par Charles Delouche-Bertolasi publié le 28 novembre 2021
Il y a un an et demi, Fabien, 44 ans, a fumé du crack pour la première fois de sa vie. Comme des centaines d’autres consommateurs à l’époque, c’est à la Porte de la Chapelle, dans le nord-est de Paris, cette zone désormais condamnée, coincée entre une bretelle d’autoroute et le périphérique, qu’il découvre la substance. De la cocaïne, mélangée à du bicarbonate de soude ou à de l’ammoniac. «J’ai ressenti une montée forte, très agréable, se souvient Fabien qui fumera jusqu’à cinquante «pipes» de crack par jour. A l’époque, je ne travaillais pas. Je faisais du théâtre. Dès que j’allais sur scène, j’étais dans mon personnage. Mais la seule chose que j’avais en tête, c’était la pipe que j’allais me fumer en rentrant chez moi.»