Promis en décembre par le gouvernement, cette mesure, qui entre en vigueur ce mardi, permettra à tous les médecins de prescrire ce traitement de prévention d’infection par le VIH.
«Enfin !» Associations de lutte contre le VIH et médecins auront attendu cinq ans. La Prep, traitement préventif contre l’infection par le VIH et donc la maladie du sida, peut être primo prescrite depuis ce mardi par n’importe lequel des 220 000 médecins, généralistes et spécialistes. Jusqu’ici, seuls les 300 centres gratuits de dépistage et de diagnostic (Cegidd) en métropole et en outre-mer, ainsi que les services hospitaliers spécialisés dans la prise en charge du VIH pouvaient permettre aux patients de commencer le traitement.
Le collectif pour les morts en prison a recensé, sur 2019, 115 suicides de détenus. L’État refuse de communiquer un chiffre officiel et semble vouloir enterrer le sujet. Familles et soignants se battent pour éviter que ces drames ne se répètent.
« Un matin, on m’a appelé pour un suicide. J’ai vu un corps qui gisait là, sur le sol crasseux. Au milieu de cette cellule vétuste, c’était l’indifférence générale. Chacun vaquait à ses occupations. Ça m’a fait tellement de mal, je me suis dit : c’est pas possible, vraiment pas possible, que des jeunes puissent mourir comme ça. » Lorsqu’il crée le collectif pour les morts en prison, Étienne Roch-Noto est infirmier pénitentiaire depuis une dizaine d’années. Le suicide fait partie de son quotidien :
« On apprend que le détenu qu’on a croisé tout souriant le matin s’est étouffé à la tombée de la nuit avec un sac plastique. On ne voit rien venir. »
Bouleversé, il décide d’organiser un événement pour rappeler l’existence de ceux qui sont décédés derrière les barreaux. À haute-voix, on énumère : « B. 32 ans, mort par pendaison en 2020. Toulon, suicide d’un homme, la vingtaine, le 26.02. » Des informations parcellaires – cliniques – qui sont difficiles à obtenir. Depuis 2020, l’administration pénitentiaire ne communique plus le nombre de suicides de détenus. « Alors on essaie de s’organiser, chercher dans la presse locale, activer nos contacts », explique le collectif. L’année dernière, ils ont recensé 115 détenus qui se sont ôtés la vie et l’année précédente le ministère en recensait 119. Des chiffres très probablement sous-évalués. « Nous n’avons aucun moyen de retracer le nombre de tentatives. Ni ceux qui se suicident à leur sortie, après des années passées derrière les barreaux. D’autres sont emmenés à l’hôpital lors de leurs passages à l’acte et ne sont pas pris en compte par l’administration. » Ce que l’on sait c’est que, selon un calcul l’Observatoire International des Prisons (OIP), on se suicide six fois plus en détention qu’ailleurs.
Le collectif pour les morts en prison tente de comptabiliser le nombre de suicide de détenus, pour rappeler l'existence de ceux qui sont décédés derrière les barreaux. / Crédits : Caroline Varon
C’est un service unique dans la région Centre-Val de Loire. Le centre hospitalier Henry-Ey, spécialisé dans la psychiatrie, possède une unité dédiée aux patients atteints d’anorexie ou de boulimie, à Morancez près de Chartres. À l’occasion de la Journée mondiale des troubles des conduites alimentaires, qui a lieu mercredi 2 juin, des soignants et une malade donnent un éclairage nouveau sur des pathologies mal connues.
Les troubles des conduites alimentaires (TCA) concernent près d’un million de personnes en France, selon la Fédération française anorexie boulimie (FFAB). Le centre hospitalier Henri-Ey est le seul établissement d’Eure-et-Loir à proposer un suivi spécifique aux patients touchés par ces pathologies.
Un service d’hospitalisation de seize lits est implanté depuis 2009, à Morancez, près de Chartres. Cette unité de psychologie médicale comprend également trois places d’hospitalisation de jour.
Malgré l’obstruction technique de l’industrie pharmaceutique, le site Eurosfordocs.eu, lancé mardi 1er juin, met en lumière ses liens d’argent avec le monde de la santé, générateurs de possibles conflits d’intérêts.
Plus de 7 milliards d’euros. C’est la somme astronomique versée par l’industrie pharmaceutique aux professionnels de santé dans onze pays européens en trois ans (de 2017 à 2019). Honoraires pour une activité de consultant, intervention dans un congrès, voyage et frais pour y assister, siège dans un conseil scientifique consultatif… : le détail de ces largesses que les laboratoires comptabilisent comme « transferts de valeur » est désormais rassemblé sur Eurosfordocs.eu (« des euros pour les docteurs »), un site Internet ouvert à tous.
Lancée mardi 1er juin, cette base de données permet d’accéder aux informations extraites de quatre registres publics ou issues d’initiatives de transparence de l’industrie dans sept pays. Les requêtes pourront interroger la base par nom de professionnel, d’organisation ou de firme, mais aussi par catégorie de paiement, par pays et par année. Son nom est un clin d’œil à la base américaine « Dollars for Docs », pionnière du genre, proposée depuis 2012 par le site d’investigation ProPublica.
L'objectif de ce projet est d'inciter à "repenser l'idée d'unité".
Ces portails connectés se veulent être de véritables fenêtres en temps réel sur d'autres villes. Image : Benediktas Gylys / Portal
Que ce soit dans les séries telles que Stargate ou dans les jeux vidéo comme Portal, les portails permettant de voyager dans l'espace-temps ont toujours occupé une place importante dans les différents univers de science-fiction. Aujourd'hui, ils font (plus ou moins) leur arrivée dans la vie réelle, et c'est en Lituanie que ça se passe. À Vilnius, la capitale du pays, un portail interactif a fait son apparition. Son objectif ? Permettre aux habitants de se connecter en temps réel à ceux de Lublin, une ville polonaise située à 600 kilomètres de distance.
DOCUMENT – À Marseille, les équipes du centre médico-psychologique (CMP) sont mobilisées au quotidien pour éviter la rechute des patients à leur sortie de l'hôpital psychiatrique. Une aide précieuse mais pas toujours simple à mettre en œuvre.
C'est un bâtiment anonyme en plein cœur de Marseille où chaque jour, on accueille les âmes en peine, les consciences torturées et les esprits divagants. Les centres médico-psychologique (CMP) ont été créés dans les années 70 pour suivre et accompagner les patients à leurs sorties de l'hôpital psychiatrique. Il en existe 2 000 en France. Dans ces centres, il n'y a pas de lit. Les consultations sont prises sur rendez-vous et toutes gratuites. Les maladies traitées vont de la dépression aux troubles psychotiques les plus sévères, schizophrénie ou bipolarité.
Les personnes ayant traversé des expériences traumatisantes ou ayant besoin de soutien en Sierra Leone sont livrées à elles-mêmes du fait de l’absence quasi totale de services de santé mentale, des années après la guerre civile et l’épidémie dévastatrice d’Ébola que le pays a connues, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport rendu public mardi 25 mai.
Dans ce document, intitulé « On nous oublie » : Les effets durables de la guerre et d’Ébola sur la santé mentale en Sierra Leone, des victimes révèlent qu’elles continuent à se débattre avec divers symptômes de détresse psychologique, notamment une sensation de tristesse tenace.
La santé mentale n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental.
Les services de santé mentale dans le pays sont cependant loin de répondre aux besoins des citoyen·ne·s, du fait de divers obstacles de taille. Ces derniers incluent un manque de financement de la part du gouvernement, un soutien insuffisant de la part des donateurs, une pénurie de professionnel·le·s qualifiés de la santé mentale, et le fait que les quelques services existants sont essentiellement disponibles dans les villes.
« La population sierra-léonaise a enduré des événements extrêmement traumatisants ces dernières décennies, et le pays se trouve désormais aux prises avec les effets de la pandémie de COVID-19 », a déclaré Rawya Rageh, conseillère auprès d’Amnesty International pour les situations de crise.
« La Sierra Leone, comme de nombreux autres pays, fait face à des contraintes financières et aux difficultés inhérentes à un système de santé affaibli, mais la santé mentale n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental.
« Le gouvernement sierra-léonais doit désormais traduire ses engagements politiques en mesures concrètes, en investissant dans l’amélioration des services de santé mentale. Travailler de concert avec les acteurs nationaux de ce secteur, les gouvernements donateurs et des organisations devrait permettre de donner un degré de priorité élevé à ces systèmes de soins essentiels. »
Amnesty International demande aussi au gouvernement d’accélérer le processus d’adoption d’une nouvelle loi portant sur la santé mentale, afin de remplacer la « Loi sur la démence » de 1902, un texte discriminatoire datant de l’époque coloniale, et ainsi de mettre le droit national en conformité avec les obligations de la Sierra Leone en vertu du droit international relatif aux droits humains.
Cette vaste somme illustrée prend son objet au sérieux pour éclairer d’un jour réjouissant deux siècles d’évolutions sociales en France.
« L’Empire du rire. XIXe-XXe siècle », sous la direction de Matthieu Letourneux et Alain Vaillant, CNRS Editions, 998 p.
Sous l’apparence d’une lourde somme universitaire, L’Empire du rire est une lecture réjouissante. Non pas, de façon simpliste, à cause de son objet : les auteurs ne cherchent jamais le bon mot ni la connivence facile avec le lecteur. Si l’on est souvent amusé par les illustrations, d’une remarquable variété, l’essentiel n’est pas là. C’est en prenant le rire au sérieux que l’ouvrage procure un véritable plaisir.
L’Alliance digitale contre le Covid-19, à l’origine du site « Maladie Coronavirus » lancé aux débuts de la pandémie, lance une nouvelle plateforme d’orientation des Français quant à leur santé mentale. Des assureurs de tous horizons sont partenaires de ce mouvement.
Le centre abbé Pierre-Emmaüs à Esteville (Seine-Maritime) a rouvert ses portes le 19 mai 2021. L'occasion de découvrir une nouvelle édition de l'expo "Le Génie des modestes".
Le centre abbé Pierre-Emmaüs à Esteville (Seine-Maritime), a rouvert ses portes au public le 19 mai 2021. L’occasion pour les visiteurs de se promener dans les grands espaces du parc, où une exposition permanente de street-art les accueille…
Dans le musée consacré à l’abbé Pierre, chacun peut s’imprégner de l’endroit où il a terminé sa vie. On connaît de lui l’appel de l’hiver 1954 et sa prise de position pour lutter contre le mal-logement, mais ses combats furent pluriels. Le musée nous le rappelle et prouve, s’il en était besoin, son engagement au service des autres.
Cinq artistes au programme
Jusqu’au 31 octobre, vous pourrez découvrir une exposition d’art brut. Depuis huit ans maintenant, le lieu de mémoire dévoile au regard des visiteurs des créations spontanées d’artistes autodidactes, qui travaillent en dehors des circuits culturels, indique le responsable du centre, Philippe Dupont. L’exposition, qui a pour titre « Le Génie des modestes », porte parfaitement son nom et montre que la différence peut être admirable.
Le commissariat d’exposition, effectué par Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint-Pierre à Paris, met en avant cette année cinq artistes. Un sculpteur japonais autiste, Shinichi Sawada, qui conjugue différence et esthétisme ; trois artistes, Mr Jubs, Laurent Védrine et Louis Pons, qui expriment leurs fêlures, le reflet de leur inconscient ; et enfin François Jouvion, qui traite par l’art des sujets socio-politiques.
Entre sculptures et collages
Les modèles du sculpteur Shinichi Sawada sont d’une teinte brun rouge et tous hérissés de piquants, constitués d’innombrables petits morceaux de papier déchirés puis collés ensemble. Certains peuvent faire penser à des créatures de la mythologie, mais laissent au visiteur la liberté de l’imaginaire.
Les breuvages sans alcool ou faiblement alcoolisés attirent une nouvelle clientèle de plus en plus attentive à son bien-être et à sa santé. Encore confidentiel, ce marché prometteur est alimenté par des boissons sans cesse améliorées.
« Plus léger », « plus frais », « plus responsable », voire « moins nocif ». Les boissons sans alcool à base de vin – attention, on ne peut dire ou écrire « vin sans alcool », car un vin doit en contenir au minimum 8,5 % –, et les vins moins alcoolisés – ça, on peut le dire – ne manquent pas d’attraits. De là à les préférer aux classiques flacons ? Encore faut-il qu’ils soient bons.
Difficile, aujourd’hui, de quantifier ce que représente le secteur des « vins » zéro degré ou faiblement alcoolisés. Les statistiques du monde viticole ne distinguent pas cette catégorie. Mais, assure Mathilde Boulachin, à la tête des Domaines Pierre Chavin, à Béziers (Hérault), précurseurs de ces boissons – dix ans d’histoire dans ce secteur –, la progression est réelle.
Cette semaine la situation continue de s'améliorer. Même si l'épidémie n'est pas terminée, on vous propose une newsletter 100% nouvelles positives 🙂.
Dans le Journal du Dimanche du 30 mai, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet indiquait que "Ce que les scénarios de l'Institut Pasteur montrent, c'est que si la décrue se poursuit jusqu'au 9 juin, prochaine étape de la levée des restrictions, nous passerons un été tranquille." Quelle sera la situation dans les prochaines semaines ? Au sein de l'équipe CovidTracker nous ne souhaitons pas effectuer de prédiction, mais aujourd'hui les indicateurs vont dans le bon sens. A nous de rester vigilants pour passer un bel été et éviter toute reprise épidémique.
Bonne lecture et bonne semaine
L'incidence passe sous les 100
Pour la première fois depuis la mi-septembre 2020, le taux d'incidence est repassé sous la barre symbolique des 100 cette semaine. Ce taux est à 96 ce dimanche 30 mai.
L'incidence, c'est le nombre de tests positifs sur une semaine ramené à 100 000 habitants. Le seuil d'alerte est fixé à 50 cas. Après avoir frôlé les 500 à la toute fin octobre, être revenu proche de 100 fin novembre, ce taux est remonté à plus de 360 fin mars. Depuis il ne cesse de baisser.