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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 13 mai 2020

L’hygiène n’est pas le propre de notre société moderne

Par Simon Blin — 
Boulevard de la Villette à Paris le 16 mars, juste avant le confinement.
Boulevard de la Villette à Paris le 16 mars, juste avant le confinement. Photo Cyril Zannettacci. Vu

Les préoccupations hygiénistes parfois les plus banales n’ont pas toujours été évidentes. Elles sont le fruit d’un long processus historique sans cesse réévalué en période de crise sanitaire, comme le montrent les nouveaux «gestes barrières» engendrés par le Covid-19.

Pas d’accolade, plus d’embrassade, encore moins de serrage de main. La pandémie de Covid-19 n’a pas seulement relancé la machine à questions existentielles, elle a bouleversé nos pratiques les plus banales. «Les mentalités, les mœurs vont énormément changer, assurait Olivier Véran dans un entretien à Brut le 4 avril. Nous serons amenés à avoir des conduites sanitaires bien différentes de celles que nous avons connues jusqu’à présent.» Le masque se généralise autant que possible, tout comme les fameux «gestes barrières» et le principe de distanciation sociale.

mardi 12 mai 2020

En 2018, 80 enfants tués par un de leurs parents, près d’un tous les quatre jours

En ajoutant les enfants tués par une personne extérieure à la famille, on dénombre 122 victimes d’infanticide, révèle le rapport annuel de l’Observatoire national de la protection de l’enfance.
Le Monde avec AFP Publié le 12 mai 2020

Un officier de police secours intervient dans un appartement où une mère est accusée d’avoir battu son enfant, le 7 mai à Paris.
Un officier de police secours intervient dans un appartement où une mère est accusée d’avoir battu son enfant, le 7 mai à Paris. LUCAS BARIOULET / AFP
Quatre-vingts mineurs ont perdu la vie en 2018 en France après des violences exercées par un de leurs parents, soit 13 de plus qu’en 2017, révèle le rapport annuel de l’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE), publié mardi 12 mai. En ajoutant les enfants tués par une personne extérieure à la famille, ce sont près de 122 victimes d’infanticide qui ont été recensées cette année-là.
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12 mai : la journée internationale des infirmières

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Par France Bleu   
11 mai 2020 

12 mail : la journée mondiale des Infirmières - YouTube

Profession majoritairement féminine, elles sont en première ligne lors des crises sanitaires. Profitons de ce 12 mai pour rendre hommage aux infirmières et aux infirmiers.
Depuis 1965, le 12 mai est la Journée internationale des infirmières. D'ailleurs, France Bleu consacre une journée spéciale à nos soignantes et soignants. Cette date qui célèbre les infirmières et les infirmiers n'est pas choisie au hasard. C'est une référence à la date d'anniversaire de Florence Nightingale,  pionnière britannique des soins infirmiers.

Le gouvernement doit garantir le droit à l’IVG

Par Un collectif député.e.s et sénatrices — 
La place de la République à Paris, le 8 mars 2018.
La place de la République à Paris, le 8 mars 2018. Photo Geoffroy van der Hasselt. AFP

Alors que le contexte de la crise sanitaire laisse présager un recul du droit à l'avortement, une soixantaine de député·e·s et sénatrices appellent à assouplir la loi pour prévoir l’allongement des délais et la simplification d’accès.

Un secret médical sous le poids du Covid-19

CHRONIQUE «AUX PETITS SOINS»

Par Eric Favereau — 
Le déconfinement bouscule les règles de fonctionnement de la médecine libérale, touchant au passage à ce principe cardinal de la pratique : le secret médical.
Le déconfinement bouscule les règles de fonctionnement de la médecine libérale, touchant au passage à ce principe cardinal de la pratique : le secret médical. Photo Maskot. Getty Images

L'équilibre n'est pas évident entre lutte contre une épidémie et secret médical absolu. Les syndicats de médecins et le conseil de l'ordre plaident pour une approche pragmatique et approuvent le plan du gouvernement.

Au départ, certains médecins étaient inquiets, avec cette vieille réticence de donner des informations médicales à des gens… de la Sécu. «C’est le sentiment qui nous remontait, mais je crois que les craintes ont été en grande partie levées», explique le DJacques Battistoni, qui préside le syndicat MG France, premier syndicat de médecins généralistes.
Le secret médical malmené ? Cette phase de déconfinement bouscule, en tout cas, les règles de fonctionnement de la médecine libérale, touchant au passage à ce principe cardinal de la pratique : le secret entre le malade et son médecin. «Ce lien est essentiel, mais on a une responsabilité, en termes de santé publique», précise le DBattistoni. «Si un de nos patients est infecté, on ne peut pas faire l’impasse sur son entourage et se contenter de dire que cela ne nous regarde pas. On a un souci de la population en général. C’est la même chose avec la détection d’un cas de méningite», poursuit-il. «On doit le signaler, c’est obligatoire, et on doit le faire nommément pour tout de suite pouvoir s’occuper de ceux qui l’ont côtoyé.»

Pandémie, ce qui a déjà changé 5 ÉPISODES (3 DISPONIBLES)

Depuis le début de l’année, la pandémie bouscule petit à petit tous les pays du monde, leurs habitant.e.s, les modes de vie, les économies, les écologies... Tous les domaines de la vie connaissent des bouleversements, parfois majeurs, parfois possiblement durables, voire définitifs.

TOUS LES ÉPISODES
13 MIN

LE 11/05/2020
Cette semaine, nous nous demanderons ce qui a déjà changé avec la pandémie. Et nous commençons aujourd’hui avec l’hôpital, qui s’apprête à un retour à...
14 MIN

LE 12/05/2020
Cette semaine, nous nous demandons ce qui a déjà changé avec la pandémie. Aujourd'hui nous parlons des relations humaines qui se sont retrouvées modifiées...


Sois mon corps, mon objet chéri

Le corps psychiatrisé écrit. Un corps parmi d’autres, cibles fétichisées des discours majoritairement produits dans le but de faire entendre les meilleures causes supposées, de défendre les moyens d'une vie vivable pour ces corps-là. Ce corps est l'objet de ces discours. C’est ce même objet qui s’autorise à parler, ici ou ailleurs.
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The Joker / Batman: Death of the Family © Snyder, Capullo, DC Comics
« L’objet qui parle » est la grimace d’un visage qui ne contient aucune sémiotique, un objet hyperbolique, rire de mort. Tout corps psychotique sait que l’« objet » fabriqué par la psychanalyse et la psychiatrie est un clown dont ce même corps performe le grotesque. La doctrine qui impose l’idée qu’il n’y a pas d’objet pour un corps psychotique, comme il n’y a pas de sujet parlant pour celui-ci, est inconsistante pour de tels corps. Truth lies beyond. L’objet, pour le corps psychotique, est comme l’œdipe pour le corps névrosé, une représentation incorporée au forceps. Ce n’est pas qu’il n’y a pas d’objet, c’est que l’idée même de cette chose est vide. Le corps psychotique n’a nul besoin d’objet pour se faire valoir en tant que corps, même par un manque dont il serait le sujet négatif. Il est autre, ailleurs. Il est xeno-objectum, comme il est xenomorphe. Le corps psychotique est un seuil de destruction où l’opposition entre extérieur et intérieur n’a aucune prise. Aucun soin préconisé de ce côté, sauf à adopter la correction normative et autoritaire afin d’incorporer cet objet étranger à son biotope. Ce que certain.e.s appellent la « guérison ». L’objet est une ventriloquie désirante du discours de l’autre qui prétend savoir.
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The Joker / Batman: Death of the Family © Snyder, Capullo, DC Comics