de cassation s’est prononcée à l’encontre de cette décision. L’hospitalisation psychiatrique d’office ne peut en aucun cas être justifiée par les délires personnels du malade, par la gêne qu’il causerait ou par les nécessités du traitement
, a-t-elle ainsi indiqué. Tout ceci ne constitue pas une menace pour la sécurité des personnes ou pour l'ordre public
, a-t-elle observé, et ne justifie donc pas l'autorisation du maintien de l'hospitalisation forcée.
par Agnès Giard
Affiche de film datant de 1929. (Armengol, Henri (1884-1944). Illustrateur)
En 1889, le physiologiste français Charles-Edouard Brown-Séquard (1817-1894) note que les castrats ont «une activité intellectuelle appauvrie» et qu’ils sont physiquement débiles. On observe de semblables faiblesses chez «les hommes qui abusent du coït ou qui se livrent à la masturbation», écrit-il. Brown-Séquard en déduit que l’énergie vitale provient du sperme : plus il y en a dans les testicules, plus l’individu est fort. Dès lors, pourquoi ne pas s’injecter du jus de testicules ? Dans un ouvrage foisonnant consacré aux plus belles pages de l’andrologie – Faire et défaire la virilité (éditions PUR) – l’historienne Elodie Serna retrace les débuts parfois baroques de la science dédiée à l’appareil génital masculin… Parmi les expérimentateurs figurent de grands noms de la médecine, dit-elle, dévoilant l’aspect tantôt loufoque, tantôt inquiétant des «progrès» scientifiques en matière de sexualité. Commençons par Brown-Séquard.
LE 20/01/2022
À retrouver dans l'émission
AFFAIRE EN COURS
par Marie Sorbier
La contemplation est-elle la nouvelle tendance du jeu vidéo ? Eléments de réponse avec le philosophe Mathieu Triclot.
Un article dans Vice remarque l’omniprésence de la pêche dans les jeux vidéos, pas seulement comme une simulation sportive mais bien comme des parenthèses, des temps suspendus avant de reprendre le combat contre des zombies ou la course pour échapper à la police.
Selon Mathieu Triclot, philosophe et spécialiste des jeux vidéos, la pêche au cœur du jeu vidéo est un temps méditatif qui représente une rupture entre le caractère héroïque du récit avec les combats et les moments où il ne se passe quasiment rien et qui sont, pour le joueur, un appel irrésistible à la contemplation.
« Vous êtes en train de faire votre quête héroïque et d’un coup vous apercevez un étang, c’est le signal qu’on peut venir tout interrompre, il n’y a plus de monde à sauver mais on peut sortir la canne à pêche et aller tâter le goujon. C’est un moment de rupture dans le rythme des jeux. »
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fild
20 janvier 2022
Le « Musée d'Arts Brut, Singulier & Autres » regroupe la deuxième collection du genre en France, à Montpellier. Cet espace d'exposition est l'aboutissement d' une histoire familiale : un hommage à Fernand Michel, dont les deux fils (Patrick et Denys) ont réuni les œuvres, avant d'élargir la collection à 250 créateurs internationaux. Avec ses 8.000 visiteurs par an, ce musée privé participe aussi à donner toute sa place à un mouvement artistique qui a longtemps été injustement négligé en France.
Entretien conduit par Marie Corcelle
Par Chloé Leprince 21/01/2022
Comment faire parler Pierre Bourdieu vingt ans après sa mort sans risquer d'en faire un ventriloque ? Alors que des inédits paraissent sous sa signature et que ses lecteurs font le service après-vente, retour sur l'histoire d'une actualité post mortem.
Le 23 janvier 2002, Raphaël Desanti était chez lui lorsque sa compagne, partie manifester, l’avait appelé. Dans le cortège, le bruit courait que Pierre Bourdieu était mort. Le temps d’allumer la radio, et la disparition du sociologue aura sur le trentenaire un effet à la mesure de la révélation que sa découverte avait représentée : “Le monde s’effondrait, j’étais complètement abattu, je pleurais même comme si j’avais perdu un de mes parents”, écrira Desanti dans son livre Lire Bourdieu de l’usine à la fac (en 2017, aux éditions du Croquant). Des années plus tard, ce lecteur autodidacte à la scolarité bancale estimait encore qu’il “lui devait tout”. Il raconte avoir douloureusement préparé un BEP d’électromécanicien en lycée professionnel, bifurqué en devenant aide-documentaliste, pour finalement découvrir Bourdieu, et se réorienter vers des études de sociologie arrêtées en cours de route en doctorat. A la mort du sociologue, il avait dans sa bibliothèque “tout de Bourdieu et sur Bourdieu”. A peu près deux étagères, à l’époque.
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William Marx, titulaire de la chaire de littératures comparées, définit ainsi ce qu’il appelle « la magie d’une bibliothèque ».
"En apparence, elle se situe là, devant nous, dans les quatre dimensions de l’espace et du temps que nous connaissons. Mais en réalité elle déploie une cinquième dimension invisible à l’œil nu et accessible uniquement au lecteur des livres : celle du contenu des livres, qui constitue indiscutablement une réalité mentale à part entière, un autre monde s’ouvrant à qui veut bien lui donner les forces et le temps nécessaires. Ce sont aussi les liens qui peuvent se tisser entre les œuvres et leur transmission que William Marx met en valeur.
Nicolas Tenaillon publié le
Dans un monde saturé d’informations et de publicités, savoir capter l’attention du consommateur est devenu un enjeu majeur de la société capitaliste. Théorisée par la branche peu connue de la science économique appelée « économie de l’attention », cette évolution essentiellement due aux nouvelles possibilités d’attractivité qu’offre le numérique redéfinit la notion même d’attention, chère aux philosophes. Mais à quel prix ?
C’est peut-être chez les stoïciens qu’on trouverait une première réflexion sur l’attention, où celle-ci apparaît comme une condition de la maîtrise de soi. Pour savoir se contrôler, il convient d’abord de ne pas accorder d’importance à ce qui nous distrait. Si, par exemple, un bruit terrifiant comme le tonnerre n’ébranle pas l’âme du sage, c’est parce qu’il refuse de donner son assentiment à son imagination tentée d’associer le grondement du ciel à une colère divine. Non pas ignoré mais réduit à sa portion congrue, l’évènement perturbateur doit être en outre enfermé dans le temps de son surgissement : le présent. Ainsi ces effets ne risquent-ils pas d’être amplifiés. Marc Aurèle résume en une formule cette injonction salvatrice à l’attention : « Efface la représentation. Arrête cette agitation de pantin. Délimite le moment présent. » (Pensées pour moi-même, VII, 54) Être attentif, c’est contrôler notre rapport au réel. Mais est-ce vraiment le comprendre ?
L’attention est davantage interprétée par Descartes comme une forme de concentration extrême. Elle forme une sorte de faisceau qui s’intensifie lentement jusqu’à permettre de voir la vérité perçue alors comme une évidence. Exercer son attention requiert de procéder par ordre et de ne pas hésiter à attarder son esprit sur les objets les plus accessibles. Comme l’expliquent les Règles pour la direction de l’esprit (1629) : « Il faut tourner toutes les forces de son esprit vers les choses de moindre importance et les plus faciles, et s’y arrêter longtemps, jusqu’à ce qu’on soit accoutumé à avoir l’intuition claire et distincte de la vérité. » (Règle IX) L’attention acquiert donc avec Descartes une valeur méthodologique. Être attentif s’apprend et finit par rendre perspicace, c’est-à-dire capable de distinguer le vrai du faux. Mais, ainsi conçue, l’attention ne risque-t-elle pas d’être confondue avec une simple représentation des qualités objectives de la réalité perçue ?
« Diète » médiatique, recours à l’intelligence artificielle, nouvelles manières de produire de l’information en recréant des liens avec les lecteurs : des solutions existent pour mieux consommer l’information, en privilégiant la qualité à la quantité.
Quelles sont vos habitudes informationnelles ? Que ressentez-vous d’ordinaire ? Vous arrive-t-il d’être satisfait ?… Stylo à la main, Anne-Sophie Novel, journaliste et docteure en économie, sonde la façon de s’informer d’un participant du premier festival du « bien s’informer », organisé en mars 2020 à l’espace Ground Control à Paris.
[...]
« Moins de bruit, plus de diversité et de qualité pour des décisions éclairées et des débats apaisés. » C’est la promesse du robot Flint, imaginé par Benoît Raphaël, journaliste et entrepreneur, et Thomas Mahier, ingénieur en intelligence artificielle, pour sortir du « chaos de l’info » en sélectionnant le meilleur du travail journalistique (articles, études, podcasts, documentaires…), « grâce à un savant mélange » d’intelligence artificielle et humaine.
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Réalisateur, scénariste, producteur, monteur, preneur de son, et parfois même interprète, Frederick Wiseman a très tôt affirmé son ambition de cinéaste : dresser un portrait critique des États-Unis, dont le résultat serait « un seul et très long film qui durerait quatre-vingts heures ».
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LE 17/01/2022
À retrouver dans l'émission
LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE
par Nicolas Martin
Comment expliquer la progression fulgurante du variant Omicron ? De quels moyens dispose-t-on pour enrayer sa progression ? L’idée d’une immunité collective atteinte grâce à cette forte propagation du variant est-elle illusoire ? L’apparition d’autres variants plus dangereux est-elle à prévoir ?
Ce matin, l’épidémiologiste Arnaud Fontanet déclarait que le pic de contaminations au CoVid-19 était en train de passer, que la pointe avait été dépassée et que le nombre de cas positifs était en train de diminuer doucement, avec en ligne de mire, le retour à des taux marginalement bas vers le début du mois de mars.
par Olivier Monod
Devant un centre de vaccination à Argenteuil (Val-d'Oise), le 5 janvier. (Pierrick Villette/ABACA)
«Il est prématuré de considérer que le pic est dépassé.» Le point épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France a fait l’effet d’une douche froide ce vendredi. Alors que la France baignait dans une séquence de communication de l’exécutif axée sur la sortie prochaine du long tunnel de la pandémie, les chiffres de cette fin de semaine font mal. Plus de 500 000 cas recensés en vingt-quatre heures, une incidence sur sept jours qui dépasse les 3 200 pour 100 000 habitants. La France continue de caracoler dans le peloton de tête des pays les plus touchés par la contamination.
Fanny Le Brun 17 janv. 2022
La Haute autorité de santé (HAS) maintient sa recommandation de privilégier les vaccins à ARNm en primovaccination et en rappel contre le COVID-19. Toutefois, elle propose aujourd’hui deux alternatives efficaces pour les personnes réticentes à ce type de vaccin et pour celles qui ne peuvent en bénéficier pour cause de contre-indication ou d’évènement indésirable grave après une première injection : les vaccins Nuvaxovid® de Novavax et COVID-19 Janssen® de Janssen.
20/01/2022
Le Pr Yazdan Yazdanpanah, infectiologue, directeur de l’agence interne ANRS (Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales) Maladies infectieuses émergentes et membre du Conseil scientifique, a dressé le portrait-robot du variant Omicron du Sars-CoV-2 lors de son audition devant la Commission des affaires sociales du Sénat, le 19 janvier.
Un dépistage qui reste efficace
Il s’est déjà montré rassurant quant au dépistage du variant Omicron, alors que des alertes avaient été émises sur une moindre efficacité de dépistage avec les tests antigéniques (TAG). « D’une manière générale, les tests antigéniques sont moins sensibles que les PCR », explique d’emblée Yazdan Yazdanpanah, qui rappelle que l’intérêt des TAG est d’abord de rechercher la contagiosité, et qu’ils sont plus faciles à mettre en place en population générale que les tests PCR. « Les outils diagnostiques marchent bien sur ce variant », conclut le professeur.
Anne Le Gall Publié
Des scientifiques américains ont publié des travaux selon lesquels les trois quarts des effets secondaires indésirables après une vaccination contre le Covid-19 sont ressentis parce que le patient s'y attend.
Maux de tête, fatigue, courbatures... Nombreuses sont les personnes qui disent ressentir ces effets indésirables après s'être fait vacciner contre le Covid-19. Or, la majeure partie de ces effets indésirables pourrait être attribuable à l’effet nocebo et non pas au contenu du vaccin lui-même, d'après une étude publiée le lundi 18 janvier par des chercheurs américains [étude en anglais].
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