par Mathilde Frénois, correspondante à Nice et photos Eleonora Strano. Hans Lucas
Elle n’est pas le genre de prof à installer une bibliothèque dans sa chambre. La table du salon avec ordinateur portable fait office de bureau, trop encombrant. Trop lourd, le cartable a vite cédé sa place au tote bag. Chez Gaëlle Assoune, 42 ans, il y a bien un tableau noir, mais c’est celui de sa fille de 4 ans, peint pendant le confinement. «J’ai surtout ma clef USB. J’ai des copies bien sûr, mais je fais de plus en plus de dématérialisé, expose-t-elle. Ça me permet d’avoir accès aux ENT [espaces numériques de travail, ndlr], aux blogs, aux tchats, aux forums. Cette pratique hybride permet plein de fonctionnalités.» Gaëlle Assoune n’entre pas dans les cases. Prof de français dans un collège REP + de Nice, elle a été sélectionnée parmi les 50 finalistes du Global Teacher Prize pour sa manière«d’élargir les horizons de l’enseignement au-delà des limites du système national». Son dossier est ressorti au milieu de 8 000 candidatures.