par LIBERATION et AFP publié le 23 octobre 2021
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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
par LIBERATION et AFP publié le 23 octobre 2021
Photo d'illustration (Towfiqu Barbhuiya / EyeEm/Getty Images)
Paris, le mardi 12 octobre 2021 – Tous les indicateurs semblent au vert et beaucoup de nos concitoyens pensent l’épidémie derrière eux. Pourtant certains signes commencent à alerter spécialistes et politiques.
Propos recueillis par Sandrine Cabut Publié le 23 octobre 2021
Canicules, inondations, tsunamis mais aussi pollution… Le psychiatre Antoine Pelissolo étudie l’impact du dérèglement de l’environnement sur la santé mentale et constate une forte progression de l’éco-anxiété chez ses patients.
Le professeur Antoine Pelissolo est chef de service de psychiatrie des hôpitaux Henri-Mondor et Albert-Chenevier (AP-HP, Créteil). Son dernier ouvrage, Les Emotions du dérèglement climatique(Flammarion, 220 pages, 19 euros), coécrit avec l’interne en psychiatrie Célie Massini, explore les effets directs et indirects du réchauffement climatique sur la santé mentale, et propose des solutions pour y faire face. Entretien avec un psychiatre inquiet mais optimiste.
LE 10/10/2021
À retrouver dans l'émission
SOFT POWER
par Frédéric Martel
Cette semaine, Soft Power s’intéresse à la génération Z. En compagnie de Frédéric Dabi (IFOP), d'Arnaud Cabanis (TikTok), de Nicolas Gastineau (Philosophie Magazine), d'Hugo Travers et de Stacy Algrain, l'émission fait le point sur ses préoccupations, sa culture...et son caractère composite.
“OK Boomer” contre jeunes “Zoomers”, Millennials pris entre le feu de leurs aînés et celui de la génération Z, qui les suit immédiatement : le débat public est envahi de ces nouveaux mots, venus le plus souvent des Etats-Unis, qui semblent repeindre les relations sociales en bras-de-fer entre les générations. Parmi-elles, celle qui fait l’objet de toutes les convoitises, que les études marketing comme la classe politique cherchent à cerner et à atteindre, c’est l’étoile montante de la pyramide des âges : la génération Z, celle des bébés nés entre 1997 et 2010, qui accèdent depuis 6 ans à la majorité civique. Mais qui veut la résumer en un seul slogan, fut-il “génération Covid” ou “digital natives”,risque d’omettre la variété d’expériences et la nature composite que ne peut pas manquer de porter une si large population.
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Chers adhérents,
Comme chaque année, l’ADMD célébrera, le 2 novembre, la Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité.
Je vous donne donc rendez-vous pour la 14e édition de cette Journée mondiale :
Place de la République, à Paris (au pied de la statue) Mardi 2 novembre 2021, à 17 heures
Ce rassemblement s’achèvera vers 17h45. |
Publié le 24/10/2021
Jugée en appel devant la cour d'assises d'Evreux pour le meurtre de son conjoint violent, cette mère de famille de la région de Dieppe a été condamnée le 23 octobre 2021 à la même peine qu'en première instance aux assises de Seine-Maritime en 2020.
Une peine de dix ans de réclusion criminelle a été prononcée samedi soir (23 octobre 2021) en appel aux assises de l'Eure à l'encontre d'Alexandra Richard, 43 ans, condamnée pour "meurtre sur conjoint" pour avoir tué son compagnon violent en 2016.
par Elise Viniacourt publié le 23 octobre 2021
Masahiro Hara, à droite, à Agui au Japon, en 2014. (Newscom/SIPA)
Publié le 20 octobre 2021
Sandrine Cabut
Si bouger est bénéfique pour la santé, ça l’est également pour notre agilité intellectuelle : nos capacités cognitives et notre créativité en sont boostées.
Dix mille pas et plus. « A chaque fois, au bout de quinze ou vingt minutes de course, j’ai l’impression d’y voir plus clair dans ma tête », raconte cette collègue qui fait du jogging trois fois par semaine. Au fil de sa séance surviennent, par exemple, de nouvelles idées de sujets, l’attaque d’un article (son début) qui tardait à venir. Elle désamorce aussi des inquiétudes, en « trouvant dans [sa] tête qui court la bonne formule pour parler à quelqu’un, organiser quelque chose ».
Fondue de course à pied – sport auquel elle a consacré un essai, Petit Eloge du running (éditions François Bourin, 2018) –, la jeune écrivaine Cécile Coulon a, elle, longuement décrit sur les ondes de France Culture comment sa pratique l’aide à construire l’histoire, les personnages, le suspense de ses livres. Au fil des foulées et de la concentration qu’elles imposent, « tout ce qui est inutile quitte la pensée », assure-t-elle. Et de résumer : « Intellectuellement, on s’affine en courant. »
Ce constat que tête et jambes vont de pair ne date pas d’hier. « Au moment où mes jambes commencent à bouger, mes pensées commencent à couler, comme si j’avais donné de l’air au ruisseau à l’extrémité inférieure et qu’en conséquence de nouvelles fontaines s’y déversaient à l’extrémité supérieure »,théorisait le philosophe Henry David Thoreau, au milieu du XIXe siècle. Son contemporain Friedrich Nietzsche, grand marcheur, est même allé jusqu’à prétendre que « seules les pensées qu’on a en marchant valent quelque chose ».
Qu’en dit la science ? S’agissant de la pratique régulière d’une activité physique (AP), ses multiples bénéfices pour le cerveau ont été bien documentés. Il est notamment démontré que bouger améliore les performances cognitives et protège des maladies neurodégénératives. Les données sont plus nuancées s’agissant des effets « aigus » d’une séance sportive. « Quasiment toutes les études retrouvent une augmentation des performances cognitives, plus ou moins marquée selon le type d’activité physique, l’âge des participants, les fonctions testées, résume Olivier Dupuy, enseignant-chercheur au laboratoire MOVE (mobilité, vieillissement et exercice), à l’université de Poitiers. Les bénéfices sont présents dès les quinze premières minutes de la séance et persistent jusqu’à une heure, voire deux, après la fin de celle-ci. » Ces effets aigus sur les performances cognitives sont plus nets sur les fonctions dites « exécutives » : la mémoire de travail, la flexibilité, l’inhibition et la planification. Ces fonctions correspondent surtout au cortex préfrontal.
Les bienfaits d’une séance sur l’humeur et le niveau de stress – liés à la libération de neurotransmetteurs et d’endorphines – peuvent aussi contribuer au boost des performances cognitives, souligne Olivier Dupuy.
Quid de l’effet d’une marche, d’un jogging ou d’un tour de vélo sur la créativité ? Si les témoignages sont légion, les études scientifiques sur le sujet sont plus rares, et pas toujours faciles à interpréter, ce paramètre étant plus subjectif que les fonctions cognitives. Dans un article de 2014 humoristiquement titré « Donnez des jambes à vos idées », deux scientifiques américains de l’université de Stanford détaillent les résultats positifs de quatre expériences.
Dans différentes conditions de marche – sur tapis roulant, en extérieur… –, les volontaires ont été soumis à des tests pour évaluer leur pensée convergente (capacité à trouver une réponse à un problème donné par un raisonnement logique) et divergente (processus permettant de trouver plusieurs réponses en produisant des idées créatives). « La marche favorise la libre circulation des idées et constitue une solution simple et robuste pour atteindre les objectifs d’augmentation de la créativité et de l’activité physique », concluent les chercheurs. Il y a cent soixante-dix ans, Henry David Thoreau avait déjà compris beaucoup de choses.
par Maïté Darnault, envoyée spéciale à Millery (Rhône) et photos Bruno Amsellem publié le 21 octobre 2021
Sylviane Tourre le 1er octobre à Montagny (Rhône), chez une personne âgée qu’elle aide chaque semaine. (Bruno Amsellem/Libération)
Après avoir délaissé un BEP de sténodactylo, elle a «multiplié les boulots». «Serveuse, téléprospectrice, factrice – on disait préposée –, vendeuse, ouvrière…» égrène Sylviane Tourre, 58 ans. Puis elle est devenue conductrice-accompagnatrice de personnes handicapées durant onze ans. Celle qui aime «le contact» a voulu pousser son expérience pour «être au plus près», en obtenant ses diplômes d’aide médico-psychologique et d’auxiliaire de vie sociale. Silhouette menue, coupe courte, yeux marron soulignés d’un trait d’eye-liner pailleté et lunettes à fine monture, Sylviane Tourre est plus qu’une technicienne du soin auprès de la dizaine de personnes âgées chez qui elle se rend chaque semaine.
Né en 1926 d’un père peintre en lettres – membre du groupe Témoignage – Armand Avril a souvent reçu dans son enfance comme injonction, quand il se trouvait avec son père, de “filer au musée plutôt que de rester à ne rien faire à la maison”. Il a gardé de cette période le plaisir de fréquenter les musées, mais aussi la sensation de n’être jamais assez intellectuel ni cultivé pour un père qui mettait la barre très haut. Un père trop tôt disparu, en déportation, mais dont il parle encore beaucoup maintenant. La grande référence de sa vie.
Armand Avril, bien que devenu artiste depuis, est un homme très modeste. Il se réjouit de “la chance” qu’il a eue tout au long de sa carrière, que ses œuvres se vendent dès sa première exposition, mais est trop humble pour imaginer même avoir du talent.
Il a fait ses débuts en s’essayant à la peinture sur papier à l’huile ; c’est sa période des Dubonnet, variations sur les publicités du même nom signées par le graphiste Cassandre. Il faut dire qu’à Cotignac (Var) où il vit, il passait chaque jour devant des publicités Dubonnet.
23 octobre 2021
MAROC
Une journée de sensibilisation à la lutte contre la stigmatisation des personnes atteintes de troubles mentaux, a été organisée vendredi à Fès, à l’initiative de l’hôpital psychiatrique Ibn Al Hassan, relevant du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Hassan II.
Cette manifestation, qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la santé mentale, tend à promouvoir les droits des personnes atteintes de troubles mentaux, à lutter contre les préjugés associés à ces patients et les accompagner dans leur rétablissement, tout en favorisant leur intégration dans la société.
Publié le
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, envisage d’assouplir les règles d’utilisation des champignons hallucinogènes dans la recherche médicale. En tout cas pour la psilocybine. De quoi s’agit-il ?
Les champignons qualifiés d’hallucinogènes sont classifiés parmi les substances psychotropes par la convention internationale de 1971 sur les substances psychotropes. La psilocybine, qui constitue le principal composé hallucinogène de la plupart de ces champignons, produit des effets variés lorsqu’il est consommé. Ils peuvent se manifester par un " léger sentiment de relaxation, des étourdissements, de l’euphorie, une amplification visuelle (couleurs plus brillantes), des perturbations visuelles (surfaces mouvantes, vagues), des délires, une perception altérée de la réalité, des images et des visages ou hallucinations véritables… ", rapporte la European monitoring center for drugs and drug addiction.
Basée à Zurich, la start-up DeepPsy a reçu 150’000 de l’incubateur Venture Kick, afin de certifier sa technologie de deep learning qui analyse les ondes cérébrales et l'activité cardiaque. Objectif: personnaliser et optimiser les traitements en psychiatrie.
Les progrès de la medtech vers des thérapies de pointe et personnalisées profitent aussi à la psychiatrie. Basée à Zurich, la start-up DeepPsy bénéficie d’un investissement de 150’000 francs venant de l’incubateur
DeepPsy a mis au point des algorithmes de deep learning qui, à l' aide de biomarqueurs, analysent les ondes cérébrales et l'activité cardiaque pour personnaliser et optimiser les traitements en psychiatrie. Selon le communiqué de Venture Kick, la start-up veut contribuer à améliorer la prise en charge de patients souffrant de troubles dépressifs majeurs. Le montant récolté va être utilisé pour faire certifier son produit en tant que dispositif médical. Une étape nécessaire pour permettre l'application de la technologie dans les cliniques et les hôpitaux.
Par Maëlys Ponge le
La société britannique de santé Cognetivity Neurosciences a mis au point une application permettant de tester nos capacités cognitives. Le but : détecter de manière précoce les premiers signes de troubles cognitifs pouvant évoluer jusqu’à la maladie d’Alzheimer.
La Food and Drug Administration (FDA) – agence du médicament américaine – a approuvé son utilisation aux États-Unis
Cette application disponible sur téléphone et tablette consiste à passer un test qui "s'appuie sur la capacité du cerveau à traiter les informations visuellement", explique la revue anglophone Being patient.
Plus précisément, le test consiste à classer 100 images par catégories en 5 minutes. 50 d’entre elles représentent des animaux et les 50 autres représentent d'autres choses. En moyenne, une personne qui ne souffre pas de troubles cognitifs va mettre 200 millisecondes pour classer une image.