par Marlène Thomas publié le 8 octobre 2021
Elles ont créé, écrit, agi, gouverné, combattu, résisté. Les femmes ont marqué l’histoire. Pourtant, qui se souvient de la grande prêtresse Enheduanna, première autrice de l’histoire jamais identifiée parmi les hommes et les femmes ; de Brunehaut, première reine de France ; des bâtisseuses de cathédrale ou encore des 800 000 Russes engagées dans la Seconde Guerre mondiale ? Sans avoir la prétention de l’exhaustivité, la journaliste indépendante et autrice Titiou Lecoq condense dans les Grandes Oubliées, pourquoi l’histoire a effacé les femmes (éd. l’Iconoclaste) une somme d’informations impressionnantes, rattrapant sur un ton léger ce que nous aurions aimé apprendre en classe. Une redécouverte de l’histoire sous le prisme du féminin depuis le paléolithique. Cette synthèse s’appuie sur les travaux scientifiques récents et foisonnants de chercheurs et chercheuses, parmi lesquels de nombreuses historiennes. Une façon de leur rendre, à elles aussi, «femmage» tout en luttant contre «l’oublioir [mot emprunté à Aimé Césaire] dans lequel les femmes sont rejetées depuis des siècles».