Le climat tendu dans les familles et les effets de la pandémie seraient les causes principales de cette hausse
Les effets néfastes de presque deux ans de pandémie ont eu des répercussions dans les urgences pédiatriques, où le nombre de consultations pour des troubles psychologiques et psychosociaux a bondi.
L’hôpital pour enfants de Montréal a observé une hausse de 35 % des enfants se présentant à l’urgence pour des troubles de santé mentale entre 2020 et 2021. La fermeture des écoles pourrait rendre la situation encore plus difficile pour les ados en crise.
« Bien sûr que ça nous inquiète », explique en entrevue au Journalle directeur de l’équipe d’urgence en santé mentale de cet hôpital, le Dr Brian Greenfied. Depuis 20 ans, ce psychiatre spécialisé dans le suicide chez les mineurs a noté une recrudescence des cas graves de jeunes qui ont perdu le goût de vivre ; la pandémie a empiré la situation.
« Ce que nous appelons l’adversité – séparation des parents, abus physiques et sexuels, toxicomanie – a un effet direct sur l’équilibre des jeunes. Plus ils sont éprouvés, plus la consultation croît dans les hôpitaux », explique-t-il.