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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 23 avril 2020

Dans un hôpital psychiatrique de Marseille, la crainte de "l'effet cocotte-minute"

AFP      Publié le 
Dans un hôpital psychiatrique de Marseille, la crainte de
"Le remède ne doit pas être pire que le mal, il faut éviter l'effet cocotte-minute": à l'hôpital psychiatrique marseillais de Valvert, le confinement pour lutter contre le coronavirus a poussé les soignants à se réinventer, sans renier leurs principes d'ouverture.
Derrière son masque à fleurs fait maison, Stéphanie Toy-Riont, psychiatre, résume le dilemme: "Du jour au lendemain, le collectif soignants-soignés devenait dangereux. L'inverse de ce que nous défendons depuis toujours !"
Avec ce coronavirus qui fait des dizaines de milliers de morts à travers la planète, le monde extérieur est devenu un danger potentiel pour les patients alors que l'établissement multiplie habituellement les passerelles, fier de son concept d'hôpital ouvert.
Gestes barrières, distanciation sociale, fin des permissions de sortie pour les patients, interdiction des visites familiales: depuis plus d'un mois, aux Tilleuls comme aux Lavandes, aux Cèdres et dans la dizaine de pavillons éparpillés parmi les pins, le coronavirus a tout bousculé, même si aucun cas n'a été détecté jusqu'à présent.

Aux Hôpitaux de Saint-Maurice, on prend soin des SDF atteints du Covid-19

Par Marine Legrand    Le 21 avril 2020
 Saint-Maurice, mardi. Antonio, 52 ans, sans-abri atteint du Covid-19, est confiné dans cette chambre dans cette unité dédiée aux SDF ayant le coronavirus.
Saint-Maurice, mardi. Antonio, 52 ans, sans-abri atteint du Covid-19, est confiné dans cette chambre dans cette unité dédiée aux SDF ayant le coronavirus.  LP/Marine Legrand

Antonio (le prénom a été modifié) a le souffle court. Ce SDF de 52 ans atteint par le Covid-19 cherche l'air derrière son masque chirurgical. Mais, désormais, l'homme est entre de bonnes mains. Il est arrivé lundi aux Hôpitaux de Saint-Maurice dans l'aile qui vient d'être aménagée spécialement pour recevoir des sans-abri touchés par le coronavirus.
Comme les dix autres SDF malades accueillis actuellement, il est confiné dans une chambre, sous la surveillance bienveillante d'une douzaine de personnels de la Croix-Rouge. C'est cette association qui a été choisie par l'Etat pour gérer l'unité, créée dans une aile désaffectée de psychiatrie.

Suivi infirmier quotidien

« C'est bien que cet endroit existe, confie Antonio. Bon, il y aurait bien quelques travaux de rénovation à faire. Et je m'ennuie un peu, alors j'ai lessivé les fenêtres pour m'occuper. »

La Pass d'Angoulême veille au suivi des plus précaires malgré la crise sanitaire

Publié le 21/04/20


La permanence d'accès aux soins de santé du CH d'Angoulême et tous les acteurs du territoire de Charente restent mobilisés pour assurer le suivi des publics précaires. La crise sanitaire a permis d'accroître encore les coopérations et d'innover.
Depuis plus de quinze ans, la permanence d'accès aux soins de santé (Pass) du CH d'Angoulême (Charente) assure le suivi des publics précaires. Ces années d'expérience lui permettent d'assurer, avec l'ensemble des acteurs du territoire, un bon maillage dans la lutte contre le Covid-19. Au cœur de la crise sanitaire aussi, la Pass fait preuve d'une importante faculté d'adaptation.

La consommation d’alcool chez les jeunes en France

Publié le 07/08/2019




C. COGORDAN,
Paris
Les enquêtes réalisées au collège et au lycée, ainsi que le baromètre santé adulte donnent une image des consommations d’alcool chez les jeunes et des facteurs influençant ces consommations. Chloé Cogordan fait le point sur les données disponibles aujourd’hui.

Les collégiens : l’enquête HBSC 2014 (1)

HBSC (Health Behaviour in School-Aged Children) est une enquête internationale réalisée tous les quatre ans depuis 1982, sous l’égide du bureau Europe de l’OMS, dans 41 pays ou régions, essentiellement européens. La France y participe depuis 1994 et le pilotage de l’enquête est assuré par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). L’enquête est auto-administrée, strictement anonyme et est menée en classe sous la responsabilité d’un enquêteur formé. La dernière édition a eu lieu en 2014.

Aimeriez-vous faire un bébé à un robot ?

LES 400 CULS

 
Entrer dans l’utérus d’une créature artificielle ? Voir comment le sperme humain “épouse” un ovaire synthétique ? Laval Virtual vous propose de vivre cette expérience en direct aujourd’hui. A 11h20, pendant une heure, rencontrez une des créatrices de ce dispositif.
La proposition peut sembler incongrue. Il s’agit, de plonger en pensée dans les bras d’un ovaire géant (comme si l’on était réduit à la taille d’un spermatozoide), puis de se fondre en lui, et de se démultiplier en cellules proliférantes, jusqu’à former un embryon. Après quoi, sortir à l’air libre… en rampant le long d’un goulot. But : « renaître », mais pas dans n’importe quelle peau : dans celle d’un hybride humain-robot. Au Japon, l’expérience est menée depuis 2019 sous des formes sans cesse changeantes. Elle est proposée par l’équipe Internal Space, affiliée à l’Institut de sciences et de technologies (JAIST). Composée de six chercheurs-euses, cette équipe s’est donnée pour but de « promouvoir l’entente et l’harmonie avec les robots ». Il s’agit de lutter contre l’influence délétère des films de SF-catastrophe – 2001 l’Odyssée de l’espace, Terminator ou Alien – qui présentent toujours le robot comme l’équivalent d’un Golem fou.
Dangereuses les machines ?

Dangereuses les machines ? Pas du tout. Au Japon, le message se veut rassurant et les médias serinent que « les robots sont des amis ». Depuis au moins 25 ans, il ne passe pas un jour sans qu’un article répète la leçon : grâce aux robots, les humains se sentent moins seuls. Ca fait de la compagnie. Il n’est d’ailleurs pas innocent que les robots japonais soient souvent développés avec l’air enfantin, fragile ou vulnérable, suivant des principes contraires à ceux qui prévalent ailleurs. Dans la plupart des laboratoires à travers le monde, les recherches s’appuient sur le principe néolibéral du robot performant : les ingénieurs entendent faire des copies optimisées de l’humain, des copies qui, disent-ils, pourraient très vite surpasser l’original.

Particulièrement exposés au coronavirus, les dentistes s’inquiètent pour leur reprise d'activité

Publié le 
Des dentistes et orthodontistes craignent de ne pas pouvoir rouvrir leurs cabinets lors du déconfinement. En contact avec la salive de leurs patients, ils sont très exposés au Covid-19, et ont besoin de matériel de protection.

https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMDA0NDAwNDZiNDJmMGFiYjY2M2JiNTFiMzg5Yzk0ZjM5Zjk?width=480&height=270&focuspoint=50%2C25&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=845a635af0c331d5e31a779ec72ab937ecbfefc8ceaf59bb1b18106c3bf5beb9

Ils s’inquiètent. Particulièrement exposés au coronavirus en raison de leur contact avec la salive des patients, dentistes et orthodontistes craignent de ne pas pouvoir rouvrir leurs cabinets lors de la levée du confinement, faute de disposer d’un matériel de protection en quantité suffisante.


Profitant du confinement, des hackers antisémites s'invitent sur Zoom

Slate.fr

David Pargamin — 

Coronavirus : confinés à Toulouse, des étudiants élaborent un système simplifié d'appels vidéo pour les personnes âgées

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Par Karen Cassuto   Publié le 23/04/2020
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2020/04/22/img_6504-4776356.jpg?itok=IVbjMeLJ

Leur projet leur a valu le premier prix d'un concours organisé par HEC, polytechnique et Science Po. Des étudiants toulousains sont en train de mettre en place un système simplifié d'appels vidéo pour les résidents d'Ehpad, et les seniors en général.
Granny. C'est le nom du projet inventé par trois étudiants en ingénierie : Loïs Lequesne en chimie à l'ENSCM (Montpellier), Juliette Combret en génie électrique à l'ENSEEIHT (Toulouse) et Romain Giraudeau en informatique à Polytech Sophia (Nice). A l'origine, ces étudiants décident de réponde à un concours nommé "Hacking Covid 19", lancé par trois grandes écoles parisiennes : HEC, Polytechnique et Science Po. 1 300 personnes y participent. Pour gagner, il faut proposer une solution à un problème engendré par le Coronavirus. Les participants ont 48 heures pour élaborer et proposer leur solution. Pour se réunir et travailler ensemble, les trois Occitans se donnent rendez-vous en vidéo conférence.
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Etienne Balibar : « Nous ne sommes égaux ni devant le risque ni devant les mesures prises pour le conjurer »

Le philosophe marxiste a bâti une pensée qui lui permet d’affronter la crise sanitaire actuelle et celle, économique et sociale, qui vient. Les deux premiers volumes de ses œuvres complètes, parus récemment, en témoignent.
Propos recueillis par  Publié le 22 avril 2020

Le philosophe Etienne Balibar, le 5 mars, à Paris.
Le philosophe Etienne Balibar, le 5 mars, à Paris. JEAN-LUC BERTINI / PASCO
« Histoire interminable. D’un siècle l’autre. Ecrits I », et « Passions du concept. Epistémologie, théologie et politique. Ecrits II », d’Etienne Balibar, La Découverte, « L’horizon des possibles », 308 p. et 276 p.

Bien qu’il soit l’un des intellectuels français les plus commentés à l’étranger, Etienne Balibar (né en 1942) se distingue par sa discrète humilité. En témoignent les deux premiers volumes de ses œuvres complètes, Histoire interminable et Passions du concept. On y retrouvera non seulement l’impressionnante variété des questionnements qui sont les siens (sur l’universel, la frontière, le racisme, la violence…), mais aussi la générosité d’un philosophe qui a toujours conçu la réflexion comme un franc dialogue avec ses contemporains du monde entier. Alors que s’ouvre une crise planétaire, entretien avec ce philosophe sans frontières.

Comment un homme comme vous, profondément imprégné par la culture politique marxiste, fait-il face à l’actuelle pandémie ? La question sociale est-elle chassée par la question virale ?

Voilà une jolie alternative, presque un sujet de bac ! Pour moi, ce que la « question virale » a de plus frappant, c’est bien sûr les souffrances dont elle s’accompagne, mais aussi l’urgence qu’elle confère au problème de l’immunité qui traverse toutes les barrières nationales ou sociales.
Mais il y a un autre recoupement : c’est la vulnérabilité différentielle de nos sociétés à la pandémie. Nous ne sommes égaux ni devant le risque ni devant les mesures prises pour le conjurer. Les inégalités, dramatiquement accentuées, se transforment en différences anthropologiques, c’est-à-dire en clivages à l’intérieur de l’espèce humaine.

Hartmut Rosa : «Nous ne vivons pas l’utopie de la décélération»

Par Anastasia Vécrin — 
La place Camille-Jullian, à Bordeaux, le 15 mars.
La place Camille-Jullian, à Bordeaux, le 15 mars. Photo Rodolphe Escher

Pour le philosophe allemand Hartmut Rosa, si le ralentissement brutal provoqué par le Covid-19 a des conséquences tragiques, il montre que le pouvoir du politique est bien réel. C’est aussi un moment historique où l’avenir est ouvert.

Refusons que la protection de l'enfance soit sacrifiée dans la lutte contre la pandémie

Par Lyes Louffok, ancien enfant placé et membre du Conseil national de la protection de l’enfance et Anaïs Vrain, juge des enfants, membre du Syndicat de la magistrature — 
Photomontage réalisé le 3 mars.

Photomontage réalisé le 3 mars. Photo Hugo Clarence Janody.Hans Lucas

Face au coronavirus, les services de protection de l’enfance, déjà mal en point, ne sont plus en mesure de remplir leur mission d'accompagnement. De toute urgence, il faut bannir les placements à l'hôtel, garantir la continuité des soins ainsi que le repérage des situations de violence.

Un service de psychiatrie propose une hot-line et un serious game pour les enfants Dys

Publié le 22/04/20

Le centre de référence de dépistages des troubles du langage et des apprentissages de la Pitié-Salpêtrière a ouvert une hot-line nationale dédiée au enfants Dys pendant le confinement. Il propose également de tester un serious game de rééducation.
À l'heure du confinement, les activités des centres de référence de dépistages des troubles du langage et des apprentissages (CRTLA) sont ralenties. Le service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de la Pitié-Salpêtrière à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a décidé d'en profiter pour réorienter une partie de son équipe sur un service de hot-line nationale à destination des familles qui éprouvent des difficultés avec leur enfant Dys. Et depuis quelques jours, il propose de tester gratuitement la version zéro du serious game, Mila, basé sur le rythme et la musique. Une proposition qui s'adresse également aux professionnels incités à encourager les jeunes suivis à participer, constater les progrès et remonter leurs remarques aux développeurs.

Coronavirus : quelle est la durée de l’immunité ? Un vaccin est-il certain ? Les premières réponses des scientifiques

Pour la première fois en France, deux études de l’Institut Pasteur détaillent la diffusion « sauvage » du coronavirus, et donnent des débuts de réponses, notamment sur la fiabilité des tests sérologiques.
Par  et  Publié le 23 avril 2020
Il y a quatre mois, le monde entier ignorait l’existence du nouveau coronavirus SARS-CoV-2. Depuis, plus de 180 000 personnes dans le monde y ont succombé, sans que l’on sache encore grand-chose de cet ennemi redoutable. Pour la première fois en France, deux études publiées jeudi 23 avril par l’Institut Pasteur, lèvent un coin du voile sur sa diffusion « sauvage », avant la mise en place du confinement le 17 mars.
Les 661 participants, tous volontaires, ont été recrutés à Crépy-en-Valois (Oise), dans le lycée où deux cas de Covid-19 avaient été décelés début février.
Différents tests sérologiques – destinés à repérer la présence d’anticorps spécifiques au SARS-CoV-2 – ont révélé que 26 % d’entre eux avaient « rencontré » le virus. Ce taux, dit « d’attaque » dans le jargon épidémiologique, différait nettement entre le groupe composé des lycéens, des professeurs et du personnel (40,9 %) et celui où figuraient des parents, des frères et sœurs des lycéens (10,9 %).

Faut-il faire des essais cliniques contrôlés en situation d’urgence ?

© Théo Giacometti/Hans Lucas/AFP
Le 24 mars 2020, à Marseille, des centaines de personnes font la queue devant l’Institut hospitalier de Mediterranée, dirigé par le Professeur Didier Raoult, afin de se faire dépister au Covid-19 et administrer, si besoin, le traitement à la chloroquine. © Théo Giacometti/Hans Lucas/AFP

Face à la progression de la pandémie, doit-on vraiment attendre que les habituels essais cliniques prouvent l’efficacité d’un médicament avant de l’appliquer massivement ? Ou faut-il passer outre le protocole et tenter le tout pour tout ? Le chercheur Adrien Barton appelle à la prudence.


Le comité d'éthique affine sa réflexion sur les enjeux face à une pandémie

Publié le 22/04/20

Dans un nouveau bulletin, le Comité national d'éthique complète sa contribution du début de l'épidémie en abordant quatre sujets spécifiques. Il revient notamment sur la question du tri des patients et l'isolement en Ehpad.
Face au "caractère exceptionnel et inédit" de la crise épidémique de la maladie Covid-19, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) entend compléter sa contribution initiale du 13 mars sur les enjeux éthiques face à une pandémie (lire notre article). Il publie en ce sens un premier bulletin visant à approfondir quatre sujets identifiés sur l'accès aux soins et le respect de la dignité des populations vulnérables.

Il s'agit notamment de la question du tri des patients avant l'admission en réanimation. "Ce n’est pas l’âge en soi qui posera problème au séjour en réanimation mais la fragilité ou la vulnérabilité des personnes", note le CCNE, en rappelant la place de la volonté du patient. Il souligne un "principe minimal mais impératif", à savoir la collégialité des décisions des réanimateurs de limitation d'accès à la réanimation. "La discussion devrait inclure un nombre minimum de médecins séniors, dont un médecin extérieur au service, si possible ayant une compétence gériatrique", précise le CCNE.