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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 28 mai 2020

Psychiatrie : après lui il ne veut pas de déluge

Publié le 
À 76 ans, le Dr Gaby Richon a jugé qu’il était temps de mettre un terme à sa carrière de psychiatre.
À 76 ans, le Dr Gaby Richon a jugé qu’il était temps de mettre un terme à sa carrière de psychiatre.
© Photo NR

À 76 ans, le psychiatre Gaby Richon a décidé de prendre sa retraite, poussé vers la sortie par le Covid-19. Mais ce n’est pas sa seule source d’inquiétude…
Le recul, il l’a. Et sans être spécialement passéiste, le Dr Gaby Richon doit faire un terrible constat : c’était mieux avant. Au moins en ce qui concerne la psychiatrie en Thouarsais.
Le zénith du mal-être qui règne dans le milieu a été atteint le 13 février dernier, lorsqu’une jeune infirmière a été mortellement attaquée par un patient sur le parking de l’hôpital psychiatrique de Thouars. Un drame qui a évidemment affecté personnellement le psychiatre, ancien chef de service de la structure entre 1980 et 2008. Pour lui, ce n’est pas le fruit d’un malheureux hasard, mais les conséquences de la gestion de la psychiatrie dans le nord Deux-Sèvres depuis une bonne décennie. Il a alors récemment pris sa plume et écrit un courrier à Michel Laforcade, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine, pour dénoncer la situation actuelle.


L’institut Camille Miret mobilisé

27/05/2020


À Leyme comme dans l’ensemble du département, les unités et structures de l’Institut Camille Miret ont poursuivi leurs missions en s’adaptant au mieux à la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus.

À Leyme comme dans l’ensemble du département, les unités et structures de l’Institut Camille Miret ont poursuivi leurs missions en s’adaptant au mieux à la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus. Photo DDM archives

Une semaine avant le début du confinement, l’institut Camille-Miret (ICM) se mettait en ordre de bataille pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Dès le 11 mars, "des actions de protection" ont en effet été mises en œuvre par l’établissement, l’unique opérateur sur le champ de la psychiatrie dans le Lot.

Malgré la crise sanitaire, aucun service n’a cessé de fonctionner. Dans les multiples structures du territoire de l’ICM, les activités ont été soigneusement adaptées au contexte du confinement, celles de groupe en particulier ont été proscrites. Les prises en charge ont, quant à elles, été maintenues mais ont dû se réorganiser sous d’autres formes pour poursuivre l’accompagnement au plus près des patients.


La prison malgré son handicap mental

LE COURRIER    MOHAMED MUSADAK    

SUISSE

Le maintien en détention d’un adulte ayant un retard mental important suscite l’indignation à Neuchâtel.

La prison malgré son handicap mental
Atteint de troubles autistiques, l'homme de 31 ans a été maintenu en détention provisoire à la prison de la Promenade, à La Chaux-de-Fonds, pendant quarante-cinq jours. KEYSTONE
«L’ensemble de ses pathologies donnent un tableau que l’on pourrait qualifier ‘d’âge mental de 6 ans’.» Ces mots sont ceux de l’expert du Centre neuchâtelois de psychiatrie mandaté par le Ministère public. Ils décrivent Gabriel*, un homme de 31 ans atteint de troubles autistiques, maintenu en détention provisoire à la prison de la Promenade, à La Chaux-de-Fonds, depuis quarante-cinq jours.





Faire famille

4 ÉPISODES (4 DISPONIBLES)
À PROPOS DE LA SÉRIE
Qu’est-ce qui me lie à ce groupe de gens là ? 
Partons du fait que ce qui nous relie à nos parents, grands-parents, frères, sœurs, enfants, n’a rien d’évident. Qu’il faut chercher, dans nos histoires respectives, dans les albums de photos, dans les pièces des maisons, dans les testaments,  à saisir ce lien et à savoir pourquoi, de famille en famille, il peut s’avérer si fort, si beau, si abîmé, si inexistant.
Porter l'hérédité - Ép. 2/4 - Faire famille
TOUS LES ÉPISODES
54 MIN
LE 23/09/2019
Comment devient-on le parent, l’enfant, le frère/la sœur ? Etre né de… suffit-il à former une famille ?
54 MIN
LE 24/09/2019
Que ce soit une maison, un objet, un nom de famille, un métier, des traits, un esprit, nous portons notre famille et son passé. Que faire de ce bagage,...

Les services de santé mentale fortement négligés pendant le confinement

leDroit     Le mercredi 27 mai

QUEBEC



POINT DE VUE / Alertées par les commentaires de leurs membres, l’Association des psychologues du Québec et la Coalition de psychologues du réseau public québécois ont effectué un sondage maison du 7 au 15 mai dernier pour mesurer l’ampleur du ralentissement, voire l’arrêt des services de santé mentale, plus précisément des services de psychothérapie dans le réseau de la santé durant le confinement.
Lire la suite ...

mercredi 27 mai 2020

Liberté sans la pilule

L'habillage de la Chaîne - ARTE Entreprise

ARTE - Liberté sans la pilule | ARTE | Facebook

91 min
Disponible du 25/05/2020 au 01/06/2020
Prochaine diffusion le vendredi 5 juin

Soixante ans après sa mise sur le marché, la pilule n’est plus en odeur de sainteté chez les femmes. Et si l’émancipation féminine passait désormais par la contraception masculine ? Décryptage d’une arlésienne vieille de cinquante ans.

Le 9 mai 1960, les États-Unis autorisent la commercialisation d’Enovid, la première pilule contraceptive de l’histoire. Un vent de libération féminine souffle sur le monde. Mais soixante ans plus tard, certaines femmes s’en détournent, préoccupées par ses effets indésirables, quand d’autres expriment leur ras-le-bol de devoir supporter seules la charge de la contraception. Aux États-Unis et en Inde, des chercheurs travaillent sans relâche à l’élaboration d’un contraceptif masculin. L’idée n’est pas nouvelle puisque l’Organisation mondiale de la santé lançait dès les années 1970 des études sur le sujet. Cependant, les symptômes rapportés par les participants (apathie, perte de libido…) – pourtant communs à certaines femmes sous pilule – ont stoppé net les recherches et les financements des laboratoires pharmaceutiques.


Ehpad : les méthodes de pression de Korian

Par Chloé Pilorget-Rezzouk et Ismaël Halissat — 
Une résidente de l’Ehpad Korian «la Filature» à Mulhouse, le 11 avril.
Une résidente de l’Ehpad Korian «la Filature» à Mulhouse, le 11 avril. Photo Jean-François Frey. PQR. L’Alsace. MAXPPP

Le leader du secteur des maisons de retraite, dont une partie du personnel était en grève lundi, a verrouillé sa communication après les révélations sur ses dysfonctionnements dans la prise en charge du Covid-19. Jusqu’à inquiéter des syndiqués et des familles de victimes.

La crise du Covid met au jour "l'impérieuse nécessité" des conseils locaux de santé mentale

Publié le 26/05/20


À l'issue d'un état des lieux sur l'action et le fonctionnement de plus d'une centaine de conseils locaux de santé mentale durant le confinement, des pistes pour l'avenir sont dressées par le Centre national de ressources et d'appui aux structures.
Les conseils locaux de santé mentale (CLSM), malgré "l’adversité" liée à l’épidémie de Covid-19, ont montré et montreront "encore plus dans un avenir proche leur impérieuse nécessité, partout sur le territoire national". C'est l'un des enseignements tirés d'un état des lieux sur le fonctionnement et l'action des CLSM au cours de la période inédite de confinement des Français en période de pandémie, selon une synthèse diffusée ce 25 mai par le Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé (CCOMS) de Lille (Nord). Adossé au CCOMS, le Centre national de ressources et d’appui aux CLSM a en en effet mené une enquête de terrain à laquelle de nombreux conseils ont répondu (lire encadré), permettant de tirer des perspectives pour l'avenir pour renforcer le rôle de ces structures.

mardi 26 mai 2020

Mon chat thérapeutique et moi, par Joyce Carol Oates

Par Joyce Carol Oates, écrivaine — 
Photo Abdesslam Mirdass. Hans Lucas

Par temps d’isolement, pour les neurasthéniques dont la communauté grossit à vue d’œil, les ronrons sont devenus un «bruit blanc», un grésillement réconfortant qui remplacerait même la commisération humaine. Auprès de la romancière et tweeteuse «JCO», il y a Zanche…

S’affranchir de la gravité avec Philippe Halsman, et se libérer

Par Merryl Moneghetti   25/05/2020

Quelle révolution de perceptions et de l’imaginaire pourrions-nous puiser à partir de l’œuvre inventive du photographe Philippe Halsman et de son itinéraire, à la fois tragique et joyeux ?

L'actrice Jean Seberg, l'année où elle a rencontré Romain Gary, en 1959 - série "jumpology"
L'actrice Jean Seberg, l'année où elle a rencontré Romain Gary, en 1959 - série "jumpology" Crédits : Philippe Halsman/Magnum Photos/RSF

Merryl Moneghetti, productrice des Cours du Collège de France, sur France Culture, vous propose de "défier la gravité", en sa compagnie, dans tous les sens du terme.

Un inconnu célèbre

Philippe Halsman (Riga, Lettonie, 1906 – New York, 1979) est cet inconnu célèbre dont chacun a pu apprécier un des clichés, sans savoir le nom de l’auteur : Einstein, en 1947, le regard grave et tragique qui nous fixe (il vient de confier au photographe, qu’il connaît bien, le poids qui pèse sur sa conscience d’avoir participé à la création de la bombe atomique), Cocteau affublé de 6 mains, Hitchcock, un oiseau posé, ailes déployées, sur son long cigare… Brigitte Bardot, à Saint-Tropez en 1955, bondissante et joyeuse, suspendue dans les airs, au-dessus d’un époustouflant paysage de calanque…
Alors que les graves crises s’enchainent et que nous ne cessons de sauter dans un inconnu vertigineux, et que la pandémie avec son confinement nous a suspendu entre "un monde d’avant" et "un monde d’après", Reporters sans frontières, pour son numéro de printemps a eu la bonne idée d'inviter ses lecteurs à un "saut" pour la liberté de la presse. Le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, nous propose de goûter "la joie enfantine de sauter dans les flaques (…) tout en affrontant les cataclysmes", en revenant sur l’oeuvre jubilatoire de Philippe Halsman et sur sa fameuse jumpology, qui est l’art de sauter devant un objectif. Ainsi l’actrice Jean Seberg, en 1959, folle de joie dans son pyjama chinois, suspendue hilare dans les airs, son chat à portée de bras, dans le cadre cosy de son salon.
Comment peut-elle sauter ainsi ? Nous ne le saurons pas. Chaque photo, magique, garde son mystère. Philippe Halsman, jadis maître des effets de lumières dans sa période expérimentale, dans le Paris des années 1930, chasseur de spontanéité, joue savamment des effets de révélation.

Une philosophie du saut

La jumpology est donc à la fois un dispositif photographique et un manifeste philosophique. Après avoir mis en confiance des modèles parfois timides, inquiets ou rétifs face à l’exercice du portrait, grâce une atmosphère intimiste et une équipe resserrée (souvent le photographe et son assistant ou sa femme, elle-même photographe), il s’agit, en fin de séance de prise de vue, de faire sauter verticalement des personnalités, et de déclencher la très grande vitesse. Dès les années 1930, Halsman a mis au point un "gadget" d’instantanéité, selon ses mots, pour réaliser ses premiers portraits d’écrivains - en commençant par Gide - avec une caméra à double lentille. Le résultat est à fois dynamique et réjouissant, tout en ouvrant bien des perspectives.
Depuis son invention dans les années 1950, l’art de sauter verticalement devant un objectif a été copié, Philippe Halsman invitant, dès 1959, le public à effectuer sa propre jumpology. Le dispositif est en partie démocratisé aujourd’hui par les possibilités techniques des appareils numériques, sans égaler l’original. Prendre une photo est à la portée de tous, en faire une éternelle qui entre dans l’histoire, c’est autre chose !