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lundi 1 mars 2021
"Participer à l'effort de guerre" : ces volontaires qui acceptent de tester les vaccins anti-Covid
Et si je n'étais pas folle ?
- 28 FÉVR. 2021
- PAR AGATHE-MARTIN
- BLOG : SURVIVANCE ACTIVE À LA PSYCHIATRIE
Certainement, il y a les 5, 10 ou 15 ans de trous noirs que nous traversons tous avant de parvenir à une forme ou une autre de stabilité psychique, intellectuelle, sociale (d’autres diraient rétablissement). Certainement, il y a les épisodes où l’on n’a plus été soi-même et où on a créé des dommages parfois irréversibles. Certainement, nous vivons aujourd’hui dans une forme de précarité professionnelle. Certainement, les 81% de ceux qui ne travaillent pas vivent d’allocations et leurs revenus ne dépassent pas le seuil de pauvreté de 900€… Certainement, nous sommes fortement stigmatisés.
TEMOIGNAGE. La réalité du quotidien des soignants en unité psychiatrique
Publié le 17/02/2020
Après le décès d'une infirmière de l'hôpital psychiatrique de Thouars jeudi 13 février à la suite d'une agression par un patient, une infirmière en psychiatrie a publié une tribune sur les réseaux sociaux. Elle dénonce des conditions de travail de plus en plus difficiles.
« On a tous peur pour notre vie »
Pour l'infirmière, qui a accepté de témoigner, ce drame est le reflet de conditions de travail de plus en plus précaires. « La violence qui s'est exprimée là n'est que la manifestation de la maladie malheureusement. Si les moyens étaient là, ce genre de situation pourrait être évité ».
En psychiatrie, on attache et on isole, faute de personnel
par Eric Favereau publié le 2 mars 2021
Au centre psychiatrique d'accueil et d'orientation de l'hôpital Sainte-Anne à Paris, en mai 2020. (Yann Castanier/Hans Lucas)
L’histoire est immobile. C’était au printemps 2010, dans un service de psychiatrie de l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Des images tirées d’un reportage, diffusé sur France 2. Il ne s’y passe rien. Des malades, la plupart enfermés dans leurs chambres, sont laissés livrés à eux-mêmes, au gré des humeurs des aides-soignantes ou des infirmières. Ce n’est pas bien méchant, juste terrifiant. «Tu restes là, ou je t’attache», lâchait ainsi une aide-soignante. Les médecins psychiatres étaient peu présents. Charlotte, une patiente, restera ainsi enfermée pendant quinze jours, comme ça, sans raison.
Covid-19 : l'Union européen va présenter un projet de "passeport vert" numérique attestant d'une vaccination ou de tests négatifs
Publié
Bientôt un nouveau passeport en Europe ? La Commission européenne présentera en mars un projet de "passeport vert" numérique attestant d'une vaccination contre le Covid-19 ou de tests négatifs pour voyager plus librement, a annoncé lundi 1er mars sa présidente, Ursula von der Leyen. Outre la vaccination et les tests, ce passeport pourrait également indiquer si une personne "peut être considérée comme immunisée en raison de sa situation sanitaire, de la présence d'anticorps", a précisé lundi un porte-parole de la Commission.
La Chine interdit les punitions trop rudes à l’école après la mort de plusieurs élèves
avec l’AFP Modifié le
De nouvelles règles édictées par le ministère de l’Éducation interdisent à l’école les punitions humiliantes pour les élèves. Elles renforcent également l’interdiction déjà existante sur les châtiments corporels.
La bastonnade ou le fait d’obliger des élèves à rester debout ou agenouillés sur le sol des heures durant font partie des pratiques interdites, de même que les insultes.
Insultes et misogynie : attention à la «chienne»…
par Agnès Giard publié le 2 mars 2021
Blog Les 400 culs
Héraclès, Cerbère et Hécate, sur l'un des vases funéraires apuliens peints exposé à l'Antikensammlung de Berlin.
«Grue», «teigne», «morue», «guenon», «truie», «dinde» ou «veuve noire»… Quelle pire injure faire à une femme ? Même les mots doux sont rabaissants : «puce», «caille», «colibri» (inévitablement accompagnés du possessif affectueux «mon, ma»). Dans un opuscule fantaisiste consacré aux «55 métaphores animalières dont se sont vues affublées les femelles humaines à travers les âges», Laure Belhassen entend démontrer que les femmes ont été systématiquement déshumanisées par les hommes.
La démonstration se veut piquante et légère. Elle présente cependant le défaut de simplifier à outrance des métaphores souvent riches de sens. Dans le chapitre consacré à «chienne», par exemple, Laure Belhassen se contente de noter que l’épithète désigne «une femme sensuelle et sans moralité» et que le grec Sémonide conseille déjà, sept siècles avant Jésus-Christ, de lui «casser les dents à coups de pierre». Les citations – décontextualisées – sont censées susciter l’indignation du lecteur. Mais la stratégie est grossière, voire antinomique avec les visées féministes de l’autrice.
Plus grave est l’insulte…
Laure Belhassen dresse dans Femmes animales une liste de mots abusivement présentés comme des offenses faites aux femmes. Prenons le mot «chienne». C’est une insulte indéniable, et parmi les pires de toutes. Il serait cependant réducteur de n’y voir qu’un indice de misogynie. Les racines de l’injure plongent dans un inconscient collectif complexe. Comme le souligne l’anthropologue Maria Couroucli, «la gravité de l’insulte semble être en relation avec la puissance symbolique de l’animal».
De cette puissance, Laure Benhassen omet soigneusement de parler en faisant l’impasse sur la dimension sacrée des chien⋅nes qui, depuis l’antiquité, en Occident, sont associé⋅es à des divinités gardiennes, comme Hécate, par exemple. Maîtresse en sorcellerie, la déesse de la lune noire protégeait les parturientes et conduisait les âmes emportées par la tempête. On adorait particulièrement Hécate dans les carrefours, à la croisée de trois chemins. On lui sacrifiait des chiens, car les chiens hurlent à la lune et sont – comme elle – sur les seuils.
… plus puissant l’animal
Hécate était représentée avec trois têtes (dont une tête de chienne), parce qu’elle reliait entre eux les mondes. Dans un article consacré au lien unissant cette fascinante déesse à la race canine, l’historienne Athanassia Zografou explique : placé devant la porte, le chien est liminal. Il symbolise le passage. «Chez Hésiode, l’achat d’un chien “aux dents acérées” est une sorte d’”assurance antivol” de la maison.»
Cependant les fidèles gardiens peuvent facilement se transformer en l’exact contraire. Apprivoisés, ils sont obéissants. Abandonnés, ils deviennent voleurs. Dans la maison, ils sont dociles. Dehors, en meutes, les voilà charognards. «Les bandes des chiens errants (parias) représentent au plus haut niveau cette duplicité de nature car, abandonnés par leurs maîtres, ils retrouvent une bestialité dépravée ; nourris d’ordures et même de cadavres sans sépulture.»
Gardien des enfers
Comment comprendre l’épithète «chienne» hors de ce système de représentation qui attribue aux chiens la double valeur de compagnons protecteurs et d’animaux instables, dangereux, incontrôlables ? L’insulte «chienne» n’existerait pas si le chien n’occupait cette «position intermédiaire» entre l’ordre et le désordre qui lui donne son statut d’énigme. Il est ambivalent. En lui, les extrêmes cohabitent.
De nombreux mythes en font la «bête de la limite», formule Maria Couroucli, soit la bête qui fait passer les humains dans l’au-delà et qui sécurise les frontières au moment même où celles-ci sont franchies. Il est Cerbère, le chien à trois têtes (passé, présent, futur), gardien des enfers ; Anubis à tête de chacal, qui guide les esprits des morts ; saint Christophe à tête de chien qui fait franchir un fleuve au Christ… Sans le chien pour surveiller les allées et venues, il n’y aurait pas moyen de voyager ni de mourir en paix. Ni d’invoquer les démons sans danger. Ni de les expulser sans péril.
Parfois, les chiens sont lapidés comme boucs émissaires, afin que les humains puissent exclure le mal de leur espace. Parfois, ils sont égorgés en offrande à des divinités nocturnes en vue d’obtenir leur aide. «Les chiens s’avèrent être les animaux les plus proches des monstres générés par le contact de deux mondes incompatibles.» (Athanassia Zografou). Sur le plan étymologique, leur nom même en grec (skilos) est associé à la figure inquiétante de Scylla, que l’on retrouve dans l’expression «tomber de Charybde en Scylla». Certaines légendes disent que Scylla est une femme très belle dont le bas du corps est constitué de six chiens monstrueux, assoiffés de sang. Dans l’Odyssée, elle tue six compagnons d’Ulysse. Hécate serait sa mère. Mais de Hécate, la reine des magiciennes, nulle trace dans l’ouvrage de Laure Belhassen. Nulle trace non plus des symboliques positives associées au mot «chienne» et qui parent l’insulte d’une aura d’effroi.
Qui a peur de la chienne ?
Dire d’une femme qu’elle est une «chienne» n’est pas flatteur, certes. Mais le mot convoque un imaginaire du tabou, donc du sacré, qui fait de la femme-chienne l’équivalent d’une divinité. Hécate enragée surgit à l’horizon quand l’agression verbale a lieu. Le nom de la bête est l’expression même de la peur qu’elle suscite. «Chienne !» tient de l’exorcisme. Il me semble regrettable qu’un ouvrage ayant l’ambition d’interroger la langue réduisent celle-ci à n’être qu’un outil aux mains du «patriarcat» et la passe au filtre d’une grille d’analyse aussi pauvre et obsolète que celle du néomarxisme. On ne rend pas les femmes plus fortes en diabolisant les mots.
CheckNews Où en est-on dans la distribution des masques «inclusifs» ?
par Paola Guzzo publié le 1er mars 2021
Le gouvernement s’était engagé à fournir des masques transparents aux enseignants qui travaillent avec des élèves sourds et malentendants, ainsi que dans les classes de maternelle. Finalement, il a fait marche arrière sur les maternelles.
Dans une école près de Toulouse, en décembre. (Fred Scheiber/AFP)
Question posée par Florent le 23/02/2021
Transparent, et permettant de voir les lèvres bouger et les mots être formulés, le masque «inclusif», c’est la solution envisagée pour permettre aux plus de 10 000 élèves sourds ou malentendants de poursuivre leur scolarité en France dans de bonnes conditions, malgré la crise sanitaire. Les masques transparents se sont également avérés nécessaires pour de nombreux secteurs pour lesquels la visualisation de la prononciation est primordiale, c
Manifeste pour les 51 %
par Bénédicte Taurine, Députée LFI de l'Ariège et membre de la Délégation aux droits des femmes à l'Assemblée nationale
Illustration. USA, 23 February 2020 *** Local Caption *** 00243054 (Brooke DiDonato/Agence VU)
Bientôt le 8 mars, tandis que les affaires mettant en cause des personnalités mais aussi des établissements de l’Enseignement supérieur s’enchaînent et s’ajoutent à l’air déjà lourd pour l’égalité femme-homme. La correctionnalisation demeure pour 52 % des plaintes instruites pour viols.
Elles se trouvent ainsi minorées en agressions sexuelles, conséquence des moyens indigents accordés à la justice. La dernière loi sur les violences conjugales, adoptée en 2020, continuera de placer la France toujours derrière l’Espagne. Dès 2004, ce pays a institué des tribunaux spécialisés pour le jugement des auteurs de violences conjugales et une réponse pénale n’excédant pas quinze jours maximum après une plainte. En France, nous en sommes toujours à l’expérimentation, tandis qu’un rapport du Sénat de juillet 2020 pointe des défaillances à tous les niveaux de la chaîne pénale.
Psychanalyste, je mets la série "En thérapie" sur le divan
28/02/2021
PSYCHO - Les séries se suivent et ne se ressemblent pas, mais elles ont toutes en commun cette capacité à captiver le spectateur, à le fidéliser, à le concerner…
Avec leur série “En thérapie”, Olivier Nakache et Éric Toledano se placent au cœur de ce processus. Peut-être davantage encore que toutes les autres, cette série s’attache à ce qui préoccupe la plupart des humains: comment dire, comment être entendu, comment se sentir accepté dans ses paroles, ses interrogations, ses colères, ses détresses…
Lors de cette mise en scène, les patients qui nous sont présentés vont défiler dans le cabinet du psychanalyste où, sans hésiter, ils se montreront agités, agressifs, méfiants, désagréables.
[...]
Les talents de la série
Le talent de “En thérapie” réside dans plusieurs points:
Le fait de camper le décor juste après l’attentat du Bataclan va permettre d’établir un parallèle entre le traumatisme collectif et les traumatismes individuels. Les échos en seront d’autant plus forts qu’ils réveilleront les blessures anciennes, souvent oubliées, refoulées, mais non encore cicatrisées. Les émotions reviennent à la conscience grâce à un mot, une image fugace, un rêve, un lapsus, un acte manqué… qui déclenche le souvenir douloureux ou déplaisant. Il faudra entendre ce qui s’est passé pour déplier l’évènement en direct pendant la séance. L’on refera par le récit le chemin à l’envers pour remonter à l’origine des circonstances traumatisantes. C’est alors que le travail du psychanalyste devient plus exigeant, savoir entendre pour comprendre et dépasser.
Fou de toi sur Netflix : c’est quoi cette comédie romantique touchante sur fond de maladie mentale ?
Après s'être fait hospitaliser dans l'établissement psychiatrique où vit la femme dont il est amoureux, Adri réalise qu'il sera difficile d'en sortir.
La section "comédie romantique" sur Netflix regorge de films. Mais Fou de toi, production espagnole à découvrir dès aujourd’hui sur la plateforme, pourrait bien tirer son épingle du jeu avec son approche originale.
Lire la suite et voir la bande annonce ...
SCHIZOPHRÉNIE : Les rayons X éclairent les différences neuronales
publiée le 28 février 2021
Cette recherche du DOE/Argonne National Laboratory (ANL, Chicago), a permis de découvrir, via l’imagerie de pointe, des différences neuronales caractéristiques des patients schizophrènes : les neurones dans les cerveaux de ces patients présentent des neurites ondulés et déformés, ce qui suggère que la maladie pourrait être liée à la déformation de certains neurones. Ces travaux, présentés dans la revue Translational Psychiatry, ouvrent ainsi une nouvelle piste thérapeutique.
Élargir ou pas l'aide à mourir aux cas de maladie mentale ?
Laurence Martin
Laurence Martin (accéder à la page de l'auteur)
Faut-il élargir la loi sur l'aide médicale à mourir pour inclure les personnes qui souffrent de maladie mentale? Une majorité de sénateurs à Ottawa croient que « oui », et ils ont amendé le projet de loi du gouvernement Trudeau pour inclure, notamment, cet élargissement.
Les députés à la Chambre des communes devront décider cette semaine s'ils acceptent ou non les modifications du Sénat. Le débat est suivi de près par la communauté médicale au pays, mais aussi par des gens qui souffrent de maladie mentale.
Simon Courtemanche a 28 ans, la vie devant lui, mais, plusieurs fois déjà, il a eu envie de mourir. Il souffre d'anxiété généralisée et d'un trouble de la personnalité limite.
Aujourd'hui, il se porte beaucoup mieux. Il poursuit ses études et travaille également. Mais il croit qu'à n'importe quel moment, la grande souffrance pourrait revenir. Et il veut avoir une porte de sortie : l'aide médicale à mourir.
C'est une souffrance qui est indescriptible. C'est comme un vide intérieur, un mal-être qui m'envahit depuis des années, puis c'est vraiment souffrant. Même qu'à certains moments, j'ai fait de l'automutilation parce que la douleur physique était beaucoup plus supportable que la douleur interne que j'avais.
Une jeune Japonaise veut briser les tabous
JANIE GOSSELIN Publié le 28 février 2021
La pandémie est venue ajouter une couche d’anxiété à Nazuna Hashimoto, une jeune femme vivant à Osaka. Elle a perdu son emploi dans un centre d’entraînement, fermé pour prévenir la transmission du virus.
En juillet, elle a tenté de mettre fin à ses jours.
« J’ai souffert de dépression, confie la femme de 20 ans dans un courriel à La Presse. Je pense que le plus difficile a été de faire comprendre la maladie mentale aux gens. »
Elle a décidé de prendre la parole publiquement, racontant notamment son histoire au New York Times, pour tenter de briser le tabou entourant la santé mentale au Japon. Avec son amoureux, elle a mis sur pied une application pour faciliter l’accès à des professionnels.
Hausse du nombre de suicides chez les femmes
La question de la santé mentale est revenue à l’avant-plan au Japon après une hausse marquée du nombre de suicides chez les femmes en octobre dernier. L’année 2020 a vu sa première augmentation pour ce type de mort en 11 ans.
Les premières hypothèses évoquent une crise économique ayant touché plus durement les jeunes Japonaises, dans des domaines fortement touchés par les mesures contre la COVID-19, comme le voyage, l’hôtellerie et l’alimentation.
« C’est inhabituel parce que les suicides masculins sont normalement ceux qu’on voit augmenter lorsqu’il y a des changements dans les conditions économiques », note le professeur de l’Université d’Osaka Tetsuya Matsubayashi, dont les recherches portent sur le suicide.
Ses analyses, menées avec Michiko Ueda, de l’Université Waseda, suggèrent un lien entre les taux de chômage mensuels et celui des suicides chez les femmes de moins de 39 ans en 2019 et en 2020. « Pour l’instant, ce ne sont que des hypothèses et nous aurons besoin de plus d’information pour comprendre ce qui se passe réellement au Japon », précise-t-il.
D’autres raisons ont été avancées, comme l’isolement, les problèmes conjugaux exacerbés par la pandémie et les suicides médiatisés de vedettes japonaises au cours de la dernière année.
« Il y en a eu quelques-unes de suite, des actrices très connues, qui avaient l’air d’avoir une vie idéale et qui se sont suicidées, note Bernard Bernier, professeur au département d’anthropologie de l’Université de Montréal et associé au Centre d’études asiatiques. Ça a fait les manchettes et ça a eu une espèce d’effet d’entraînement. »
Ministère de la Solitude
Devant les données alarmantes, le gouvernement a créé à la mi-février un « ministère de la Solitude », reprenant ce concept mis sur pied en 2018 au Royaume-Uni. Son rôle sera d’examiner les pistes possibles pour briser l’isolement et prévenir le suicide.
« Je pense que n’importe quelle mesure qui pourrait aider à prévenir le suicide, à en faire un sujet de discussion, à retirer la honte l’entourant, est une bonne idée », réagit au téléphone Ulrike Schaede, professeure à l’Université de Californie à San Diego.