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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 20 mai 2020

Hippocrate ou Galien, quel médecin traitant choisir dans l’Antiquité ?

LE COURS DE L'HISTOIRE
par Xavier Mauduit

Le 19/05/2020


Notre médecine est-elle l'héritière de celle d'Hippocrate et de Galien ? Nous verrons comment une médecine antique dont la théorie des humeurs ou les remèdes farfelus nous semblent aujourd’hui archaïque, a en réalité posé des principes qui sont encore aux fondements de la médecine moderne...

Hippocrate et Galien, fresque du début du XIIIe siècle, dans la crypte de la cathédrale Sainte-Marie, Anagni, Italie
Hippocrate et Galien, fresque du début du XIIIe siècle, dans la crypte de la cathédrale Sainte-Marie, Anagni, Italie  Crédits : The Print Collector / Heritage Images - Getty

Aujourd'hui, pour le plaisir, nous allons nous perdre à Pergame, une ville de l'antique Éolide, région d'Asie mineure sur la côte occidentale de l'actuelle Turquie. Nous allons nous y perdre au deuxième siècle après Jésus-Christ. Pergame est à la fois grecque et romaine, elle est riche de son passé, un passé hellénistique, riche de ses temples, de ses monuments. Riche aussi de son présent, celui du deuxième siècle, sa bibliothèque est magnifique, Elle rivalise avec celle d'Alexandrie. Et justement, au deuxième siècle, il est possible d'y croiser Galien, un médecin, pas n'importe quel médecin : celui qui s'impose comme la référence dans l'art de guérir. Sa conception de la médecine avec ses humeurs peut nous sembler étrange, il y a le sang, le flegme que nous appelons la lymphe, la bile jaune et la bile noire. Mais Galien est un homme dont l'influence se prolonge pendant des siècles et peut être aujourd'hui encore, allons savoir... Et puisque nous nous rendons à Pergame à la rencontre de Galien, et bien allons y de bonne humeur !
Et nous nous y rendons ce matin en compagnie de Véronique Boudon-Millot, philologue, helléniste et arabisante, elle est actuellement directrice de recherche au CNRS et dirige le laboratoire (UMR 8167) « Orient & Méditerranée » à l’université de Paris-Sorbonne (Paris 4) où elle est notamment responsable de l’équipe « Médecine grecque ». Elle est notamment l’auteur d’une biographie sur Galien de Pergame : un médecin grec à Rome parue aux Belles Lettres en 2012.

Quelles sont les pièces de l’identité ?

LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE
par Etienne Klein

Le 28/07/2018


Qu’est-ce qui fonde la singularité absolue du moi ? Entretien avec le philosophe Paul Audi.

Paul Ricoeur en 1990. Dans son livre "Soi-même comme un autre" (1990), le philosophe s’efforçait de refonder l'ego, le Soi-même, dans la certitude intime d'être soi par rapport à l'Autre.
Paul Ricoeur en 1990. Dans son livre "Soi-même comme un autre" (1990), le philosophe s’efforçait de refonder l'ego, le Soi-même, dans la certitude intime d'être soi par rapport à l'Autre. Crédits : ULF ANDERSEN / Aurimages - AFP

Nous avons naïvement tendance à croire que les organismes vivants sont composées d’entités stables qui, au jour de leur mort, désagrègent leurs liens et se dispersent. Cette image, on le sait désormais, est globalement fausse. Par exemple, les molécules organiques qui forment nos tissus quittent notre organisme dans une ronde incessante et sont remplacées par d'autres. La vitesse de ce renouvellement est très élevée, même dans des tissus comme l'os qui ont l'apparence la plus solide ; nos cellules sont constamment remises à neuf ; nos globules rouges ont une espérance de vie de 120 jours ; les cellules de nos alvéoles pulmonaires sont remplacées toutes les semaines. L'unité spatio-temporelle, historique, d'un être humain apparaît analogue à celle du bateau de Thésée qui était perpétuellement réparé et dont les sophistes d'Athènes se demandaient, au fur et à mesure que les pièces en étaient modifiées ou remplacées, s'il s'agissait encore du même bateau. 

Freinet : comment réinventer l'école

Par Camille Renard  18/05/2020




Freinet : comment réinventer l'école


Archive |Réinventer l’école après une crise, celle de la Première Guerre mondiale : voilà l’ambition de Célestin Freinet dès les années 1920. À partir de son expérience d’instituteur, Freinet met en place une pédagogie novatrice pour responsabiliser les enfants, grâce à leur action et à leur coopération.

Blessé pendant la Première Guerre mondiale, Célestin Freinet, instituteur dans les Alpes-Maritimes, n'arrive plus à parler devant sa classe. Il cherche alors des techniques alternatives, et s'aperçoit qu'impliquer davantage les enfants dans le processus d'apprentissage porte ses fruits. De cette expérience fondatrice, Freinet tire des enseignements qu'il partagera sa vie durant, jusqu'à la fin des années 1960. Conférences faites par les enfants, exploration directe de leur milieu, expression libre, correspondance inter-scolaire, individualisation, fabrication d'une imprimerie pour apprendre à lire et à écrire, coopération entre enfants et entre adultes dans les écoles... sont quelques-unes des grandes lignes de ce que l'on a appelé "la pédagogie Freinet". 

Quelques années avant sa mort en 1966, Célestin Freinet revenait dans des entretiens radiophoniques sur l'origine de sa réflexion novatrice, et sur son application avec les enfants. Écoutons-le, alors que les tribunes se multiplient pour repenser l'école en cette crise sanitaire et sociale. 

Déconfinement à Bordeaux : « L’Autre parloir », l’émission de radio qui entretient le lien entre familles et détenus

Presse : 20 minutes dévoile sa nouvelle maquette co-créée

Marion Pignot   Publié le 18/05/20

ONDES DIT TOUT La radio Clé des ondes a relancé son émission « L’Autre parloir », afin que les détenus de la maison d’arrêt de Bordeaux-Gradignan puissent écouter les messages de leurs proches


L'émission L'Autre parloir avait un peu perdu le lien avec les détenus depuis près de cinq ans. Elle a été relancée pendant le confinement.
L'émission L'Autre parloir avait un peu perdu le lien avec les détenus depuis près de cinq ans. Elle a été relancée pendant le confinement. — La Clé des ondes
  • La radio associative La Clé des ondes a lancé une émission quotidienne pendant le confinement pour que les détenus de la maison d’arrêt de Bordeaux-Gradignan puissent entendre les messages et les dédicaces de leurs proches.
  • En période de déconfinement progressif, L’Autre parloir (90.10 FM) retrouve son créneau originel. Comme depuis 1992, elle sera diffusée tous les mercredis de 19 heures à 20 heures.
  • L’administration a passé une commande de radios afin que tous les détenus puissent écouter L’Autre parloir mais elle n’est pas encore arrivée. Alors la Clé des ondes lance un appel aux dons de radios.
« On n’a plus de nouvelles de toi, tu nous manques », « as-tu bien reçu mes lettres ? ». Dès le début du confinement lié à l’épidémie de Covid-19, l’émission L'Autre parloir a pour les familles de détenus remplacé les visites à la maison d’arrêt de Gradignan qui rassemble plus de 500 prisonniers, près de Bordeaux (Gironde). L’historique rendez-vous du mercredi soir, qui fêtera ses 40 ans l’an prochain, est alors devenu quotidien. Chaque soir, de 19 heures à 20 heures, huit animateurs bénévoles de la radio La Clé des ondes se sont relayés pour devenir « les porte-voix des familles dans l’incapacité de voir leurs proches ».
« Avec le confinement, les visites ont été suspendues et le lien a été rompu. C’est devenu très dur pour les détenus. C’était comme une double peine, se rappelle l’animateur Xavier Ridon. "L’Autre parloir" était un peu endormie depuis plus de cinq ans, notamment, depuis que les portables circulent en prison. Mais un collectif citoyen est venu nous réveiller et, face à la demande, nous sommes passés en version quotidienne. »

Coronavirus : « Nous devons rester des citoyens engagés et critiques »











L’arbitrage entre la sauvegarde de nos libertés et celle de la sécurité sanitaire se fera dans l’incertitude, dit la philosophe Monique Canto-Sperber.
Publié le 19 mai 2020


A l’entrée d’un théâtre, le 22 avril à Paris.
A l’entrée d’un théâtre, le 22 avril à Paris. MARTIN BUREAU / AFP

Tribune. La situation présente est hors du commun, en elle-même et par les conséquences économiques et sociales qu’elle entraînera. Mais elle n’a, à elle seule, aucun pouvoir de créer un avenir différent ; cet avenir dépendra surtout de notre capacité d’en tirer des enseignements et d’agir en conséquence.
Un premier enseignement a trait à la façon de considérer la société et les activités qui la constituent. L’image d’une société d’hypermobilité conduite par des chefs de file, présente depuis quelque temps dans le discours public, a fait oublier ce que les événements d’aujourd’hui rappellent avec force : nous devons aux postiers, caissières, ouvriers saisonniers, soignants, surtout, et à beaucoup d’autres, que les besoins de base, les biens et services publics (santé, éducation, information), conditions de la liberté de chacun, soient quotidiennement assurés. Que se soit ainsi imposée en quelques jours et de façon presque unanime la représentation d’une société de mobilisation collective, d’engagement et de solidarité, est déjà une leçon de la crise actuelle, qui rappelle la valeur de chaque activité, privée et publique, et le rôle qu’elle joue dans le dynamisme de la société.

A l’hôpital de Die, la vague n’est jamais arrivée, laissant la place aux tensions

Dans ce petit hôpital de la Drôme, la vague de patients à laquelle il s’était préparé, en pleine épidémie due au coronavirus, n’est jamais arrivée. Pourtant, la situation a engendré des tensions.
Par  Publié le 20 mai 2020
L’entrée de l’hôpital de Die (Drôme), en mars 2019.
L’entrée de l’hôpital de Die (Drôme), en mars 2019. JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
Du troisième étage de l’hôpital de Die (Drôme), une forêt cache la vue sur le massif du Vercors. Le bâtiment est construit derrière les remparts de l’ancienne ville romaine, 4 500 habitants aujourd’hui. Lundi 16 mars, avec quelques heures d’avance sur Emmanuel Macron, la direction est venue annoncer la « guerre » contre le Covid-19 à l’équipe d’une quinzaine de soignants.
Trois personnes présentes racontent, encore ébranlées, la réunion. Le plan blanc est déclenché, vous ne compterez pas vos heures, vous serez toujours disponibles, prévenez vos proches, peut-être aurez-vous à fabriquer vos propres masques, l’ennemi est invisible, ça va être terrible, entendent-ils en substance. Pour eux, c’est un déclic, l’appel à la mobilisation et l’anxiété qui monte.

mardi 19 mai 2020

Artistes à l’école : « L’exposition à la beauté a des effets très positifs sur le cerveau des enfants »

Dans son plan pour la culture dévoilé début mai, le président de la République invitait les artistes à intervenir dans les écoles. Les neurosciences démontrent la nécessité d’un renforcement de la place de l’art à l’école, explique Olivier Houdé, professeur de psychologie à l’Université de Paris, dans une tribune au « Monde »
Publié le 18 mai 2020
Tribune. Début mai, le président de la République a proposé aux acteurs du monde de la culture d’inventer. C’était déjà notre métier, ont-ils directement répondu. Mais, allant plus loin, le chef de l’Etat propose aux artistes d’aller dans les écoles partout en France pour participer à cette période inédite du déconfinement pédagogique, progressif et à géométrie variable. Pourquoi pas ? Les neurosciences montrent que l’exposition à la beauté a des effets très directs et positifs sur le cerveau des enfants.
A l’école, on apprend surtout le « vrai », la logique, les maths, les règles de français, etc., le « bon », la morale et le vivre-ensemble, mais pas assez le « beau ».

COVID-19: tribune sur les discriminations des malades psychiatriques

«Nous sommes face à un double risque, une possible nouvelle double peine pour les patients souffrant de pathologies psychiatriques chroniques. Le système de santé français doit pouvoir à la fois protéger les patients du COVID-19 en leur donnant accès aux mêmes mesures de protection sans discrimination mais également garantir leur liberté et leur autonomie.»

« Le port du masque nous oblige à inventer de nouveaux langages non verbaux »

Pour la chercheuse Anna Tcherkassof, la généralisation du masque transforme en profondeur nos relations sociales.
Propos recueillis par  Publié le 17 mai 2020
Une femme pose une feuille d’arbre sur son masque en guise de sourire, à Nantes (Loire-Atlantique), le 29 mars.
Une femme pose une feuille d’arbre sur son masque en guise de sourire, à Nantes (Loire-Atlantique), le 29 mars. LOIC VENANCE / AFP
Docteure en psychologie et maître de conférences à l’université de Grenoble, Anna Tcherkassof s’intéresse tout particulièrement au processus de reconnaissance des expressions faciales et à la communication non verbale des émotions. Elle est notamment l’auteure de l’ouvrage Les Emotions et leurs expressions (Presses universitaires de Grenoble, 2008).
Quels changements l’usage du masque dans les espaces publics peut-il entraîner dans nos échanges ?
Avec un masque, les informations transmises par plus de la moitié du visage deviennent invisibles. Or ces expressions sont importantes pour exprimer nos émotions et faciliter les interactions sociales. Elles appartiennent à ce qu’on appelle la communication non verbale, qui se traduit par des gestes, des postures, la distance entre les interlocuteurs et, bien sûr, par ces expressions faciales qui jouent un rôle considérable dans nos échanges.

Pas de vaccin contre le coronavirus avant 18 mois, estime la ministre de la Recherche

18.05.2020


Vidal
VOISIN/PHANIE

Un éventuel vaccin contre le Covid-19 ne sera sans doute pas disponible avant 18 mois, a jugé samedi la ministre de la Recherche Frédérique Vidal, contredisant le président américain Donald Trump, selon qui ce serait possible d'ici à la fin de l'année.
« Ce que nous disent les laboratoires, les chercheurs, c'est que l’accélération qu'on a vue dans le développement des essais cliniques nous laisse espérer un vaccin à l'horizon de 18 mois, mais ça n'est pas raisonnable de penser qu'on puisse aller plus vite que ça, sauf à mettre en danger la sécurité des gens », a déclaré Frédérique Vidal sur Europe 1.

Hôpital : le tête-à-queue d’Olivier Véran





Paris, le dimanche 17 mai - Cette semaine, l’Elysée a fait savoir « on ne peut pas redémarrer comme s’il ne s’était rien passé ». Et, alors que depuis 2017, le système de santé a déjà fait l’objet d’une loi (« Ma Santé 2022 ») et de deux réformes, Emmanuel Macron semble désormais prêt à un plan plus ambitieux, pour lequel davantage d’argent serait débloqué.

Dans le Journal Du Dimanche, le ministre de la santé, Olivier Véran esquisse les intentions gouvernementales.

Le ton semble avoir changé : « nous allons augmenter les rémunérations, travailler sur un plan d’investissement ambitieux et enclencher une transformation profonde de tout ce qui ne tire pas l’hôpital vers le haut. Dans la crise l’hôpital a montré que, quand on le laissait faire, il était capable d’accomplir des miracles. Faisons-lui confiance ». L’heure ne semble donc plus à l’Ondam contraint et à l’infantilisation des professionnels de santé par une administration toute puissante.

Les infirmières françaises sont-elles si mal payées ?

Par Marie Campistron Le 17 mai 2020

Alors que la crise sanitaire a révélé l’ampleur des difficultés que traverse la profession majoritairement féminine, la France reste l’un des pays où le salaire des infirmières est le plus faible par rapport à la moyenne de l’OCDE.

Érigées en héroïnes de la lutte contre le Covid-19, les infirmières peinent pourtant à s'en sortir. Cadences infernales, charge de travail décuplée, faibles rémunérations… La crise sanitaire a révélé l'ampleur des difficultés que traverse cette profession majoritairement féminine. Le gouvernement a déjà promis aux personnels hospitaliers une prime allant de 500 à 1500 euros pour leurs efforts déployés durant l'épidémie. Une somme qui s'accompagnera d'une revalorisation des salaires, a promis l'exécutif.
« Le président a été très clair : nous allons augmenter les rémunérations, travailler sur un plan d'investissement ambitieux et enclencher une transformation profonde de tout ce qui ne tire pas l'hôpital vers le haut », a assuré auprès du Journal du dimanche le ministre de la Santé, Olivier Véran.
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[...] Les infirmières françaises sont-elles si mal payées ?

Stress, dépression, troubles mentaux : l'ONU alerte sur les conséquences psychologiques de la pandémie

LCI
14 mai 2020 

POST-CONFINEMENT - Dans un rapport publié jeudi 14 mai, l’Organisation des Nations unies (Onu) s'inquiète de l'impact de la pandémie sur la santé mentale des populations et appelle les Etats à débloquer des fonds pour la prise en charge des troubles mentaux.

Rite et héritage : comment accompagner la maladie et la mort ?

LE COURS DE L'HISTOIRE   par Xavier Mauduit

Le 18/05/2020

Qu'est-ce qu'un rituel ? Et comment ceux-ci liés au soin du corps nous renseignent-ils sur la place accordée aux vivants et aux défunts dans chaque société ?
Cérémonie du Mukuji chez les Punu du Gabon, circa 1950.
Cérémonie du Mukuji chez les Punu du Gabon, circa 1950.  Crédits : Photo : Michel HUET/Gamma-Rapho - Getty
Dès qu'ils ont pu le faire par un croquis, par une photo, par un film eux-mêmes, ils ont saisi la scène pour en conserver une image, pour revenir avec une trace de ce moment incroyable, de cet objet fascinant, de ce geste habituellement dissimulé. L'explorateur, ethnologue, voyageur se sont équipés d'appareils photographiques ou de caméras pour observer ici un baptême, là des obsèques, ailleurs, un rite initiatique, et puis là un rituel de guérison. Les Indiens d'Amazonie, les Baluba au Congo, en Océanie, sur la banquise, dans les forêts, dans les déserts et même chez nous, dans nos campagnes, dans nos villes.
[...] Pour en parler nous recevons ce matin Philippe Charlier, médecin légiste, archéo-anthropologue et paléopathologiste. Il est le directeur du Département de la recherche et de l’Enseignement au Musée du Quai Branly.

Peut-on obliger un patient à porter un masque au cabinet ?

PUBLIÉ LE 11/05/2020

Besoin d’une aide juridique dans le cadre de votre activité médicale ? Les lecteurs du « Quotidien » ont soumis leurs questions aux avocats du cabinet Auché, partenaire du journal.
Michel 53
Peut-on obliger un patient à porter un masque dans le cabinet ? S’il refuse, peut-on lui demander de sortir ? Merci.

Maître Maud Geneste
Cher Docteur,
L'article 47 du Code de déontologie (article R.4127-47 du code de la santé publique) précise que « Quelles que soient les circonstances, la continuité des soins aux malades doit être assurée. Hors le cas d'urgence et celui où il manquerait à ses devoirs d'humanité, un médecin a le droit de refuser ses soins pour des raisons professionnelles ou personnelles. S'il se dégage de sa mission, il doit alors en avertir le patient et transmettre au médecin désigné par celui-ci les informations utiles à la poursuite des soins ».