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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 20 octobre 2020

Psychiatrie : « Quand c’était encore possible, nous avons ouvert l’hôpital au public »

 File:Logo ČRo Radio Prague International.png - Wikimedia Commons

19/10/2020

TCHEQUIE

Chaque automne, de nombreux événements sont organisés partout dans le monde à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre. Cette année, les conférences, rencontres, happenings et concerts ont été annulés en Tchéquie à cause de la pandémie de Covid-19, alors que les spécialistes s’inquiètent des conséquences de celle-ci sur le bien-être des gens. Peu avant le reconfinement partiel du pays, l’Hôpital psychiatrique de Kosmonosy a ouvert ses portes au public, à l’occasion des Journées de la santé mentale, organisées dans ses locaux pour la 9ème année consécutive, avec l’objectif de déstigmatiser les troubles psychiques.

Photo: Magdalena Hrozínková

Tournois de pétanque et de tennis-ballon, jeu de quilles, quiz et exercices de mémoire : toutes ces activités, et bien d’autres encore, ont été proposées aux patients et aux visiteurs. « Des manifestations comme celle-ci ouvrent nos esprits », estime l’un des organisateurs, le plasticien et art-thérapeute Michal Segert. Il explique :

« Les Journées de la santé mentale proposent chaque année un programme riche : des compétitions, jeux, conférences et habituellement aussi des visites de différents services de l’hôpital, ainsi que des ateliers. Les patients participent, dans le cadre du traitement, à des thérapies qui se présentent à cette occasion au public. Celui-ci est habituellement nombreux à se rendre chez nous, même si cette année, il est bien sûr venu en nombre limité. Pour les visiteurs, c’est souvent une belle expérience à laquelle ils ne s’attendaient pas. »

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Élise

 ARTSCAPE


EXPOSITIONS, ART ET CULTURE À PARIS


À partir de 8 ans

Fabian Menor publie sa première BD en s’inspirant des souvenirs de sa grand-mère. Au temps, où à l’école, la maltraitance est courante et les professeurs ont le droit de taper sur les élèves…

Avec des dessins à l’encre de Chine, l’auteur raconte l’histoire d’Élise, jeune fille souffre-douleur tant de la maîtresse que des autres élèves. Jusqu’à l’arrivée d’un inspecteur académique. Mais qui aura le courage de dénoncer le double-jeu de la maîtresse ?


Centre hospitalier Sainte-Marie à Clermont-Ferrand, la psychiatrie grande oubliée de la crise sanitaire

La Montagne

Publié le 20/10/2020

Le centre hospitalier Sainte-Marie, en plein cœur du centre-ville de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), a bien anticipé la crise sanitaire, mais se sent oublié au milieu de cette crise internationale.

Chaque année, 10.000 personnes franchissent les portes de l'hôpital Sainte-Marie à Clermont. Le centre hospitalier gère également trois Ehpad dans la région et un foyer social à La Roche-Blanche. Et pourtant, l’établissement est l’un des grands oubliés de la crise du Covid.

« Il a fallu attendre un mois et demi pour recevoir les premiers masques », se désole Isabelle Copet, directrice. Et les choses ne semblent pas beaucoup changer.

« La prime Covid ? On a décidé de verser 1.000 euros. En forçant un peu la main de l’ARS, on devrait nous rembourser la moitié. »


ISABELLE COPET (Directrice de Sainte-Marie)

Une première vague bien anticipée

Pourtant Sainte-Marie s’enorgueillit d’une gestion efficace de la crise. « On a tout de suite mis en place des protocoles. Fermé la majorité de l’ambulatoire. Téléconsultation quotidienne pour les patients à domicile », détaille le docteur Pascal Vaury à la tête de la commission médicale de l’établissement. Résultat, « un soignant contaminé sur 1.200 », selon Isabelle Copet.

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Repositionnement : si des médicaments cardiovasculaires avaient une indication psychiatrique ?

File:Medscape Logo.svg - Wikimedia Commons

Bruce Jancin  19 octobre 2020

Virtuel -- Un des sujets en vogue est le repositionnement de médicaments de cardiologie en psychiatrie. C'est ce qu'a expliqué le Dr Livia De Picker (Université d'Anvers, Belgique) lors d'une session dédiée au congrès virtuel de l'European College of Neuropsychopharmacology[1]. La psychiatre a détaillé les résultats de plusieurs études et a conseillé les médicaments cardiovasculaires à privilégier pour les patients avec une pathologie mentale.

Il faut rappeler le besoin important en psychiatrie de traitements à la fois meilleurs et innovants disposant de nouveaux mécanismes d'action. Or de nombreux médicaments cardiovasculaires recommandés dans les guidelines sont utilisés depuis longtemps, avec un profil de sécurité bien établi et sans surprise, et leurs génériques sont disponibles. Ils pourraient être développés pour d'autres indications à un coût faible, a indiqué Dr De Picker.

L'idée de repositionner en psychiatrie des médicaments développés à l'origine pour des indications non-psychiatriques n'est pas nouvelle, a-t-elle ajouté, citant l'exemple du lithium dans la goutte, du valproate pour l'épilepsie ou de la kétamine en anesthésie

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Douarnenez. L’Art brut japonais à l’honneur à la galerie Plein-Jour

Sarah HUMBERT   Publié le 

Jean-Pierre Le Bars et Alexandra Duprez présentent une nouvelle exposition à Douarnenez intitulée Art brut japonais.

En ces temps troublés, c’est une exposition qui fait voyager. Jusqu’au 28 novembre, la galerie Plein-jour à Douarnenez propose une exhibition intitulée Art brut japonais, qui présente les œuvres de 14 artistes nippons, « ils viennent de six centres d’artistes différents », indique Alexandra Duprez, galeriste. « Il a fallu près de trois jours pour la mettre en place », explique-t-elle. L’idée de cette exposition est née alors qu’elle achète un dessin de l’artiste Yasumasa Sugawara, il y a plus d’un an. « Il a accepté de nous prêter d’autres œuvres, ça a été un point de départ. »

Une soixantaine d’œuvres sont présentées. | OUEST-FRANCE
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«Laëtitia», voyage au bout de la vulnérabilité


Laëtitia, de Jean-Xavier de Lestrade

Laëtitia, de Jean-Xavier de Lestrade Photo France TV

Le réalisateur Jean-Xavier de Lestrade signe une mini-série autour de Laëtitia Perrais, 18 ans, violée et poignardée en 2011. Un film qui donne vie et voix aux personnages exprimant le point de vue des femmes, sans jamais les juger.

Cet article est issu de L, la newsletter féminisme et sexualités de Libé. Recevez gratuitement le dernier numéro qui vient de sortir en vous inscrivant ici.

Les femmes sont désormais au centre des séries télévisées, et ce genre minorisé est devenu un terrain d’empowerment, présentant de multiples héroïnes et femmes fortes - depuis les dernières saisons de Game of Thrones (GoT), puis Big Little Lies, Killing Eve… Cette évolution a permis d’aborder l’envers ou l’ancrage de cette visibilité - la vulnérabilité, les violences faites aux femmes : que l’on songe, dans Game of Thrones, aux viols et humiliations infligés aux filles Stark et Lannister (Sansa et Cersei), au viol institutionnalisé des «servantes» et aux sanglantes répressions dans The Handmaid’s Tale, au viol conjugal dans Big Little Lies. Mais aussi à Unbelievable, qui décrit l’enquête de deux policières sur une série de viols, et récemment à l’impressionnante I May Destroy You. C’est avec une certaine appréhension qu’on aborde Laëtitia, la fiction documentaire que Jean-Xavier de Lestrade a réalisée et coécrite et que l’on peut voir sur France Télévisions.

lundi 19 octobre 2020

Les structures sanitaires et médico-sociales recherchent des professionnels volontaires

 DemarchesAdministratives.fr (@DemarchesAdm) | Twitter

Publié le 

Le ministère des Solidarités et de la Santé a développé une plateforme visant à mettre en relation les structures et les professionnels.

Sommaire

Une plateforme de mise en relation entre les structures sanitaires et médico-sociales et les professionnels volontaires, soignants ou non-soignants, a été mise en place par le ministère des Solidarités et de la Santé.

Les structures sanitaires et médico-sociales recherchent des professionnels volontaires

De nombreux professionnels appelés en renfort

Pour faire face à la crise sanitaire et au rebond de l’épidémie de coronavirus, le ministère des Solidarités et de la Santé a mis en place une plateforme dédiée. Elle a pour objectif de mettre en relation les établissements et services sanitaires et médico-sociaux avec les professionnels volontaires.

Les professionnels recherchés peuvent être aussi bien des soignants que des non-soignants : les structures confrontées à l’épidémie ont besoin de médecins, d’infirmiers, d’aides-soignants, de sages-femmes, d’agents des services hospitaliers, mais aussi de pharmaciens, de diététiciens, de kinés, de psychologues, d’auxiliaires de vie, ou encore de cuisiniers et d’agents d’entretien qualifiés.

Ces professionnels peuvent être étudiants, sans emploi ou retraités, exercer leur activité en libéral ou avoir le statut de salariés.

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Décret relatif aux conditions d’implantation de l’activité de soins médicaux et de réadaptation

 RÉPUBLIQUE FRANÇAISE 

Ministère des solidarités et de la santé

Publics concernés : les établissements de santé actuellement autorisés à l’activité de soins de suite et de réadaptation, les autres titulaires d’autorisation d’activités de soins, les agences régionales de santé, les patients. 

Objet : définition des conditions d’implantation de l’autorisation d’activité de soins médicaux et de réadaptation. 

Entrée en vigueur : les conditions d’implantation sont opposables à l’expiration d’un délai de trois ans à compter de la publication du décret. 

Notice : ce décret fixe les conditions d’implantation pour les activités de soins médicaux et de réadaptation. Il prévoit les conditions de l’autorisation de l’activité et de son renouvellement. Par rapport au texte actuel, ce décret propose la création de nouvelles mentions et précise les conditions d’implantation des mentions précédemment existantes. 

Références : le texte modifié par le présent décret peut être consulté, dans sa rédaction issue de cette modification, sur le site Légifrance - http://www.legifrance.gouv.fr

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« Un vrai sujet d’engueulades » : le masque au temps du Covid-19, objet de toutes les discussions

Par    Publié le 20 octobre 2020

La porte s’ouvre et la même question s’engouffre dans chaque foyer, avant même les invités : comment se dire bonjour ? Le coude, le poing ? La bise, n’y pensez même pas ! Pour vous laver les mains, c’est par là… En quelques mois, les gestes barrières ont imprégné nos habitudes, et les masques envahi nos quotidiens, de la corde à linge aux discussions familiales. Les « tu as pris ton masque ? » lancés devant la porte d’entrée ont remplacé les appels à ne pas oublier ses clés.

Photo extraite de la série « Le grand bal masqué », réalisée à Paris en avril, par les photographes Martin Barzilai, Bruno Fert et Stephan Zaubitzer.

La « vie d’après » s’est faufilée jusque dans les petites attentions, comme ces colis remplis de masques cousus par les parents et les grands-parents, envoyés à une descendance bien moins habile de ses mains. Tamala en a même fabriqué une centaine pour les distribuer à ses voisins d’immeuble. Un moyen de nouer des liens à tous les étages, se réjouit celle qui se définit comme une « retraitée utile » de 75 ans.

« Le fanatisme remplace Dieu par un objet fini et croit ainsi pouvoir le posséder »

Le frère dominicain Adrien Candiard, spécialiste de théologie musulmane, juge qu’il est erroné de lutter contre le fanatisme en le considérant « comme une déviance sociale ou psychologique », et non pas comme une « erreur religieuse ».

Propos recueillis par  Publié le 19 octobre 2020

Un combattant djihadiste du front Al-Nosra pose dans les environs d'Idlib (Syrie), le 2 décembre.

Frère dominicain spécialiste de théologie musulmane, Adrien Candiard n’a pas peur de quitter ses habits de chercheur pour entrer dans le débat public. Il avait déjà publié, quelques semaines après les attentats de 2015, Comprendre l’islam. Ou plutôt : pourquoi on n’y comprend rien (Flammarion, 2016) pour tenter de sortir des lectures simplistes à propos de cette religion.

Il revient avec Du fanatisme, quand la religion est malade (Editions du Cerf, 96 p., 10 euros), court essai dans lequel il appelle à remettre de la théologie là où le sujet n’est abordé qu’à travers la psychologie ou la sociologie. Car, estime ce membre de l’Institut dominicain d’études orientales du Caire, où il vit, c’est en confrontant le fanatisme à ses erreurs théologiques qu’on pourra lui répondre.

Vous regrettez que le fanatisme religieux ne soit approché que sous l’angle de la psychologie ou de la sociologie, mais jamais de la théologie. En quoi ce manque est-il problématique ?

Depuis l’époque des Lumières, qui a mis le concept de fanatisme sur la place publique, l’approche dominante veut qu’il soit la conséquence d’un excès de religion. Logiquement, il semble que, pour soigner cet excès, la solution soit d’en parler le moins possible. Or, nous ne pouvons que constater aujourd’hui que cette approche ne fonctionne pas : amoindrir la place du religieux n’a pas réduit le fanatisme, car le problème engendré par cette attitude est de ne pas écouter ce que les fanatiques ont à nous dire. Autrement dit, de ne pas traiter religieusement la question religieuse.

Le Figaro se décline sur les sciences | Offremedia

Publié le 19 octobre 2020

TRIBUNE - Ce n’est plus à prouver: les pseudosciences tuent. Pourtant, leur pratique se fait en toute impunité grâce aux lois européennes qui les protègent.

Elles tuent des milliers de personnes, des personnes que nous pouvons nommer. Francesco Bonifazi, âgé de 7 ans, auquel son médecin a administré de l’homéopathie plutôt que des antibiotiques. Il est mort en Italie. Mario Rodriguez, âgé de 21 ans, traité avec des vitamines pour son cancer. Il est mort en Espagne. Jacqueline Alderslade, âgée de 55 ans, à laquelle son homéopathe a dit d’arrêter ses traitements pour l’asthme. Elle est morte en Irlande. Cameron Ayres, âgé de 6 mois, auquel ses parents ne voulaient pas donner de «médecine scientifique». Il est mort en Angleterre. Victoria Waymouth, âgée de 57 ans, qui s’est vu prescrire de l’homéopathie pour traiter des problèmes cardiaques. Elle est morte en France. Sophia Balyaikina, âgée de 25 ans, qui avait un cancer curable par chimiothérapie, mais à laquelle a été recommandé un «traitement alternatif» fait de piqûres de moustiques. Elle est morte en Russie. Erling Mollehave, 71 ans, dont l’acupuncteur a percé le torse et le poumon avec une aiguille. Il est mort au Danemark. Michaela Jakubczyk-Eckert, âgée de 40 ans, dont le thérapeute a recommandé la nouvelle médecine germanique pour traiter un cancer du sein. Elle est morte en Allemagne. Sylvia Millecam, âgée de 45 ans, que sa guérisseuse New Age avait promis de guérir du cancer. Elle est morte en Hollande.

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Le Mini-Mental State, un incontournable de la neuropsychologie

Au départ, une idée simple ...

E

n 1975, Marshal Folstein, Susan Folstein et Paul McHugh ont mis au point un outil dont l’objectif était simple : évaluer de manière rapide et standardisée l’état cognitif de patients psychiatriques et neurologiques (Folstein et al., 1975). La relecture de l’article initial est instructive. Folstein est psychiatre ; la première phrase de l’article situe d’emblée son propos : « Examination of the mental state is essential in evaluating psychiatric patients  » (Folstein et al., 1975 : 189).

Le Mini-Mental State (MMS), noté sur 30, a été testé chez 63 sujets « normaux » (score moyen de 27,6) et 206 patients (déments, patients psychotiques ou déprimés, avec ou sans troubles cognitifs apparents). Les auteurs observent que le MMS distingue nettement les déments (MMS moyens entre 9,7 et 12,2), des dépressifs avec troubles cognitifs (MMS moyen de 19,0) et des dépressifs sans troubles cognitifs (MMS moyens entre 25,1 et 25,9). Le MMS moyen des schizophrènes est de 24,6. Après traitement, le MMS des dépressifs avec troubles cognitifs s’améliore significativement de 19,3 à 23,4.

L’article démontre une excellente fiabilité inter-testeur et test-retest du MMS et les auteurs indiquent que l’absence d’effet d’apprentissage rend le MMS utile pour conclure à une amélioration ou à une aggravation lors de mesures répétées. Ils soulignent les limites du test et l’obligation de le compléter par un bilan neuropsychologique plus complet, seul capable de réellement évaluer l’ensemble des fonctions cognitives du patient. Ils lui reconnaissent l’intérêt de standardiser l’évaluation rapide des fonctions cognitives en psychiatrie. Par la suite, sous le signe de MMSE (Mini-Mental State Examination), ce test est devenu incontournable lors de l’exploration rapide de plaintes et de troubles cognitifs dans le domaine neurologique.

Puis, un coup de maître : universel et incontournable !

Le MMS est maintenant amplement utilisé en pratique clinique, en recherche thérapeutique et en épidémiologie. Il est devenu l’outil fidèle et indispensable des médecins de tous les pays, qu’ils soient neurologues, gériatres ou psychiatres, travaillant dans le domaine de la mémoire et des démences. Sans le MMS, le champ des démences et le quotidien des médecins seraient bien modifiés. Le monde entier connaît le MMS.

Son succès est indéniable puisque, dans une enquête que nous avions réalisée auprès de 726 médecins généralistes interrogés sur leur pratique de tests face à une plainte mnésique, 46 % d’entre eux déclaraient l’utiliser (Croisile et Rothoft, 2004).

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