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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 25 mai 2021

Peut-on vivre en paix avec son inconscient ?

LE 24/05/2021

À retrouver dans l'émission

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE

par Adèle Van Reeth

Peut-on vivre en paix avec son inconscient ?

Peut-on vivre en paix avec son inconscient ? Crédits :  CSA Images - Getty

L'invité du jour : 

Mathieu Chauffray, professeur de philosophie au lycée de la Malgrange à Nancy

Formulation de la problématique par Mathieu Chauffray :

Relève-t-il d’une possibilité et d’un droit à revendiquer autant que d’un devoir à accomplir, pour les individus, les peuples ou l’humanité entière que de traverser l’existence en cheminant vers une absence de conflit avec ce qui les meut sans qu’ils en comprennent les mobiles ? 

Proposition de plan :

I - Faire la paix avec l’inconscient en l’étudiant

  • L’inconscient comme partie de ma vie perceptuelle (avec les références à Schopenhauer, _Sur la vue et les couleurs,_1816, et Helmholtz, Sur le voir,1855)
  • Se soigner inconsciemment : le cas de l’humour (référence à Freud, Le mot d’esprit et sa relation avec l’inconscient, 1905)
  • L’inconscient est un concept qui s’est immiscé dans notre rapport au monde

II - Faire la paix avec l’inconscient en l’acceptant

  • L’accepter comme une absence (référence à Epictète)
  • L’accepter comme une privation de sens (référence culturelle avec une chanson de Nick Cave et à Carl Gustav Jung)
  • L’accepter comme une négation de l’attachement fétichiste à la conscience (référence à Thomas Reid, Enquête sur l’entendement humain selon les principes du sens commun, VI, 24, 1764 et Essais sur les pouvoirs intellectuels, VI, 5, 1785)


Présence artistique à l’EPSM de Prémontré (janvier/février 2019) : créations musicales et sonores par les résidents.

Morceaux créés par les résidents des unités d'accueil spécialisées de l'établissement pour la santé mentale de l'Aisne à Prémontré, dans le cadre d'une résidence-mission pendant l'hiver 2019. 

Irresponsabilité pénale : coupables dormeurs du Moyen Âge

LE 25/05/2021

À retrouver dans l'émission

LE JOURNAL DE L'HISTOIRE

par Anaïs Kien

Au Moyen-Âge, après de nombreuses tergiversations, l’Église reconnaît finalement au dormeur une irresponsabilité. Comment ces réflexions doctrinales anciennes inspirent-elles encore le droit à l'heure du débat parlementaire sur l'irresponsabilité pénale ?

Le rêve de Jacob de Jusepe de Ribera (1639), exposée au Musée du Prado (Madrid).
Le rêve de Jacob de Jusepe de Ribera (1639), exposée au Musée du Prado (Madrid). Crédits :  Wikicommons

Cette semaine au Sénat, on s’attelle à l’irresponsabilité pénale avec en ligne de mire de "faire en sorte qu'on ne puisse pas exonérer un coupable lorsqu'il prend des stupéfiants, lorsqu'il s'enivre […] qu'il abolit en quelque sorte son discernement".    

La responsabilité du dormeur

Dans un article de la Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, Nicolas Laurent-Bonne retraçait en 2013, les origines de ce débat sur l’irresponsabilité pénale, une enquête qui l’a mené au VIe siècle lorsque théologiens et canonistes s’emparaient de la responsabilité du dormeur, en oubliant largement la dormeuse, et sur la possibilité d’incriminer le rêve sexuel et la pollution nocturne, voir le crime de sang du somnambule. À quel point celui qui dort est-il comptable du voyage qu’il entreprend au cours de son sommeil ?

Bien avant la théorisation de l’inconscient freudien, l’Église chrétienne tente de dompter les espaces qui échappent à son contrôle : à commencer par les rêves des moines qui se doivent de limiter au maximum leur fréquentation de la concupiscence et l’idée même de relations charnelles. 

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Dépénalisation Carl Hart, l’universitaire américain qui veut changer notre perception des drogues

 




John Leland  10/04/2021.

THE NEW YORK TIMES (NEW YORK)

Héroïnomane assumé, Carl L. Hart, professeur à l’université Columbia, entend démystifier l’usage des stupéfiants et n’hésite pas à jouer les cobayes. Rencontre.

Début avril, Carl L. Hart, neuroscientifique et professeur à l’université Columbia à New York, répondait à nos questions au sujet de son dernier livre Drug Use for Grown-Ups : Chasing Liberty in the Land of Fear [“La consommation de drogues chez l’adulte : une quête de liberté dans un monde de peur”, inédit en français], qui défend une position à contre-courant sur la consommation de drogues.

Dr Hart, avez-vous pris quelque chose avant cette interview?

“Non, je suis en période de promotionPourquoi gaspiller de la drogue pour une interview? Je dois rester concentré.”

Pour gérer le stress ou l’ennui, par exemple?

S’il avait dû assister à une réception académique, peut-être aurait-il “pris quelque chose pour [l’] aider à tenir jusqu’à la fin, admet-il, une faible dose d’opioïdes et de stimulants par exemple, ou quelque chose comme ça”.

Parler pour ne pas rechuter : dans le Val-d’Oise, une structure thérapeutique lutte contre l’addiction

Par    Publié le 25 mai 2021




Une boule antistress dans une main, une cigarette électronique dans l’autre, Anaïs fume sous la pluie de Montmagny (Val-d’Oise). Son large pull à capuche noir laisse découvrir un tatouage calligraphié sur son avant-bras : « C’est peut-être ça, être vivant : traquer des instants qui meurent. » Ses cheveux bruns sont courts et tressés, son accent toulousain. A 23 ans, Anaïs se lance facilement dans ce « récit de vie » chiffré que font les anciens usagers de drogues, qui déroulent des CV de consommateurs où les traumatismes percutent les substances.

Née déjà droguée − sa mère était toxicomane, elle a dû être sevrée à la maternité −, puis placée en pouponnière, puis récupérée par sa mère, puis par l’Aide sociale à l’enfance, elle n’a « fait que chercher des mains auxquelles [s]’accrocher ». A 9 ans, elle commence le Risperdal, puis à 11 ans l’alcool, à 13 ans la cocaïne, en colonie de vacances, avec un « pote plus âgé ». A 16 ans arrivent les tentatives de suicide, les hôpitaux psychiatriques et les violences sexuelles : « Je ne passais plus une journée sans consommer. »

Lutte sociale Femmes de chambres de l’Ibis Batignolles : la victoire après vingt-deux mois de combat

par Frantz Durupt  publié le 24 mai 2021

Au terme de près de deux ans de mobilisation, dont huit mois de grève, une vingtaine de femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles, à Paris, ont obtenu des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail. Leur lutte était devenue un symbole.

Toutes les victoires sociales sont bonnes à prendre, mais certaines se dégustent avec plus de plaisir que d’autres. Quand elles ont eu près de deux ans pour mijoter, forcément, la saveur finale n’en est que décuplée. Il en va ainsi de la lutte au long cours d’une vingtaine de femmes de chambre de l’hôtel Ibis des Batignolles (Paris, XVIIe arrondissement), qui restera dans les mémoires avant tout pour sa durée : vingt-deux mois. Vingt-deux mois au terme desquels un accord doit être signé, ce mardi matin, dans les murs de cet établissement géré par AccorInvest, filiale du groupe Accor, dont elles nettoient et préparent les chambres à la chaîne. Vingt-deux mois au terme desquels elles ont arraché les revalorisations salariales et les meilleures conditions de travail qu’elles réclamaient. Autour de la table doivent siéger leurs représentantes et leur employeur, la société STN, à qui Accor sous-traite l’entretien des chambres de l’Ibis Batignolles, mais aussi la CGT-HPE (hôtels de prestige et économiques), syndicat qui les accompagne depuis le départ. Sollicité par Libération, AccorInvest confirme qu’un accord est sur le point d’être signé.

Sommes-nous seuls dans l’univers ?

Sommes-nous seuls dans l'univers ?

4 ÉPISODES (4 DISPONIBLES)

À PROPOS DE LA SÉRIE

Pourquoi vouloir à tout prix rencontrer les extraterrestres ? De Platon à Kant, qu'ont écrit les philosophes sur les êtres qui peuplent l'univers ? Quel rôle a joué Hubert Reeves dans la découverte du cosmos ?

- Aliens, l’hypothèse d’une rencontre (im)probable ? avec Gabriel Chardin
- La philosophie à l’épreuve de la pluralité des mondes, avec Thibaut Gress
- Kant chez les extraterrestres, avec Peter Szendy
- Rencontre avec Hubert Reeves 

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Nationalisme autoritaire : le danger à droite de l’Etat, Anne Applebaum est l’invitée des Matins

LE 24/05/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

En 2004, elle a remporté le prix Pulitzer pour son enquête sur le goulag et elle a poursuivi avec Rideau de fer, L'Europe de l'Est écrasée 1944-1956, puis Famine rouge. La guerre de Staline en Ukraine. À présent, elle se penche sur la crise des États de droit avec “Démocraties en déclin” (Grasset).

Anne Applebaum (2021)
Anne Applebaum (2021) Crédits :  Getty

Orban et maintenant Kaczynski, président du parti polonais Droit et Justice… le vieux continent est confronté à une crise de l’Etat de droit, dont les ressors s’étendent, dans des proportions différentes, à de nombreux pays. A l’autre bout du continent. Comment expliquer la dérive de la droite occidentale ?  Ces nationalismes autoritaires sont-ils une parenthèse ou ont-ils suffisamment transformé la vie politique pour y prendre une place durable, dangereuse mais légitime ? 

Anne Applebaum est journaliste, membre de la rédaction du magazine The Atlantic, lauréate du prix Pulitzer, historienne et auteur de La démocratie en déclin, aux éditions Grasset.

Une radicalisation des partis de droite 

A l'origine de l'ouvrage Démocraties en déclin, il y a un constat personnel d'Anne Applebaum : alors qu'elle évoluait dans les années 90 au sein d'un cercle d'intellectuels de centre droit attachés à l'Etat de droit et aux institutions démocratiques, elle a dû rompre avec un certain nombre de ses connaissances en raison de leur radicalisation politique. Elle décrit la pensée d'extrême droite, qui s'est imposée au pouvoir en Pologne : 

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"Dépêche-toi, esclave" : victime de racisme, ce livreur témoigne

Publié 






Après avoir reçu un message raciste de sa cliente, Yaya a porté plainte. Il raconte.

"J'étais sur la route pour délivrer son repas, et à ce moment-là, j'ai reçu un message d'insulte de la part de la cliente : 'Dépêche-toi, esclave. Je vais te donner un centime parce que c'est ce que tu mérites.'"

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Désirer, oui mais quoi ?

CHRONIQUE

Maïa Mazaurette

Que voulons-nous sexuellement ? Pour répondre au mieux à cette question, la chroniqueuse de « La Matinale », Maïa Mazaurette, conseille de se débarrasser du réel et de faire un détour par l’utopie.


LE SEXE SELON MAÏA

Que veulent les hommes – au lit ? Si vous comptez sur moi pour vous répondre, ce dimanche va être terriblement décevant – quels hommes ? Le vôtre, le mien ? Ne vaudrait-il mieux pas leur demander individuellement ? Qu’allons-nous faire quand les hommes répondront que vraiment, en toute honnêteté, au lit, ils veulent des viennoiseries ?

Pour les femmes, c’est encore plus nébuleux. Au point que la fameuse formule « que veulent les femmes ? » fait aujourd’hui figure de plaisanterie… malgré des conséquences clairement néfastes. En 2019, une étude Ipsos/Mémoire Traumatique montrait ainsi qu’un quart des Français pensent qu’au lit, les femmes savent moins bien ce qu’elles veulent que les hommes. Même chose chez nos voisins : une enquête commandée par Amnesty International a montré qu’un Belge sur cinq estime que les femmes ne savent pas ce qu’elles veulent dans le domaine sexuel.

RIRE : LA SCIENCE AUX ÉCLATS !

Musée de l'Homme

Exposition "Rire, la science aux éclats !" © MNHN

ACTUELLEMENT

DU 19 MAI AU 2 AOÛT 2021

Une exposition ludique et interactive pour explorer le rire dans tous ses états !

Comment se déclenche le rire ? À quoi sert-il ? Sommes-nous les seuls animaux à rire ?

Conçue pour les enfants, cette exposition nous plonge dans un sujet qui nous concerne au quotidien et nous fait du bien : le rire. Embarquez avec votre famille à la découverte de ce phénomène aussi vieux que l’histoire de l’humanité, commun à tous les âges et à toutes les cultures.

D’après certains spécialistes, nous rions 18 fois par jour en moyenne. Sans que nous nous en rendions compte, ce comportement occupe une place importante dans notre quotidien. Il participe de nos relations sociales, en famille comme au travail. Le rire permet de souder des groupes, de ponctuer un accord, de manifester une émotion positive. Il aurait même un effet bénéfique sur notre santé !

À travers des jeux ludo-éducatifs et une scénographie immersive, les enfants explorent le fonctionnement et les spécificités de ce drôle de phénomène. Ils pourront expérimenter les déclencheurs du rire, découvrir le rire des autres animaux, la contagion du rire, son rôle social ou encore ses bienfaits pour la santé.

Une exposition pour apprendre en s’amusant, qui permet de faire connaître les travaux scientifiques sur le rire à partir d’une série d’expériences interactives.

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CheckNews Qui est derrière la campagne de dénigrement du vaccin Pfizer proposée à plusieurs influenceurs ?


 


par Anaïs Condomines  publié le 24 mai 2021 

Plusieurs youtubeurs et influenceurs ont reçu une proposition de partenariat rémunéré visant à répéter que le taux de décès imputé au vaccin Pfizer «est presque trois fois plus élevé qu’avec AstraZeneca». Derrière, une agence douteuse qui se dit basée au Royaume-Uni et ne souhaite pas dévoiler l’identité de son client.
Question posée par Sophie le 24 mai,

Bonjour,

Votre question fait suite à des tweets publiés ces derniers jours par plusieurs influenceurs, dont certains sont spécialisés dans la vulgarisation de sujets scientifiques. Ils s’étonnent d’avoir reçu, dans leurs boîtes mail respectives, une «étrange» proposition de partenariat rémunéré visant à dénigrer le vaccin Pfizer«dangereux pour la santé».

Régulation du cannabis: que nous apprennent les expériences étrangères?

par Pierre-Yves Geoffard, professeur à l’Ecole d’économie de Paris, directeur d’études à l’EHESS. publié le 24 mai 2021

Gérald Darmanin a tort de ne pas se fier aux enquêtes statistiques. Il y apprendrait que sa « guerre à la drogue » ne semble pas avoir beaucoup perturbé les filières illicites et que pour limiter les trafics, une légalisation, même imparfaite, est préférable à la prohibition.

Ainsi donc, un ministre de l’intérieur a déclaré, dans un entretien écrit que ses services ont probablement relu avec attention avant publication : «J’aime beaucoup les enquêtes de victimation et les experts médiatiques, mais je préfère le bon sens du boucher-charcutier de Tourcoing.» Fait exceptionnel, cette attaque d’un ministre contre la statistique publique a reçu une réponse du directeur général de l’Insee : dans un message posté sur LinkedIn, celui-ci invite tout un chacun à se faire sa propre idée de l’utilité de ces enquêtes, dont la méthodologie et les résultats sont transparents, et rappelle également avec malice que la statistique publique peut également fournir à qui le souhaite d’autres informations très utiles, comme le nombre de bouchers en activité à Tourcoing.

lundi 24 mai 2021

Le capitalisme, un mythe biblique


 



LE 25/05/2021

À retrouver dans l'émission

ENTENDEZ-VOUS L'ÉCO ?

par Tiphaine de Rocquigny

Si l’économie politique émerge comme une discipline autonome à la fin du XVIIIe siècle, puis se constitue comme science au cours du siècle suivant, le réseau de concepts et de questions sur lesquels elle repose a des origines bien plus anciennes.

Dans la Bible, à peine l’homme créé, Dieu le place dans un jardin pour qu’il le travaille et le garde : le travail semble donc inscrit dans les dispositions initiales de l’humanité.
Dans la Bible, à peine l’homme créé, Dieu le place dans un jardin pour qu’il le travaille et le garde : le travail semble donc inscrit dans les dispositions initiales de l’humanité. Crédits : DEA / A. DE GREGORIO - Getty

Notre invité, Sylvain Piron, propose des pistes nouvelles pour comprendre, à l’aune de l’histoire de la pensée judéo-chrétienne, la morale de la pensée économique, en explorant les textes de la Genèse, en relisant les Pères de l’Église, la scolastique du Moyen Âge et les arguments de la Réforme, ainsi qu’Adam Smith et Max Weber.

La période médiévale présente un excellent observatoire pour la domination économique : elle constitue l’altérité la plus proche du monde moderne. Les médiévistes reconnaissent certains thèmes familiers de la théologie chrétienne qui prend une saillance plus nette à mesure que s'épanouit l’idéologie néolibérale. Sylvain Piron cherche à comprendre la soumission volontaire des populations et de leurs représentants à la puissance du capital, qui est, selon lui, « le phénomène le plus fascinant qui caractérise l’époque. »

Quelles sont les origines scholastiques de la pensée économique ? Comment la notion de travail a-t-elle pu combiner l’éthique religieuse et celle du capitalisme ? Pour en parler, nous avons fait appel à Sylvain Piron, médiéviste et directeur d’études à l’EHESS.

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Trois podcasts à faire découvrir à son ado

Par   Publié le 28 octobre 2020

L’intérêt des 10-15 ans pour les podcasts est moins soutenu que celui des 15-24 ans. Pourtant, il existe des podcasts qui s’adressent directement aux ados et préados.

« Entre »

Les podcasts natifs, programmes audio spécifiquement créés et diffusés sur Internet, ont « une notoriété accrue chez les plus jeunes » (Médiamétrie, avril 2020). Si près de 70 % des 15-24 ans leur prêtent l’oreille, l’intérêt des 10-15 ans est moins soutenu. Pourtant, il existe des podcasts qui s’adressent directement aux ados et préados. C’est le cas d’« Entre », porté par la voix pétillante de Justine.

Entrée en sixième, la collégienne de 11 ans fait, chaque semaine, de son année scolaire le récit intimiste de son quotidien, partage ses interrogations et ses états d’âme au micro de la journaliste Charlotte Pudlowski. Sans détour, elle décortique « son emploi du temps pourri », son rapport aux vêtements qu’elle aime avant tout « confortables » et à ce corps qui n’en fait qu’à sa tête, ses amitiés mouvementées et son premier amour, le décès accidentel de son père ou encore son goût pour l’écriture, se livrant à des analyses d’une grande maturité. Une caisse de résonance aux préoccupations partagées par les enfants de son âge. Un « entre » soi éclairant.

L'aire de jeu, entre phénomène social et artistique

Par Elsa Mourgues  23/04/2021

Désormais prises d’assaut par les adultes confinés, les aires de jeu sont plus que jamais un espace de liberté. Voici comment ces terrains dédiés aux plus jeunes ont été pensés pour surveiller l'enfant avant d'être conçus pour développer imagination et créativité.

Construction éducative, architecturale, artistique, sociale et politique en lien avec la psychologie de l’enfant de chaque époque, elle a permis de surveiller, d’éduquer et d’autonomiser des millions d’enfants dans le monde. Voici l’histoire de l’aire de jeu de jeu, du simple bac à sable aux designs avant-gardistes les plus fous.  

Formater les futurs travailleurs

Dans les années 1880, des sociétés philanthropiques de l’est américain constatent que les enfants d’ouvriers, les enfants issus de l’immigration, ont des conditions de vie terribles et traînent dans les rues.