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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 18 mars 2021


 



Elisabeth Roudinesco

Bulletin de la SIHPP du 15 mars 2021 

 

A propos de l’émission de Yann Barthès, Quotidien, 10 mars 2021

 

Dans cette émission, j’ai souligné quelque chose de très précise. Concernant les « transitions » d’enfants prépubères (de 8 ans et parfois moins), il existe une « épidémie » (une vogue) au sens où il y a eu une « épidémie » planétaire de personnalités multiples à la fin du XXème siècle chez les femmes. Ce n’est pas une « maladie » mais un phénomène bien connu d’identification collective. 

 

Il y a eu ensuite une « épidémie » de même nature avec des cas d’enfants dit « hyperactifs » auxquels on a donné de la ritaline (des amphétamines dangereuses) pendant des années, ce qui a été dévastateur : au point qu’aux Etats-Unis on a fini par renoncer à ce type de traitements à la demande des familles et des enfants qui ne les supportaient plus. 

 

On a eu ensuite une « épidémie » d’autistes : le nombre de cas a augmenté de façon considérable, entre 1999 et 2007, du fait d’un changement des critères diagnostics. En conséquence, de nombreuses personnes se sont déclarées autistes sur les réseaux sociaux, avec une grande conviction alors qu’elles ne l’étaient pas : il n’y a qu’à regarder toutes ces « confessions »  sur internet pour s’en rendre compte.

L'IVG étendue à neuf mois ? Désintox

L’intox sur les avortements annoncée par Michel Onfray sur un plateau de télévision passe au radar de Désintox !






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Isabelle Dumais : l'insolence de nos grandes fatigues

Par Emmanuel LaurentinHugo Boursier et Bruno Baradat  

19/03/2021

Une conversation mondiale | En cette journée internationale du sommeil, la poète et peintre canadienne nous parle de notre état d'épuisement renforcé par la crise sanitaire, mais aussi de la puissance créatrice qu'il peut générer. 

Une sortie en fin de journée, avant l'heure fatidique du couvre-feu pour lutter contre la torpeur...
Une sortie en fin de journée, avant l'heure fatidique du couvre-feu pour lutter contre la torpeur...  Crédits :  Valérie Hache AFP

Dès le début du confinement l’équipe du Temps du débat a commandé pour le site de France Culture des textes inédits sur la crise du coronavirus. Intellectuels, écrivains, artistes du monde entier ont  ainsi contribué à nous faire mieux comprendre les effets d’une crise mondiale. La liste de ces contributions à cette Conversation mondiale entamée le 30 mars, continue de s'étoffer. En outre, chaque semaine, le vendredi, Le Temps du débat  proposera une rencontre inédite entre deux intellectuels sur les  bouleversements actuels.

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La mosquée du Chah à Ispahan : un monument de raffinement

 Beaux Arts

Par  • le 19 mars 2021 

Du lundi au vendredi, durant six semaines, Beaux Arts fait le tour du monde des architectures les plus folles ! Des pierres ancestrales aux plus récentes folies de verre et de béton, échappée belle (et insolite !) hors des sentiers battus de la création. La dernière étape de notre voyage nous mène en Iran, au pied de la mosquée du Chah d’Ispahan. Un joyau de l’architecture persane au raffinement spectaculaire !


Décor de mosaïque de céramique sur la façade de l’arcade d’entrée de la mosquée du Chah à Ispahan

Décor de mosaïque de céramique sur la façade de l’arcade d’entrée de la mosquée du Chah à Ispahan



Autotests du Covid-19 : cinq questions pour comprendre ce nouveau moyen de dépistage

Par   Publié le 18 mars 2021

Ce nouvel outil de dépistage du SARS-CoV-2 a été autorisé cette semaine en France, mais il pose déjà quelques questions, notamment sa fiabilité.

Les autotests par prélèvement nasal vont-ils changer la donne dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19 ? Ce nouvel outil, autorisé mardi 16 mars par la Haute Autorité de santé (HAS), viendra bientôt compléter l’arsenal du dépistage du SARS-CoV-2. Grâce à ce test réalisable à la maison, dont le résultat apparaît en quelques minutes seulement – contre vingt-quatre heures d’attente au moins pour une RT-PCR en laboratoire d’analyses – les personnes infectées pourront s’isoler plus rapidement et ainsi réduire le nombre de contaminations.

« La fête est une nécessité pour le lien social, d’autant plus quand celui-ci est en train de se faire, pendant la jeunesse »

Publié le 17 mars 2021

L’anthropologue Emmanuelle Lallement réfléchit aux transformations du festif en temps de pandémie. Elle a répondu à vos questions.

Des jeunes gens attablés dans un restaurant de Jérusalem, le 11 mars 2021.

Depuis un an et le début de l’épidémie de Covid-19, il a bien fallu apprendre à faire avec, à s’accommoder de ce que l’on subit pour tenter, malgré tout, de continuer à vivre notre vie. Pour le meilleur et pour le pire, comme il est coutume de dire. Comment faire en sorte de continuer à profiter de certains aspects de la « vie d’avant », malgré l’introduction des restrictions et autres gestes barrières ? Qu’est-ce qui a changé ? Quelle était votre vie sociale ? Comment est-elle entravée désormais ? Comment l’autre vous manque-t-il ?

Suicide assisté : « Il suffirait que le seul produit qui permette une mort douce soit susceptible d’être prescrit par les médecins pour que tout obstacle disparaisse »

Publié le 17 mars 2021

François Galichet Universitaire

Le philosophe François Galichet rappelle, dans une tribune au « Monde », que si l’assistance au suicide est légale en France, il n’est pas possible aujourd’hui de fournir aux patients le pentobarbital.

Tribune. Dix membres de l’association Ultime liberté, dont moi-même, viennent d’être mis en examen pour avoir aidé des personnes, après avoir vérifié leur volonté et leur lucidité, à se procurer à l’étranger du pentobarbital, le produit permettant de quitter la vie dignement.

Le LAM réécrit sa stratégie numérique

Présentée par 

 

JEUDI 18 MARS 2021


Le LaM - Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut - profite de sa fermeture forcée pour revoir sa copie numérique. Mia Zanchetta est allée à la rencontre de Sébastien Delot, le directeur et conservateur du LaM.



Ce que le Covid-19 fait à nos ados


 


LE 17/03/2021

À retrouver dans l'émission

LES PIEDS SUR TERRE

par Sonia Kronlund

Profondément marquée par la crise du coronavirus mais longtemps négligée, la jeunesse confinée a souffert. Le confinement a pu s'annoncer comme une bonne nouvelle, mais beaucoup ont déchanté. Des ados lèvent le voile sur leurs traumatismes.

L'isolement des ados durant la pandémie
L'isolement des ados durant la pandémie Crédits :  Justin Paget - Getty

Ça commence par une visioconférence. Des parents inquiets posent des questions sur le mal-être des adolescents. Tout y passe : l’usage des écrans, l’enfermement, l’isolement. Selon Françoise, les enfants auraient des difficultés. Le rythme de vie aurait beaucoup changé.

J’arrive plus à faire avancer mes ados. […] J’ai le sentiment qu’on vit tous au jour le jour. Les miens, ils n’ont pas rendu leurs dossiers sur ParcoursSup.

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Un moment plein d’avenirs ?

LE 17/03/2021

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert et Jean-Christophe Brianchon

Le confinement, un événement historique à part entière qui nous a permis d'entrevoir une vérité... C'est l'idée de l'historien François Cusset, professeur à l’université de Nanterre, qui publie "Génie du confinement" (Les Liens qui Libèrent, 14/03/2021). Il est notre invité aujourd'hui.

Sydney en confinement (Harbour Bridge), Australie
Sydney en confinement (Harbour Bridge), Australie Crédits :  Andrew Merry - Getty

François Cusset est historien, professeur à l’université de Nanterre, connu notamment  pour ses travaux sur la French Theory et sur la vie des idées depuis les années 1980. Il est l´auteur d´ouvrages comme Les Jours et les jours (P.O.L., 2015) et Le Déchaînement du monde : Logique nouvelle de la violence, (La Découverte, 2018). 

J'essaie de tirer les vertus du mot confinement en disant vient que le mot reconfinement n'a que des vices. (François Cusset)

Il publie Génie du confinement (Les Liens qui Libèrent, 14/03), un livre de neuf chapitres prenant neuf formes littéraires différentes, du drame au poème épique, en passant par la nouvelle "rétrofuturiste" et l'autofiction. Il se concentre sur le premier confinement, événement à part entière selon lui, et moment de dévoilement d'une vérité que certains ont voulu et tentent encore d'occulter. Dans notre rapport au corps, au social, ce confinement nous a en effet fait entrevoir d´autres possibles, une fois mis en sourdine le vacarme et le spectacle du monde capitaliste. 

L'objet est à la fois singulier, nouveau, - qu'est-ce que c'est que ce confinement?- et insaisissable; il me semblait qu'il fallait relever le défi d'inventer des formes pour le saisir et saisir ce qui nous est passé par la tête a ce moment là. (François Cusset)

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Un an après : la société au stéthoscope. Avec Emmanuel Hirsch et Céline Lefève


 


LE 17/03/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

Bonheur, éthique, responsabilité, soin ou discipline... Tout a changé dans le monde de demain.

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. Crédits :  Solskin - Getty

Le premier confinement c’était il y a un an. Et depuis comment allons-nous ? La crise sanitaire a posé de nouvelles questions éthiques sur notre rapport à la maladie, à la mort et à la vie entre générations. La société est-elle plus unie qu’avant ? Comment tirer les leçons de cette année inattendue ? 

Ce matin nous passons la société au stéthoscope avec le professeur d’éthique médical  Emmanuel Hirsch, qui sera rejoint par la maîtresse de conférences en philosophie à l'Université de Paris, Céline Lefève.

Les ratés du gouvernement en un an de crise

Le premier constat un an après, c’est une perte dans la faculté de se concerter. Le deuxième constat c’est ce gouvernement solitaire où le chef de l’État décide tout et de tout. Pourtant, la société ne se réduit pas au conseil de sécurité sanitaire. Emmanuel Hirsch

Aujourd’hui il y a des figures un peu incantatoires, charismatique, il y a une mise en scène qui s’est organisée alors qu’on aurait pu cadrer les choses dès le début, si on avait été soucieux d’une information sérieuse. Emmanuel Hirsch

On ne peut que constater cette centralisation des décisions. Cela pose le problème de la décision démocratique et collective autour des enjeux sanitaire et de soin. Céline Lefève

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Une femme condamnée pour ne pas avoir accompli le "devoir conjugal" poursuit la justice française devant la Cour européenne des droits de l'homme

Publié 

La cour d’appel de Versailles avait prononcé un divorce à ses torts exclusifs parce qu’elle refusait d’avoir des rapports sexuels avec son mari. Elle a déposé un recours contre la France.

La Cour d'appel de Versailles (Yvelines). (CÉCILE SOULÉ / FRANCE-BLEU LORRAINE NORD)

Une femme a déposé un recours contre la France devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour "ingérence dans la vie privée" et "atteinte à l’intégrité physique", après que la justice française lui a "imposé" le "devoir conjugal", indiquent mercredi 17 mars deux associations qui la soutiennent.

La cour d’appel de Versailles avait sanctionné cette femme en 2019 parce qu’elle refusait d’avoir des rapports sexuels avec son mari. Les juges ont en effet prononcé un divorce à ses torts exclusifs notamment pour ce motif, considérant que ces faits, "établis par l'aveu de l'épouse, constituent une violation grave et renouvelée des devoirs et obligations du mariage rendant intolérable le maintien de la vie commune". Cette décision a été validée par la Cour de cassation.

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Chers amis,

 

Le jeudi 8 avril 2021 est une date historique pour notre pays. Une majorité de députés, certains cosignataires des propositions de loi déposées par Marine Brenier, Olivier Falorni, Caroline Fiat ou Jean-Louis Touraine, tous mobilisés en faveur de la liberté en fin de vie, viennent de voter un texte de loi qui légalise l’aide active à mourir dans notre pays.


Dès lors, les drames de la fin de vie que nous connaissons, trop nombreux aujourd’hui, ne se produiront plus. Non pas que la mort aura été vaincue, mais les citoyens, libres de choisir les conditions de leur propre fin de vie, seront respectés dans leurs volontés et leur conscience. Ce dernier droit qui nous manque, celui de devenir maîtres de notre mort, aura été acquis de longue lutte ; comme les femmes ont longuement lutté, avec des hommes, pour devenir maîtresses de leur corps…


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Emma Kunz, guérisseuse et artiste cosmique

 Beaux Arts

  Par • le 17 mars 2021

Chaque mois, Beaux Arts revient sur une histoire inouïe. Cette fois, place à la surprenante Emma Kunz (1892–1963). Découvreuse d’une roche « magique », cette guérisseuse et radiesthésiste suisse utilisait un pendule pour réaliser de superbes dessins divinatoires. Des œuvres abstraites téléportées depuis un monde parallèle…


Emma Kunz, Sans titre (003)
Emma Kunz, Sans titre (003), non daté

Emma Kunz, Sans titre (003), non daté



Et si l’art était un moyen de prédire le futur ou de traduire des énergies invisibles ? Pour certains, créer répond à un impératif mystérieux. Des visions leur apparaissent, des voix leur intiment de tracer des lignes sur le papier, une puissance inconnue guide leur main… faisant d’eux les passeurs d’un message venu de l’au-delà ! Fille d’un tisserand suisse de Brittnau, Emma Kunz fait partie de cette espèce rare : celle des « artistes spirites ». Des hommes et des femmes souvent d’origine modeste et sans formation artistique, mais auteurs d’œuvres troublantes, minutieuses et complexes, qui semblent trouver leur origine dans le paranormal…


Emma Kunz dans son atelier à Waldstatt

Emma Kunz dans son atelier à Waldstatt, 1958



Dès son adolescence, Emma se fait remarquer pour ses capacités extralucides. Ouvrière dans une manufacture de tricots puis une bonneterie, la jeune femme serait capable de communiquer à distance par la pensée, de prédire l’avenir et d’entraîner des guérisons miraculeuses. À partir de 1933, alors qu’elle travaille comme gouvernante chez un peintre d’Engelberg, elle commence à se servir d’un pendule pour ses activités divinatoires.

Comme beaucoup d’artistes spirites, Emma pratique une discipline ancienne, la radiesthésie. Pseudoscience ou réalité indémontrable ? Selon elle, les êtres vivants et les corps émettraient des « ondes », des « flux d’énergie » ou des « radiations » qui, détectables grâce à une sorte de sixième sens, permettraient notamment de guérir des maladies…

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Surprenantes découvertes dans l’Univers des bactéries

 Philippe Le Bé 

Des bactéries en laboratoire qui collaborent au lieu de s’éliminer, qui deviennent dangereuses pour l’homme quand s’effondre la biodiversité, qui réagissent à nos pensées d’amour et à nos intentions : ce sont les dernières découvertes du microbiologiste moléculaire Dominique Schneider, spécialisé dans la théorie de l’évolution, directeur d’un laboratoire international et professeur à l’Université de Grenoble-Alpes.

C’est l’histoire sans fin programmée d’une aventure qui dure depuis 33 ans. Tout a commencé en 1988 quand Richard Lenski, biologiste américain à l’Université d’État du Michigan, s’est lancé dans l’expérience d’évolution la plus longue au monde. Le chercheur a eu l’idée de cultiver en laboratoire la bactérie Escherichia coli, très commune dans l’intestin de l’être humain, dans un milieu de culture à 37 degrés ne contenant que du glucose et quotidiennement renouvelé. A partir de cet ancêtre commun, Richard Lenski a initié et propagé douze populations de bactéries en parallèle. Comme celles-ci se reproduisent environ sept fois par jour dans ces conditions, elles se sont multipliées depuis plus de 74.000 générations à partir de 1988, ce qui équivaut à deux millions d’années d’évolution à l’échelle humaine !

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Au-delà des antidépresseurs

Publié le 16 mars 2021

QUEBEC

KARINE GAUTHIER
PSYCHOLOGUE/NEUROPSYCHOLOGUE, PRÉSIDENTE DE LA COALITION DES PSYCHOLOGUES DU RÉSEAU PUBLIC QUÉBÉCOIS, ET SIX AUTRES SIGNATAIRES*

La tendance est à la médicalisation de la souffrance psychologique de nos jeunes

Les nombreuses années de sous-financement de la santé mentale au Québec, la diminution du nombre de psychologues dans le réseau public de la santé et de l’éducation combinées avec la pandémie nous amènent de plus en plus vers une augmentation de l’utilisation de la médication pour traiter la souffrance psychologique de nos jeunes. 

En décembre 2020, on notait une augmentation de 21 % des ordonnances d’antidépresseurs chez les jeunes filles de 17 ans et moins comparativement à décembre 2019 (RAMQ). Déjà avant la pandémie, une augmentation de 65 % de l’utilisation des antidépresseurs était rapportée chez les adolescentes. S’agit-il de la voie que nous voulons prendre comme société ? 

La psychothérapie est le traitement à privilégier chez les enfants et les adolescents qui présentent des difficultés psychologiques. Ce traitement leur permet de développer des habiletés qui leur serviront pour le reste de leur vie. Par exemple, la psychothérapie peut les aider à mieux tolérer la détresse et à reconnaître ce qui déclenche certaines émotions, ce que ne fait pas la médication.

Toutefois, faute d’accès aux services psychologiques, les médecins n’ont souvent d’autres choix que de prescrire des antidépresseurs à des enfants de plus en plus jeunes. 

Nous savons qu’ils prennent cette décision par dépit, en sachant que la médication peut engendrer des effets secondaires indésirables et souvent parce qu’ils jugent qu’il y a un risque pour la vie du jeune qui se trouve devant eux. Ils choisissent le moindre mal et nous les comprenons. 

Pour leur part, les parents se retrouvent dans une situation difficile : ils préféreraient que leur enfant n’ait pas à prendre des antidépresseurs si jeune, mais d’un autre côté, ils ne peuvent plus le regarder dépérir sans rien faire. Ils savent que la psychothérapie serait le meilleur traitement, mais ils n’ont pas les moyens de consulter un psychologue en privé et se butent à des réponses comme : « la psychologue scolaire est ici seulement une journée par semaine » ou « l’attente pour voir un psychologue est de plus d’un an dans notre CLSC ». Les parents et les jeunes qui prennent leur courage à deux mains pour demander de l’aide et qui se cognent sur une porte fermée vivent une souffrance et une impuissance qui nous prendraient trop de mots à décrire ici. 

Améliorer l’accès aux psychologues

Une des façons de diminuer l’utilisation des antidépresseurs chez nos jeunes est d’améliorer l’accès aux psychologues dans le réseau public. C’est d’ailleurs ce que souhaitent 92 % des Québécois (CPA, CPAP & Nanos, 2020) : ils veulent que l’accès aux psychologues soit amélioré dans le réseau public spécifiquement. 

Pour ceux qui pensent qu’améliorer l’accès aux services psychologiques coûterait trop cher au Québec, sachez que cela nous ferait plutôt épargner de l’argent.

En effet, il est bien documenté que l’accès aux psychologues et à la psychothérapie diminue grandement les frais associés aux hospitalisations, aux visites médicales, aux remboursements de médicaments psychotropes, etc. Par exemple, en 2019, les coûts associés aux remboursements par la Régie de l’assurance maladie du Québec des médicaments psychotropes s’élevaient à plus de 265 millions de dollars. Actuellement, 40 % des visites médicales sont reliées à des problématiques de santé mentale.

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Le harcèlement, phénomène majeur chez les mineurs

par Cécile Bourgneuf  publié le 18 mars 2021

Les chiffres des violences et humiliations subies par de nombreux élèves en France restent élevés et les moyens mis en place par l’éducation nationale pour déceler et prendre en charge les victimes ne sont pas à la hauteur.

Son visage d’ado a fait le tour des médias. Alisha Khalid, 14 ans, a été retrouvée morte dans la Seine à Argenteuil, lundi 8 mars. Selon les premiers éléments de l’enquête, la collégienne aurait été brutalement frappée puis jetée dans le fleuve, encore consciente, par une fille et un garçon de sa classe de troisième. Ces deux adolescents de 15 ans, en couple, harcelaient Alisha depuis des semaines, sur fond de querelles amoureuses. Les agresseurs supposés avaient notamment piraté le téléphone de leur victime et diffusé des photos d’elle en sous-vêtements sur le réseau social Snapchat.

Lille : un homme retrouvé mort dans un hôpital psychiatrique, une patiente soupçonnée

 Par Le Figaro avec AFP

Publié le 18 mars 2021

Le corps d'un homme, qu'une patiente d'une vingtaine d'années a dit avoir tué, a été découvert mercredi après-midi dans la chambre qu'il occupait à l'hôpital psychiatrique Fontan de Lille, a indiqué jeudi 18 mars le parquet. «Le corps d'un homme sans vie a été découvert dans la chambre qu'il occupait à l'hôpital Fontan hier dans l'après-midi. Une patiente avait averti le personnel médical et indiquait avoir tué la victime», a rapporté à l'AFP le parquet de Lille, sollicité après que la Voix du Nord a rapporté l'ouverture d'une enquête après un décès.

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Télétravail Depuis un an, nos vies «ZOOMifiées»

par Fabien Benoît  publié le 17 mars 2021

Depuis la pandémie, l’application star de visioconférence a colonisé le monde du travail et nos têtes. L’outil impose discipline et surveillance, engendre une grande fatigue et encourage toujours plus de rentabilité. Comment échapper à la «zoomification» de nos existences ?

«Déglingué», «le cerveau épuisé», tels sont les mots qui viennent à l’esprit de Jean-Baptiste, 37 ans, après une journée de travail. «Je démarre le matin, il fait nuit, et quand je m’arrête, il fait nuit, j’ai l’impression d’avoir passé la journée dans un tube. C’est un tunnel ininterrompu de visio», explique le jeune homme, producteur de films documentaires à Lyon qui, depuis les débuts de la crise sanitaire, travaille chez lui et enchaîne les rendez-vous sur Zoom, l’application de visioconférence star, forte désormais de plus de 300 millions d’utilisateurs quotidiens et dont la valorisation boursière s’est envolée, passant d’un milliard de dollars début 2020 à plus de 100 milliards de dollars aujourd’hui. «Ce qui est à la fois terrible et fascinant, poursuit-il, c’est que l’outil est d’une efficacité redoutable, j’ai le sentiment d’être hyperproductif mais tout ce qui fait le sel de mon métier disparaît, le rapport humain, la rencontre, l’informel.»

Covid-19: le Cern instaure le port d’un «proximètre» pour faire respecter les gestes-barrières

Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche  Publié le : 

L'iconique Globe de la science et de l'innovation de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern), à Meyrin, près de Genève, le 29 janvier 2019.
L'iconique Globe de la science et de l'innovation de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern), à Meyrin, près de Genève, le 29 janvier 2019.  AFP - FABRICE COFFRINI

Face aux différents déboires autour de la vaccination en Europe, les gestes-barrière restent l’arme principale contre le Covid-19. À la frontière franco-suisse, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern) pense avoir trouvé un outil pour les faire respecter : un proximètre. Tous ceux en présentiel doivent porter ce boitier qui vibre dès qu'on s'approche trop d'une autre personne. Si cela peut sembler intrusif, le dispositif est surtout très efficace.