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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 25 octobre 2021

DeepPsy optimise les traitements en psychiatrie à l’aide du deep learning

  

Par  France Bleu Maine  
Mercredi 27 octobre 2021

Basée à Zurich, la start-up DeepPsy a reçu 150’000 de l’incubateur Venture Kick, afin de certifier sa technologie de deep learning qui analyse les ondes cérébrales et l'activité cardiaque. Objectif: personnaliser et optimiser les traitements en psychiatrie.

Mateo de Bardeci (gauche) et Sebastian Olbrich, cofondateurs de DeepPsy. (Source: DR)

Les progrès de la medtech vers des thérapies de pointe et personnalisées profitent aussi à la psychiatrie. Basée à Zurich, la start-up DeepPsy bénéficie d’un investissement de 150’000 francs venant de l’incubateur 

DeepPsy a mis au point des algorithmes de deep learning qui, à l' aide de biomarqueurs, analysent les ondes cérébrales et l'activité cardiaque pour personnaliser et optimiser les traitements en psychiatrie. Selon le communiqué de Venture Kick, la start-up veut contribuer à améliorer la prise en charge de patients souffrant de troubles dépressifs majeurs. Le montant récolté va être utilisé pour faire certifier son produit en tant que dispositif médical. Une étape nécessaire pour permettre l'application de la technologie dans les cliniques et les hôpitaux.

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Alzheimer : une application pour détecter les premiers signes de la maladie

Par Maëlys Ponge  le 

Développée au Royaume-Uni et approuvée par l’agence américaine du médicament, une application permettrait de détecter les troubles cognitifs – précurseur de la maladie d’Alzheimer – à un stade précoce.

La société britannique de santé Cognetivity Neurosciences a mis au point une application permettant de tester nos capacités cognitives. Le but : détecter de manière précoce les premiers signes de troubles cognitifs pouvant évoluer jusqu’à la maladie d’Alzheimer.

La Food and Drug Administration (FDA) – agence du médicament américaine – a approuvé son utilisation aux États-Unis

En quoi consiste cette application ?

Cette application disponible sur téléphone et tablette consiste à passer un test qui "s'appuie sur la capacité du cerveau à traiter les informations visuellement", explique la revue anglophone Being patient.

Plus précisément, le test consiste à classer 100 images par catégories en 5 minutes. 50 d’entre elles représentent des animaux et les 50 autres représentent d'autres choses. En moyenne, une personne qui ne souffre pas de troubles cognitifs va mettre 200 millisecondes pour classer une image.

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8 conseils pour se parler vraiment




Par Aurore Aimelet  le 25 octobre 2021

Comment exprimer ce que nous avons sur le cœur sans détruire celui de l’autre ? Le psychologue québécois Yvon Dallaire décrypte pour nous les écueils liés à la communication. Et nous livre ses conseils pour maîtriser notre discours et mieux nous écouter.

Somatothérapie : les bienfaits de cette psychothérapie par le corps

Le 25 octobre 2021 

La somatothérapie est une psychothérapie par le corps qui permet de dénouer des blocages, de soulager une anxiété, d’identifier la cause de symptômes. Découvrez les bienfaits de cette méthode et comment se déroule une séance de somathothérapie.


Dépression : psychothérapie et médicaments, des traitements complémentaires

Paul Delair   publié le 26/10/2021 

Pour lutter contre la dépression, un suivi médicamenteux et une psychothérapie ne sont pas incompatibles. La synergie des deux peut s'avérer efficace.

Caroline Dublanche

[...] Dans "Parlons-Nous" entre 22h et 0h30, la psychologue Caroline Dublanche recueille les confidences des auditeurs de RTL.

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Données personnelles De la division du travail algorithmique

par Nicolas Celnik publié le 27 octobre 2021 à

Les programmes qui régissent nos vies numériques ne sont pas que d’étranges boîtes noires qui agissent en fonctions des données qu’on leur donne à manger. Ils sont aussi le résultat d’un processus de création ancré dans le monde qui les entoure. Une approche sociologique peut permettre de repenser l’informatique.

Les algorithmes n’ont plus le vent en poupe. Il n’y a pourtant pas si longtemps, ils étaient encore présentés comme les instruments de la disruption, et les garants d’une justice objective et équitable. Mais les différents travaux de recherche qui se sont penchés sur les biais algorithmiques et leurs effets sur la société ont sérieusement écorné cette image : il en ressort que l’algorithme de YouTube favorise les contenus complotistes, que celui de Twitter diffuse plus largement les contenus politique de droite, que ceux utilisés par certains Etats américains pour faire de la justice prédictive sont plus sévères contre les Africains-Américains. Ou encore que celui de Google proposait des contenus pornographiques aux requêtes sur les «filles asiatiques» ou les «femmes noires». Tout récemment, Frances Haugen, la lanceuse d’alerte à l’origine d’une fuite de documents internes de Facebook, s’en est pris aux algorithmes de l’entreprise : «Facebook a montré que s’il revoyait son algorithme pour qu’il [affiche moins de contenus haineux aux utilisateurs], les gens allaient passer moins de temps sur le site, cliqueraient sur moins de publicité et généreraient donc moins d’argent.» D’autres documents internes laissent à penser que les programmes auraient en outre échappé au contrôle de leurs créateurs.

Energie sombre, matière noire : faut-il revoir le cadre théorique qui explique l’Univers ?


NUMERO 1127

EDITORIAL :

Depuis plusieurs décennies, astrophysiciens et cosmologistes buttent sur deux écueils considérables qui rendent impossible l’édification d’une théorie cohérente et globale de l’Univers : quelle est la véritable nature de la matière noire et de l’énergie noire, qui constituent ensemble 95 % du Cosmos (le reste étant fait de matière baryonique, celle qui forme notre monde matériel et que nous pouvons directement observer) ?

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Les opposants à l'initiative des soins infirmiers craignent une hausse des coûts de la santé

28 octobre 2021

Le personnel soignant veut pouvoir facturer certaines prestations aux assurances maladie sans ordonnance médicale. Cette revendication est prévue tant par l'initiative sur les soins infirmiers que par le contre-projet du Conseil fédéral. Mais certains craignent que cela n'engendre une hausse des coûts de la santé.


Les organismes communautaires de psychothérapie se sentent « oubliés »

FANNY LÉVESQUE    Publié le 27 octobre 2021 

QUEBEC

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Le Regroupement québécois des organismes communautaires de psychothérapie réclame d’être reconnu comme « alternative » au réseau public de la santé et des services sociaux pour offrir des services de psychothérapie aux Québécois, notamment à la population à plus faible revenu. 

(Québec) Pendant que Québec fait appel au secteur privé pour diminuer les listes d’attente en santé mentale, les organismes communautaires de psychothérapie se sentent « oubliés » par le gouvernement Legault. Ils demandent reconnaissance et moyens financiers pour contribuer à désengorger le secteur public.


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samedi 23 octobre 2021

Le grille-pain a-t-il changé nos vies ?

LE 20/10/2021

À retrouver dans l'émission

SANS OSER LE DEMANDER

par Matthieu Garrigou-Lagrange

Le grille-pain est "une mise en abyme de nos façons de vivre" car il témoigne de la manière dont notre quotidien s'est mécanisé avec le temps, sous l'influence de la société de consommation qui consacre l'avènement des "choses banales".

Le Président Ford utilise un grille-pain dans la cuisine de la Maison Blanche, le 5 septembre 1974.
Le Président Ford utilise un grille-pain dans la cuisine de la Maison Blanche, le 5 septembre 1974. Crédits :  Getty

Matthieu Garrigou-Lagrange s'entretient avec Gil Bartholeyns, historien, romancier et essayiste, auteur de l’essai Le Hantement du monde : zoonoses et pathocène, publié en 2021 aux éditions Dehors et avec Manuel Charpy, historien, chercheur au CNRS, cofondateur de la revue Modes pratiques. Ils ont écrit ensemble un essai intitulé L’étrange et folle aventure du grille-pain, de la machine à coudre et des gens qui s’en servent, aux éditions Premier Parallèle en 2021.

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Covid-19 et «explosion» des suicides chez les jeunes : ce que dit vraiment l’étude menée à l’hôpital Robert-Debré

Par Clémence Bauduin Le 22 octobre 2021

Une étude scientifique publiée début octobre met en lumière une hausse notable du nombre de tentatives de suicide chez les moins de 15 ans admis à l’hôpital Robert-Debré, à Paris (XIXe). Une tendance vérifiée par les données scientifiques nationales et internationales en la matière, mais qui nécessite d’être analysée à la loupe.

A l’hôpital Robert-Debré, le nombre d’hospitalisations de mineurs en proie à des idées suicidaires est monté pendant la crisee. (LP/Arnaud Journois)
A l’hôpital Robert-Debré, le nombre d’hospitalisations de mineurs en proie à des idées suicidaires est monté pendant la crisee. (LP/Arnaud Journois)

Le lycée parisien Hélène-Boucher (XXe) achève sa semaine dans une ambiance particulière, mélange de choc et de tristesse, accentuée ce vendredi par la présence d’une cellule psychologique dépêchée par le rectorat de Paris. Jeudi en fin d’après-midi, un jeune homme a tenté de mettre fin à ses jours dans l’enceinte du lycée. L’élève de Terminale est désormais hors de danger, mais la violence de son geste se double d’un constat sans appel : la récurrence, ces derniers mois, des tentatives de suicide chez les jeunes.

Publiée début octobre par Jama Network, une étude sur l’évolution du nombre de tentatives de suicide chez les enfants entre 2010 et avril 2021 démontre sans ambages que les 13 mois de crise sanitaire liée au Covid-19 sortent du lot. « La pandémie est associée à de profonds changements dans la dynamique des tentatives de suicide chez les enfants, résume l’analyse, basée sur un échantillon de 830 admissions à l’hôpital parisien Robert-Debré et qui souligne « une augmentation spectaculaire des tentatives de suicide chez les enfants fin 2020 et début 2021 après le début de la pandémie de Covid-19 en France ».

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Cholet. Tous les employés de l’hôpital appelés à la grève pour soutenir les services de psychiatrie

Bastien LEJOT Publié le 

À Cholet (Maine-et-Loire) face aux difficultés rencontrées par les services de psychiatrie, le syndicat Sud santé sociaux a déposé un préavis de grève. Il s’étendra du lundi 25 octobre au lundi 1er novembre.

Tous les employés de l’hôpital sont appelés à la grève.

Tous les employés de l’hôpital sont appelés à la grève. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

En soutien aux services de psychiatrie, le syndicat Sud santé sociaux a déposé un préavis de grève. « Ce préavis couvre l’ensemble des personnels médicaux et non médicaux relevant des établissements, notamment les établissements sanitaires et sociaux, médico-sociaux de la fonction publique hospitalière, de la prévention spécialisée, de l’accueil d’urgence, de la petite enfance, et, de manière générale, toutes les structures en lien avec la psychiatrie » , a annoncé le syndicat.

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L'accueil à village humain Quand des communes retrouvent une seconde vie avec des migrants

par Gurvan Kristanadjaja  publié le 22 octobre 2021

Frappés par l’exode rural, des villages ont décidé d’accueillir des exilés. Leur intégration ne s’est pas faite sans débats et sans difficultés, mais ces initiatives, à rebours des crispations identitaires, ont permis de redynamiser la vie locale. «Libération» s’est rendu dans quatre d’entre eux.

Ce sont des villages ruraux auxquels il était prédit un inexorable déclin. Ces cinquante dernières années, les jeunes sont partis étudier à la ville et n’en sont pas revenus. Restent leurs parents ou grands-parents, têtes grisonnantes et hanches qui se font la malle, et que ce vide attriste. Ils récitent avec nostalgie le nom des commerçants qui ont mis la clef sous la porte : M. Bouillet, le boulanger, Mme Petit, la coiffeuse, M. et Mme Loton, les charcutiers. Ils s’inquiètent : quand les anciens mourront, qui pour prendre leur place ?

« Après une refondation, le français est redevenu un objet de connaissance neuf »

S’il est commun d’entendre dire que la qualité du français décline, le linguiste Bernard Cerquiglini estime au contraire, dans une tribune au « Monde », que notre langue dans toute sa diversité est d’une grande vitalité, comme le démontrent de récentes avancées de la recherche.

Une idée de pureté, issue des grammairiens du XVIIe siècle qui définirent la norme, a cédé la place à la reconnaissance de la diversité.

Tribune. Voltaire, déjà, estimait que notre langue avait atteint son sommet un siècle avant lui avec Corneille, Racine et Quinault. Il jugeait le déclin commencé, la mort de l’idiome prévisible ; 300 millions d’êtres humains, de nos jours, lui donnent tort.

Le déclinisme langagier, toutefois, continue de bien se porter. Tout un chacun possède un avis sur la langue, révère une norme scolaire essentiellement écrite (sans pour autant la respecter toujours), dénonce pêle-mêle baisse du niveau, banlieues et blogs. Il était temps que la science intervînt. Car il est des savoirs sur la langue ; ils informent, détruisent les préjugés et, au fond, rassurent : ils éclairent l’usage, y compris le « bon », quand le purisme se contente de l’hystériser.

Il était temps que la linguistique s’adressât au grand public : elle a vécu, depuis trente ans, une révolution que l’on n’avait pas connue depuis la fin du XIXe siècle. C’est à l’honneur de la puissance publique (le CNRS, puis la Délégation générale à la langue française et aux langues de France), d’avoir lancé une telle entreprise : il s’agissait de mettre les connaissances accumulées à la disposition de tous, de renouveler l’enseignement, souvent rébarbatif, de la langue, en lui redonnant le goût de l’aventure, de rédiger, dans une terminologie simple et claire, la grammaire complète du français contemporain, tel qu’il est réellement pratiqué.

« D’où vient l’idée que les Français travailleraient moins que les autres ? »

Publié le 23 octobre 2021

Pour la sociologue Dominique Méda, « la France pourrait se donner pour objectif de faire converger la durée des emplois des hommes et des femmes autour de 32 heures ».

Dans un salon pour l’emploi, à Nantes, en 2015.

Chronique. Le président de la République Emmanuel Macron a profité de la présentation du grand plan d’investissement France 2030, le 12 octobre, pour renouveler ses critiques à l’encontre du modèle français de temps de travail. « Quand on se compare, a-t-il dit, nous sommes un pays qui travaille moins que les autres en quantité. » Et a conclu ainsi : « Il nous faut avoir un pays qui produise davantage. »

Patients, psychologues, médecins : les grands perdants du remboursement psy !

  • 20 OCT. 2021
  •  
Annoncé dans son discours de clôture aux assises de la santé mentale le 28 septembre par le Président de la République, le remboursement des consultations psychologiques sous la forme d'un forfait psy, incarne une "fausse bonne nouvelle" pour les Français et pour tous les acteurs du dispositif : patients, psychologues et médecins.

Lors de son discours de clôture aux assises de la santé mentale le 28 septembre, le Président de la République a annoncé le remboursement des consultations chez les psychologues de ville pour toute la population à partir de 3 ans en 2022, sur la base d’un forfait avec une première consultation à 40 euros et les suivantes à 30 euros.

Une majorité de psychologues s’est immédiatement insurgée contre le creuset inacceptable et le modèle de psychologie à deux vitesses que ce conventionnement induit, non seulement au sein de la profession des psychologues mais aussi au sein de leur activité de consultation que le gouvernement propose de compartimenter par pathologies entre des consultations conventionnées et d’autres non conventionnées. Comment les psychologues libéraux pourraient-ils souscrire à une politique de santé publique aussi discriminante, qui leur suggère de tracer une frontière arbitraire entre des consultations conformes aux critères de l’assurance-maladie qui seront remboursées et d’autres « hors clous » qui seront à la charge des patients ? Comment les patients pourraient-ils tolérer un tel désaveu de leurs droits aux soins ?

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LE MÉPRIS DES PSYCHOLOGUES PAR LE GOUVERNEMENT CONTINUE !

 

L’examen du PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) qui a commencé lundi 11 octobre a été mené à son terme et a été adopté par la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale.

Le PLFSS continue son parcours parlementaire. Précisons qu’à l’heure actuelle, le remboursement des consultations psychologiques n’est pas encore intégré au texte.

Lors de la séance du mardi 13 octobre, Monsieur le Député de la 4èmecirconscription de Meurthe et Moselle, Thibault BAZIN a proposé un amendement permettant la revalorisation des psychologues hospitaliers qui sont toujours exclus des revalorisations salariales du Ségur de la Santé et la revalorisation des psychologues coordonnateurs. L’amendement impliquait une enveloppe de 50 millions d’euros.

Nous remercions ici Monsieur le Député BAZIN pour son amendement et son appui de la profession car cette proposition va dans le sens de ce que soutient et défend le SNP depuis longtemps.

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CLERMONT-FERRAND : UN SERVICE DE PSYCHIATRIE DANS LA TOURMENTE RISQUE DE FERMER

Radio SCOOP

Jeudi 21 Octobre 

L'entrée du CHU gabriel-Montpied à Clermont-Ferrand - © Tiphaine Coulon / Radio Scoop

L'unité Rameau, une unité spécialisée du CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) pourrait cesser son activité à la fin de l'année. Les salariés dénoncent une décision inacceptable alors que la direction évoque une réorganisation du pôle de psychiatrie.

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Migrants : « La révision de la condamnation du maire de Riace est nécessaire pour lui, et bien au-delà de lui »


 



Publié le 20 octobre 2021

TRIBUNE

L’anthropologue Michel Agier souligne, dans une tribune au « Monde », les vertus du modèle d’accueil développé par l’ancien maire de cette commune du sud de l’Italie, au moment où ce dernier fait appel de sa condamnation à plus de treize ans de prison pour avoir notamment « aidé et encouragé l’immigration clandestine ».

Domenico Lucano, l’ancien maire de Riace (Italie), lors d’une manifestation dans la commune, le 1er octobre 2021.

Tribune. La condamnation, le 30 septembre, de Domenico Lucano, l’ancien maire − de 2004 à 2018 − du village de Riace, en Calabre (Italie), à plus de treize ans de prison ferme, a provoqué, à juste titre, la consternation de toutes les personnes concernées par la question migratoire en Europe. L’accusant d’« association de malfaiteurs visant à aider et encourager l’immigration clandestine, d’escroquerie, de détournement de fonds et d’abus de fonction », la sentence est presque le double des réquisitions du parquet.

Derrière les murs : mal-lotis ou sans-abri

LE 21/10/2021

À retrouver dans l'émission

ENTENDEZ-VOUS L'ÉCO ?

par Tiphaine de Rocquigny

En 2019, la France a été condamnée par l'ONU pour "violation du droit au logement", dans un contexte où le nombre de personnes sans domicile ne cesse d'augmenter. Pourtant, le mal-logement se définit au travers d'une multitude de visages et d'expériences, au cœur d'une crise du logement chronique. 

Le sans-abrisme apparait comme le visage le plus visible du mal-logement, qui entoure pourtant une réalité beaucoup plus complexe et diversifiée
Le sans-abrisme apparait comme le visage le plus visible du mal-logement, qui entoure pourtant une réalité beaucoup plus complexe et diversifiée Crédits :  CHRISTOF STACHE - AFP

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la France est le théâtre de crises du logement importantes et récurrentes. L'appel de l'Abbé Pierre durant l'Hiver 1954 avait alors véritablement permis à l'ensemble de la société de prendre conscience de cette problématique qui privait de nombreux ménages d'une habitation.

Les personnes sans domicile fixe constituent donc la partie la plus "visible" du mal-logement. Depuis le début des années 2000, leur nombre a augmenté de 58%, passant à plus de 300 000 personnes en 2021.
Comprendre les processus économiques, sociaux, individuels et structurels qui mènent une personne à la rue permet de mieux comprendre les failles et les limites d'un modèle locatif et immobilier qui n'arrive pas à faire respecter un "droit au logement", pourtant considéré comme un droit fondamental par la Loi Quillot de 1982.

La littérature sociologue consacrée aux trajectoires de vie des personnes sans domicile fixe se partage entre différentes tendances. Certains chercheurs mettent plutôt l'accent sur des variables individuelles (comme des comportements addictifs antérieurs) pour expliquer les évolutions et les étapes qui conduisent à la rue, quand d'autres insistent surtout sur des paramètres structurels, liés aux évolutions des dynamiques économiques globales marquées par un certain rétrécissement de la classe moyenne ou la précarisation du marché du travail.
Dans tous les cas, quelque soit l'origine sociale ou les raisons fondamentales qui expliquent l'arrivée dans la rue, la perte du logement est le principal résultat progressif mais irréversible d'une rupture conjugale, familiale, professionnelle, sociale ou citoyenne, et ce pour 47% des sans domicile fixe présents en France.

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Handicap : le difficile avènement d'une société inclusive. Avec Charles Gardou et Pascaline Bon


 


LE 21/10/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

Alors que le gouvernement tente de sensibiliser les Français à la cause du handicap, les associations demandent des mesures plus concrètes. 

Des accompagnateurs d'élèves handicapés (AESH) lors d'une manifestation contre les réformes du ministère de l'Éducation nationale à Paris, le 19 octobre 2021
Des accompagnateurs d'élèves handicapés (AESH) lors d'une manifestation contre les réformes du ministère de l'Éducation nationale à Paris, le 19 octobre 2021 Crédits :  JULIEN DE ROSAAFP

Les questions liées à l’inclusion des personnes handicapées dans la vie collective sont traversées en ce moment par des contradictions et des polémiques frappantes : si le gouvernement a entamé ce lundi une nouvelle campagne de sensibilisation dont il considère qu’elle est la plus ambitieuse depuis seize ans, le lendemain, de nombreux accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) ont défilé pour demander une meilleure valorisation de leur activité professionnelle. La faible reconnaissance de cette dernière traduit aussi indirectement, à leurs yeux, un manque d’attention aux situations de handicap elles-mêmes. 

Les personnes qui s’engagent pour une meilleure condition des personnes handicapées se montrent par ailleurs plus généralement critiques à l’égard de la politique gouvernementale en la matière. 

Charles Gardou est anthropologue, professeur à l’Université Lumière Lyon 2, directeur de la collection « Connaissances de la diversité » (Erès), spécialiste des questions liées à la vulnérabilité humaine, particulièrement des situations de handicap. Il est notamment auteur de La Société inclusive, parlons-en (Erès, 2012). 

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