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Par Philippe Rifflet Publié le
Gaël Perdriau maire de Saint-Etienne interpelle le Gouvernement et Olivier Véran le ministre de la santé pour qu'il prenne en compte les conséquences psychologiques de la Covid-19.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
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Par Philippe Rifflet Publié le
Gaël Perdriau maire de Saint-Etienne interpelle le Gouvernement et Olivier Véran le ministre de la santé pour qu'il prenne en compte les conséquences psychologiques de la Covid-19.
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Infrarouge
diffusé le mar. 05.01.21
disponible jusqu'au 07.03.21
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diffusé le mar. 05.01.21 à 23h13
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Collectif
Le texte, qui devait être examiné par la Commission des lois mardi 1er décembre, est un pas de plus vers une justice des mineurs toujours plus semblable à celle des majeurs, dénonce un collectif dans une tribune au « Monde ».
Publié le 02 décembre 2020
Tribune. Le Parlement s’apprête à substituer un « code de justice pénale des mineurs » à l’emblématique ordonnance du 2 février 1945 sur l’enfance délinquante signée Charles de Gaulle qui, en préambule, écrivait : « La France n’est pas assez riche d’enfants pour en perdre un seul…» Si ce projet est adopté, le juge des enfants n’instruira plus, le rôle du parquet sera renforcé, la nouvelle procédure ouvrira grandes les vannes vers le flagrant délit pour les mineurs. Un nouveau pas sera franchi pour rapprocher cette justice des enfants de celle des adultes.
Par Ève Beauvallet — 5 janvier 2021
3 janv. 2021
SUISSE
Dans la vie, il y a deux sortes de personnes : celles pour qui le verre est à moitié plein, et les autres pour qui il est à moitié vide. Mais qu’est-ce qui les distingue, au juste ? Naît-on optimiste ou le devient-on ?
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Des haïkus pour bébés, des vers libres et drôlement décalés, un répertoire classique pour se bercer, des propositions ouvertes à toutes les interprétations… Florilège d’ouvrages joliment illustrés pour découvrir la diversité des poèmes.
Par Frédéric Potet, Clara Georges et Elvire von Bardeleben
A ceux qui auraient du mal à définir la poésie à leurs enfants – voire à ceux qui auraient du mal avec la poésie tout court –, ce livre est la solution. Car la réponse est dans chacun de ces courts textes, illustrés par des dessins limpides au crayon noir. La poésie, c’est sortir de l’axe. Le monde, très légèrement décalé, apparaît soudain dans toute sa vérité. Et les poèmes de Julien Baer, en vers libres, sont drôlement désaxés. Il suggère par exemple le port de la grenouillère à « l’homme d’affaires occupé », à « la mère un peu dépassée » et « pour les soirs de première ». Mais « pour les enfants en poussette, la turbulette ». Cela n’a l’air de rien, mais si l’image suscite le rire (surtout accompagnée du dessin d’un homme pressé, attaché-case à la main, en combinaison à pois), c’est parce qu’elle fait naître une question : et pourquoi pas ? Pourquoi s’embarrasse-t-on de costumes, de cravates et de talons ? Serions-nous les mêmes en grenouillère ? Pas plus à 60 ans qu’à 7, il n’est aisé de répondre à cette question.
« 33 poèmes et demi », de Julien Baer et Laurent Moreau. Hélium, 80 pages. Dès 7 ans.
Stupeur au laboratoire : une belle lettre décorée, très inhabituelle, m’est destinée. En l’ouvrant, je découvre une élève de 8 ans en classe de CE2 qui me pose ces questions : « si avant le Big Bang il n’y avait rien, comment et pourquoi le Big Bang s’est produit ? » ; et d’ailleurs « c’est quoi rien ? ». Voici mes tentatives de réponse.
Chère Capucine,
Ta belle lettre illustrée avec ses questions profondes m’est bien parvenue. Ta lettre est devenue un peu célèbre dans mon laboratoire de l’Institut d’astrophysique spatiale d’Orsay, car de nombreux collègues avaient vu l’enveloppe avant moi et m’ont demandé : « quelle est cette lettre décorée ? ».
Ta lettre a fait sensation d’abord par son esthétique et le soin des dessins et de la décoration : félicitations ! Elle a ensuite fait sensation du fait de son expéditrice : une jeune passionnée de 8 ans. On reçoit rarement tel courrier. Et sensation, enfin, par la profondeur et importance de tes questions sur le Big Bang, et le « rien ».
LE 04/01/2021
À retrouver dans l'émission
ÊTRE ET SAVOIR
par Louise Tourret
Alors que les étudiants devront encore attendre au moins plusieurs semaines la réouverture des universités, Etre et savoir s’interroge sur le destin d’une génération… Les jeunes seront-t-ils durablement marqués par la pandémie et ses effets sur l’organisation de la société ? Et comment ?
La jeunesse serait le moment où se dessine notre rapport au monde, à l’amitié, à l’amour, à la politique et où se font des expériences, qui parce qu’elles sont les premières, nous marquent d’une manière spéciale. Que va donc signifier avoir eu 20 ans, un peu moins ou un peu plus, au moment où une pandémie a transformé le quotidien de toute la société et pendant lequel l’organisation des études a été totalement bouleversée - et dont découlera une crise économique dont les plus fragiles, parmi lesquels les jeunes entrant dans la vie active, paieront le prix fort ?
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Par Eva Moysan — 4 janvier 2021
A la craie, ils écrivent fièrement leur heure d’arrivée. «Premier à faire la queue, à 5h45 du matin», partage par exemple le compte Twitter Same Ole Line Dudes, une petite entreprise new-yorkaise «d’attendeurs professionnels». Ses employés sont payés pour faire la queue à la place d’autres personnes. Le site de la National Public Radio (NPR) raconte comment ils ont fait un business très rentable des files d’attente pour un test PCR .
Le Télégramme
Publié le 04 janvier 2021
Les chiffres donnent le tournis. Depuis le 23 décembre, cinq patients du centre hospitalier Guillaume Régnier sont décédés de la covid, selon nos informations. Avant leur décès, ils avaient été transférés vers le CHU de Pontchaillou pour être soignés. Une sixième mort est à déplorer sur la période mais elle ne serait pas liée à la pandémie. Ils étaient pris en charge dans l’Unité de soins longue durée (USLD) de l’hôpital psychiatrique rennais, au sein duquel s’est déclaré un foyer de contamination le mois dernier. Ce service de 80 places accueille des patients particulièrement à risques : des personnes âgées souffrant parfois de facteurs de comorbidité, en plus de troubles mentaux importants.
LE 03/01/2021
À retrouver dans l'émission
L'EXPÉRIENCE
par Aurélie Charon
Dans le cabinet de la psychiatre Fatma Bouvet de la Maisonneuve, les patient.e.s se confient et notamment sur les discriminations auxquelles ils doivent faire face. Un miroir nous est tendu, s'y dessine notre société. Stéphane Mercurio nous restitue ces confidences et cet écho du monde.
Une Expérience signée Stéphane Mercurio, réalisée par Nathalie Battus
Depuis des années, Stéphane Mercurio assiste au débat, aux "dérapages " autour des musulmans, impuissante et inquiète. Sans savoir comment agir sur ce réel qui se dessine avec noirceur.
Voir ainsi se fracturer la société, provoque chez elle un grand désarroi. C’est alors qu'elle rencontre la psychiatre Fatma Bouvet de la Maisonneuve. Tunisienne mariée à un aristocrate français, cette praticienne a écrit Une Arabe en France (éd. Odile Jacob) et reçoit depuis régulièrement dans son cabinet, celles et ceux qui prennent de plein fouet le discours sur l’immigration, l’Islam… Ceux qui le vivent dans leur chair, dont "le bide se tord". Ils viennent en urgence, minés par les insomnies, épuisés par leurs vaines tentatives d’être "parfaits"… Fatma Bouvet de la Maisonneuve les écoute avec bienveillance, prescrit parfois des antidépresseurs ou des gouttes pour dormir.
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The South China Morning Post rapporte dans une vidéo des chiffres glaçants. Entre janvier et juin 2020, le taux de suicide chez les jeunes femmes coréennes a augmenté de 40 % par rapport à la même période en 2019. Une hausse que le quotidien hongkongais attribue au contexte économique, mais aussi à des problèmes préexistants à la crise sanitaire.
“Il est difficile de dire quel effet aura le Covid-19, à terme, sur un pays qui présente déjà l’un des taux de suicides les plus élevés au monde”, a déclaré Chung Sye-kyun, le Premier ministre sud-coréen.
Comme le souligne le South China Morning Post, “la Corée du Sud fait face depuis longtemps à des taux de suicide deux fois supérieurs à la moyenne des pays de l’OCDE”. Or, avec le coronavirus, la situation a empiré. Entre janvier et juin 2020, 296 femmes entre 20 et 30 ans se sont donné la mort. Une hausse de 40 % par rapport à la même période l’année précédente. Face à cela, le gouvernement a classé la catégorie des femmes de 20 à 39 ans comme groupe à haut risque en ce qui concerne le suicide.
Par Anne Chemin Publié le 2 janvier 2021
ENQUÊTE Basée sur les travaux des climatologues, la crainte d’un effondrement planétaire hante les citoyens des pays occidentaux. Engendrant chez certains des théories catastrophistes, elle peut néanmoins devenir le fondement d’une nouvelle éthique.
Le grand historien des mentalités religieuses, Jean Delumeau (1923-2020), souriait volontiers des frayeurs de ses contemporains. L’insécurité urbaine, les accidents d’avions ou les maladies chroniques ne l’impressionnaient guère : l’auteur de La Peur en Occident (XIVe-XVIIIe siècles, Fayard, 1978) avait côtoyé des périls infiniment plus menaçants en fréquentant assidûment les archives du Moyen Age et des débuts de la modernité en Occident. A cette époque, résumait-il, les hommes et les femmes étaient « exposés à la mort à chaque instant ». « Voilà pourquoi certaines peurs contemporaines me semblent excessives », concluait-il.
Depuis le début du XXIe siècle, les citoyens du monde affrontent pourtant une menace que leurs ancêtres ignoraient – la hantise, non de leur propre mort, mais de celle de la planète. Cette crainte de l’apocalypse écologique ne repose pas sur d’incertaines prophéties religieuses mais sur des modèles scientifiques élaborés par les climatologues du monde entier. Depuis l’an 2000, elle porte d’ailleurs un nom : pour le biologiste Eugene Stoermer (1934-2012) et le prix Nobel de chimie (1995) Paul Crutzen, la Révolution industrielle du XIXe siècle a sonné l’heure de l’« anthropocène », cette ère géologique marquée par l’empreinte irréversible de l’homme sur la biosphère et le système terrestre.
Par Charles Delouche-Bertolasi — 3 janvier 2021
«Les femmes qui ont des problèmes d’alcool ne sont pas celles que l’on croit» Photo Victor Fraile. Reuters
Deux ouvrages sur un même sujet, complexe et méconnu, sont attendus en ce début d’année en librairie. Deux femmes journalistes font le récit de leur combat pour arrêter l’alcool : Stéphanie Braquehais publie Jour zéro (l’Iconoclaste) et Claire Touzard Sans alcool, le jour où j’ai arrêté de boire (Flammarion). Une addiction contre laquelle lutte Fatma Bouvet de la Maisonneuve, psychiatre et addictologue. Présidente fondatrice de l’association Addict’elles, elle est l’auteure de les Femmes face à l’alcool : résister et s’en sortir (Odile Jacob) publié en 2010. Depuis plus de dix ans, elle dirige au centre de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) de l’hôpital Sainte-Anne à Paris une consultation destinée aux femmes qui souffrent de problèmes d’alcool.
Elise Lambert Publié
Inspirés par une éducation dite "positive" ou "bienveillante", ces parents cherchent à éviter les brimades, fessées, punitions ou humiliations envers leurs enfants.
"J'ai sécurisé toute la maison, comme ça, si mon fils veut se lever avant moi, il peut le faire tout seul, raconte Sherlène, une Franc-Comtoise de 26 ans. Il a son propre rythme, ce n'est pas parce que c'est mon enfant qu'il a moins de droits qu'un adulte." Depuis la naissance de Livio, 19 mois, Sherlène lit et visionne "un nombre incalculable" de livres et de vidéos sur la parentalité : conseils sur l'allaitement, sur le "maternage proximal" (c'est-à-dire le fait d'être en proximité constante avec son bébé), sur le "cododo" (dormir dans le même lit que son enfant) ou encore sur les violences éducatives ordinaires (VEO), ces mauvais traitements physiques et psychologiques infligés aux enfants afin de les faire obéir ou de les punir d'un comportement indésirable pour l'adulte.
"J'ai moi-même reçu beaucoup de claques, de 'tartes', de mots rabaissants et humiliants quand j'étais petite et je ne voulais surtout pas reproduire ce schéma avec mon fils", explique cette mère célibataire. Au quotidien, elle cherche à éviter au maximum les fessées, mais aussi les menaces, les cris et les punitions. La fois où Livio a grimpé sur la table de la cuisine et a dépoté les plantes de son terrarium, elle ne l'a pas grondé. "Ce n'est pas une bêtise, c'est un apprentissage de la vie, il n'avait pas vu le mal. Je lui ai dit : 'Tu veux aider maman à nettoyer ?' Il a pris la pelle et la balayette avec moi et on a lavé ensemble", illustre-t-elle. Il y a quelques mois, elle a créé le groupe Facebook "Anti-VEO", où quelque 6 000 parents, à ce jour, s'échangent des conseils d'éducation, des vidéos de "coaching" en parentalité ou des références de livres.
Jean-Michel Bezat
La « société du risque », théorisée par Ulrich Beck en 1986, s’est hypertrophiée aux dimensions du monde pour devenir la « planète du risque », estime dans sa chronique Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde ».
Publié le 4 janvier 2021
Chronique. En janvier 1986, trois mois avant la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, Ulrich Beck publiait La Société du risque, un ouvrage clé qui ne fut traduit en français qu’en 2002 (Aubier). Face aux accidents industriels précédents, entre autres fléaux, le sociologue allemand estimait que le principal enjeu des pays riches ne serait plus la répartition des fruits de la production, mais la réparation des dégâts du progrès. Ce proche des Grünen prônait une « modernité réflexive », capable d’intégrer la nature aux relations de plus en plus étroites avec la société humaine, et un débat citoyen sur les choix technologiques.
En 2006, la menace du virus de grippe aviaire H5N1 lui inspira des déclarations critiques sur l’impréparation, notamment institutionnelle, face au risque annonciateur d’une catastrophe sanitaire qui n’advint pas.