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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 10 février 2021

Pendant 27 ans, Deanna Dikeman a photographié ses adieux à ses parents

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Un livre photo nostalgique et touchant compile trois décennies d’au revoir.

En 1991, Deanna Dikeman photographie ses parents alors qu’elle quitte la demeure familiale. Pendant 27 ans, elle conservera ce rituel, commencé un peu par hasard, sans y réfléchir, depuis le siège avant de sa voiture. En couleurs ou en noir et blanc, qu’il pleuve ou qu’il vente, la photographe n’a jamais manqué d’attraper son appareil après chacune de ses visites, afin d’immortaliser les visages souriants de ses parents et leurs mains battant l’air en sa direction.

Touchant, son livre Leaving and Waving montre le temps qui passe, autant sur les branches des arbres que sur ses enfants qui grandissent ou les visages et silhouettes de ses parents vieillissants. Deanna Dikeman s’inclut parfois dans ses compositions, cachée derrière son objectif, intégrant le reflet du rétroviseur dans l’image. Ses parents sont toujours photographiés debout, semblant vouloir profiter d’elle jusqu’au dernier moment, jusqu’à ce que sa voiture ne soit plus qu’un petit point disparaissant à un virage, avant de retourner à la quiétude de leur quotidien.


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mardi 9 février 2021

Samu 42 : une nouvelle équipe pour gérer les appels à motifs psychiatriques

Par Rébecca Laplagne rebecca  

Depuis le 5 janvier, des infirmiers en psychiatrie ont rejoint le Samu 42 pour traiter les appels à motifs psychiatriques reçus par le 15. Ce dispositif, plutôt inédit en France, permet d’apporter une valeur ajoutée de professionnels dotés d’une grande expérience en psychiatrie à ces demandes téléphoniques.

En binôme, les infirmiers en psychiatrie traitent les appels. L’un répond au téléphone, l’autre rappelle des patients du dispositif VigilanS. Photo Progrès /Yves SALVAT

« La population est souvent perdue »

Depuis le 5 janvier dernier, des infirmiers diplômés d’état en psychiatrie sont installés dans le service du SAMU 42. « On reçoit des appels de personnes qui ont besoin de renseignements, pour des proches par exemple. On a aussi des patients qui ont besoin de soins, qui ne savent pas exactement où s’adresser. On était déjà amené, depuis très longtemps, les uns après les autres, à répondre à ce genre de question, explique Catherine Massoubre. »

Il y a 4 ans, une bascule à partir de la permanence des médecins généralistes vers les infirmiers des urgences psychiatriques avait été mise en place, mais uniquement la nuit. « L’idée c’était de pouvoir concrétiser cette action en journée parce que la population générale est souvent perdue et ne sait pas à qui s’adresser quand une personne a un problème psychiatrique. »

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Vidéo. Mal-être étudiant : “On n’a pas les moyens de rassurer des jeunes déjà fragiles”, déplorent les psychiatres

Publié le 08/02/2021

Vidéo. Mal-être étudiant : “On n’a pas les moyens de rassurer des jeunes déjà fragiles”, déplorent les psychiatres

“Je crains que s’il y a un 3e confinement, là ce soit cataclysmique”, analyse la psychiatre Valentine Morin (à d. sur la photo). © Crédit photo : Capture d’écran - Vidéo de Brut

L’incertitude autour de nouvelles mesures sanitaires pèse lourd sur le moral des étudiants. Au service psychiatrie du GHU de Paris, les soignants spécialisés dans la santé mentale des jeunes sont inquiets pour la suite

Alors que la reprise des cours en présentiel se fait de manière très progressive, la santé mentale des étudiants reste préoccupante. Comment accompagner des étudiants isolés et en décrochage scolaire ? C’est la question que se posent régulièrement les soignants spécialisés dans la santé mentale des jeunes. Brut a pu filmer l’une des réunions de l’équipe de psychiatrie au Groupe hospitalier universitaire de Paris (GHU).

La solitude face aux gestes barrières

Difficile de rassurer un jeune déjà angoissé, sans même pouvoir avoir un contact physique avec eux. Les gestes barrières, comme le simple fait de ne pas pouvoir se serrer la main, sont autant de détails qui limitent les interactions entre un soignant et son patient et qui peuvent renforcer, à terme, le sentiment de solitude.

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Transes de l’immobilité : le statique, c’est fantastique

par Ève Beauvallet et photo Romy Alizée avec Benoît Descordes  publié le 8 février 2021 

Des artistes performeurs, comme Marina Abramovic ou Abraham Poincheval, ont créé des œuvres cultes en ralentissant leurs mouvements à l’extrême jusqu’à la pétrification. Pour trouver dans ces moments suspendus une forme d’extase.

Que se passe-t-il quand il ne se passe plus rien ? Qu’est-ce qui bouge encore quand on croit tout immobile ? Tout le monde s’en fout ? Parlez pour vous. Certains artistes consacrent leur vie à cette énigme, des collectionneurs se disputent leurs œuvres à prix d’or, et les visiteurs étaient nombreux à fondre en larmes, au MoMA de New York en 2010, en restant statiques, les yeux plongés dans ceux de Marina Abramovic – la mage serbe qui a développé au fil de sa vie une œuvre aberrante en partie basée sur l’immobilité et les épopées intérieures. Dans son autobiographie, Traverser les murs(2016), parue chez Fayard, la plus célèbre des performeuses vivantes se remémore ce voyage entamé au début des années 80 avec son partenaire et amour d’alors, Ulay, à la rencontre de peuples aborigènes. Ce qu’ils apprirent dans le désert, écrit-elle, c’est à ne pas bouger. Une pratique que les psychés occidentales sont incapables d’aborder sans pouffer de rire ou lever le sourcil, mais qu’Abramovic – moins encombrée que nous par le souvenir des sketchs parodiques des Inconnus –, a pour sa part poussée au-delà du vertige, jusqu’à accéder à une autre version d’elle-même dans laquelle les cartes de la douleur et des durées seraient rebattues. Assise des minutes ou des siècles entiers devant son amour de l’époque, écrit-elle, «la douleur prend une telle intensité que vous craignez de vous évanouir. Et c’est à cet instant – à cet instant seulement –, que la douleur disparaît». Sous ses yeux, Ulay s’est déjà diffracté «en plusieurs centaines de visages et de corps»,puis est devenu une sorte de contour, puis une lumière, puis une couleur : le bleu.

Langage Et vous, vous dites plutôt «nature» ou «tabî'a» ?

par Thibaut Sardier  publié le 8 février 2021


En chinois, on dit zi ran. En arabe, tabîa. Et en hindi, prakrti. En français ou en anglais, c’est plutôt nature. S’ils sont à peu près équivalents, ces mots qui désignent le monde vivant ont chacun leur spécificité. Alors que celui que nous utilisons renvoie à un ensemble un peu statique et bien distinct des humains, d’autres décrivent une vie animale et végétale placée sous le signe de la prolifération ou de la spontanéité. S’intéresser à cette diversité du vocabulaire à travers les cultures et les territoires du monde entier, c’est donc explorer les façons qu’ont les humains de percevoir, utiliser et protéger leur environnement.

C’est sur ce principe que repose l’enquête linguistique dont les chercheurs Frédéric Ducarme, Fabrice Flipo et Denis Couvet ont récemment publié les résultats dans la revue américaine Conservation Biology. Ils ont recherché les équivalents du mot «nature» dans 76 langues représentant treize des vingt «superfamilles» linguistiques recensées dans le monde, et incluant les dix langues ayant le plus de locuteurs. Alors qu’ils s’attendaient à un difficile travail de lexique, ils sont arrivés à un constat surprenant.

lundi 8 février 2021

L’ORIGINE DES ESPÈCES DE DARWIN (4 ÉPISODES)

LE 08/02/2021

À retrouver dans l'émission

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE

par Adèle Van Reeth

Épisode 1 : Aux origines d’une théorie

La première édition de L’Origine des espèces de Darwin est épuisée le jour même de sa parution, le 24 novembre 1859. Que renferme ce livre essentiel ? En quoi la théorie de l'évolution a-t-elle révolutionné la pensée du vivant ?

Théorie de l'évolution
Théorie de l'évolution Crédits :  Julie Delton - Getty

En 1831, Charles Darwin embarque à bord du Beagle comme naturaliste. Durant cinquante-sept mois, il arpente le globe et accumule une multitude d'observations. A son retour, il possède l’essentiel des éléments qui, une fois réinterprétés, reliés et mis en ordre, constitueront les points d’ancrage de sa théorie de l'évolution.

L'invité du jour

Jean-Claude Ameisen, médecin, chercheur, président d’honneur du Comité consultatif national d’éthique et auteur de l'émission Sur les épaules de Darwin sur France Inter

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« L’Univers existe-t-il ? », un livre poil à gratter pour les cosmologistes


 



Par   Publié le 27 janvier 2021

Le philosophe et historien Thomas Lepeltier relève les nombreuses failles de la théorie du Big Bang, modèle dominant mais pas rigoureusement scientifique de la cosmologie moderne.

Le livre. Voilà un livre qui réjouira et exaspérera les cosmologistes. Les réjouira car il parle de leur communauté, de l’histoire de leur discipline, de leurs travaux et de leurs débats. Les exaspérera parce que les questions qu’il pose sont un brin provocatrices (ne serait-ce que par son titre, L’Univers existe-t-il ?) et parce que son auteur, Thomas Lepeltier, prend un malin plaisir, à peine dissimulé, à mettre le doigt dans les failles du modèle dominant de la cosmologie moderne. Cet historien et philosophe des sciences ne fait en cela que prolonger la réflexion qu’il avait conduite, avec l’astrophysicien Jean-Marc Bonnet-Bidaud, dans l’ouvrage collectif qu’ils avaient codirigé en 2012, Un autre cosmos ? (Vuibert).

Limoges : leur ado de 15 ans refuse de débarrasser la table, les parents appellent la police

Publié 

Les parents n'avaient tout simplement pas trouvé d'autre moyen pour contraindre leur fils de 15 ans de débarrasser son assiette après le repas.

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"On fait la queue pour mourir": la grande fatigue des soignants sud-africains

Publié le : 

Johannesburg (AFP)

Un agent hospitalier sud-africain transporte une bonbonne d'oxygène à l'hôpital de Khayelitsha, en Afrique du sud, le 29 décembre 2020

Un agent hospitalier sud-africain transporte une bonbonne d'oxygène à l'hôpital de Khayelitsha, en Afrique du sud, le 29 décembre 2020  RODGER BOSCH AFP

"Chaque semaine, on perd une collègue", confie Nthabeleng, jeune infirmière à bout de force dans une zone rurale d'Afrique du Sud. "C'est comme si on faisait la queue pour mourir, on attend notre tour".

Le pays le plus touché d'Afrique par la pandémie sort à peine la tête d'une deuxième vague meurtrière, portée en janvier par un variant particulièrement contagieux. Mais les lits en réanimation restent pleins et les conditions de travail redoutables, témoignent de nombreux soignants, en dépit du silence médiatique imposé par les autorités qui refusent tout accès aux hôpitaux. 

Malgré les consignes strictes d'éviter les journalistes, certains tiennent à raconter l'enfer de leur huis clos, entre l'afflux de patients, le manque de matériel de protection et la mort omniprésente, répétitive.

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Absentéisme à l'hôpital public en temps de crise : pourquoi les solutions trouvées sont trop fragiles

  • Par
  • Nathalie Commeiras et Véronique Achmet   
 le 8 février 2021

En 2020, le taux d'absentéisme dans les hôpitaux français se situait en moyenne entre 9,5% et 11,5%, contre un niveau entre 8,5% et 10% en 2019, avant la crise du Covid-19. Nathalie Commeiras, professeur des Universités en Gestion des Ressources Humaines, et Véronique Achmet, docteur en sciences de gestion, toutes deux à Montpellier Recherche Management (MRM), analysent les solutions apportées à ce problème et leurs limites.

En 2020, le taux d'absentéisme dans les hôpitaux français se situait en moyenne entre 9,5% et 11,5% selon les chiffres de l'enquête de Fédération hospitalière française, contre un niveau entre 8,5% et 10% en 2019, avant la crise de la Covid-19. Même si la crise sanitaire n'a entraîné qu'une hausse relativement faible, ces chiffres tranchent avec le reste du tissu économique. Ainsi, selon les résultats du 12e baromètre de l'absentéisme et de l'engagement Ayming, la France recensait un taux d'absentéisme de 5,11% en 2019.

Pour comprendre cet écart, nous avons mené un travail de recherche qui analyse la gestion de l'absentéisme à l'hôpital public et ses effets sur le personnel infirmier, les cadres de santé et les patients, dans un contexte de restrictions budgétaires et de conditions de travail dégradées : intensification du travail, pression temporelle, rythme de travail soumis à un contrôle informatique, travail morcelé, agressivité des patients et de leur famille, etc.

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Les personnes décédées par suicide auraient un point commun

 FUTURA SANTE

Publié le 08/02/2021

La composition cellulaire du cerveau pourrait différer chez les personnes dépressives. Ou tout du moins, chez les hommes atteints de ce trouble psychiatrique.

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La Nuit des féminismes 1/2 : Quelques pionnières...

10 ÉPISODES (10 DISPONIBLES)

À PROPOS DE LA SÉRIE

Le féminisme, ou plutôt les féminismes, dans toute leur diversité, connaissent ces dernières années une forme de renouveau, en particulier depuis l’avènement du mouvement "Me Too".  Les combats contre les violences faites aux femmes et les combats pour l’égalité des droits en général sont remis sur le devant de la scène médiatique, et sont, comme hier, l’objet de polémiques. Ils s’inscrivent cependant dans une longue histoire qu’il est intéressant d’explorer, parce qu’elle éclaire et nourrit les luttes présentes. 

TOUS LES ÉPISODES 
LE 07/02/2021

La Nuit des féminismes 1/2 : "Quelques pionnières..." - Pour cette première Nuit d'archives consacrée aux féminismes, nous recevons Florence Rochefort,...

LE 07/02/2021

"La Fabrique de l’Histoire" proposait en 2013 une thématique sur Olympe de Gouges en cinq parties. Le troisième volet avait pour titre "Les Femmes et la...

LE 07/02/2021

"Louise Michel", une conférence de Xavière Gauthier diffusée pour la première fois dans "L’éloge du savoir" le 26 mai 2012.


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Suicide: la pendaison est le premier moyen utilisé pour se donner la mort

February 8, 2021

République de Maurice

Suicide: la pendaison est le premier moyen utilisé pour se donner la mort

Maurice Petit État Insulaire de 1,3 millions d’habitants a enregistré un fort taux de suicide en 2020, avec 119 cas de pendaison et 23 cas de prise des substances nocives ( pesticides, détergents, poison…) Ces chiffres ont été rendus publics par le Commissaire de Police, Khemraj Servansingh lors de sa dernière conférence de presse, le 22 janvier. En ce début d’année 2021, la pays a recensé entre 12 et 13 cas de suicide par pendaison et quatre cas par des substances nocives. Ces chiffres alarmants donnent froid dans le dos qui soulèvent des interrogations et suscitent de l’inquiétude des pouvoirs publics, des ONGs et des Mauriciens en général méritent qu’on s’y attarde.

“Un individu qui veut vraiment mourir porte souvent son choix sur la pendaison. Avec la pendaison, il n’y a pas de souffrance, cela contrairement aux produits chimiques”, affirme le Dr Rajnath Aumeer, psychiatre et membre du Medical Council.

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COVID-19 : l’immunité adaptative durerait au moins 8 mois

Caroline Guignot     12 janv. 2021

Après une infection par le SARS-CoV-2, les différents compartiments de l’immunité adaptative sont tous détectés 1-2 mois après l’infection pour 64% d’une cohorte américaine de patients, et le sont aussi pour 43% d’entre eux à 6-8 mois après l’infection. Mais 95% des participants de cette cohorte avaient au moins 1 élément de la réponse immune adaptative 5 à 8 mois après le début de la maladie. Ces données rassurantes proviennent d’une étude transversale menée à partir d’une cohorte de patients ayant eu une maladie COVID-19 de sévérité variable, complétée par une étude longitudinale pour une partie d’entre eux. Ce travail, visant à établir avec plus de précision la cinétique des différents effecteurs de l’immunité humorale, a été publié dans la revue Science début janvier. La cohorte initiale était constituée de 188 patients (dont 106 femmes, 19 à 81 ans, 7% ayant nécessité une hospitalisation). Chez 51 d’entre eux au moins 2 prélèvements étaient disponibles pour l’analyse longitudinale.

« Vous ne voyez qu’elle ? » : une campagne pour prévenir les pulsions pédophiles lancée en France

 07 février 2021

photo une des images de la campagne d’affichage en faveur du « stop », service téléphonique d’orientation et de prévention à destination des personnes attirées sexuellement par les enfants.4

Une des images de la campagne d’affichage en faveur du « Stop », Service téléphonique d’orientation et de prévention à destination des personnes attirées sexuellement par les enfants. © DR

Une campagne de prévention contre la pédophilie, à destination des personnes attirées sexuellement par les enfants, est lancée en France. Un numéro de téléphone 0 806 23 10 63 oriente vers un accompagnement. L’Hexagone a beaucoup de retard dans cette démarche. L’Allemagne l’a initiée il y a quinze ans, le Royaume-Uni il y a vingt ans.

« Vous ne voyez qu’elle ? », interroge une affiche illustrée d’une petite fille en train de nager. Sans heurter, l’image interpelle. Et oriente : « Vous êtes attiré-e par les enfants ? N’allez pas plus loin, un-e professionnel-le peut vous aider : 0 806 23 10 63. »

Une campagne nationale est lancée à destination des personnes attirées sexuellement par les enfants. Elles les dirigent vers un service d’aide téléphonique « Stop » (Service téléphonique d’orientation et de prévention), afin, si besoin, de les accompagner vers des soins : psychothérapie, éventuellement traitement médicamenteux. Le but : prévenir les violences sexuelles sur mineurs.

 L’idée est de prendre en charge ces auteurs avant qu’ils ne passent à l’acte sur des enfants , explique la docteure Anne-Hélène Moncany, présidente de la Fédération nationale des centres ressources des intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (Criavs). Ces services hospitaliers (vingt-sept en France), initialement créés pour prendre en charge les auteurs de violences sexuelles après leur passage à l’acte, sont à l’origine de ce dispositif, soutenu par le secrétariat d’État à l’Enfance.

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Répétitions d'une chorale de gospel en drive à Loos

France 3 Hauts-de-France

8 févr. 2021







Des répétitions pour un spectacle de Gospel adapté aux contraintes sanitaires ... Ce dimanche, à Loos, une quinzaine de chanteurs s'est retrouvée chacun dans sa voiture , micro à la main pour une séance de chant collective !

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Précarité menstruelle : un tiers des étudiantes ont besoin d’aide pour acheter des protections périodiques

par Marlène Thomas  publié le 8 février 2021


«Savoir qu’une étudiante sur 10 fabrique elle-même ses protections périodiques faute d’avoir assez argent pour en acheter, qu’une sur vingt utilise du papier toilette, ça a été un réel choc», commente Anna Prado De Oliveira, vice-président en charge de la lutte contre les discriminations à la Fage (Fédération des associations générales étudiantes). Alors que les jeunes sont touchés de plein fouet par la crise économique, la Fage, l’Association nationale des étudiants sages-Femmes (ANESF) et l’Association fédérative des étudiant·e·s picto-charentais·e·s (Afep) relèvent, dans une enquête dévoilée ce lundi, l’urgence de lutter contre le fléau de la précarité menstruelle étudiante. En France, près de 1,7 million de femmes n’auraient pas les moyens d’acheter des protections périodiques (1).

Plus de 6 500 étudiant·e·s ont été interrogé·e·s, dont une majorité de femmes mais aussi des minorités de genres menstruées comme des personnes non-binaires ou des hommes trans. Les résultats sont inquiétants : 13 % déclarent avoir déjà dû choisir entre acheter des protections hygiéniques et un autre produit de première nécessité. Plus largement, 33 % estiment avoir besoin d’une aide pour s’en procurer. A savoir que 46 % déboursent en moyenne 5 à 10 euros chaque mois à cet effet, un budget conséquent pour des jeunes précaires. Pour la moitié des répondants viennent en plus s’ajouter d’autres dépenses connexes en antidouleurs, sous-vêtements et autres linges de lit pour une note grimpant jusqu’à plus de 20 euros par mois.

Interview Djaïli Amadou Amal : «La patience enseignée aux femmes n’est qu’une forme de soumission»

par Catherine Calvet et Anastasia Vécrin   publié le 28 janvier 2021

Djaïli Amadou Amal est une écrivaine d'expression française mais aussi militante féministe. Son dernier roman, les Impatientes(édition Emmanuelle Collas, 2020) raconte l'éprouvant parcours de trois femmes qui doivent faire face au mariage forcé, au viol conjugal ou à la polygamie. Il a reçu le prix Goncourt des lycéens et le Choix Goncourt de l'Orient et a été publié en 2017 en Afrique sous le titre «Munyal, les larmes de la patience», «munyal» signifiant patience en peul.

Pour ce livre comme pour les précédents, elle puise d’abord dans sa propre expérience. Elle a ainsi été mariée de force à 17 ans et a connu la polygamie de l’intérieur de la concession (demeure de la famille au sens large, enserrée de hauts murs). Elle a réussi à quitter ce mari imposé au bout de cinq ans et réside aujourd’hui à Douala, en compagnie de son époux, Hamadou Baba, ingénieur et écrivain.