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Injection du vaccin de Gamalaïa, à Moscou, le 11 septembre. Photo Sergey Ponomarev. The New York Times
Deux jours après Pfizer, le centre de recherches russe Gamaleïa a annoncé mercredi que son vaccin est «efficace à 92 %». Des résultats dont on ne peut pas tirer grand-chose à ce stade.
Le groupe pharmaceutique américain Pfizer pensait avoir décroché le pompon en annonçant, lundi, que son vaccin en développement contre le Covid-19 était «efficace à 90 %». Mais la Russie pouvait difficilement rester à la traîne : mercredi, soit deux jours plus tard, le centre de recherches Gamaleïa a donc communiqué sur une efficacité de 92 % de son vaccin Spoutnik V. La course mondiale au vaccin est plus que jamais relancée alors que plusieurs pays vivent un regain de l’épidémie, mais il convient de rester prudent. Quoique réjouissantes, ces annonces laissent sceptiques quant à leur forme, un simple communiqué de presse, et non des articles scientifiques, avec un chiffre, élevé, d’efficacité mais aucun détail. On comprend bien l’intérêt des Etats et des entreprises d’apparaître en sauveurs au beau milieu d’une pandémie qui a provoqué la mort de plus d’un million de personnes dans le monde.
Depuis son annonce, Pfizer a vu l’Europe finaliser une commande pour 300 millions de doses et le Canada augmenter de 56 millions de doses sa commande initiale de 20 millions.