Une moisson de beaux livres explore en images le couple, la tendresse et les affects sentimentaux. Sélection.
Photo issue du livre «Ils s’aiment».Editions Les Arènes
Notre espèce a-t-elle besoin de se réchauffer les yeux à la lueur de l’amour ? Pure coïncidence ou réaction souterraine après une année d’isolement, la crise sanitaire produit un effet loupe sur un petit nombre d’ouvrages passionnants qui placent le sentiment amoureux au centre des images. Dans les vitrines des libraires, trône cet hiver, par exemple,Ils s’aiment,un impressionnant volume avec plus de 350 clichés d’hommes amoureux. Issues de la collection de deux Américains, Hugh Nini et Neal Treadwell, les photographies anonymes couvrent un siècle d’amour homosexuel, entre 1850 et 1950. L’album des collectionneurs commence le jour où le couple tombe sur une photographie des années 20 avec deux hommes qui leur ressemblent et dont ils croient déceler une étincelle dans le regard : ils y voient le reflet de leur propre lien. Pour agrandir leur collection, Nini et Treadwell suivent alors la règle du «50-50» : être convaincus à au moins 50 % qu’il s’agit de deux hommes vraiment amoureux. Depuis, les collectionneurs ont accumulé plus de 2 700 clichés de couples masculins - dont pas mal de soldats - originaires de Serbie, Bulgarie, Hongrie, Russie, Royaume-Uni, Thaïlande, Australie, qu’ils chinent sur Internet, dans les ventes aux enchères ou via des revendeurs. Après avoir trouvé plusieurs photos de garçons posant sous un parapluie ou une ombrelle, ils ont compris que l’accessoire était un code du tendre qui traversait les époques.
“La personnalité est la façon de penser, de sentir et de se comporter qui rend une personne différente des autres. La personnalité d’un individu est influencée par ses expériences, son environnement (milieu, situations de vie) et ses caractéristiques héritées. La personnalité d’une personne reste généralement la même au fil du temps. Un trouble de la personnalité est une façon de penser, de se sentir et de se comporter qui s’écarte des attentes de la culture, qui provoque une détresse ou des problèmes de fonctionnement et qui dure dans le temps”.
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Validation d’un bref écran pour les questions de personnalité
Afin de répondre à la nécessité d’un bref dépistage des troubles de la personnalité, ce qui serait utile compte tenu de l’intensité de l’évaluation complète, des chercheurs de l’école de médecine de l’université de Pittsburgh, comme le décrit leur récent article dans le Journal des troubles de la personnalité (2020), a testé une brève échelle permettant de dépister les problèmes de personnalité en fonction du degré d’accord ou de désaccord avec trois éléments clés :
Je suis trop sensible au rejet
Il m’est difficile de recevoir des instructions de personnes qui ont une autorité sur moi
Les jeunes de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN) ont publié le 24 novembre 2020 le rapport d’une task-force intitulée Radicalisation[s]. Une partie de ses 62 propositions est consacrée à la radicalisation en milieu carcéral.
« Transhumances » s’est fait l’écho le 28 septembre 2020 du livre « les sortants, comment la France prépare la sortie des détenus radicalisés » de la journaliste Véronique Brocard. Il décrit les procédures que, après beaucoup de tâtonnements, l’Administration pénitentiaire a mis en place selon le triptyque « repérer, évaluer, prendre en charge ».
Les détenus incarcérés pour des faits de terrorisme islamiste ou les détenus de droit commun soupçonnés de radicalisation sont repérés par les agents pénitentiaires, avec au premier rang le service du renseignement qui a été fortement renforcé. Ils font un séjour dans un Quartier d’Évaluation de la Radicalisation (QER) puis orientés vers la détention ordinaire, un Quartier de Prise en charge de la Radicalisation (QPR) ou mis à l’isolement.
Le radicalisme n’est pas seulement islamiste
Le rapport des jeunes de l’IHEDN s’intéresse à trois domaines : les milieux scolaire et sportif, l’univers carcéral et l’espace numérique. D’une manière transverse, il définit la radicalisation comme « éloignement d’une norme autour de laquelle on fait société. » Le processus par lequel des hommes et des femmes s’isolent dans un refus radical de la société qui peut devenir violent ne se limite pas à « l’islamisme ». Il inclut le radicalisme d’extrême-droite, et des radicalismes émergents comme l’écologisme ou le féminisme extrêmes. Mais, observe le rapport, ces formes de radicalisme sont davantage tolérées car « leur mouvance reste attachée à des racines culturelles communes dans les pays européens, alors que l’islam radical en France est un phénomène culturel plus étranger. »
Unité de prise en charge de la radicalisation à la prison de Vendin le Vieil. Source : la Voix du NordLire la suite ...
Dans « L’approche du mal » (2019), livre écrit avec Mathieu Livoreil, l’expert psychologue Jean-Luc Ployé raconte son métier auprès des auteurs et des victimes de crimes et de délits.
En trente-cinq ans de carrière, Jean-Luc Ployé a réalisé 13 000 expertises, moitié de mis en cause, moitié de victimes. « J’ai voyagé à l’intérieur d’eux-mêmes, doucement, écrit-il. J’ai bu leurs histoires et leurs sentiments. Certains voyages m’ont mené vers des horizons obscurs. »
Bien que la couverture du livre insiste sur ses expertises de tueurs en série, Fourniret, Heaulme, Chanal, une bonne partie de l’ouvrage est consacré à son travail auprès de victimes. La plupart sont des femmes qui ont porté plainte pour viol ou agression sexuelle. Disent-elles la vérité ? L’enjeu est important : la peine moyenne contre celui qui est reconnu coupable d’un ou plusieurs viols est de 9,6 années de prison ferme.
Selon Novartis, l'opération devrait être finalisée au premier trimestre 2021, sous réserve du feu vert des autorités de la concurrence (archives). KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS sda-ats(Keystone-ATS)
Novartis veut s'emparer du laboratoire américain en phase clinique Cadent Therapeutics, spécialisé dans les troubles neuropsychiatriques. Cette acquisition doit renforcer le portefeuille de groupe rhénan dans les domaines de la schizophrénie.
Basé à Cambridge dans l'Etat du Massachussetts, Cadent recevra un versement initial de 210 millions de francs (185,6 millions de francs) et est éligible pour des paiements d'étape plafonnés à 560 millions, précise la société américaine dans un communiqué distinct. Cette acquisition pourrait potentiellement atteindre un montant de 770 millions de dollars (680 millions de francs).
Après des millénaires d’évolution, les experts l'affirment : l’intelligence humaine serait sur le déclin. Nous serions plus lents que nos ancêtres et nos résultats aux tests de QI, après des décennies de hausse, plafonnent, voire baissent. Ce documentaire compulse les théories de psychologues, de biologistes ou de neurologues.
Ben, 14 ans, portant son casque anti-UV à la sortie de son collège, à Mamoudzou. Photo David Lemor
Sur l’île française de Mayotte, des familles comoriennes venues pour faire soigner leurs enfants atteints d’une maladie génétique rare vivent dans la misère des bidonvilles. Ne pouvant supporter les rayons du soleil, les jeunes malades ont une espérance de vie terriblement courte dans leur pays d’origine, faute d’une prise en charge médicale.
Qui n’a pas dans ses relations des personnes disant que la prison , c’est le Club Med ? Que les détenus sont nourris, logés, blanchis et qu’on pourrait les faire payer ? Que la prison est faite pour les criminels ? Qu’elle n’est pas assez sévère et que davantage de délinquants devraient y aller ? Etc.
Couverture du livre « Décarcérer »
Ce petit livre (moins de 100 pages) répond très précisément à ces questions. Il intéressera tous ceux qui, de près ou de loin, se posent des questions sur la prison.
Il est écrit par une personne qui connaît bien ce dossier. Cet entrepreneur social de 29 ans, lutte pour développer une alternative à l’incarcération. Il a participé à la création de l’Agence du travail d’intérêt général qui forme des tuteurs et accompagne des personnes en fin de peine pour construire la suite de leur parcours.
Par « Décarcérer« , il entend
1 Sortir une personne de prison, surtout quand elle n’a rien à y apprendre de bon, ni pour elle ni pour la société.
La substance est déjà largement utilisée dans le système de santé comme anesthésique et antidépresseur.
La drogue sera administrée une à deux fois par semaine lors de séances de psychothérapie, et ce, pendant trois mois.
PHOTO : ISTOCK
La clinique de psychologie Mindspace devient la première au Québec à proposer une thérapie assistée à la kétamine pour combattre la dépression. Au cours des prochains mois, elle souhaite aussi proposer des traitements à la psilocybine et au MDMA, grâce à des changements anticipés à la Loi réglementant certaines drogues et autres substances.
Selon son fondateur, le Dr Joe Flanders, de nombreuses personnes ont exprimé de l’intérêt pour le traitement à la kétamine, qui devrait commencer dans les prochaines semaines. La substance est déjà largement utilisée dans le système de santé comme anesthésique et antidépresseur. Dans le cadre de la psychothérapie, ce sont plutôt ses propriétés psychédéliques que l’on recherche. C’est généralement considéré comme un effet secondaire, dit le Dr Flanders.
Les substances aux propriétés psychédéliques augmentent la communication entre différentes régions du cerveau qui ne se parlent normalement pas, avance le psychologue. Lorsqu’on hallucine et que, soudainement, on peut voir de la musique, c’est exactement ce qui se passe, explique-t-il. En thérapie, il arrive la même chose au patient lorsqu’il parle de sa vie, de son histoire, de ses émotions.
La substance sera administrée une à deux fois par semaine lors de séances de psychothérapie, et ce, pendant trois mois. Le processus pour participer à ce type de traitement n’est pas simple. Le candidat doit être évalué par un médecin de famille, un psychiatre et un psychologue. La compagnie qui fournit la médication doit approuver chaque patient, étant donné le risque de dépendance.
Le travail du psychothérapeutes est d’aider ses patients à atteindre un bien être intérieur. (Photo: Shutterstock)
Inscrit dans la loi, le remboursement des soins des psychothérapeutes n’est toujours pas une réalité. La faute en revient à un débat non tranché sur l’autonomie de la profession. Le Conseil d’État a pris position sur le sujet et relance les négociations.
Pourquoi les soins des psychothérapeutes ne sont-ils toujours pas remboursés au Luxembourg? Ce n’est pas une question de reconnaissance du métier et de son utilité. Cette interrogation a été réglée par la loi du 15 juillet 2015 qui définit la profession et les modalités pour l’exercer. Elle a aussi été réglée sur le terrain. «Nous avons répondu présents à l’appel du ministère de la Santé lors de la première vague du Covid-19 qui nous a demandé de monter une permanence psychothérapeutique pour le personnel soignant durant toute la période du confinement», rappelle Delphine Prüm, psychothérapeute et présidente de la Fapsylux , l’association représentant le métier au Luxembourg, créé en 2018.
Les blocages se trouvent sur le terrain administratif. La loi du 15 juillet 2015 prévoit dans son article 5 le remboursement des consultations par la Caisse Nationale de Santé (CNS). Mais les conditions posées par cette dernière sont inacceptables selon Delphine Prüm.
Pour s’épanouir, l’amitié a principalement besoin de temps et de proximité physique. Deux éléments mis à mal pendant le confinement.
Amélie Fontaine
Avec le deuxième confinement, voir ses amis a, une nouvelle fois, viré au casse-tête. Nos amitiés sont pourtant essentielles à notre équilibre personnel. Ces relations privilégiées permettent de se confier, se soutenir et s’entraider – bien avant le fait de s’amuser ensemble, qui relèverait plutôt du simple copinage. Le vrai ami, c’est notre « valeur refuge », la personne avec qui on peut partager les joies et les coups durs de l’existence.
« Nous sommes des êtres sociaux et nos amitiés tiennent une place majeure dans notre sociabilité. Elles permettent de tisser des liens particulièrement denses, tournés vers l’extérieur et sans lesquels nous serions enfermés dans notre sphère privée, résume l’historienne Anne Vincent-Buffault, autrice de L’Exercice de l’amitié. Pour une histoire des pratiques amicales aux XVIIIe et XIXe siècles (Seuil, 1995). Dans la Grèce antique, l’amitié était même le ciment des relations sociales et le ferment de la citoyenneté. »
Rien d’étonnant donc à ce que certains d’entre nous aient mal vécu cette période de sevrage amical. « On ne peut pas dire que le confinement nous “prive” de nos amis. En revanche, il nous prive de nos rapports physiques avec eux », note Anne Vincent-Buffault.
La vision d’une œuvre stimule les deux facultés de notre cerveau : le plaisir et la connaissance, explique Pierre Lemarquis, neurologue et auteur de « L’Art qui guérit », à paraître.
Par Christophe Averty Publié le 22 octobre 2020
Visiteuse devant « Plastische Rede », œuvre de l'artiste allemand Franz Erhard Walther, au Musée Pompidou, à Paris. Daniel Thierry / Photononstop / Daniel Thierry / Photononstop
Qui a conscience du tumulte intérieur qui naît en nous et de l’explosion de substances qui nous percutent lorsqu’une œuvre d’art croise notre regard ? Semblable à une rencontre humaine, parfois capable de déclencher un sentiment presque amoureux, une œuvre agite quantité de neurotransmetteurs et d’antidouleurs dans notre cerveau. Oui, l’art fait du bien. Pierre Lemarquis, neurologue et diplômé de médecine chinoise, retrace dans L’Art qui guérit les arcanes ainsi que les détours, aujourd’hui avérés, d’un plaisir que l’on nomme l’« empathie esthétique ».
Cette scientifique hongroise est passée d'un coup de l'ombre à la lumière. Elle fait aujourd'hui la une de l'actualité mais a connu un début de carrière difficile. Personne ne croyait en ses travaux l'ARN messager.
Katalin Kariko (le 15 décembre 2020) (HANDOUT / FAMILY HANDOUT)
Katalin Kariko, biochimiste originaire de Hongrie, est actuellement sous le feu des projecteurs. Depuis ses débuts, elle travaille sur l’ARN messager. Ses recherches sont à l’origine des vaccins Pfizer-BioNTechet Moderna, les deux premiers à avoir été mis au point et son nom est cité pour un futur prix Nobel. Le sourire franc et l’accent prononcé de Katalin Kariko ont été vus en prime time sur CNN et en une de médias du monde entier. Personne ne l’aurait cru, même pas elle qui répond aujourd’hui aux questions des journalistes depuis sa modeste maison de banlieue en Pennsylvanie. Katalin Kariko est née il y a 65 ans dans une petite ville de Hongrie. Une famille pauvre, pas de frigo, pas d’eau courante, le papa est boucher. L’enfant se découvre une passion pour la science dans l’examen attentif des carcasses de porcs ensanglantées.
De la Hongrie aux États-Unis
Elle commence sa carrière dans un centre de recherche hongrois où elle manque de tout et quitte son pays en 1985 avec son mari et sa fille de 2 ans. Pas le droit de passer le rideau de fer avec des devises nationales, la famille cache ses maigres économies dans ... l’ours en peluche de la petite. Direction, Philadelphie aux États-Unis où la biochimiste intègre la prestigieuse université de Pennsylvanie.
Figure du mouvement antipsychiatrique européen, ce psychiatre de formation passionné par l’approche alternative et communautaire des maladies mentales et psychiques, est mort le 20 novembre, à l’âge de 79 ans.
Par Elisabeth Roudinesco(Historienne et collaboratrice du « Monde des livres »)
Publié le 15 décembre 2020
Mony Elkaïm, à Bruxelles, en novembre 2009. EDITH MERINFELD
Psychiatre de formation et psychothérapeute familial, Mony Elkaïm, qui est mort à Bruxelles le 20 novembre, restera une figure importante du mouvement antipsychiatrique européen, proche de Franco Basaglia, Ronald Laing, Robert Castel et Felix Guattari. Né à Marrakech le 7 novembre 1941, il suit ses études à l’Université libre de Bruxelles et après un séjour à Paris, se rend à New York vers 1970 pour travailler à l’Albert Einstein College of Medicine, situé dans le Bronx où il s’occupe de familles défavorisées.
Psychanalyse, genre, colonialisme : la question identitaire
Elisabeth Roudinesco
Pour l’année 2021, je me propose de reprendre la thématique de 2020. En effet, je n’ai pas pu traiter la question des études dites « postcoloniales » inaugurées essentiellement par des universitaires américains et anglais, souvent originaires du continent indien. Se voulant les héritiers d’Edward Saïd, de Jacques Derrida, de Gilles Deleuze, de Jacques Lacan ou de Michel Foucault – et donc de la pensée française des années 1970 - ils considèrent que les états démocratiques modernes perpétuent le colonialisme du fait même qu’il se réclament de l’émancipation des peuples en refusant la notion de race.
Ces études revendiquent désormais une « identité racisée » qui s’inspire largement des thèses postfreudiennes sur les pathologies narcissiques. Elles sont d’ailleurs contemporaines des études de genre nées en partie des nouvelles classifications de la psychiatrie, qu’elles les contestent ou qu’elles s’y réfèrent.
LES DATES Vendredi 19 mars 2021 de 16:00 à 18:30 et Samedi 20 mars 2021 de 9:30 à 18:30
LE LIEU FACO 115 rue Notre-Dame des Champs 75006 Paris
Et si l’écriture – au-delà ou en-deçà de la métaphore – était la grande histoire silencieuse de la psychanalyse ?
Pleine d’effervescence dans la période des années 60-90, l’écriture des psychanalystes français de cette époque s’inscrit désormais davantage dans les lieux d’archives que dans la mémoire d’aujourd’hui. Est-ce à dire que l’intérêt pour ces travaux s’est émoussé ou qu’il passe au second plan des préoccupations actuelles, autrement dit que la psychanalyse ne s’écrit plus de la même manière ? L’écriture vise depuis ses débuts une adresse élargie, elle va vers l’autre, elle creuse des écarts et des passages, invente, dérange, brise la connivence. Que se joue-t-il donc entre elle et la psychanalyse ?
Interroger l’originalité de l’œuvre philosophique de Henri Maldiney revient à situer celle-ci dans un champ intellectuel qui est un espace de confrontations, où la pensée, entre tradition et invention, se renouvelle par reprise, déplacement, dépassement ou rupture. C’est ainsi interroger le dialogue que le phénoménologue de l’existence a entretenu avec Edmund Husserl, Martin Heidegger, Maurice Merleau-Ponty. C’est aussi examiner son rapport avec la phénoménologie psychiatrique, ses relations avec Ludwig Binswanger, Roland Kuhn, sa référence à Léopold Szondi, sa prise de distance d’avec la psychanalyse (Sigmund Freud, Jacques Lacan) tout en se rapprochant de Donald W. Winnicott, Gisela Pankow, Jean Oury. C’est encore prendre la mesure de la façon dont il nous introduit à une autre approche de l’œuvre d’art au regard de la philosophie esthétique et de la critique artistique.
Le 43ème séminaire 2019/2020, suspendu en raison de la Covid 19, trouvera ses derniers points d'orgue au début du 44ème.
Les exposés de ce prochain : 2020-2021, auront pour centre névralgiquxpérience intérieure au sens où Freud, Lacan, Bataille et Blanchot l’envisagent.
Circonscrivons quelques assertions de la fouille qui donnent le ton des rendez-vous de ce 44ème, si tant est que des mesures sanitaires n’en empêcheront pas la tenue.L’accomplissement de soi, mené jusqu’à la frontière du non-savoir, n’est nullement réductible à une conception organique, matérielle. C’est une évidence pour le psychanalyste : l'être humain n'est pas qu'un corps. A preuve, le rapport à l'amour, à la haine, au désir, qui affectent quiconque, sans omettre la mortalité qui œuvre de la
naissance au trépas.
Je traiterai des arguments qui répondent à la question : comment se fait-il que la cure, à chaque instant de son accomplissement, puisse être mise en péril d'être détruite ; et cela au-delà de la conscience que peut en avoir un sujet ? Et puis, comment se fonde-t-elle sur une promesse avouable, inavouable, qui est à la fois réalisable, non réalisable, selon les obstacles qui se dressent devant elle pour l’interdire ?