Un nouveau type de communication a été mis au jour au premier stade de développement d’un organisme d’ascidie, un animal marin : les cellules se spécialisent en fonction des contacts qu’elles ont avec leurs voisines.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, se moquaient les célèbres Shadoks. La nature montre que, parfois, elle sait faire simple, même pour faire du compliqué.
Par exemple, pour engendrer les organismes les plus complexes à partir d’une seule cellule, petit sac mou d’une centaine de micromètres de diamètre contenant quantité de molécules. Par divisions successives de cette cellule, une enveloppe grossit, se plisse, se creuse, laissant émerger des centaines de milliers de cellules prenant des formes bien connues, dos, tête, pattes, et des fonctions spécifiques, neurones, peau, muscles.
Longtemps, les biologistes ont pensé que les plans d’attribution des positions et fonctions de toutes ces cellules étaient prélocalisés au sein de l’œuf. Mais ils ont vite réalisé que cette complexité nécessite une communication entre cellules pour se coordonner.
Des « cris », sous forme de signaux biochimiques plus ou moins concentrés, font réagir les cellules en fonction de cette concentration : sur l’axe « tête »/« queue », toutes les cellules ne réagissent pas de la même façon.