par Guillaume de la Chapelle, Médecin psychiatre, directeur médical d'un hôpital de jour, responsable d'un diplôme inter-universitaire en Thérapies comportementales et cognitives (Lyon) publié le 10 juin 2021
En tant que psychiatre, responsable d’un hôpital de jour et d’un diplôme inter-universitaire permettant à de nombreux psychologues et médecins, entre autres, de se former à la psychothérapie, je suis inquiet de voir une nouvelle fois un combat juste, celui d’un meilleur accès aux soins psychiques, être mené de façon précipitée, dilatoire et autoritaire. L’absence réelle de concertation – celle-ci se fait généralement avant la prise de décision, et avec les principaux concernés – et la volonté de déléguer à une profession non paramédicale les échecs d’un système à bout de souffle et indigent, celui de la psychiatrie française, montrent à nouveau le peu de place accordée aux acteurs du soin dans un processus qui conduira à administrer encore un peu plus le parcours d’une personne souhaitant déposer sa souffrance psychique et entrer dans le colloque singulier qu’est la psychothérapie comme elle le souhaite.