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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 15 juillet 2020

Le psychanalyste Jean-Claude Lavie est mort

Grand résistant, il découvre la psychanalyse en 1947 et fonde l’Association psychanalytique de France avec son ami Wladimir Granoff. Auteur qui plaça l’amour au cœur de son œuvre et de son existence, il est mort le 7 juillet à Paris à l’âge de 99 ans.
Par  Publié le 12 juillet 2020


Jean-Claude Lavie, en 2018

Né à Paris le 14 novembre 1920, Jean-Claude Lavie est mort dans cette même ville le 7 juillet. Fervent parisien, il ne voyageait guère sinon pour s’élancer dans les airs grâce à son trapèze volant planté au sommet de sa terrasse de l’avenue de l’Opéra.
Issu d’un milieu juif et laïc, il avait été élevé par son père, Prosper Lévy (1977-1943), dans l’amour de la culture et de la beauté. Toute sa vie, il se souviendra de l’atmosphère proustienne de ses vacances d’enfance à Cabourg (Calvados). C’est en 1943, à la mort de ce père aimé, qu’il s’engage, sous le nom de « JC », dans la résistance armée en rejoignant le SOE (Special operations executive), service secret britannique chargé des actions de sabotage et du soutien à la Résistance intérieure française. Chef d’un réseau indépendant, le jeune homme de 23 ans avait déjà un goût prononcé pour le secret au point que, plus tard, il ne voudra jamais évoquer ni ses origines, ni ses actions héroïques, ni la période de l’Occupation, sauf pour dire qu’il haïssait le maréchal Pétain.

De la diabolisation des femmes aux bûchers de sorcières

Dénoncée avec force à l’heure actuelle, une forme de haine du féminin sévit depuis des siècles. Elle a culminé avec les chasses aux sorcières des XVIe-XVIIe siècles. Retour sur les racines de l’antiféminisme avec l’historien Robert Muchembled.
Propos recueillis par  et Julie Klotz Publié le 12 juillet 2020


Examen d’une sorcière pendant un procès, par Thomkins H. Matteson, 1853 (Collection du Peabody Essex Museum).

Au cours des siècles, l’Eglise impose l’idée que le démon est partout. Selon elle, les femmes en sont la proie la plus facile, car faibles et par essence pécheresses. De là à faire d’elles de dangereuses sorcières, il n’y a qu’un pas. Comment expliquer l’acharnement politique et religieux qui a conduit des dizaines de milliers d’entre elles au bûcher ? L’historien Robert Muchembled décrit la montée en puissance de cette violente misogynie qui atteignit son paroxysme au XVIet au XVIIe siècle.

Vous mettez en avant dans vos travaux la profonde misogynie des sociétés européennes aux alentours de la Renaissance. Comment l’expliquer, alors que le Moyen Age avait été marqué par une certaine idéalisation de la femme, notamment à travers l’amour courtois ?

Cette misogynie vient du fait que les femmes commencent à prendre de l’importance dans la société. Ainsi, la sœur de François Ier, Marguerite de Navarre, accède-t-elle à la célébrité en tant qu’écrivaine. Au temps de Catherine de Médicis, des centaines de jeunes femmes arrivent à la cour, qui était jusque-là extrêmement masculine. Les possibilités d’ascension sociale féminine se développent. Certaines savent lire et écrire, et représentent un danger pour la société patriarcale. Face à cette menace, la réponse masculine a été de « resserrer la vis ».

"Une occasion de renouer avec la 'dignité de penser'" : pourquoi il faut lire avec attention le psychologue Roland Gori

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Publié le 07/07/2020

Frédéric Pierru

Chercheur au CNRS et chercheur associé au LISE, Conservatoire National des Arts et Métiers.​


Co-auteur avec Pierre-André Juven et Fanny Vincent de La Casse du siècle. A propos des réformes de l’hôpital public, Paris, Raisons d’Agir, 2019 et co-directeur avec André Grimaldi de Santé : urgence, Paris, Odile Jacob, avril 2020.
Frédéric Pierru a tenu a revenir sur l'importance du dernier livre du psychanalyste Roland Gori, "Et si l'effondrement avait déjà eu lieu", chroniqué dans nos pages. Celui-ci nous invite à regarder "l’effondrement de nos catégories de pensée et de notre rapport au temps, du lien entre passé, présent et futur."

Roland Gori est un psychologue scientifique de formation devenu psychanalyste. Roland Gori est un homme d’une voracité intellectuelle telle qu’elle lui a permis d’acquérir une érudition étourdissante. Sa pensée s’alimente de la sociologie, de l’histoire, de la philosophie. Dans ses livres, Durkheim et Bourdieu côtoient aussi bien Arendt, Adorno, Benjamin que Marc Bloch. Roland Gori est un mélancolique comme celui à qui il a dédié sa thèse, Walter Benjamin, ce qui nourrit chez lui une ébullition intellectuelle remarquable. Roland Gori pense, au sens fort. Ce qui est exceptionnel dans une époque où c’est l’étroite cognition et l’infobésité qui priment. Roland Gori a de la suite dans les idées : ses nombreux ouvrages déploient une pensée sophistiquée et multidimensionnelle sur la catastrophe néolibérale, saisie comme catégories de pensée et subjectivation, mais une pensée qui s’enrichit livre après livre. Roland Gori est, enfin, un homme d’action collective. C’est lui qui, avec d’autres, a initié en 2009 l’Appel des appels refusant la taylorisation des métiers du soin, de l’éducation, du travail social, bref tous ces métiers impossibles selon le mot célèbre de Freud.

UN LIVRE ESSENTIEL
Son dernier ouvrage au titre intrigant car contre-intuitif – Et si l’effondrement avait déjà eu lieu – est plus qu’une pierre supplémentaire à une œuvre aussi importante que conséquente. Disons-le d’emblée : c’est un ouvrage qui fera date, et pas seulement parce qu’il a été écrit alors que la pandémie de Covid-19 sévissait et qu’il est donc d’une actualité brûlante. Au contraire, ce livre nous invite à prendre du recul en reconsidérant notre rapport au passé, au présent et à notre futur, même si l’auteur n’a pu éviter d’ajouter des passages concernant le Covid dans un manuscrit en grande partie achevé. On le sait, en sociologie de la lecture et de la réception, de Michel de Certeau et son "braconnage" au Carlo Ginzburg du magnifique Le fromage et les vers et au Roger Chartier des Pratiques de la lecture, en passant par les travaux importants de Gérard Mauger et Claude Poliak, la lecture est un acte aussi socialement diversifié que sémantiquement créateur. Toutefois, la créativité de l’acte de lecture ne saurait être une dénaturation. La recension du livre de Roland Gori, parue dans le numéro de Marianne du 3 au 9 juillet, relève de cette dernière catégorie.

SOUS LA LOUPE DU PSY : HARLEEN


CHRONIQUE PAR ARNO KIKOO 13 JUILLET 2020

"Sous la Loupe du Psy" : une rubrique "loop and psy" qui propose de poser un focus sur un comicbook sous l'angle de la psychanalyse. Pour relire un comics sous un regard différent, éclairer les mécanismes psychiques du personnage et les ressorts inconscients du récit.
Disclaimer : cette chronique a été rédigée en intégralité par Alex Hivence


Psychanalyste dans la vraie vie, il analyse sous son identité secrète la psyché et la personnalité des héros de la culture comics, manga, et geek.


Harleen, opus sorti en mai 2020 dans le catalogue Black Label de chez Urban Comics, revient sur les origines du Docteur Harleen Quinzel, avant sa conversion en Harley Quinn. Nous assistons aux premiers pas de la jeune psychiatre et de sa première rencontre avec le Joker. Et de sa profession de foi en tant que psy débutante. L'enthousiaste Dr Harleen Quinzel pose ainsi comme hypothèse de recherche sur le comportement criminel que les sociopathes pourraient être causés par une détérioration des zones de l'empathie dans le cerveau. En parallèle de ce travail de recherche, nous suivons Harleen, jeune diplômée en psychiatrie, célibataire, plutôt réservée, dans son périple qui l'amène à croiser des situations qui auront, à terme, des effets indélébiles sur son psychisme.
 

NATURAL BORN KILLER HYPOTHESIS

L'hypothèse d'une composante biologique expliquant le comportement criminel n'est pas neuf. C'est une hypothèse ancienne chez les psychiatres américains, hypothèse qui les a amenés à forger cette idée des "natural born killers", des tueurs nés. Oliver Stone en fit le titre d'un de ses films où un couple passionnel de tueurs traverse les Etats-Unis en laissant un sillage sanglant sur leur passage. Les travaux de recherche chez nos amis anglo-saxons ont ainsi suivi l'évolution des progrès scientifiques. A l'époque de la cartographie du génome humain des fonds ont été investis pour trouver le gène criminel. A l'époque de l'imagerie cérébrale et de l'avènement des neurosciences, des recherches ont été promus pour rechercher les zones cérébrales responsables des comportements pathologiques, dont les conduites criminelles. 
Le principe selon lequel le cerveau contient les réponses permettant de percer le secret des comportements n'est pas neuf en soi puisque la psychiatrie des années 50 pratiquait déjà allègrement les traitements par électrochocs sur le cerveau et des lobotomies. A l'ère des neurosciences, un regain pour traiter la question des comportements par l'étude du cerveau survient. L'imagerie cérébrale offrant de nouveaux moyens d'investigation sur le fonctionnement du cerveau, porteurs d'espoir pour les uns, de chimères pour les autres. A l'heure actuelle, aucun gène ni aucune zone cérébrale déterminée n'a permis de conclure à une origine cérébrale des troubles. Sont observés des comportements pathologiques voire criminels avec des composantes complexes biopsychosociales.

LE CRIMINEL : EN PANNE D'EMPATHIE?

L'hypothèse d'un défaut d'empathie chez les sociopathes, telle qu'elle est formulée dans le récit comme thème de recherche du Dr Harleen Quinzel est une hypothèse qui a eu cours dans la réalité. Elle repose sur le principe simple selon lequel le comportement criminel est permis chez un individu du fait de son incapacité à se mettre à la place de l'autre. Et que c'est cette aptitude à ressentir ce que l'autre ressent qui viendrait, chez l'individu équilibré, réguler la conduite potentiellement criminelle. En clair, si vous avez envie de voler le sac d'une petite grand-mère, ce qui vous retient n'est pas seulement un interdit de la Loi, lequel est souvent mis de côté, ni la crainte d'être arrêté, crainte souvent déniée par l'individu, mais le fait de se mettre un instant à la place de cette grand-mère, de ressentir sa détresse et par conséquent cette empathie va refreiner votre intention première. 
Aussi séduisante soit cette hypothèse, elle rencontre un souci majeur. Des individus rencontrant un manque d'empathie pour des raisons psychologiques liées à leur personnalité ne commettent pas tous des actes criminels. Des personnes atteintes de certaines psychoses, de certaines formes d'autisme, sont décrites comme ne pouvant faire preuve d'empathie vis-à-vis de l'autre. Ils ont un rapport à l'autre qui fonctionne, s'appuie sur d'autres éléments. La piste du manque d'empathie comme explication univoque du comportement criminel prend ainsi un coup dans l'aile.
Une autre piste intéressante a pu être avancée sur l'empathie au sujet des psychopathes notamment. Ceux-ci ne souffriraient pas d'un manque d'empathie, mais au contraire d'un excès d'empathie. Si l'on considère l'empathie comme la capacité à se mettre à la place de l'autre pour ressentir ce qu'il ressent, être réceptif à ses humeurs, son langage verbal, alors un excès d'empathie permettrait à un psychopathe d'être justement en mesure de percevoir ce qui échappe aux simples petits névrosés que nous sommes pour être en mesure de se fondre dans le comportement de l'autre pour l'approcher suffisamment, utiliser cette empathie hypertrophiée pour parvenir à ses fins. 
Lorsque l'on observe comment le Joker interagit avec le Dr Harleen Quinzel aussi bien dans le face-à-face dans la rue que lors des séances à l'asile d'Arkham, cette piste semble bien plus intéressante. Nous sommes ainsi plus proche d'un Hannibal Lecter du "Silence des agneaux" face à l'agent Starling que d'un "Natural Born Killer". La séduction et le transfert en plus que le Dr Harleen Quinzel ne va pas voir venir. L'apparition de Poison Ivy confirmera cette piste, illustrant de quelle façon son empathie démesurée à l'égard de l'environnement, au sens strict cette fois-ci, mais cela peut s'entendre de façon métaphorique, amène chez elle un comportement criminel que la société réprouve. 

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Sur le départ, Adeline Hazan entre «fierté» et «frustrations»

Par Philippine Kauffmann — 
Adeline Hazan en 2015.
Adeline Hazan en 2015. Photo Bruno Charoy

La Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté achèvera son mandat le 16 juillet. Ce vendredi, la magistrate a dressé le bilan de ses six années à défendre les droits fondamentaux.

«On rame à contre-courant», pose Adeline Hazan, la Contrôleuse des lieux de privation de liberté, lors de son discours d’adieu à la fonction, ce vendredi. Et note que l’opinion publique tend désormais vers «une moindre considération des libertés fondamentales et une demande de sécurité de plus en plus forte». Après Jacques Toubon, qui quitte ses fonctions de Défenseur des droits, c’est une autre vigie affirmée des droits fondamentaux qui s’efface après six ans d’un mandat bien rempli.

mardi 14 juillet 2020

Excédées, les infirmières s’adressent aux tribunaux

LEDEVOIR  Isabelle Paré  14 juillet 2020

QUEBEC

Excédées, les infirmières sortent l’artillerie lourde et font appel à la cour pour faire déclarer inconstitutionnel et « abusif » l’arrêté ministériel qui permet, depuis le 21 mars, aux gestionnaires d’annuler leurs congés, leurs vacances et de passer outre à leurs conventions collectives.
Une requête a été déposée lundi en ce sens devant la Cour supérieure du Québec par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) représentant 76 000 membres, et celle regroupant les 1700 infirmières du secteur privé (FIQP-FIQ).
« On a fait toutes les demandes, on a fait des manifestations, on a dénoncé ça sur toutes les tribunes. Là, on est rendues à aller devant les tribunaux pour que les gestionnaires cessent d’utiliser l’arrêté 007 de façon abusive et continuent de bafouer nos droits », a déclaré lundi Nancy Bédard, présidente de la FIQ.
Dans sa requête, la FIQ allègue que l’arrêté dotant le gouvernement Legault et ses gestionnaires de pouvoirs exceptionnels, reconduit pour une 16e foisdepuis le début de la pandémie en mars, n’a plus sa raison d’être, compte tenu de l’évolution favorable de la situation sanitaire au Québec. Depuis juin, « il est manifeste […] que la courbe des cas confirmés est désormais aplatie et contrôlée », écrit la FIQ.


LES BIEN BELLES BOUCLES DU BEATBOXER BOUDDHISTE


LES BIEN BELLES BOUCLES DU BEATBOXER BOUDDHISTE
(visible sur YouTube
C’est exactement ce dont nous avons besoin, le contrepoids du défilé de mentons levés, képis, baïonnettes, hélicos, casoars, dragons, gauche, droite, gauche, droite – un peu de douceur. Une pulsation moins martiale, un vêtement moins étriqué, un truc simple, quoi. Un truc simple qui nous est offert par Yogetsu Akasaka, un moine bouddhiste zen qui voit sa machine musicale (une loop-station) comme un prolongement de sa pratique méditative. Devenu moine en 2015 dans un temple de la préfecture d’Iwate, au nord-est du Japon, il a été comédien de théâtre et beatboxer avant de choisir la vie religieuse.

Pas ou peu d'hospitalisations liées au confinement au centre Georges Daumézon à Fleury-les-Aubrais

https://www.francebleu.fr/img/station/logo/logo_francebleu_orleans.jpg

Par , France Bleu Orléans
Y a-t-il eu un effet confinement sur la psychiatrie ? A priori non, si l'on en juge par les hospitalisations au centre Georges Daumézon à Fleury. Mais les CMP (centres médico-psychologiques) ont accueilli davantage de patients, pour des crises d'angoisse.
Le centre Georges Daumézon compte 240 lits en hospitalisation
Le centre Georges Daumézon compte 240 lits en hospitalisation © Radio France - François Guéroult
Le confinement a-t-il eu des conséquences d'un point de vue psychiatrique ? Même s'il faudra sans doute davantage de recul pour être catégorique, le traumatisme du confinement n'a pour l'instant pas entraîné d'hospitalisation au centre Georges Daumézon à Fleury-les-Aubrais. Certaines personnes ont certes très mal vécu la période du confinement, avec de véritables crises d'angoisse. Mais il s'agit plus de souffrance psychologique que de pathologie psychiatrique.

Davantage de consultations dans les CMP

Ce constat, c'est Pascal Gaillard, le directeur des soins à l'hôpital psychiatrique de Fleury-les-Aubrais qui le dresse. "Nous avons 240 lits, la durée moyenne d'hospitalisation s'élève à une vingtaine de jours, précise-t-il. Actuellement, tous les lits sont occupés, mais on ne peut pas y voir un effet traumatisme ou décompensation psychiatrique qu'aurait entraîné la période de confinement. Une hospitalisation liée à une crise elle-même liée au Covid-19, il peut y en avoir, mais c'est vraiment à la marge."

La faim progresse toujours dans le monde : 3 milliards de personnes ne peuvent s’offrir un régime alimentaire sain

Le rapport des agences de l’ONU sur la sécurité alimentaire montre que cette tendance à la hausse sera encore aggravée par la pandémie due au coronavirus.
Par  Publié le 13 juillet 2020

Une file d’attente pour recevoir de l’aide alimentaire à Blue Downs, dans la banlieue du Cap, en Afrique du Sud, le 4 mai.
Depuis que la faim est repartie à la hausse, au milieu des années 2010, le rapport annuel des agences onusiennes sur « L’état de la sécurité alimentaire dans le monde » (baptisé rapport SOFI) est attendu avec fébrilité. Edition après édition, cette publication se fait de plus en plus politique et met au jour l’échec de la communauté internationale à se mettre sur la bonne trajectoire pour atteindre l’objectif de « faim zéro », pourtant fixé comme horizon en 2030.
Ces dernières années, la multiplication des conflits armés, des aléas climatiques et les soubresauts économiques ont en effet stoppé les progrès en la matière et remis la sous-alimentation sur une courbe ascendante, après des décennies de baisse.
Et les dernières données de ce rapport conjoint (FAO, OMS, PAM, Unicef, IFAD), publiées lundi 13 juillet, montrent que la faim poursuit sa progression, alors que la planète produit globalement des denrées alimentaires en quantité suffisante.

« L’hôpital va continuer à se casser la figure » : après les accords du Ségur, des soignants de nouveau dans la rue

Des milliers de soignants ont manifesté, mardi, pour exprimer leur déception face aux accords du Ségur de la santé et réclamer des moyens pour l’hôpital public.
Par  Publié le 14 juillet 2020
Manifestation de soignants pour dénoncer l’insuffisance des accords du Ségur de la santé, à Paris, le 14 juillet.
« Ségur = imposture. » De nouveaux slogans se sont ajoutés, mardi 14 juillet, à ceux désormais habituels dans les rangs des soignants mobilisés ces derniers mois pour réclamer plus de moyens pour l’hôpital public. Au lendemain des accords du Ségur de la santédes milliers d’infirmières, d’aides-soignantes, de manipulateurs radio… ont défilé à Lyon, Toulouse, Bordeaux, Paris, à l’appel de plusieurs syndicats et collectifs, dont la CGT, SUD, Solidaires, le Collectif inter-hôpitaux, pour dire leur insatisfaction face à ces accords signés à Matignon avec plusieurs syndicats majoritaires (FO, CFDT, UNSA).
Pour les manifestants, le compte du Ségur n’y est pas. « Ce n’est pas à la hauteur, cela fait plus d’un an qu’on demande 300 euros, et ce n’est que justice, c’est un rattrapage », défend Yann Duvinage, masseur-kinésithérapeute à l’hôpital de Saint-Maurice (Val-de-Marne), dans le cortège parisien, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes, depuis la place de la République jusqu’à celle de la Bastille.