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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 24 mai 2020

Je suis en colère puisqu’on m’empêche d’exercer mon métier


 Fichier:HuffPost.svg — Wikipédia

 Après la fermeture de l'hôpital de jour dans lequel je travaille pour respecter les normes sanitaires, je suis très en colère: pouvons-nous laisser nos patients sans soin ?  
BLOG - Aujourd’hui je suis en colère. J’écris avant d’être résignée, parce que je sais trop bien comment on tolère l’intolérable.

Je suis en colère puisqu’on m’empêche d’exercer mon métier, un métier que j’aime et dont l’utilité sociale est loin d’être remise en cause aujourd’hui. Je suis infirmière depuis 13 ans et j’ai appris beaucoup, la résignation, la colère étouffée. Mais là aujourd’hui c’en est trop!
Je suis en colère puisqu’on délaisse les patients qui souffrent de troubles psychiatriques, des patients qui ont besoin de soins psychiques.











Communiqué de STOP DSM

Réinventer la Psychiatrie
La situation de crise liée à l’épidémie de Coronavirus et le confinement ont remis en valeur l’importance de la parole, de l'écoute, du lien social, du collectif, de la solidarité, de la lutte contre les inégalités, et du respect de la nature. Elle suscite l’attente, partagée par tous, de politiques axées sur un meilleur accès à la santé publique, sur la protection et le mieux-vivre des individus, et sur leur empowerment.

Mais cette épidémie et sa gestion ont montré les limites et parfois l’échec des orientations politiques et des paradigmes dominants dans le domaine de la psychiatrie. Ceux-ci se sont avérés dans de nombreuses circonstances, insuffisants, inadaptés et inopérants. Et l’on ne peut plus ignorer que la personne doit être abordée dans sa dimension psychologique et sociale, avec son histoire et dans son environnement. Elle ne peut pas être seulement « découpée » en symptômes observables qui mènent à l'hyperspécialisation des professionnels et à l’éclatement des dispositifs de prise en charge. La souffrance psychique ne peut être réduite à une conception neuro-scientiste, et les soins, ne doivent pas être limités exclusivement aux traitements médicamenteux et aux programmes comportementaux, orientés à partir d’un manuel, le DSM5, conçu au départ pour les essais médicamenteux et l’épidémiologie, sans véritable prise en compte de la clinique.

Cette crise révèle aussi la formidable capacité d’engagement, de réactivité et d’inventivité des professionnels et des équipes de terrain, ainsi que l’importance primordiale de prendre en compte leur expérience et leurs propositions.
C’est le moment d’une réinvention de la psychiatrie à l’image de ce qui s’est passée en France après la libération où la psychiatrie a tourné le dos aux principes antérieurs comme la centralité de l'asile, l'enfermement, les pratiques discriminantes, pour s'engager dans une psychiatrie humaine engagée dans la cité avec pour certains la référence de la psychothérapie institutionnelle.

Philosophie de la figure du père

Quatre émissions questionnent la figure du père : qui est-il, à quoi sert-il ? Vivons-nous la fin du patriarcat ? Et deux exemples de père chez Shakespeare et Dostoïevski.

TOUS LES ÉPISODES
59 MIN

LE 10/06/2019
"Les Frères Karamazov", publié en 1880, est l'un des chefs-d'oeuvre de l'écrivain russe Fédor Dostoïevski (1821-1881). Le roman met en scène un père et...
59 MIN

LE 11/06/2019
À quoi ressemble un père ? Existe-t-il ? Est-il un homme, fort, doux ? Peut-on s'en passer ou faut-il toujours s'en créer ? Est-il réel ou imaginaire ?...

Quand les artistes inventent des écritures. "Scrivere Disegnando" séduit à Genève

Swisscom Connected & Magazine Bilan: OneVisage: s'authentifier ...

18. mai 2020

Le Centre d'art contemporain se penche sur les graphomanes et les créateurs d'alphabets. Une exposition passionnante qui fait la part belle aux créations brutes.

Deux pages du "Don Quichotte" réalisé à la main par Reinhold Metz.
Crédits: Reinhold Metz, Centre d'art contemporain, Genève 2020.

D’un mouvement de la main (en général la droite), accompagné d’un petit geste du poignet, l’être humain trace des signes depuis la nuit des temps. Il peut s’agir d’un pur dessin. Il y a également la possibilité d’une annotation scripturale. Et pourquoi pas les deux en même temps? Voilà, très simplifié, le propos de «Scrivere Disegnando», au Centre d’Art contemporain de Genève (CAC). Une exposition portant non pas sur l’écriture au singulier, mais sur les écritures singulières. Depuis le Moyen Age au moins (une vitrine contient un texte d’Hildegarde de Bingen remontant au XIIe siècle), des hommes et des femmes éprouvent le besoin d’utiliser une graphie qui leur soit propre. Quitte à l’inventer. La chose n’est pas réservée à ceux et à celles qu’on appelle depuis les années 1950 des artistes bruts. Il existe aussi des créations cultivées. Elles vont de Thomas More au XVIe siècle à Alighero Boetti, mort à Rome en 1994.




Jacques Darriulat : le naufrage du MV Rena, emblème de l’absurde

Mis en ligne le 20/05/2020


© Graeme Brown/Maritime New Zealand/Getty Images/AFP
Vue du porte-conteneurs MV Rena échoué près des côtes néo-zélandaises en novembre 2011. © Graeme Brown/Maritime New Zealand/Getty Images/AFP

En 2011, le photographe Graeme Brown saisit l’image d’un porte-conteneurs sombrant près des côtes de la Nouvelle-Zélande. Pour le philosophe Jacques Darriulat, ce cliché incarne l’essence de l’absurde. Comme une tour de Babel du monde contemporain, elle nous renvoie à l’insignifiance de notre quête de l’accumulation.


“Coucouvirus” : l’imaginaire des enfants confinés

LES PIEDS SUR TERRE
par Sonia Kronlund

LE 20/05/2020


Sept enfants de 8 à 11 ans racontent, un peu partout en France, leur vie au cœur du confinement: à quoi ils rêvent, ce qui les inquiète, les solutions qu’ils trouvent. Ils balayent ce qui les interroge au plus profond, de la vie légère jusqu’à la mort au bout.

Une enfant fière de montrer son dessin à ses grands-parents
Une enfant fière de montrer son dessin à ses grands-parents Crédits : Marko Gebert - Getty

Joséphine, dix ans, vit à la campagne en Bretagne. Ousmane a le même âge et vit dans une maison à Courbevoie. Tracy habite Montmagny, Sofiane, Mulhouse. Ondine a huit ans et habite dans une maison avec "deux très grands jardins". Marceau, lui, a deux maisons près de Rennes, car ses parents sont séparés. Enfin Léo habite dans le 5e arrondissement de Paris, sans jardin mais avec un espace "suffisant pour bouger". 
Sofiane, confiné dans la ville de Mulhouse, très touchée par l'épidémie, confie ses angoisses. 
Ma mère est tombée malade. J'ai commencé à avoir très peur pour elle, je lui donnais des médicaments. Mais ce n'étais pas le coronavirus finalement, c'était l'angoisse. 
J'ai peur de mourir parce que mourir ce n'est pas simple. On ne meurt pas en clignant des yeux. 
Chaque enfant a son idée sur l'apparence du virus ; de manière unanime, elle n'est pas très séduisante. 

Les coucouvirus imaginés par des enfants
Les coucouvirus imaginés par des enfants Crédits : Westend61 - Getty

Le virus n'a pas de forme. Il est bleu avec un nez jaune et il ricane comme une sorcière. Il est méchant quoi ! 

L'éléphant junior, la revue des 9-13 ans

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La culture générale en jeux tout au long de l'année

 À propos du projet



L'ELEPHANT JUNIOR, LA REVUE DE CULTURE GENERALE POUR LES 9-13 ANS
Après le succès du hors-série junior de l'éléphant cet automne, la famille de l'éléphant, la revue de culture générale accueille un dernier né :

L’éléphant Junior, c’est la culture générale en jeux !
Sa devise : apprendre, c'est s'amuser, retenir, associer les connaissances

Pour ouvrir aux plus jeunes  les portes de la connaissance et de la culture en histoire, sciences, nature, monde, arts, débats de société, de manière ludique et pédagogique.
  • 6 numéros par an: 4 numéros principaux, tous les trimestres, et deux hors-séries de jeux
    de culture générale, un pour les vacances d'automne et un pour les vacances d’été.  
  • 64 pages avec une BD de 12 pages, une grande énigme, des jeux très variés, un débat citoyen, des invités populaires
  • Un 1er numéro en kiosques et dans les librairies finjuin 2020


samedi 23 mai 2020

Coronavirus : quatre questions sur "l'immunité croisée" qui pourrait annoncer la fin de l'épidémie, selon certains chercheurs

franceinfo:   avec AFP     publié le 
Des infirmières avec un patient atteint du Covid-19, le 19 mai 2020, au CHU de Nantes.
Des infirmières avec un patient atteint du Covid-19, le 19 mai 2020, au CHU de Nantes. (LOIC VENANCE / AFP)

Les indicateurs sont pour l'instant au vert. Réanimations, décès, contaminations... Près de quinze jours après le début du déconfinement, les chiffres autour de l'épidémie de coronavirus paraissent pour l'instant rassurants en France.

Les autorités jugent qu'il est trop tôt pour en tirer des conclusions, mais certains scientifiques n'hésitent plus à dire que l'épidémie de Covid-19 est derrière nous. Des chercheurs évoquent ainsi la possibilité d'une "immunité croisée", qui permettrait à une partie de la population d'être protégée contre le virus.

Qu'est-ce que "l'immunité croisée" ?

Cette expression est employée pour désigner une immunité acquise lors d'une première infection et qui va protéger plus tard contre un autre agent infectieux (virus ou bactérie). En règle générale, un anticorps est spécifique. Mais parfois, certains anticorps peuvent lutter contre des bactéries ou des virus d'espèces proches. Ainsi, des individus pourraient avoir acquis une protection contre le Sars-CoV-2 en ayant étant exposés par le passé à d'autres coronavirus causant de banals rhumes.
Cette hypothèse, qui reste à vérifier, a été soulevée par des chercheurs américains dans la revue spécialisée Cell. Selon eux, 40 à 60% de la population pourrait être immunisée contre le Covid-19 sans même y avoir été exposée. Si cette hypothèse se confirme, le Sars-CoV-2 n'aurait désormais plus beaucoup de monde à infecter.

Le HCSP réactualise ses recommandations sanitaires pour les voyageurs


23.05.2020

Terminal d'aéroport
VOISIN/PHANIE

Malgré le coup d’arrêt porté par l’épidémie aux voyages, le Sars-Cov-2 n’aura pas eu raison des recommandations sanitaires aux voyageurs. Comme chaque année à la même époque, le HCSP vient en effet de publier dans le BEH ses nouvelles préconisations. « Le Covid-19 ayant émergé après la rédaction de ces recommandations, vous ne trouverez pas de chapitre sur la pandémie, préviennent en préambule les auteurs. La diffusion du virus ayant été planétaire en quelques semaines, nous n’avons même pas eu le temps d’ajouter une ligne sur la nouvelle pandémie ».
Sur 68 pages, la nouvelle feuille de route détaille les mesures à prendre avant le départ et les précautions à respecter pendant le voyage.
Concernant les vaccinations, le HCSP rappelle qu’ « un grand nombre de maladies liées aux voyages peuvent être prévenues par une vaccination ». En dehors des vaccinations spécifiques, les experts soulignent l’importance de la mise à jour des vaccinations recommandées en France dans le calendrier vaccinal 
notamment pour les classiques DTCP (diphtérie, tétanos, coqueluche, polio) mais aussi la rougeole. Dans le contexte actuel de résurgence de la rougeole dans un très grand nombre de pays dans le monde, « la consultation des voyageurs est une opportunité pour vérifier le statut vaccinal du consultant et de le mettre à jour si besoin ».

Les modes d'appui aux enfants handicapés de la protection de l'enfance sont précisés

Publié le 20/05/20

Les modes d'accompagnement par le secteur médico-social des enfants en situation de handicap suivis par l'aide sociale à l'enfance sont précisés dans le projet de circulaire budgétaire. Ils pourront être mis en place dès 2020 dans 30 départements.
Le projet de circulaire budgétaire sociale soumis à concertation (lire notre dossier) consacre une annexe complète à la question de l'accompagnement des enfants en situation de handicap de la protection de l'enfance. Un difficile accompagnement qui a montré toute sa fragilité dans son fonctionnement actuel lors du confinement (lire nos articles ici et ). 715 millions d'euros devraient soutenir la création ou l'extension de dispositifs d'intervention médico-sociale adaptées aux problématiques croisées de protection de l'enfance et de handicap dans les 30 départements pressentis pour développer des solutions dès 2020.

Ces inégalités sociales de santé que révèlent la pandémie : l'autre bilan du COVID-19

Univadis France (@univadisFR) | Twitter

Caroline Guignot   22 mai 2020

« L’idée commune selon laquelle le coronavirus nous affecte toutes et tous sans faire de différences (…) est certainement utile pour susciter l’adhésion de l’ensemble de la société aux nécessaires mesures de prévention (…) mais elle est profondément fausse, et c’est même une illusion dangereuse ». Comme le rappelle Didier Fassin , directeur d’études à l’EHESS, l es inégalités sociales sont au cœur des problématiques liées à la crise sanitaire actuelle.
Les différences d’état de santé observées selon l’échelle des professions, les revenus ou le niveau d’études, montrent bien que la plupart des indicateurs de santé (espérance de vie, espérance de vie en bonne santé, hygiène de vie, utilisation du système de santé…) se dégradent depuis les catégories sociales les plus favorisées aux plus défavorisées. Or, la France est l’un des pays où « les inégalités sociales de mortalité et de santé sont les plus élevées en Europe occidentale et celles-ci n’ont eu aucune tendance à régresser ces dernières années, contrastant avec l’amélioration du niveau moyen de l’état de santé », rapportait la DREES en 2016. De fait, les craintes relatives à l’impact de l’épidémie de COVID-19 sur les personnes les plus vulnérables et sur le creusement de ces inégalités s’aiguisent.

Les audiences en psychiatrie vont-elles rapidement se tenir de nouveau à l'hôpital ?

Publié le 22/05/20


Supprimé légalement en 2013, le recours aux visio-audiences pour contrôler les soins sans consentement est à ce jour autorisé dans le cadre de l'état d'urgence. Des acteurs de la psychiatrie appellent au retour sans délai des audiences à l'hôpital.
État d'urgence sanitaire oblige, un grand nombre de dispositions légales dérogatoires ont fait leur apparition et la psychiatrie n'y a pas échappé. La situation sanitaire liée à la circulation du coronavirus, en particulier la période de confinement, a ainsi nécessairement entraîné une nouvelle organisation des audiences tenues par les juges des libertés et de la détention (JLD) chargés de contrôler la régularité des mesures de soins sans consentement. La possibilité de recourir à la visioconférence pour la tenue de ces audiences, qui avait été supprimée par la loi du 27 septembre 2013, a ainsi été à nouveau autorisée. Depuis la levée du confinement le 11 mai, plusieurs acteurs de la psychiatrie publique réclament d'ores et déjà la fin de ces visio-audiences au nom du strict respect des droits du patient. Que permet à ce jour le droit en vigueur ?

La création d'un 5e risque dépendance se précise avec le Ségur de la santé




En Conseil des ministres, Olivier Véran a présenté les grands axes de la concertation à venir dans le cadre du Ségur de la santé. Objectif : aller "vite et fort" pour aboutir d'ici la mi-juillet puis transposer les mesures sanitaires et médico-sociales dans le PLFSS 2021. La création d'un 5e risque pour la perte d'autonomie est déjà en préparation.
Pour financer l'accompagnement du grand âge, le Gouvernement envisage d'ores et déjà d'y réaffecter une fraction de la contribution sociale généralisée (CSG), de l'ordre de 2 Md€. (Amélie Benoist/BSIP)
Pour financer l'accompagnement du grand âge, le Gouvernement envisage d'ores et déjà d'y réaffecter une fraction de la contribution sociale généralisée (CSG), de l'ordre de 2 Md€. (Amélie Benoist/BSIP)

Ce 20 mai à l'issue du Conseil des ministres, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a précisé les contours du prochain Ségur de la santé, dont la concertation avec les partenaires sociaux doit débuter le 25 mai. En complément des propos qu'il a tenu trois jours plus tôt dans le Journal du dimanche, il a confirmé que "des engagements forts seront pris pour les soignants" et ceci, aussi bien à l'hôpital qu'en Ehpad et en ville. Car le plan Ma Santé 2022, initiée par sa prédécesseur Agnès Buzyn, a certes offert le bon diagnostic et pris les bonnes orientations mais "nous n'avons été ni assez vite ni assez fort".

Dans son discours tenu face à la presse, Olivier Véran a donc clairement laissé entendre qu'"un renouveau" allait suivre, passé le coronavirus, pour le système de santé. "La France ne se réveille pas sonnée et abattue" de la crise sanitaire liée au Covid-19 mais "se relève et construit des ambitions nouvelles", a-t-il insisté. Évoquant "des mesures d'ampleur, multiples, générales et dans une certaine mesures radicales", il a promis d'agir "vite et fort" pour aboutir "au plus tard" mi-juillet à ce qui, il l'espère, restera "le jour d'après" dans les mémoires comme étant "les Accords de la santé".