Un rapport d’Epi-Phare portant sur 3 milliards de prescriptions (sur trois ans) reflète l’évolution des actes médicaux entre mars et septembre et laisse notamment redouter une hausse des cancers.
Les périodes de confinement et de postconfinement ont fortement modifié la consommation des médicaments des Français. C’est ce qui ressort d’un rapport rendu public, vendredi 9 octobre, par le groupement d’intérêt scientifique (GIS) Epi-Phare, constitué par la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), le quatrième sur ce thème. Ces données portent sur les médicaments remboursés, délivrés sur ordonnance, en pharmacie d’officine, pendant les huit semaines du confinement, du 16 mars au 10 mai, puis jusqu’au 13 septembre, soit un suivi de six mois de l’ensemble de la population française à partir de 3 milliards de prescriptions. Au total, ce sont cinquante-huit classes thérapeutiques qui ont été examinées.