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vendredi 6 novembre 2020

Covid-19 : comment les hôpitaux psychiatriques font face à la deuxième vague

 franceinfo:

Elise Lambert  Publié 

Face à la deuxième vague de Covid-19, les hôpitaux psychiatriques craignent de ne pas pouvoir répondre à toutes les demandes. (JESSICA KOMGUEN / FRANCEINFO)

Les soignants s'attendent à ce que la crise économique et sociale ait des répercussions massives sur la santé mentale des patients. Ils craignent de ne pas avoir les moyens de répondre à toutes les demandes.

"Ils avaient une vie et cette vie n'est plus possible". Depuis la rentrée, Faycal Mouaffak, psychiatre à l'hôpital de Ville-Evrard, à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) voit affluer de nombreux nouveaux patients dans son service. Souvent sans antécédents, ils consultent pour des troubles psychotiques, dépressifs, des burn-out, des angoisses, du stress post-traumatique ou encore des tentatives de suicide. Parmi eux, il y a cette femme qui a passé tout le premier confinement du printemps avec ses enfants et son mari et qui a vécu une cohabitation très violente. "Elle a reçu et donné des coups et a fini par faire une tentative de suicide. Si elle n'avait pas été confrontée à cet isolement pendant un mois, elle n'aurait peut-être pas eu ce geste-là", suppose Faycal Mouaffak.

Il y a aussi ces trois jeunes dealers qui se sont retrouvés dans l'incapacité de se déplacer à Paris pour vendre leurs produits. "L'un s'est jeté du deuxième étage, l'autre a avalé des médicaments et le dernier a tenté de s'immoler par le feu". Il y a encore ces patients qui sont arrivés aux urgences avec des hallucinations, des bouffées délirantes, parfois messianiques. Certains entendaient des voix depuis des années et n'avaient jamais eu besoin de consulter. Mais "l'épidémie les a isolés et ils ont complètement décompensé [rupture de l'équilibre psychique]", explique le médecin.

Des renforts durant la première vague

Comme pour l'hôpital de Ville-Evrard, de nombreux établissements psychiatriques ont vu arriver, après la première vague épidémique, la "vague psychiatrique". Selon un rapport du ministère de la Santé, le confinement et la crise économique et sociale ont augmenté les addictions, les symptômes dépressifs et anxieux, dans la population mais aussi parmi les personnels soignants. A ce jour, les données épidémiologiques manquent toutefois pour mesurer réellement l'impact psychiatrique de la crise sanitaire sur les patients.

On a eu un afflux très très important au mois de juin, avec des journées de travail où l'on recevait 25 patients en consultation aux urgences alors qu'en temps normal on ne dépasse pas les sept-huit patients.

Faycal Mouaffak, psychiatre 

à franceinfo

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Commission d’enrichissement de la langue française,

FranceTerme – Prenons soin de la langue française – Miss Konfidentielle`

Qu’est-ce que la terminologie ? / Le dispositif d'enrichissement de la langue française / Ressources terminologiques

" Ce site est consacré aux termes publiés au Journal officiel de la République française par la Commission d'enrichissement de la langue française. Près de 8 500 termes pour nommer en français les réalités nouvelles et les innovations scientifiques et techniques." 

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TÉMOIGNAGE. Harcèlement scolaire : "Tu sers à rien, va te pendre ! Tous les jours durant 5 ans, c'est invivable"

France 3 Nouvelle-Aquitaine — Wikipédia

Publié le 05/11/2020 

Insultes, menaces, humiliations, violences physique et psychologique, Mélanie a été victime de harcèlement scolaire pendant toute ses années collège dans la Vienne. Un témoignage glaçant en cette journée internationale contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire.

© Taylor Wilcox via unsplash

Aujourd'hui Mélanie a 21 ans, mais quand elle raconte le cauchemar de ses années collège à Montmorillon (Vienne), les souvenirs sont précis, présents, vivaces. "Ça a commencé à l'entrée en sixième, et ça a duré pendant cinq ans. Quand je suis arrivée j'étais la plus petite en taille du collège, alors au début c'était des réflexions du genre "la maternelle c'est pas ici", après c'était sur mon aspect vestimentaire, "t'as trouvé tes habits dans une poubelle". Rapidement je me suis retrouvée complètement isolée, je mangeais tout le temps seule, on me versait le pichet d'eau dans ma nourriture."

Au fil des années, c'est monté crescendo

L'année suivante, aux remarques blessantes et aux humiliations viennent s'ajouter les menaces : "Soit tu inventes une excuse pour changer de place en cours, soit je te casse la gueule". "Il y en avait un qui n'avait jamais ses affaires, alors je devais lui donner les miennes sous peine de représailles."

Puis en quatrième s'ajouteront des atteintes physiques : "On me poussait contre les murs, on me tapait derrière la tête, on me tirait la jambe dans l'escalier pour que je tombe, une fois ils ont essayé de m'étrangler avec mes vêtements ..."

Cette année-là, Mélanie perd son père dans des conditions dramatiques. "Ils m'ont laissée tranquille pendant deux semaines, et puis ça a repris de plus belle, jusqu'en avril où j'ai changé de collège". Elle se souvient d'une promesse qu'elle s'était faite à cette période-là : "Soit j'en parle pendant les vacances d'avril et je change de collège, soit je saute par la fenêtre".

Mélanie parle alors longuement à sa mère de tout ce qu'elle vit, qu'elle avait juste vaguement évoqué jusque-là. Elle change d'établissement mais rapidement le cauchemar recommence. Crachats, insultes, les humiliations reprennent, venant d'élèves, et d'une prof d'anglais qui régulièrement lui jette son cahier à la figure en lui disant "C'est nul, tu n'arriveras à rien ".

Un immense sentiment de solitude

Au-delà de ces blessures, ce qui reste en elle très présent de cette période, c'est un immense sentiment de solitude, face au silence des autres. Les autres élèves qui voyaient bien et ne disaient rien, et les adultes, qui même quand ils ont sû, n'ont rien fait. Dans le premier collège Mélanie a fait part au proviseur de ce qu'elle subissait, mais il n'y a eu aucune suite. Et dans le deuxième établissement, "le proviseur nous a convoquées et a engueulé ma mère pour avoir alerté la cellule harcèlement du département".
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Archive exceptionnelle : Léon Tolstoï sur Dieu, en 1909

Par Camille Renard  04/11/2020

“L’homme est un animal faible, misérable.” C'est Léon Tolstoï lui-même qui le dit, en français, en 1909. Ecoutez la voix de ce génie de la littérature grâce à un trésor exceptionnel exhumé dans le fonds des Archives de la parole de la BnF.

Archive exceptionnelle : Léon Tolstoï sur Dieu, en 1909

Voici un document exceptionnel, un trésor exhumé dans le fonds sonore ancien de la Bibliothèque nationale de France : l’unique enregistrement de la voix de Léon Tolstoï. Un an avant sa mort en 1910, un musicien et producteur américain passionné par les gramophones, Fred Gaisbeg, parcourt l’Europe pour enregistrer des voix célèbres. Il se rend sur les terres du comte Tolstoï, dans la maison où il écrivit Guerre et Paix et Anna Karénine. De cette rencontre, il nous reste quatre prises, dans les quatre langues que maîtrise l’écrivain : russe, anglais, allemand, et français. Dans cet enregistrement en français, Tolstoï, en bon chrétien mystique anarchiste, en profite pour définir la religion ,car pour lui, “le Royaume de Dieu est en vous”. 

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Plumergat. La municipalité met en place un numéro d’appel d’urgence sociale

 04 novembre 2020

photo michel jalu et odile rosnarho (à droite) forment désormais un duo d’écoute, et la maire, sandrine cadoret, tient ainsi à rassurer la population. © ouest-france

Michel Jalu et Odile Rosnarho (à droite) forment désormais un duo d’écoute, et la maire, Sandrine Cadoret, tient ainsi à rassurer la population.© Ouest-France


Les élus de Plumergat (Morbihan) ont souhaité mettre leurs compétences professionnelles au service des habitants de Plumergat et de Mériadec. Ce service d’urgence sociale s’adresse aux personnes en difficultés.

La municipalité de Plumergat (Morbihan) se veut encore plus proche de ses administrés et met en place un numéro d’appel d’urgence sociale. Il s’adresse aux personnes en difficultés, que ce soit pour l’alimentaire, le logement, le soutien socioadministratif ou encore des problèmes liés à des événements familiaux délicats. « Il suffit de composer le 02 97 56 12 55 et de laisser ses coordonnées sur le répondeur », confie Sandrine Cadoret, maire.

Derrière ce numéro qui fonctionne 7 jours sur 7, Odile Rosnarho, infirmière en psychiatrie, adjointe en charge des affaires sociales, et Michel Jalu, cadre retraité de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), adjoint en charge de l’action sociale et de l’autonomie.

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Accompagner les proches de malades psychiques

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  • Par Orianne Roger   04/11/2020

L'Unafam a déjà organisé un ciné-débat à Langres sur le thème de la bipolarité.
L'Unafam a déjà organisé un ciné-débat à Langres sur le thème de la bipolarité.
L'Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) regroupe 50 familles au niveau départemental.

Les malades psychiques doivent affronter la schizophrénie, la bipolarité, la dépression grave, les addictions, les tocs, ou encore l'agoraphobie. Leurs familles sont parfois désemparées. Rencontre avec Evelyne Kempf, présidente de l'Unafam 52.

VHM : Quand a été créée l'Unafam ?

Evelyne Kempf : Cette association est née dans les années 60 au moment où les hôpitaux psychiatriques ont abandonné la forme asilaire et ont commencé à laisser sortir les patients. Cela fait suite à la découverte des psychotropes.

Cette évolution a donc obligé des familles, parfois démunies, à s'occuper de leur proche malade ?

On peut dire que les familles sont complètement démunies, cela reste un problème majeur. D'autant plus que les hôpitaux psychiatriques ont fermé sur 20 ans, 60 % des lits. Un tiers des malades est accueilli par la famille. La psychiatrie, c'est le parent pauvre de la médecine.

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Covid-19 en France : "derrière la vague épidémique, la vague psychiatrique"

Par SudOuets.fr avec AFP  Publié le 04/11/2020

Covid-19 en France : "derrière la vague épidémique, la vague psychiatrique"

Le virus perturbe aussi l'organisation : les patients sont testés avant leur arrivée et confinés jusqu'aux résultats. Ils s'avèrent rarement positifs peut-être parce qu'ils ont "la distance sociale chevillée au corps". © Crédit photo : Illustration AFP

"On s’attendait à des dépressions, à des anxiétés mais c’est beaucoup plus grave que ça" : les conséquences du premier confinement commencent tout juste à retomber que les psychiatres craignent une deuxième "vague psychiatrique"

"En psychiatrie, la tension est permanente. Elle n’a fait qu’augmenter d’année en année mais on a connu un vrai paroxysme avec la période post-confinement, au mois de juin", explique Fayçal Mouaffak, chef du pôle à l’établissement de santé mentale (EPS) de Ville-Evrard à Saint-Denis ajoutant craindre de nouveau une "vague psychiatrique derrière la vague épidémique".

Avec son équipe, blouses blanches et masques FFP2 de rigueur, le psychiatre évalue les traitements de celui pour qui ses vêtements sont sa femme et qui refuse de les retirer, de celle qui a lancé ses selles sur les soignants ou encore de celui qui ne sait pas toujours si on est le matin ou le soir… Des comportements fruits d’hallucinations, de troubles de l’humeur ou de confusion.

Des épisodes psychotiques graves

"Ici ce n’est pas de la psychiatrie mondaine à la Woody Allen, 50% des patients souffrent de pathologies schizophréniques très invalidantes", précise le médecin qui partage ses jours et parfois ses nuits entre l’unité d’hospitalisation, les urgences de l’hôpital Delafontaine et le centre médico-psychologique (CMP) de Stains (Seine-Saint-Denis).

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L’accompagnement de la personne polyhandicapée dans sa spécificité

Fichier:Haute Autorite de Sante Logo.svg — Wikipédia

RECOMMANDATION DE BONNE PRATIQUE - Mis en ligne le 03 nov. 2020

Ces recommandations portent sur l’accompagnement de la personne polyhandicapée (enfants et adultes) à domicile ou en établissement. Elles s’adressent à tous les professionnels des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) ainsi quaux aidants (parents, fratrie…) afin de les aider dans un accompagnement personnalisé et centré sur les capacités de la personne tout au long de son parcours de vie.

Contexte

Ces recommandations de bonnes pratiques s’inscrivent dans le cadre du volet polyhandicap de la stratégie quinquennale de l’évolution de l’offre médico-sociale 2017-2021 (fiches action n°9n°13).

Ces recommandations portent sur tous les domaines de vie de la personne polyhandicapée et abordent, par conséquent, ses différents besoins et axes de l’accompagnement, à tous les âges.

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