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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 15 février 2021

ENTRETIEN. Transgenres, non-binaires, agenres… « Un raz-de-marée dans les consultations »


 


 14 février 2021

photo aujourd’hui, de plus en plus de gens s’interrogent sur leur identité sexuelle.  ©  ouest-france

Aujourd’hui, de plus en plus de gens s’interrogent sur leur identité sexuelle. © Ouest-France 

Ils se disent transgenres, non-binaires, agenres… De plus en plus de gens s’interrogent sur leur identité. Mal à l’aise dans leur sexe de naissance, ils ne se sentent ni hommes ni femmes ou se sentent un peu des deux. Entretien avec le psychiatre et psychanalyste Serge Hefez.

Aujourd’hui, de plus en plus de gens s’interrogent sur leur identité. Ils ressentent une dysphorie de genre, c’est-à-dire qu’ils ne se sentent pas à l’aise avec le genre qui leur a été assigné à la naissance. Entretien avec Serge Hefez, psychiatre et psychanalyste.

De plus en plus de jeunes s’interrogent sur leur identité. Le constatez-vous ?

C’est un raz-de-marée ! Chez les jeunes et les moins jeunes. À la consultation spécialisée dans les questions transidentitaires chez les adolescents de la Pitié-Salpêtrière, il y a six mois d’attente.

Quel travail faites-vous ?

Un travail de psychothérapie analytique permettant aux patients de comprendre leur parcours, l’origine de leurs désirs, leurs aspirations. Il s’agit d’un questionnement identitaire, pas d’une pathologie psychiatrique.

Sont-ils en souffrance ?

Souvent, mais pas forcément. Ils sont en tout cas dans un processus de quête de soi, d’interrogation existentielle. Quand il s’agit de jeunes, il faut aussi intervenir sur l’entourage.

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Le psychanalyste, la censure et l’air du temps

Publié le 10 février 2021
QUEBEC
L’auteur Maxime-Olivier Moutier crie à la censure. Son éditeur, XYZ, évoque plutôt un texte « pas mûr ».

Portrait de l'auteur à l'extérieur à Montréal en hiver.

L’auteur Maxime-Olivier Moutier se dit victime de censure. 

PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS


Comme toute bonne polémique de nos jours, celle-ci arrive par les médias sociaux. Maxime-Olivier Moutier, écrivain, psychanalyste et intellectuel singulier de la génération X, publiait, lundi soir, un statut Facebook dans lequel il accuse sa maison d’édition, XYZ, de le censurer.

Et ses mots vont faire mouche, car ils viennent chatouiller un bobo qui démange les médias, les intellectuels, les universitaires et le monde littéraire depuis des mois.

Moutier écrit donc que sa liberté d’expression littéraire a été limitée au nom d’une morale qu’il varlope avec ironie.

C’est bien évidemment de la censure, mais à quoi bon le rappeler, la censure aujourd’hui est une bonne chose. Les censeurs font le bien. Ils participent à la refondation d’une société meilleure. Mission dont je fais le choix de m’exclure. Je n’ai jamais mangé de ce pain-là; ce n’est pas ce matin que je vais commencer.

Maxime-Olivier Moutier

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Delphine Seyrig : "La majorité des femmes aujourd’hui encore ne savent pas comment elles sont faites, quelles sont les différentes parties de leur corps"

LE 14/02/2021

À retrouver dans l'émission

LES NUITS DE FRANCE CULTURE

par Philippe Garbit

SERIE LA NUIT DES FÉMINISMES 2/2 : VOIX DU MLF (9 ÉPISODES)

1972 |"Variations sur la femme", par André Halimi, avec Delphine Seyrig et Monique Wittig, accompagnées de quatre autres militantes du MLF, expliquent la naissance et la vocation de ce mouvement protéiforme. Une émission diffusée pour la première fois sur France Culture le 6 mars 1972.

L'avocate Gisèle Halimi, et l'actrice Delphine Seyrig, 11 octobre 1972 à Bobigny, lors du procès de Marie-Claire Chevalier, poursuivie pour avoir avorté.
L'avocate Gisèle Halimi, et l'actrice Delphine Seyrig, 11 octobre 1972 à Bobigny, lors du procès de Marie-Claire Chevalier, poursuivie pour avoir avorté. Crédits :  Michel Ciment - AFP

Elles étaient six, ce jour-là, au micro d’André Halimi, à être venues présenter le Mouvement de libération des femmes, le MLF dans cette émission curieusement intitulée "Variations sur la femme". 

M-L-F : un sigle en soi trompeur, comme le rappelait l’une d’elles, parce qu’il semblait tracer une frontière entre les femmes y adhérant et les autres, comme s’il s’agissait d’un parti. Or, précisément, le MLF n’était pas un parti, mais un mouvement, c’est-à-dire que les femmes, toutes les femmes, avaient vocation à le rejoindre. 

Etaient donc présentes ce jour-là : la comédienne Delphine Seyrig, l’écrivain Monique Wittig, déjà connues alors, et quatre autres militantes désignées par un seul prénom. Cinquante ans plus tard, on reconnaît parmi elles les voix d’Antoinette Fouque, qui s’exprimait en premier, et de Christine Delphy

Delphine Seyrig revenait sur le problème du manque d'éducation sexuelle des femmes :

On peut dire que la majorité des femmes encore aujourd’hui ne savent pas comment elles sont faites, quelles sont les différentes parties de leur corps. Elles acceptent l’image qu’on leur donne de leur corps, qui est une image très floue, parce qu’on ne veut pas préciser les choses. Personne ne dit à une petite fille - ou à une jeune fille, ou même à une femme - qu’il existe dans son appareil sexuel une partie définie et précise qui est la partie qui consiste à procréer, et qu’il existe en elle anatomiquement une autre partie qui est exclusivement destinée à la jouissance physique.

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Trois gestes barrières à appliquer pour rester optimiste malgré l'actualité

Face au covid-19, préserver son mental du catastrophisme et même cultiver l'optimisme, c'est possible.

"Une trop grande exposition aux informations négatives a un impact néfaste pour notre santé mentale, mais aussi physique." (Busà Photography via Getty Images)
"Une trop grande exposition aux informations négatives a un impact néfaste pour notre santé mentale, mais aussi physique." (Busà Photography via Getty Images)

Alors que l’horizon semblait se dégager au début du mois de décembre, les mauvaises nouvelles se sont accumulées récemment. Ce fut tout d’abord l’émergence, puis la diffusion de différents variants du virus, dont certains semblent être résistants aux vaccins. Et ensuite 





les ratés dans la campagne de vaccination et l’épée de Damoclès d’un troisième confinement amenant certains à penser, à l’instar de la “Une” de l’hebdomadaire Marianne du 29 janvier, que ”ça va durer”. Et si cela ne suffisait pas, Météo France a divulgué un scénario particulièrement inquiétant de ce que pourrait être le climat en France à la fin du XXI siècle et les témoignages glaçants de victimes d’incestes se sont accumulés suite à l’éclatement de l’affaire Olivier Duhamel. Dans un tel contexte, si l’on vaut tenir le coup, il semble nécessaire d’adopter quelques gestes barrières par-delà les gestes préconisés par les autorités sanitaires.

Le premier d’entre eux est de ne pas trop s’exposer aux informations très souvent anxiogènes divulguées par les médias traditionnels et sur les réseaux sociaux. Notre cerveau est, en effet, spontanément attiré par les informations négatives, tandis que les médias tendent souvent à avoir un biais catastrophiste et les réseaux sociaux sont en grande partie les chambres d’écho de toutes les indignations du monde et même fréquemment de toutes les visions conspirationnistes. Or, c’est maintenant bien connu, une trop grande exposition aux informations négatives a un impact néfaste pour notre santé mentale, mais aussi physique. Le Dr Guillaume Fond, psychiatre et chercheur au CHU de Marseille, expliquait ainsi récemment que “La catastrophe fascine! Il y a un effet d’amplification de ces informations négatives qui, répétées au quotidien, finissent par donner le sentiment de vivre dans un monde en perdition. Et cette impression de vivre dans un monde moche, sans espoir, peut créer de la dépression et même favoriser des idées suicidaires chez une personne prédisposée. C’est le sentiment d’impuissance qui fait le plus de dégâts sur le plan psychique”. Cela implique notamment de consulter des informations plus positives. Il existe à ce propos un “journalisme de solution”, des médias dits positifs et même une “information utile d’intérêt collectif”.

Le second geste barrière est d’établir, dans le contexte pandémique actuel, mais aussi d’inquiétudes croissantes vis-à-vis du changement climatique, une claire distinction entre catastrophisme ontologique et catastrophisme méthodologique pour reprendre les catégories définies par Catherine et Raphaël Larrère, auteurs du livre Le pire n’est pas certain. Essai sur l’aveuglement catastrophiste (Premier Parallèle, 2020). Le catastrophisme ontologique stipule que “le pire est inévitable”, que l’effondrement ou la catastrophe sont inexorables. Or, “si la catastrophe est inévitable, pas la peine de lutter! C’est un récit de l’impuissance qui mène à la conclusion qu’il n’y a pas d’alternative”.


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Pourquoi les mélancoliques ne se suicident-ils pas ?

Nonfiction

Par Patricia DESROCHES    Date de publication • 13 février 2021

Au croisement de la philosophie et de la psychiatrie, « l’Espérance mélancolique » dévoile en quoi la mélancolie est une « maladie du temps ».

Pourquoi les mélancoliques ne se suicident-ils pas ? Telle est l’interrogation qui traverse l’ouvrage de Jérôme Porée, et dont les travaux – dans le sillage de Paul Ricoeur – questionnent la phénoménologie de la douleur, de la souffrance, de l’aveu. Dans L’espérance mélancolique, il s’agit d’aborder le phénomène et non le symptôme mélancolique, et de le mettre en perspective avec le temps. Dans Le temps vécu. Études phénoménologiques et psychopathologiques (1933), Eugène Minskowski qualifiait déjà la mélancolie de « maladie du temps ».  Le « tempo » propre aux mélancoliques est donc au coeur de la réflexion de psychiatres sensibilisés à la philosophie (Minskowski, 1885-1972, Binswanger, 1881-1966) et parfois philosophes eux-mêmes (Tellenbach, 1914-1994).

Selon quelles modalités le dialogue entre philosophie et psychiatrie prend-il forme ? Et comment la psychiatrie « existentielle » traite-t-elle du rapport au temps dans la mélancolie, rapport douloureux et paradoxalement sans affect ? Jérôme Porée oriente sa réflexion selon trois directions : il met en perspective Minskowski et la philosophie de la vie de Bergson (1869-1941), Tellenbach et la philosophie de l’existence de Heidegger (1889-1976), Binswanger et la philosophie de la subjectivité de Husserl (1859-1938). Devient possible, dès lors, de comprendre la mélancolie comme un « effondrement de l’élan vital» (Bergson), comme une altération du « projet » existentiel (Heidegger), ou comme une dislocation de la subjectivité (Husserl). Ainsi, comment éclairer la compréhension d’un « désespoir mélancolique » distingué ici de la « douleur morale » (théorie hippocratique des humeurs et ses dérivés), du « syndrome dépressif » (entité médico-psychologique), mais décrit de fort près par Georges Perec dans Un homme qui dort, ou par Kafka dans une page de son Journal ? Grâce à une approche phénoménologique incluant Bergson lui-même répond Jérôme Porée : « La rencontre de la philosophie et de la psychiatrie est donc bien (...) celle de la phénoménologie et de la psychiatrie » (p. 16). De quelle façon le discours psychiatrique croise-t-il la phénoménologie philosophique ? En appréhendant l’essence du symptôme, dans la variété de ses manifestations, à travers sa structure, en ouvrant un espace de rencontre entre le psychiatre et son patient. 

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« Ici, j’ai trouvé des amis incroyables » : la colocation entre étudiants et sans-abri

Par   Publié le 15 février 2021

L’association Lazare propose à des jeunes actifs et à des étudiants volontaires d’emménager avec des personnes sans domicile fixe. Huit maisons ont ainsi été ouvertes en France. Rencontre à Nantes avec ces colocataires.

Au foyer Lazare, les résidents partagent un repas, à Nantes, jeudi 11 février.

Tous se souviennent avec précision de la date et de l’heure de leur arrivée dans la maison de l’association Lazare, quartier de la Cathédrale, à Nantes. Ce jour-là, la vie de ces sans-abri a basculé ; ils ont quitté la rue pour intégrer une « colocation solidaire » avec des jeunes actifs et des étudiants volontaires.

C’est le principe, éprouvé depuis 2011 par cette association – « d’inspiration chrétienne », selon Loïc Luisetto, son délégué général – qui a déjà ouvert huit maisons en France, à Marseille, Toulouse, Valence, Lyon, Lille, Nantes, Angers et Vaumoise (Oise), soit plus de 200 chambres. Chaque maison comprend un appartement pour les femmes, un autre pour les hommes, quelques studios dits d’« envol » (d’adaptation à une vie autonome), et l’appartement de la « famille hôte » mandatée par l’association pour une durée d’au moins trois ans et chargée de la bonne marche des lieux.

Freddie (les personnes interrogées n’ont pas souhaité donner leur nom), 52 ans, s’est installée après trois mois de rue et quelques années de galère, « le 29 octobre 2015, à 17 heures, précise-t-elle d’emblée. Moi, je suis bien ici, et je veux y rester toute ma vie. J’aime faire la cuisine pour tout le monde, j’aime l’échange, c’est ma nature ».

« Le consentement à l’acte sexuel d’un enfant avec un adulte ne devrait jamais avoir à être “examiné” »

Publié le 14 février 2021

TRIBUNE

Laisser entendre qu’un enfant consent à une relation sexuelle avec un adulte parce qu’il ne s’y oppose pas est « d’une grande perversité », pointe l’ancienne magistrate Marie-Pierre Porchy dans une tribune au « Monde ». Et cela revient à nier le poids et l’emprise du lien familial dans les cas d’inceste, explique-t-elle.

Dans son livre « La Familia grande », Camille Kouchner révèle les agressions sexuelles commises sur son frère par leur beau-père, Olivier Duhamel.

Tribune. Avant la rue, le premier lieu d’insécurité pour de nombreux enfants est le toit familial. Un enfant sur dix serait victime de violences sexuelles pendant l’enfance, et l’immense majorité de celles-ci se produirait à leur domicile.

Grâce à Camille Kouchner et à son livre La Familia grande[Seuil, 206 pages, 19 euros], la parole se libère et les yeux s’ouvrent sur cette terrible réalité. Pour la magistrate que j’ai été de 1982 à 2019, nul doute que cela fait écho. L’inceste perdure au sein des familles grâce à un verrou plus efficace que celui d’une prison : le secret. Et le traitement de ces affaires se fait avec un fidèle allié : la loi pénale.

Celle-ci n’a jamais su ou voulu poser les interdits fondamentaux, pourtant censés structurer fondamentalement nos sociétés : l’interdit de l’inceste, mais aussi l’interdit d’une relation sexuelle entre un adulte et un enfant.

Témoignages Covid-19 : «Dès qu’un proche est hospitalisé, les familles ne sont plus maîtres de rien»


par Julie Richard   publié le 14 février 2021

«Libération» a recueilli les témoignages d’une dizaine de femmes dont les proches ont étés hospitalisés après avoir contracté le virus. Toutes ont souffert de l’impossibilité de maintenir le lien avec leur proches à l’hôpital.

«Dès l’instant où mon mari est sorti de la maison, je ne l’ai jamais revu.» Derrière le combiné, Jacqueline peine à contenir son émotion. Son mari, décédé en décembre dernier, compte parmi les 80 803 personnes tuées par le Covid-19 en France depuis le début de la pandémie. Comme la plupart des familles de victimes, cette habitante des Vosges en est sortie traumatisée.

Le Sénat adopte deux amendements sur l’aide à mourir concernant les maladies mentales

L'actualité

9 février 2021

BELGIQUE

OTTAWA — Les sénateurs accordent au gouvernement 18 mois pour élargir l’accès à l’aide médicale à mourir aux personnes souffrant de maladie mentale, mais pas d’une maladie physique.

Par 57 voix contre 21, et six abstentions, ils ont accepté mardi d’ajouter une «clause d’extinction» de 18 mois à la disposition du projet de loi C-7 qui aurait imposé une interdiction générale de l’aide médicale à mourir pour toute personne souffrant «uniquement» de maladie mentale.

L’amendement fixe un délai de 18 mois pour l’exclusion de la maladie mentale, dans le but de donner au gouvernement fédéral, aux provinces, aux territoires et aux associations médicales, le temps d’élaborer des lignes directrices et des protections appropriées.

Jusqu’à ce que l’exclusion soit levée, les sénateurs ont également accepté un autre amendement pour préciser qu’il ne s’appliquera pas aux personnes souffrant de troubles neurodégénératifs tels que la maladie d’Alzheimer, la démence, la maladie de Parkinson et la maladie de Huntington.

Le ministre de la Justice David Lametti a déclaré que le gouvernement n’avait pas l’intention d’exclure de tels troubles. L’amendement visant à rendre cette exemption très claire a été approuvé par les sénateurs lors d’un vote oral.

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Soutien psychologique : "Mon Sherpa", l'appli gratuite qui vous veut du bien

par Sophie Bécherel  publié le 

Prix de l'innovation lors du congrès de l'Encéphale, l'application "Mon Sherpa" vise à apporter un soutien psychologiques aux personnes qui souffrent d'anxiété, de troubles du sommeil ou de stress. Développée par des psychiatres et des chercheurs, elle ne remplace pas le médecin mais enrichit le suivi. 

"Mon Sherpa", déjà téléchargée 100.000 fois, est la première application développée par des psychiatres entourée de chercheurs. Image d'illustration.
"Mon Sherpa", déjà téléchargée 100.000 fois, est la première application développée par des psychiatres entourée de chercheurs. Image d'illustration. © Getty

Déjà sous tension, la psychiatrie n'a plus assez de bras pour prendre en charge tous les patients affectés par la crise sanitaire du Covid-19. Confinement, télétravail, perte d'emploi... Depuis près d'un an, les conditions de vie sociale ont été profondément bouleversées au point que bon nombre de Français font part de troubles psychiques. Anxiété, troubles du sommeil, stress, perte de confiance, solitude, les maux touchent tous les publics. 

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Cette application peut “remplacer” votre psychothérapeute entre deux rendez-vous

SciencePost

Récemment, une application pour smartphone a reçu un prix. Elle permet en effet à ses utilisateurs d’obtenir un accompagnement psychologique au moyen d’un chatbot. Ce dernier a pour vocation de se substituer au thérapeute entre deux rendez-vous.

Une application pour prendre le relais en dehors des séances

Les personnes ayant recours à un psychiatre rêveraient de pouvoir joindre leur thérapeute n’importe quand afin d’échanger à propos de leurs problèmes. Évidemment, c’est totalement impossible. Toutefois, une  application mobile récente pourrait représenter une alternative intéressante. Il s’agit de Mon Sherpa, ayant reçu un prix lors du Comité Scientifique du congrès de psychiatrie l’Encéphale 2021. Précisons que l’application ne propose pas de remplacer entièrement le psychiatre. Néanmoins, le chatbot (robot conversationnel) a pour mission de faire le relais entre deux rendez-vous. Cet accompagnement psychologique permet donc au patient d’attendre la prochaine séance avec son thérapeute.  

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PHARE Enfants-Parents a pour préoccupation constante de prévenir le mal-être afin d'éviter les passages à l'acte suicidaire

Phare

La France, dont le taux de suicide est un des plus élevés en Europe, est confrontée au poids du tabou du suicide. 
Ce qui entrave toute démarche préventive. C'est pourquoi nous avons décidé de réagir et vous invitons à signer le manifeste présenté ci-dessous. 
La prévention du suicide est l'affaire de tous. Chacun, â son niveau, à sa place peut intervenir pour éviter le pire. 
 
C'est dans cette optique que nous avons réalisé des fiches prévention définissant par thèmes les signes de mal-être. 
Cliquez sur l'icone plus bas
 
          ACTUALITES        
 
CONFINEMENT - DECONFINEMENT - RECONFINEMENT 
 

Durant la 1ère période de confinement, nous avons dû fermer nos locaux du 16 mars au 11 mai 2020. 

Notre souci permanent est de rester à l'écoute de ceux qui sont en souffrance, qui connaissent des difficultés avec leur enfant en mal-être. Nous nourrie las sommes donc mobilisés à distance pour répondre aux mails et rappeler les personnes qui le souhaitent en laissant un message. 

Nous avons donc poursuivi toutes nos activités, après confinement, dans le même esprit.  Si vous n'obtenez pas une réponse sur notre ligne d'écoute, pafois trop sollicitée, nous vous invitons à privilégier le mail  en utilisant ces 2 adresses :

 -  "vivre@phare.org" pour toutes demandes autres qu'une aide psychologique, 

 -  "cavaoupas@phare.org" pour ceux qui vivent difficilement un isolement qui aggrave leur mal-être. 

PHARE Enfants-Parents reste ouvert et assure les rendez-vous pour les suivis psychologiques, dans le respect des règles sanitaires. Les écoles primaires, les collèges et les lycées accueillent les élèves et nous avons à coeur d'être disponibles  pour répondre aux demandes des parents, des enseignants concernant des enfants en souffrance.

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Interview «La légalisation du cannabis relève du courage politique»

par Dominique AlbertiniLaure Equy et Rachid Laïreche

publié le 16 février 2021

Pour les députés Jean-Baptiste Moreau, Danièle Obono et Robin Reda, la lutte contre les drogues est un échec. D’horizons politiques divers, ils plaident ensemble pour une nouvelle législation sur le cannabis.

Ils ont d’ordinaire peu de positions en commun, mais Danièle Obono (La France insoumise), Robin Reda (Libres !, groupe Les Républicains) et Jean-Baptiste Moreau (La République en marche) plaident tous les trois pour la légalisation du cannabis. A l’Assemblée nationale, le tandem Reda-Moreau mène d’ailleurs une mission d’information sur «la réglementation et l’impact de [ses] différents usages», comme président et rapporteur général. Après s’être penchés sur l’enjeu thérapeutique et le chanvre de bien-être, ils ont également lancé une consultation citoyenne, ouverte jusqu’au 28 février, sur son utilisation «récréative».

Vous voir d’accord, ce n’est pas une évidence ! Par quels chemins y êtes-vous arrivés ?

Robin Reda (Libres !, groupe LR) : Les nuances apparaîtront sans doute dans notre échange. Mais il y a un constat partagé : après des décennies de guerre contre la drogue, personne ne peut dire qu’on a gagné. Les Français restent les premiers consommateurs de cannabis en Europe. Même ceux qui luttent au quotidien – police, gendarmerie, justice – savent qu’on est au bout d’un modèle. Les législations bougent dans les Etats voisins, aux Etats-Unis, au Canada, en Amérique du Sud. La question est de savoir si la France saura proposer son modèle. C’est un enjeu sécuritaire, mais aussi sanitaire et économique. La France a une tradition chanvrière, Jean-Baptiste en parlera pour la Creuse : il est peut-être le futur Montebourg de la beuh…

Que la parole de l’enfant se libère ne suffit pas


 


par Luis ALVAREZ, pédopsychiatre, Hôpital Américain et Nathalie Tomasini, Avocate au barreau de Paris (Défense des victimes de violences intrafamiliales)

publié le 15 février 2021

Les fantasmes et la jouissance, propres à la sexualité adulte, ne font pas partie de la vie infantile. D’où la difficulté des victimes à restituer viols et agressions sexuelles. D’où la difficulté des professionnels de la justice et de la police à recueillir et à comprendre cette parole spécifique. 
par Luis ALVAREZ, pédopsychiatre, Hôpital Américain et Nathalie Tomasini, Avocate au barreau de Paris (Défense des victimes de violences intrafamiliales)
publié le 15 février 2021

La publication récente du livre de Camille Kouchner met en évidence les mécanismes familiaux qui terrent dans le silence les enfants et adolescents victimes de violences sexuelles. Pour chaque enfant victime, le fait de pouvoir dire la violence subie constitue une véritable traversée du désert, émaillée de peurs, de doutes, de souffrances, de menaces, qui peut prendre des années, toute une vie, et même ne jamais aboutir. Encore aujourd’hui, les chiffres de notre système judiciaire et de protection de l’enfance sont désastreux : moins de 10 % de viols font l’objet de plaintes, dont 74 % sont classées sans suite. La moitié des plaintes instruites sont déqualifiées en agressions sexuelles ou en atteintes sexuelles, attribuant à l’enfant son consentement. Seulement 10 % des plaintes pour viol sont jugées comme telles (Infostat justice, mars et septembre 2018). Le constat est donc accablant ; après la traversée du silence, la libération de la parole de l’enfant ne suffit pas…

dimanche 14 février 2021

« Où suis-je ? », de Bruno Latour : une invitation à explorer toutes les formes de survie

Par   Publié le 12 février 2021

Dans son essai, le sociologue veut « tirer des leçons positives » du confinement, appelant les humains à revenir sur Terre.

Livre. Voici une métaphysique du confinement qui nous invite à rompre avec le monde d’avant. Car tout a changé depuis que nous vivons la plupart du temps reclus dans nos maisons et nos appartements. Emprisonnés dans la « zone critique », cette atmosphère modifiée par le réchauffement climatique, les contemporains se sont métamorphosés, assure le sociologue Bruno Latour dans Où suis-je ? Leçons du confinement à l’usage des terrestres (La Découverte, 186 pages).