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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 1 juillet 2021

Santé mentale : La bipolarité à faire sortir de l’ombre au Maroc…

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Santé mentale : La bipolarité à faire sortir  de l’ombre au Maroc…

Déstigmatiser la maladie c’est ce que souhaite Maria El Kissi, auteure du livre «Ma vie, l’obscure clarté» et diagnostiquée bipolaire, depuis quelques années. Son défi est de sensibiliser autour de la maladie pour rendre la vie plus simple aux patients. Car l’acceptation de la famille et de l’entourage est très importante. Au Maroc, le tabou est toujours là. La table ronde organisée le 30 juin dernier a permis de réunir Pr Driss Moussaoui et Pr Nadia Kadiri ainsi que Bouchra Benyezza, fondatrice de l’art thérapie à l’hôpital Ibn Roch de Casablanca. C’est ainsi qu’au témoignage authentique de Maria sont venues se rajouter des informations sur la pathologie qui suscitera un débat bien riche dans la salle. La nécessité de sensibiliser est réelle.

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mercredi 30 juin 2021

“Freud à la plage”, d’Elsa Godart

Frédéric Manzini publié le  

Freud à la plage (Dunod, 2021) n’est pas le récit des baignades du célèbre inventeur de la psychanalyse au lac de Lavarone, où il aimait passer ses vacances en famille. C’est le nouveau titre d’une collection d’agréables ouvrages de vulgarisation qui présentent la vie et l’œuvre de grands esprits – en l’occurrence, celles de Sigmund Freud (1856-1939). Mais l’autrice Elsa Godart, philosophe et elle-même psychanalyste, fait plus que cela : elle explique pourquoi Freud reste, aujourd’hui encore, indispensable pour ne pas réduire le mystère de la conscience « à des connexions neuronales ou à un flux d’hormones » et faire toute sa place à la relation humaine au cœur de nos existences. 

L'appel du Vinatier contre les Assises de la psychiatrie couchée


Le soulèvement contre les Assises de la psychiatrie couchée organisées par le pouvoir émerge. Nous publions la déclaration pour la constitution d'un Comité de défense de la psychiatrie en provenance de l'établissement psychiatrique du Vinatier à Lyon. Il appelle à la construction d'un mouvement large pour une psychiatrie décente et humaine tout en ébauchant un programme de refondation.

Déclaration pour la constitution d’un Comité de défense de la psychiatrie, du CHS Vinatier et du droit aux soins psychiques pour tous les patient

Nous, agents de cet établissement, professionnels de la santé mentale, travaillant en psychiatrie au CHS Vinatier réunis en AG avec nos syndicats FO et CGT ce jeudi 24 juin, faisons le constat suivant :

Après 40 ans de fermetures de lits à l’hôpital psychiatrique public, en pleine période de développement de la précarité économique et d’exclusion sociale, abandonnant sans soins des dizaines de milliers de patients, hospitalisés jusqu’alors en psychiatrie, les envoyant souvent en prison ou les laissant errer, se clochardiser et se mettre en danger de mort, sous prétexte de leur éviter une « chronicisation institutionnelle stigmatisante »,

Après avoir quasiment rendu impossible l’hospitalisation classique en psychiatrie, les gouvernements successifs ont attaqué l’extrahospitalier et le médico-social. Longtemps ces deux secteurs se sont crus plus à l’abri, souvent utilisés comme justificatifs à la fermeture de l’intra. Il s’agissait alors de rassurer et de camoufler une réduction en redéploiement,

S’inscrivant dans la continuité de cette politique, le gouvernement Macron-Véran veut maintenant aller jusqu’au bout : la psychiatrie comme pratique médicale doit définitivement disparaitre. La prise en charge spécifique de la souffrance psychique est niée et doit être empêchée autoritairement.

Ils ont effacé la maladie, la transformant en « handicap » à l’exemple de l’autisme, et maintenant des « troubles neurodéveloppementaux »,

Ils ont imposé « l’inclusion » en milieu ordinaire, sans les moyens humain et financiers, entrainant une véritable catastrophe sanitaire ne permettant pas un accompagnement pédagogique digne.

Ils ont accusé les professionnels, qui voulaient malgré tout continuer à soigner, de maltraitance parce qu’ils pratiquent une autre psychiatrie que celle qu’ils veulent nous imposer.

Ils veulent maintenant nous retirer à nous soignants, toutes possibilités de libre accueil pour tous les patients en souffrance psychique. Or sans libre accueil, il n’y a pas de soin possible ni en psychiatrie adulte, ni en pédo-psy, ni en libéral. Le refus d’hospitaliser les patients alors même qu’une indication est posé par un généraliste, un psychiatre, ou même le CMP, le triage des patients autoritairement imposé, est incompatible avec la notion même de soin. Il contrevient gravement à la déontologie médicale et à la démocratie sanitaire.

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"Ça m'apporte de la paix intérieure" : l'émouvant concert de patients en hôpital psychiatrique

30 juin 2021

Une vingtaine de patients de l'hôpital Chezal-Benoît, dans le Cher, ont donné de la voix, encadrés de musiciens professionnels. Un moment suspendu, organisé par l'association Concerts de Poche.

"Ça m'apporte de la paix intérieure" : l'émouvant concert de patients en hôpital psychiatrique
Mathieu Bolcato, chef de chœur, a fait répéter les patients de l'hôpital depuis février , © Radio France / Louis-Valentin Lopez

La musique a-t-elle des vertus thérapeutiques ? Ce ne sont pas les patients en unité psychiatrique de l'hôpital Chezal-Benoît, dans le Cher, qui diront le contraire. Une vingtaine d'entre eux ont donné de la voix lors d'un concert organisé par l'association "Concerts de Poche", dont l'objectif est d'emmener la musique classique là où on n'a pas l'habitude de l'entendre. Les patients, qui présentent des troubles mentaux parfois sévères, étaient encadrés de musiciens professionnels. Nous avons passé la journée avec eux, des répétitions jusqu'à la représentation.

C'est la dernière répétition avant le grand soir. Sur scène, ils sont une vingtaine à faire des vocalises dont Anne, très concentrée. "Quand j'étais en CM2, on avait fait une chorale, mais je chantais tellement faux qu'ils m'avaient supprimé de la chorale", raconte-t-elle : "C'est la revanche !" Mais chanter à plusieurs, cela fait avant tout beaucoup de bien aux patients, comme nous le dit Nordine, chanteur dans l'âme : "c'est une bonne séance thérapeutique pour la psychologie de l'être humain, ça détend beaucoup le physique, et l'être""Ça m'apporte de la paix intérieure", complète Anne.

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Seine-et-Marne. L'exercice du droit de retrait pose question à l'hôpital de Nemours

Par Karine Brives  Publié le 

Une violente agression de personnel le 31 janvier au service psychiatrie a conduit certains à exercer leur droit de retrait. Avec pour conséquence une exclusion temporaire.

Les syndicats se sont régulièrement mobilisés pour dénoncer la dégradation des conditions de travail des personnels soignants, comme ici au printemps 2020
Les syndicats se sont régulièrement mobilisés pour dénoncer la dégradation des conditions de travail des personnels soignants, comme ici au printemps 2020 (©RSM 77 /KB)
La fusion des hôpitaux de Fontainebleau, Montereau et Nemours s’est opérée en janvier 2017 et c’est dès 2013 qu’une direction commune a été actée avec une gestion à l’économie souvent décriée par les syndicats.
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« On n’a pas forcément besoin d’un papa pour faire une famille » : paroles d’enfants nés de PMA à l’étranger

Par   et    Publié le 29 juin 2021




Dans la famille d’Eden « il y a moi, ma petite sœur Chaïli-Rose, nos deux mamans, deux chats, Peanut et Kiza, et une tortue », baptisée Camille. En France, combien d’enfants, comme Eden, 12 ans, et Chaïli-Rose, 8 ans, ont été conçus par procréation médicalement assistée (PMA) à l’étranger et sont élevés par un couple de lesbiennes ? Impossible de le savoir précisément.

Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en 2018, environ 31 000 enfants vivaient avec un couple de même sexe. Un chiffre qui inclut les couples d’hommes. D’après une enquête de La Croix, au moins 2 400 femmes célibataires ou en couple lesbien vont chaque année en Belgique ou en Espagne pour recourir à une PMA.

Jorami et Alexia, entourées d’Eden, 12 ans, et Chaïli-Rose, 8 ans, dans la maison familliale à Muret, près de Toulouse, le 26 juin 2021.

PMA pour toutes adoptée : «Un moment d’histoire» à l’Assemblée

par Virginie Ballet   publié le 29 juin 2021 à 19h09

Les députés ont adopté ce mardi le projet de la loi de bioéthique, qui autorise le recours à la procréation médicalement assistée à toutes les femmes, non sans quelques tirades réchauffées des opposants à la mesure.

Deux ans de labeur, d’atermoiement, de reculs. De frilosité et d’interminables débats parlementaires (pas moins de 468 heures), mais c’est enfin fait : les députés ont définitivement adopté ce mardi le projet de loi de bioéthique, qui ouvre l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, lesbiennes et célibataires comprises, 326 votes pour et 115 contre. Qu’importe si pour les partisans de longue date de cette mesure, ce vote était un «accouchement dans la douleur», de ceux qui teintent la victoire d’un sentiment amer. Le gouvernement et la majorité, eux, veulent retenir «un moment d’histoire». C’est en tout cas ce qu’a salué Adrien Taquet, en guise de propos liminaire à l’examen du texte ce mardi dans l’Hémicycle.

Plus on est d’Hominidés, plus on rit

LE 29/06/2021

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

Néandertaliens, Denisoviens, Homo erectus… Il y a 60 000 ans, Sapiens coexiste avec d'autres espèces humaines, certaines ne nous sont peut-être pas encore connues. La découverte de ces autres humanités nous interroge sur l’héritage légué par nos ancêtres et sur les raisons de notre survie.

Des supporters déguisés en hommes des cavernes sautent dans un champ, le 10 juillet 2008, lors de la sixième étape du Tour de France cycliste 2008. Photo : Noël Saget.
Des supporters déguisés en hommes des cavernes sautent dans un champ, le 10 juillet 2008, lors de la sixième étape du Tour de France cycliste 2008. Photo : Noël Saget. Crédits :  AFP

L’homme moderne représente le dernier maillon d’une incroyable mosaïque humaine. Il a longtemps partagé la planète avec d’autres Hominidés parmi lesquels nous retrouvons l’homme de Néandertal, l’homme de Florès (Indonésie), l’homme de Denisova (Sibérie, Tibet), Homo naledi (Afrique du Sud) ou encore Homo luzonensis (Philippines). Cette liste ne cesse de s’allonger au fil des différentes découvertes archéologiques et paléontologiques. Cette incroyable diversité est aujourd’hui considérablement appauvrie : la situation que nous vivons est exceptionnelle à l’échelle des temps géologiques. 

Retrouver ce passé lointain interroge notre propre devenir, car cet héritage survit en nous : les recherches en paléogénétique ont montré qu’une petite partie du génome des hommes actuels non africains est héritée des Néandertaliens et des Denisoviens. Comment la connaissance de cette longue histoire peut-elle nous aider à comprendre notre présent ? Comment peut-elle expliquer le destin hors du commun des Homos dont nous sommes aujourd’hui les derniers représentants ?

Le fait d'avoir une seule espèce humaine qui peuple toute la planète est une situation qui nous parait normale mais c'est en réalité une situation tout à fait exceptionnelle à l'échelle des temps géologiques (...) Si l'on remonte au-delà de 40 000 ans avant le présent, il y a toujours eu plusieurs espèces humaines sur terre, généralement vivant dans différentes régions du globe mais qui se sont parfois côtoyées. Jean-Jacques Hublin

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Prix du livre d’art 2021 : L’hypnose et la sculpture de la Renaissance italienne mises à l’honneur

Prix du livre d’art 2021 : L’hypnose et la sculpture de la Renaissance italienne mises à l’honneur
Sascha Schneider, Hypnose (détail), 1904, en couverture de l'ouvrage Hypnose de Pascal Rousseau

Pour sa deuxième édition, le Prix du livre d'art, porté par la Ville d'Ajaccio, a été remis samedi 26 juin à l'ouvrage « Hypnose » de Pascal Rousseau (Beaux-Arts de Paris éditions). Le prix complémentaire du catalogue d’exposition 2021 a été quant à lui décerné au « Corps et l'âme » de Marc Bormand, Beatrice Paolozzi Strozzi et Francesca Tasso (éditions du musée du Louvre).

Le Palais Fesch-musée des Beaux-Arts d’Ajaccio a célébré ce weekend les beaux livres. Samedi 26 juin, le Prix du livre d’art 2021, porté par la ville corse et doté de 3000 €, a été remis à Hypnose, art et hypnotisme de Mesmer à nos jours, de Pascal Rousseau, professeur d’enseignement théorique et d’histoire de l’art aux Beaux-Arts de Paris et professeur d’histoire de l’art à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Coédité par les Beaux-Arts de Paris et le Musée d’arts de Nantes, l’ouvrage est paru en octobre dernier à l’occasion de l’exposition « Hypnose », dont l’auteur est co-commissaire. Le prix complémentaire du catalogue d’exposition a récompensé « Le Corps et l’âme, de Donatello à Michel-Ange, sculptures italiennes de la Renaissance » de Marc Bormand, Beatrice Paolozzi Strozzi et Francesca Tasso (Éditions du musée du Louvre).

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Donner la vie dans un monde en péril

Clara Degiovanni publié le 







Selon le nouveau rapport du Giec, le pire est à venir. Ce sont les enfants nés en 2021, qui devraient subir de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Donner la vie en 2021 serait donc un cadeau empoisonné si l’on suit Emil Cioran. Mais, à en croire Hannah Arendt, ne s’agirait-il plutôt de la promesse d’un changement ?

De Françoise d’Eaubonne à Sandrine Rousseau : le pari de l’écoféminisme

Octave Larmagnac-Matheron publié le 

« Écoféminisme » : le terme est de plus en plus présent, dans le discours militant comme dans la pensée écologique. C’est ainsi sous ces auspices que – dernier exemple en date – l’économiste, écrivaine et femme politique Sandrine Rousseau a choisi de placer sa campagne pour la primaire d’Europe-Écologie-les-Verts en vue de la présidentielle. Comme elle l’expliquait il y a peu : « Longtemps, j’ai été féministe et écologiste, mais je menais ces deux combats de manière séparée, sans faire la jonction. Or ce qui les réunit est pourtant fondamental : c’est le refus de la prédation. »

Ni dieu ni maître Etat, dette, contrôle de la nature… Ces totems ciblés par l’anthropologie anarchiste

par Jules Crétois   publié le 28 juin 2021

De Marshall Sahlins à David Graeber, les anthropologues anarchistes puisent dans les sociétés dites «primitives» des outils pour une critique de l’éthique contemporaine. Et renouvellent ainsi la pensée libertaire de gauche.

«Nous sommes un peuple de casseurs-cueilleurs !» Lors de manifestations survenues pendant le mouvement social contre la loi travail en 2016, un tagueur gratifie un mur d’un clin d’œil à l’ouvrage Age de pierre de Marshall Sahlins (1). Dans ce livre, l’anthropologue américain, mort le 5 avril à 90 ans, étudie l’économie de différentes sociétés dites primitives. Là où la pensée classique affirme qu’elles sont des économies de la subsistance, archaïques et subies, Sahlins assure au contraire qu’elles résultent de la volonté de cantonner et de réduire le temps consacré aux activités économiques. Il rejette ainsi l’idée selon laquelle production et accumulation de biens seraient la finalité de toute société et que l’homme serait avant tout un homo œconomicus.

mardi 29 juin 2021

"Histoire de la fatigue", une brillante enquête signée Georges Vigarello

 

"Histoire de la fatigue", une brillante enquête signée Georges Vigarello
Un travail à la chaîne épuisant. Ici dans une usine de fabrication de bicyclettes, au début du XXe siècle. © The LIFE Images Collection via Getty Images

Le célèbre historien Georges Vigarello signe une enquête lumineuse sur un état physique et psychique devenu mal du siècle.

La crise sanitaire et le confinement ont accéléré le phénomène : pas une semaine sans qu’un hebdomadaire ne consacre sa une au burn-out, à l’épuisement, à la charge mentale… La fatigue s’insinue partout, au sein des foyers comme dans la sphère professionnelle, à l’heure où près de huit actifs sur dix placent le mot « stress » en premier pour qualifier leur travail. Dans cette somme érudite, Georges Vigarello, spécialiste du corps et de sa perception sociale, directeur d’études à l’EHESS (Ecoles des hautes études en sciences sociales), tente aujourd’hui de dresser les contours d’un concept qui a évolué à travers les siècles.

Au Moyen Age, seule la fatigue du chevalier est valorisée

L’ouvrage débute au Moyen Age, où seule est valorisée la fatigue du combattant : on honore l’accablement du chevalier à l’issue des combats au même titre que son courage face à l’adversité. Cette forme « privilégiée » de fatigue s’estompe à l’âge classique, où l’on s’intéresse aux lassitudes liées aux activités d’administration et de cabinet.

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Vendée. Une hausse de 30 à 50 % des consultations psychologiques dans le département

Publié le 

Après avoir manifesté dans toute la France le jeudi 10 juin, les psychologues s’inquiètent du manque de personnel. Face à l’afflux de patients, des psychologues s’inquiètent de devoir « trier ».











Le Collectif des psychologues vendéens s’inquiète de l’augmentation drastique des consultations ces deux derniers mois. Les membres ont estimé qu’ils étaient en hausse de 30 % à 50 % selon les services, selon un recensement effectué dans le courant de l’année 2021 sur tous les services psychologiques et psychiatriques en Vendée. « Aucune catégorie d’âge n’est épargnée » constate Aline Hunault, psychologue au Centre hospitalier spécialisé Mazurelle à La Roche-sur-Yon, qui s’exprime au nom du collectif. « On s’inquiète de devoir trier des patients » , ajoute-t-elle.


Exposition "Eaux troublées

 Pavillon Populaire

Le Pavillon Populaire est un espace d'art photographique ouvert gratuitement au public. Il affiche une programmation de haut niveau, en présentant les œuvres d’artistes de notoriété nationale et internationale. Trois expositions en moyenne s'y déroulent chaque année.

[...]

L’exposition Eaux troublées explore la relation controversée entre l’homme et l’eau, ce liquide si précieux, ressource essentielle à la vie, élément fondamental de notre corps, de notre planète et de notre vie.

Entre 2009 et 2014, Edward Burtynsky parcourt les cinq continents, du golfe du Mexique aux rives du Gange, pour capturer le cycle de vie de l’eau. Il suit le cours des rivières et étudie les mers, il décrit les différentes utilisations de l’eau, du culte à l’agriculture, et comme à son habitude, regarde à nouveau au-delà de la surface des choses.

Irrigation par sillons
Vallée impériale, Californie du Sud, États-Unis, 2009
122 × 162,5 cm
Tirage chromogénique
© Edward Burtynsky,
courtesy Admira, Milan / Nicholas Metivier Gallery, Toronto

L’oeuvre photographique d’Edward Burtynsky est en effet le fruit de la subtilité qu’il déploie dans ses recherches et leur synthèse. L’analyse débute par une étude minutieuse de l’impact du progrès humain sur la Terre et se poursuit par une recherche en profondeur de sites représentatifs. La synthèse est présentée par le biais des images qui parviennent à réunir cette diversité et la transforment en symboles à travers une esthétique qui comble les sens et invite à la contemplation. Pour produire son oeuvre sur l’eau, Burtynsky a eu recours à des technologies modernes, une nécessité pour traiter d’un sujet si vaste. Les prises de vue aériennes (depuis des hélicoptères ou des drones) caractérisent en effet ce projet et ne cessent de nous étonner en raison de la difficulté à appréhender visuellement l’échelle et l’abstraction des sujets.

Le résultat est toujours surprenant et excitant et nous sommes d’abord fascinés par ces impressionnantes représentations de lieux, après quoi nous pouvons dépasser l’illusoire infinité de ces paysages, pour enfin saisir le sujet réel.

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Dire qu'on voit un psy est encore trop souvent tabou (et ça ne devrait pas)

Camille Jourdan — 

«Je ne suis pas fou», «j'ai honte», «je n'en ai pas besoin»... En France, les personnes qui n'osent pas consulter, comme celles qui n'osent pas dire qu'elles le font, restent nombreuses.

87% des personnes interrogées dans l'enquête de Qare n'osent pas parler de leurs troubles psys à leur famille. | Cdd20 via Pixabay 
87% des personnes interrogées dans l'enquête de Qare n'osent pas parler de leurs troubles psys à leur famille. | Cdd20 via Pixabay 

Depuis le premier confinement, un Français sur dix a consulté un psy. 20% d'entre eux n'en ont parlé à personne. L'enquête réalisée par YouGov et Qare –une plateforme de téléconsultation– en décembre dernier lève le tabou dont est encore empreinte la psychothérapie dans notre pays. Franchir la porte du cabinet d'un psy, quel qu'il soit, reste compliqué; dire qu'on a sauté le pas aussi. Pourquoi de tels freins ?

«Je n'ai pas envie de me faire juger en plus d'aborder des sujets délicats.»Margot, 29 ans, avance la même raison que la majorité des personnes qui ne veulent pas parler de leurs consultations: la peur d'être jugées négativement. «J'ai des patients qui inscrivent “rendez-vous chez le coiffeur” dans leur agenda», assure Fanny Jacq, psychiatre et directrice de la branche santé mentale chez Qare Psy.

D'autres ne veulent croiser personne dans la salle d'attente, de crainte de ce que penseront ces gens, raconte de son côté le psychothérapeute Émile Reyes. «Ils se disent, “si je demande de l'aide, je suis faible”. Or, dans notre culture, il faut “faire face”.» En ce sens, Sylvie, qui consulte un hypnothérapeute, reconnaît ne pas encore totalement assumer cette étiquette de «personne sensible», qu'elle rejetait il y a peu.

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Nous allons mal, la psy va très bien !

Par Isabelle Taubes   le 27 juin 2021

Dégradation de notre santé mentale, conduites addictives, augmentation des états anxieux ou dépressifs liés au confinement… Enfants ou adultes, nous n’allons pas bien du tout et nous assistons à une ruée sur la psychothérapie qui, elle, semble se porter à merveille.

Ecoliers qui ont peur de contaminer leurs parents, étudiants qui n’en peuvent plus de leurs cours à distance, jeunes salariés souffrant d’isolement social, retraités craignant de tomber malades : toutes les tranches d’âge pâtissent du climat anxiogène que fait régner le Covid. Nous nous raccrochons aux moindres occasions de distraction, nous nous plongeons dans des romans, dans nos séries préférées, avec leurs personnages qui nous accompagnent et nous apportent un sentiment de sécurité, de continuité, en ces temps chaotiques. Nous y voyons des gens qui vont au café, qui s’embrassent, se touchent. Ah, si nous avions su que ce quotidien allait un jour nous manquer ! Mais cette plongée nostalgique dans le temps d’avant ne suffit pas toujours à nous redonner le moral. Selon une enquête réalisée par la plateforme Doctolib, le nombre de recherches de psychiatres et de psychologues a doublé entre octobre 2020 et janvier 2021 et, d’après une enquête Opinionway du 23 mars 2021, le taux de dépression a explosé chez les écoliers.

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