20/09/2020
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
20/09/2020
Publié le 21/09/2020
Les nouveaux diplômés mis à l’honneur. © Droits réservés
À l'issue d'une formation certifiante, vingt infirmiers ont reçu leur Certificat d'infirmier spécialiste des soins en psychiatrie.
C'est dans un des jardins du Centre hospitalier Pierre-Lôo, établissement public de santé mentale de la Nièvre, que s'est déroulée la cérémonie solennelle (*). Depuis 2018, dans le cadre du plan de formation continue, pas moins de quatre-vingts infirmiers ont participé à cette formation certifiante.
Chaque lundi, retrouvez notre chronique «Roues cool», qui aborde le vélo comme moyen de déplacement, sans lion en peluche ni maillot à pois.
En cette année particulière, la pratique du vélo connaît une envolée spectaculaire en France. Cette nouvelle population, qui n’était jusqu’alors que peu prise en compte dans l’espace public, montre parfois des signes de manque d’indulgence à l’égard des autres êtres humains qui se déplacent autour d'elle.
Depuis le début de la chronique «Roues cool» en septembre 2019, on donne le beau rôle au vélo, ce moyen de transport merveilleux, et aux cyclistes, ces citoyens généreux et pleins d’abnégation qui sauvent la planète à chaque coup de pédale, pendant que vous autres vous vautrez dans le stupre.
Mais ne nous leurrons pas, il y a aussi des brebis galeuses chez ces suceurs de roues. Les premiers témoins de ces mauvais comportements sont les piétons, l’espèce située juste en dessous dans la chaîne alimentaire de la voie publique.
Ainsi, le panneau M12 autorise les cyclistes à franchir les feux même quand ils sont rouges, ce dont ils ne se privent évidemment pas. Mais ce panneau ne leur donne jamais la priorité. Ils doivent d’abord laisser passer les bipèdes en marche.
Certains cyclistes se permettent également de rouler sur le trottoir, sûrement mal inspirés par les scootéristes pressés. Si vous êtes obligés de passer par un trottoir à cause d’une infrastructure absente ou pour prendre un raccourci, descendez plutôt de votre vélo et marchez à côté. Vous ne perdrez que peu de temps et vous vous ferez moins d’ennemis.
Publié dans le magazine Books n° 108, juin 2020. Par Baptiste Touverey.
Individuellement, l’humain n’est guère supérieur au chimpanzé. Il doit son succès à son cerveau collectif, au savoir cumulé des milliers de générations précédentes. Et on sous-estime à quel point cette accumulation a façonné nos gènes.
Pour Joseph Henrich, les humains sont programmés pour avoir foi dans le savoir qu'on leur transmet. Ici, dans un lycée professionnel des Pyrénées-Orientales.
Joseph Henrich dirige depuis 2015 le département de biologie évolutive humaine de l’université Harvard. Son prochain livre, The WEIRDest People in the Word, suite et complément de L’Intelligence collective, paraîtra en septembre chez Penguin. Il traite de l’exception que constituent les sociétés occidentales, instruites, industrialisées, riches et démocratiques, au regard du reste de l’humanité.
Votre ouvrage s’ouvre sur une affirmation étonnante : la réussite de l’homme, ce qui a fait qu’il est devenu l’espèce ultradominante sur Terre, ne tient pas à son intelligence. En êtes-vous sûr ?
Oui, et j’espère en apporter suffisamment de preuves dans mon livre ! Je ne nie pas que l’homme soit intelligent, qu’il soit doté d’un très gros cerveau. Simplement, ce très gros cerveau, contrairement à une idée répandue, ne sert pas prioritairement à produire une intelligence brute innée. Nulle autre espèce n’est parvenue à s’adapter à des environnements aussi divers que nous, mais cette réussite ne doit rien à des facultés cognitives surpuissantes, acquises par une évolution purement génétique, qui nous permettraient de résoudre les problèmes complexes de façon créative. À en croire cette approche, qui est celle des plus grands psychologues évolutionnaires actuels mais que je ne partage pas, les humains auraient développé une « intelligence improvisationnelle » qui les rendrait capables de définir des modèles causaux décrivant la manière dont fonctionne le monde. Ces modèles nous permettraient d’inventer des outils, des tactiques et des stratagèmes ad hoc.
Dans cette perspective, un individu confronté à une difficulté liée à son environnement – la chasse aux oiseaux, par exemple – va mettre au travail son gros cerveau de primate, comprendre que le bois peut stocker de l’énergie élastique (modèle causal), puis fabriquer des arcs, des flèches et des pièges à ressort pour attraper les oiseaux. Or, selon moi, ce n’est pas ainsi que nous fonctionnons.
PUBLIÉ LE 19/09/2020
Née de l’imagination du plasticien et sculpteur Jean Dubuffet, l’œuvre a pu être construite grâce au savoir-faire du décorateur Richard Dhoedt. Ce professionnel originaire d’Étrépagny était encore aux commandes pour la restauration de ce monument : « J’ai commencé à ses côtés. C’est une chance, un privilège de côtoyer un tel artiste, cela vous forge. La Tour aux figures, cela a longtemps été un de ses projets. Jean Dubuffet l’avait imaginé à la fin des années 1960. Sa construction s’est achevée en 1985 très exactement, quelques semaines avant sa mort. J’étais devenu entrepreneur. Et la fondation Dubuffet m’a fait confiance pour cette œuvre si importante. »
À retrouver dans l'émission
LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE
par Etienne Klein
"Le vrai pessimiste sait qu'il est trop tard pour l'être" Victor Miesel, L'anomalie.
Un jour, un futur Président de la République a annoncé qu'il serait un président "normal", sans voir que cette posture anticipée était piégée. En temps de crise, il faut un président de crise et non un président normal, sauf si l’on considère que la crise est un régime permanent, auquel cas la crise n’est plus une crise mais la forme durable d’une certaine normalité. Au demeurant, en disant vouloir être un « président normal », que voulait-il dire au juste ? Qu’il voulait être comme la moyenne des présidents précédents ? Comme n’importe quel français ? Ou bien qu’il désirait être conforme aux règles de sa fonction ? Ou encore qu’il souhaitait lui-même « servir de règle », comme lorsqu’on parle d’« école normale » ? Je rappelle que l’école normale n’est pas l’opposé d’une école pathologique, mais celle qui transmet les méthodes et forme les enseignants, bref celle qui normalise l’enseignement…
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La variété et la richesse des récits sur l’origine que les anthropologues ont rapportés des quatre coins de la planète sont impressionnantes. Dès lors, la question qui se pose est celle-ci : est-il possible de classer ces discours en un petit nombre de familles ?
La notion d’origine mêle des considérations temporelles à des ambitions explicatives, trimbalant son ambiguïté entre deux idées par ailleurs limpides : d’une part, celle de commencement, qui répond à la question « quand ? » ; d’autre part, celle de cause, qui répond à la question « pourquoi ? ».
Prenons l’origine du monde, qui est sans doute – et de loin - la plus délicate à saisir de toutes les origines. Elle demeure assurément un mystère, une question sans réponse connaissable, car sans point d’ancrage ferme. Pourtant, dès qu’un discours prétend nous éclairer sur elle, nous tendons l’oreille, avides d’entendre l’écho du tout premier signal. Car nous autres, les humains, nous sommes des « animaux métaphysiques », comme disait Schopenhauer, les seuls qui s’interrogent sur l’être en tant qu’être, les seuls pour qui l’être fasse question.
[...] Invité : Pascal Nouvel, docteur en biologie et en philosophie, professeur de philosophie à l’université de Tours, auteur de « Avant toutes choses, enquête sur les discours d’origine » (CNRS/Editions)
Edito par Catherine Millet
Publié le 18 Sep 2020
« Martine Lusardy est le commissaire de l‘exposition. Elle est la plus grand spécialiste de l’art brut », explique Philippe Dupont, directeur lieu de mémoire de l’abbé Pierre à Esteville, à 30 km Rouen (Seine-Maritime).
L’exposition s’inscrit dans la mouvance de Jean Dubuffet, créateur de l’art brut au milieu du 20e siècle.
Les sculptures sont réalisées à partir de matériaux simples et récupérés.