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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 8 mars 2021

« Pourquoi un homme choisit-il un métier en lien avec la santé des femmes ? »


 



Gynécologue et obstétricien, Philippe Deruelle entend réagir, dans une tribune au « Monde », à certaines réactions qu’il a lues, après la condamnation d’un homme sage-femme, jugé coupable d’avoir violé onze femmes.

Tribune. Le 26 février, la juriste et féministe Marie-Hélène Lahaye réagissait sur Twitter au procès en cours d’un sage-femme homme qui est accusé d’avoir violé onze femmes dont il avait la charge : « Une victoire sur la question du consentement avant chaque acte médical. La question qu’il faudra un jour oser se poser : qu’est-ce qui peut pousser des hommes à devenir obstétricien ou sage-femme ? »

Marie-Hélène Lahaye a fait et fait beaucoup dans la lutte contre les violences obstétricales et gynécologiques (VOG) mais utilise cette affaire de façon erronée. Dans ce procès, le problème n’était pas celui du consentement à la réalisation de gestes médicaux. Ce praticien a été (depuis) condamné car il a détourné des gestes médicaux en pratiques sexuelles. Il est exact que l’absence de consentement joue un rôle important dans la survenue des VOG.

Santé mentale : comme 15 000 Toulousains, bénéficiez du remboursement de votre séance chez le "psy"

Publié le 

La Sécurité sociale rembourse les séances chez un psychologue, en Haute-Garonne, depuis 2018. Plus de 15 000 personnes en ont déjà bénéficié. Voici comment procéder.

Vous êtes âgé de 18 à 60 ans, vous vous sentez déprimé ou faites des crises d’angoisse, des  ? Vous hésitez à consulter un psychologue ? Depuis 2018, vous pouvez consulter« gratuitement », en passant par votre médecin traitant. Une expérimentation est menée dans quatre départements français, dont la Haute-Garonne : le remboursement des séances chez un psychologue de ville.


AFFAIRE SARAH HALIMI: COMMENT LA JUSTICE ÉVALUE-T-ELLE LA SANTÉ MENTALE DES ACCUSÉS?

Le 03/03/2021

L'ombre des magistrats se reflète dans la grande salle de l'Ecole Nationale de la Magistrature de Bordeaux, en février 2006.

INTERVIEW - Le célèbre psychiatre Daniel Zagury revient pour BFMTV.com sur le déroulement d'une expertise psychiatrique dans le cadre d'une affaire judiciaire. Il déconstruit aussi certains fantasmes qui existent autour de l’irresponsabilité pénale.

Michel Fourniret, Guy Georges, Patrice Alèrge… Depuis plus de trente ans, Daniel Zagury déchiffre la complexité de la psychologie des auteurs des plus sombres faits divers français. Les juges d’instruction font aussi régulièrement appel à lui dans des affaires de terrorisme ou de génocide. L’objectif est toujours le même: sonder l’âme des accusés, analyser leurs pathologies et leurs conséquences sur le discernement au moment des faits.

Ce mercredi, la Cour de cassation examine un pourvoi sur l'irresponsabilité pénale du meurtrier de Sarah Halimi, affaire dans laquelle Daniel Zagury a conclu à l’altération, et non à l’abolition du discernement de Kobili Traoré. A cette occasion, le psychiatre revient pour BFMTV.com sur les réalités de ce métier méconnu du grand public, bien qu’indispensable à la justice. Il déconstruit aussi certains fantasmes qui existent autour de l’irresponsabilité pénale des criminels.

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Vaccination à l’AstraZeneca : « Je fais confiance à mon médecin, je ne sais pas si je l’aurais fait sinon »



« Je n’ai pas du tout envie, docteur, j’ai peur, ce n’est peut-être pas encore tellement au point, j’étais restée dans l’idée qu’il fallait plusieurs années pour faire un vaccin, j’ai des doutes… »Installée dans la salle de consultation de la maison de santé plantée au milieu des barres d’immeubles du quartier des Etats-Unis, à Lyon, Paulette, 90 ans, réagit avec inquiétude à la proposition de son médecin.

Madeleine, 87 ans, ne sort plus de chez elle. Sur les conseils du docteur Rébeillé-Borgella, son médecin traitant depuis trente-sept ans, elle accepte de se faire vacciner à son domicile de Lyon, le 5 mars 2021.

En Inde, le sujet sensible de la santé mentale

Anne-Charlotte Peltier — 

La tradition et la culture du collectif laissent peu de place à l'expression d'un mal-être, dont souffrent de nombreux Indiens.


Au moins 15% des Indiens majeurs auraient besoin d'une aide psychologique. | Ashutosh Jaiswal via Pexels
Au moins 15% des Indiens majeurs auraient besoin d'une aide psychologique. | Ashutosh Jaiswal via Pexels

En 2018, la star de Bollywood Deepika Padukone avait bouleversé l'Inde en se confiant sur la dépression qu'elle avait traversée. Ce faisant, elle avait levé le voile sur le tabou qui entoure la santé mentale en Inde, alors qu'1 Indien sur 5 serait en souffrance.


Des intervenants en santé mentale déployés comme des patrouilleurs à Laval



UN TEXTE DE PASCAL ROBIDAS   PUBLIÉ LE 1 MARS 2021

Pour la première fois au Québec, un corps policier accepte de donner accès à ses ondes radio à des intervenants qui ne portent pas l’uniforme. L’objectif d’équiper ainsi des civils formés en santé mentale : désamorcer plus rapidement des situations de crise. 

Il est 9 h du matin; la police de Laval demande l’aide d’une équipe de la division Urgence sociale pour traiter un cas de détresse psychologique. L’intervention implique une femme en état de psychose qui refuse de sortir de sa voiture. Elle craint d’être tuée si elle sort.

L’équipe d’intervenantes sociales, formée de Karynne Patry et Valérie Landry, se met en route. Pendant le trajet, Valérie lit les renseignements disponibles à sa collègue, Karynne, pour évaluer la situation : On a un historique de consommation de crystal meth [méthamphétamine en cristaux], de méthamphétamines, de GHB, de médicaments d'ordonnance... Elle tient des propos inquiétants. Elle est paranoïaque. Elle veut tuer ses poursuivants. Elle pense que des gens sont cachés dans son divan… Elle entend la voix de sa fille. Et elle suspecte un complot du personnel médical.

Deux personnes sur le siège avant d'un véhicule.
Une équipe de la division Urgence sociale de Laval se déplace pour traiter un cas de maladie mentale.PHOTO : RADIO-CANADA / PASCAL ROBIDAS
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Écrans.La “fatigue de Zoom”, c’est scientifique


Tim Bradshaw

Trop de “surcharge non verbale” : d’après des chercheurs de l’université Stanford, les vidéoconférences à répétition augmentent le stress du télétravailleur, qui supporte mal de voir autant de visages en gros plan… À commencer par le sien.

Des chercheurs de l’université Stanford, dans la Silicon Valley, ont confirmé ce que des millions de télétravailleurs savaient déjà : la “fatigue Zoom” provoque un stress plus important que les réunions dans la vie réelle en raison de la “surcharge non verbale” des appels vidéo sans fin.

Récit Fin de vie : des parlementaires veulent relancer le débat

par Laure Equy  publié le 7 mars 2021

Quatre propositions de loi traitant de la question de la fin de vie sont sur la table. Celle pour «le droit à mourir dans la dignité», portée par une sénatrice socialiste, sera débattue jeudi.

Est-ce la fin de mandat qui pousse les parlementaires à tenter de faire aboutir de longs combats mis en sommeil ? Quatre propositions de loi sont dans les tuyaux pour relancer le débat sur la fin de vie. Celle pour «le droit à mourir dans la dignité», portée par la socialiste Marie-Pierre de La Gontrie, doit être débattue jeudi en séance publique au Sénat. En quelques semaines, deux textes ont été déposés à l’Assemblée nationale : l’un, du marcheur Jean-Louis Touraine (Rhône), mobilisé depuis longtemps dans cette bataille, est signé par 164 membres de la majorité – dont 151 LREM, soit plus de la moitié du groupe. Il propose d’autoriser «une assistance médicalisée active à mourir» à «toute personne majeure et capable, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique insupportable». L’autre associe 25 députés de divers bords derrière l’élue Les Républicains Marine Brenier (Alpes-Maritimes). Enfin, un quatrième texte, une proposition de loi d’Olivier Falorni (Charente-Maritime), qui milite aussi depuis des années pour «le droit à une fin de vie libre et choisie», doit être discutée le 8 avril à l’initiative du groupe Libertés et Territoir

Le masque en crèche, une gêne pour la socialisation des tout-petits ?

16 février 2021

Comment bien cerner les émotions et le message de l'adulte qui parle quand celui-ci porte un masque ? Shutterstock


Cet article a été co-écrit avec Monique Busquet, psychomotricienne et formatrice, Marie Hélène Hurtig, puéricultrice et formatrice, ainsi que Marie Paule Thollon Behar, psychologue et docteur en psychologie du développement.

En septembre 2020, le port du masque est devenu obligatoirepour le personnel des crèches. Les professionnels de la petite enfance se sont interrogés sur ses éventuelles répercussions sur de jeunes enfants, accueillis parfois sur des temps longs (50 heures par semaine pour certains). Nous avons recueilli les témoignages de près de 600 d’entre eux lors d’une enquêtemenée en décembre 2020 diffusée sur le site des « Pros de la petite enfance ».

Après avoir indiqué à quelles occasions ils portaient et ôtaient (le cas échéant) leur masque durant la journée, les professionnels consignaient les réactions qu’ils observaient chez les enfants lors du port du masque et de son retrait.

Le port d’un masque opaque et d’un masque inclusif (masque transparent laissant voir la bouche) était distingué. Les professionnels avaient également la possibilité de laisser tout commentaire qu’ils jugeaient utile (leurs pratiques, leurs ressentis, etc.). Les faits du quotidien, qu’ils relatent avec fiabilité et précision, sont très informatifs.

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Covid-19 : Comment le masque affecte-t-il les échanges avec les enfants en crèche ?


 



Publié le 03/03/2021 

Des chercheurs grenoblois étudient les effets du port du masque dans les échanges entre les tous petits et les professionnels dans les crèches. "Moins de sourires, donc moins d'interactions" selon Anna Tcherkassof, Maîtresse de conférence en psychologie à l'Université Grenoble Alpes.

Les parents de jeunes enfants ont remarqué des changements de comportement depuis le port du masque

Les parents de jeunes enfants ont remarqué des changements de comportement depuis le port du masque


Dès l'annonce du port du masque obligatoire, une équipe de chercheurs spécialisés de l'Université Grenoble Alpes a lancé une étude pour observer les effets que peut engendrer le port du masque dans les échanges avec les tous petits, particulièrement avec les professionnels qui les accueillent dans les crèches.

Depuis septembre 2020 en effet, le port du masque est obligatoire pour le personnel de ces structures qui accueillent, jusqu'à 50 heures par semaine, les enfants âgés de moins de 3 ans

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tude «Les enfants intègrent très tôt l’idée de la dévalorisation du féminin»

par Marlène Thomas  publié le 7 mars 2021 

Avant même la naissance d’un enfant, les stéréotypes sexistes se mettent en place pour se poursuivre tout au long de son éducation, explique Manuela Spinelli, maîtresse de conférences spécialiste en études de genre. Elle revient sur la nécessité de déconstruire les rôles genrés en questionnant l’éducation des garçons.

«Je suis heureuse que nous ayons commencé à élever davantage nos filles comme nos fils, mais cela ne marchera jamais si on n’élève pas nos fils comme nos filles.» Ce constat de la féministe américaine Gloria Steinem, rappelé en ouverture d’Eduquer sans préjugés. Pour une éducation non sexiste des filles et des garçons (éd. JC Lattès), donne une idée des obstacles persistants sur le chemin de l’égalité. Coécrit par Amandine Hancewicz (consultante) et Manuela Spinelli (maîtresse de conférences à l’université Rennes-II, spécialiste des études de genre), cofondatrices de l’association Parents et Féministes, cet ouvrage fournit des outils de déconstruction des stéréotypes pesants, avant même le berceau, sur les enfants de 0 à 10 ans : couleurs des vêtements, jouets pour filles ou pour garçons, remarques de la maîtresse ou des parents. L’enjeu ? Eviter les injonctions et donner des clés de compréhension pour déjouer cette naturalité apparente qui fait toute la force des stéréotypes. Chacun «peut cheminer à son rythme sur la route de l’égalité», assure Manuela Spinelli.

La disparition de l’homme de Néandertal serait plus ancienne que ce que l’on croyait

Le Monde avec AFP Publié le 08 mars 2021

Des restes humains retrouvés dans une grotte située en Belgique, d’abord datés de 24 000 ans, seraient, en fait, vieux de 44 200 ou 40 600 ans.

La disparition de l’homme de Néandertal pourrait être liée à des causes climatiques, à une trop grande consanguinité ou à la compétition entre espèces.

Quand l’homme de Néandertal a-t-il disparu ? La question agite les scientifiques depuis longtemps. Les restes humains d’une grotte en Belgique contribuent aujourd’hui au débat en se révélant bien plus anciens que ce qui avait été précédemment envisagé.

Selon de précédentes datations par radiocarbone, les spécimens de la grotte de Spy, où de nombreux restes humains ont été retrouvés depuis le XIXe siècle, remontaient à seulement 24 000 ans. Mais, selon une étude publiée lundi 8 mars dans la revue scientifique PNAS, ils sont, en fait, vieux de 44 200 ou 40 600 années.

La fronde des infirmières britanniques contre les bas salaires

Par   Publié le 08 mars 2021

Le gouvernement Johnson n’envisage qu’une hausse symbolique de 1 % de leurs salaires, moins que l’inflation. Les personnels menacent de faire grève

Une peinture murale, à Manchester, le 5 janvier 2021.

La colère gronde chez les personnels hospitaliers britanniques. Jeudi 4 mars, les quelque 280 000 infirmières et infirmiers du NHS, l’hôpital public, ont appris que le ministère de la santé ne recommandait qu’une hausse symbolique de 1 % de leur salaire pour l’année 2021, environ 3,50 livres sterling (4 euros) de plus par semaine. A peine de quoi compenser l’inflation (attendue à 1,5 % cette année), ni même payer les places de parking dans les hôpitaux, qui ne sont la plupart du temps pas gratuites pour le personnel.

Le Royal College of Nursing (RCN), l’un des syndicats historiques de la profession, a fait savoir qu’il était prêt à l’action pour la première fois depuis… cent cinq ans, et qu’il avait même constitué une cagnotte de 35 millions de livres sterling pour financer son futur mouvement. « Aucune infirmière n’aime ce type d’action, mais nous devons nous préparer », a expliqué Donna Kinnair, la secrétaire générale du syndicat à la BBC. Le RCN réclame une revalorisation de 12,5 %. Unite, le principal syndicat britannique, consulte sa base, tout comme les autres grosses centrales GMB et Unison. Une grève massive serait une première dans un pays où les arrêts de travail sont rares, surtout dans la fonction publique hospitalière.

Reportage Au lycée Jean-Zay, des élèves de prépa étudient sur «un petit îlot de méritocratie»

par Marie Piquemal et et photos Christophe Maout  publié le 8 mars 2021

L’internat parisien, richement doté, accueille depuis 2011 des étudiants boursiers, avec pour objectif de les accompagner dans leurs études mais aussi de leur donner certains codes culturels dont ils sont souvent dépourvus.

Il est 20 heures, un soir glacé de février sous couvre-feu. Dans la bibliothèque flambant neuve, des étudiants révisent en chaussons. Un repas chaud (à volonté) les attend, quand ils voudront, dans la cantine vitrée donnant sur une grande terrasse. Ceux qui préfèrent s’isoler pour mieux se concentrer peuvent aussi profiter de salles libres bien chauffées. Des profs sont présents sur demande pour des cours de soutien, en tête-à-tête ou en petit groupe, le soir jusqu’à 23h30. Là encore, c’est buffet à volonté : des ateliers de sophrologie, d’échecs, chorale, théâtre… et des sorties culturelles sont organisées. Ah, et des profs d’EPS se relaient chaque soir dans la salle de muscu, elle aussi pimpante. Le tout (hébergement, petit-déjeuner et dîner inclus) pour 260 euros par mois. Ouvert 365 jours par an, cela va sans dire. Non, ce n’est pas une blague, cet internat public existe vraiment. En plein Paris, avec deux antennes : l’une rue du Docteur-Blanche dans le XVIe arrondissement, et l’autre boulevard de Port-Royal, dans le XIIIe. L’internat Jean-Zay, destiné aux élèves de prépa, est unique en son genre en France.

WOMAN, LE FILM

du 09.02.21 au 14.03.21

Pour BNP Paribas, faire avancer la cause de l’égalité des droits des femmes, c’est aussi soutenir des créations qui renforcent la visibilité de cet enjeu social. La Banque est fière d'accompagner en tant que partenaire principal le film WOMAN, qui fait entendre la voix de 2000 femmes ayant accepté de témoigner dans 50 pays

WOMAN est un projet mondial qui donne la parole à 2.000 femmes à travers 50 pays différents. Cette très large échelle, n'empêche pas le film d'offrir un portrait véritablement intimiste de celles qui représentent la moitié de l'humanité.
Ce documentaire est l’occasion de révéler au grand jour les injustices que subissent les femmes partout dans le monde. Mais avant tout, il souligne la force intérieure des femmes et leur capacité à changer le monde, en dépit des multiples difficultés auxquelles elles sont confrontées. WOMAN, qui repose sur des entretiens à la première personne, aborde des thèmes aussi variés que la maternité, l'éducation, le mariage et l'indépendance financière, mais aussi les règles et la sexualité.
À travers ce film, vous découvrirez la parole des femmes comme vous ne l’aviez jamais entendue auparavant.

 

woman

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Enquête Fin de vie : «Dans ce pays, on croit encore que c’est Dieu qui dispose de la mort des hommes»

par Willy Le Devin et Julie Brafman  publié le 7 mars 2021

Dix militants de l’association Ultime Liberté ont été mis en examen. Ils assument avoir accompagné des personnes âgées ou souffrantes dans l’achat de Nembutal, un puissant barbiturique qui provoque le décès, et demandent un changement de législation.

Dix silhouettes aux cheveux blancs, et autant de suspects au corps parfois un peu voûté, se sont succédé, entre mercredi et vendredi, dans les couloirs du tribunal judiciaire de Paris. Ils sont repartis avec des mises en examen aux allures d’inventaire : «Acquisition, détention, importation de plantes classées comme psychotropes, importation en contrebande de marchandise dangereuse pour la santé publique, propagande en faveur de produits permettant de donner la mort.» Ces adhérents ou dirigeants de l’association Ultime Liberté – qui milite en faveur de l’euthanasie et du suicide assisté – clament le droit d’en finir comme ils l’entendent. Ce n’est peut-être pas «la légalité» mais c’est «la légitimité», s’insurgent-ils. «La justice sort le marteau-pilon pour écraser de la mousse ! poursuit l’un d’entre eux, François Galichet, 78 ans, ancien professeur de philosophie. Mais peut-être qu’un procès fera avancer le combat pour une loi digne sur la fin de vie.»

Covid-19 : l’enjeu crucial des données publiques

Par   Publié le 06 mars 2021 

Afin de gérer l’épidémie, le gouvernement a décidé de miser sur l’open data. Des outils qui doivent aussi permettre d’amoindrir la défiance des Français.

Affichage des données sur la circulation du virus lors d’une conférence de presse d’Olivier Véran et Bruno Le Maire à Paris, le 8 octobre 2020.

C’est attendu depuis des semaines par les scientifiques et les observateurs avisés de l’évolution du Covid-19. Le 8 mars, « a priori », le ministère de la santé devrait publier l’ensemble des statistiques sur les variants. Lorsque le gouvernement annoncera que tel variant représente telle part dans les cas détectés de Covid-19, il sera donc désormais possible de le vérifier et d’en connaître les détails. Une évolution capitale.

Face à des crises soudaines et globales telles qu’une pandémie, la donnée publique est au cœur d’enjeux cruciaux. D’abord parce qu’elle permet à l’exécutif de disposer d’outils efficaces et fiables pour diriger le pays au plus près des évolutions. Mais aussi parce que sa diffusion, parfois sensible, peut contribuer à amoindrir la défiance des citoyens tout en s’appuyant sur l’expertise de tous. Cette masse inouïe d’informations qui, chaque jour, chaque minute, remonte de toutes les administrations et de nombreux autres acteurs, s’avère une denrée précieuse. Et stratégique, car les hackeurs ne sont jamais loin.

dimanche 7 mars 2021

Ils ont choisi d’avoir un enfant malgré la pandémie : les doutes et les angoisses des nouveaux parents



Avec ses grands yeux gris, son air endormi et son petit pantalon à pois blancs, Siggy semble totalement inconscient d’être venu au monde en pleine tempête. En presque quatre mois sur Terre, le garçon a entendu des dizaines et des dizaines de fois le mot « Covid » sans le comprendre. Et sans, bien sûr, se douter des conséquences que ce virus aurait sur ses premières années de vie. Comme Siggy, environ 740 000 bébés sont nés en France en 2020. Un chiffre en légère baisse par rapport à l’année précédente, comme c’est le cas depuis maintenant dix ans.

« Après tout, les gens avaient aussi des enfants pendant l’Inquisition ou pendant les grandes guerres », souffle Lola, réalisatrice de 29 ans, en calant son bébé contre son sein pour l’allaiter. Elle et son copain Till, directeur de photographie de 27 ans, projetaient depuis quelques mois de fonder une famille quand l’épidémie due au SARS-CoV-2 a démarré en France. Alors que les vagues de contaminations se succèdent et que les perspectives de retrouver la vie d’avant s’éloignent, ils peinent à se projeter dans un avenir radieux pour leur premier enfant.

Malo et ses parents, Megane et Antoine, habitent à Bray-sur-Seine, en Seine-et-Marne.