— 11 janvier 2021
Manifestation contre les licenciements, le chômage et la précarité, à l'initiative du syndicat CGT Gironde, à Bordeaux, le 5 décembre. Photo Alban De Jong pour Libération
Bien plus qu’un simple amortisseur du choc des crises, le revenu de base se concrétise dans différents pays : nouveau pilier de la protection sociale, il induit un changement en profondeur du système socio-économique.
Tribune. Avec la pandémie, la situation économique et sociale s’est aggravée. Aux plus de 9 millions de citoyens qui percevaient déjà un revenu inférieur au seuil de pauvreté, se sont ajoutés 1 million de citoyens dont l’activité professionnelle a été dégradée voire empêchée par les mesures de confinement et de couvre-feu. Des secteurs vont subir les conséquences de cette crise pendant des années, de nombreux commerces de proximité auront fait faillite au profit des plateformes, grandes entreprises et autres Gafam.
Les institutions et exécutifs de tous pays cherchent une voie de sortie de cette crise sans précédent. Face à l’urgence économique, l’urgence écologique passe au second plan. En France, le gouvernement limite la prise en compte des mesures préconisées par la Convention citoyenne pour le climat, arguant de la nécessité de maintenir les emplois menacés par la crise, alors que les enjeux écologiques et climatiques rendent impérative une restructuration, voire une baisse de la production et de la consommation. Seules des mesures durables et transformatrices, incluant une nouvelle protection sociale favorisant la résilience pourront nous éviter d’être confrontés à d’autres crises bien plus graves encore.