Brut.
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jeudi 16 avril 2020
Le coup de gueule du philosophe André Comte-Sponville sur l'après-confinement
par France Inter publié le
Le célèbre philosophe, auteur du "Petit traité des grandes vertus" (Seuil), André Comte-Sponville a publié une vingtaine d’ouvrages et a partagé dans "Grand Bien Vous Fasse" son sentiment quelque peu alarmiste quant à la société de l'après-confinement.
"La mort fait partie de la vie"
André Comte-Sponville : "Il faut d'abord se rappeler que l'énorme majorité d'entre nous ne mourra pas du coronavirus. J'ai été très frappé par cette espèce d'affolement collectif qui a saisi les médias d'abord, mais aussi la population, comme si tout d'un coup, on découvrait que nous sommes mortels. Ce n'est pas vraiment un scoop. Nous étions mortels avant le coronavirus, nous le serons après.
Montaigne, dans Les Essais, écrivait :
Tu ne meurs pas de ce que tu es malade, tu meurs de ce que tu es vivant.
Autrement dit, la mort fait partie de la vie, et si nous pensions plus souvent que nous sommes mortels, nous aimerions davantage encore la vie parce que, justement, nous estimerions que la vie est fragile, brève, limitée dans le temps et qu'elle est d'autant plus précieuse. C'est pourquoi l'épidémie doit, au contraire, nous pousser à aimer encore davantage la vie.
Le Covid-19, une maladie de pauvres
Par Natacha Tatu Publié le 16 avril 2020
Que ce soit aux Etats-Unis ou en Seine-Saint-Denis, les premières victimes de la pandémie de coronavirus sont les plus démunies. Agissant tel un révélateur, le virus s’est introduit dans les failles de notre société… et les a soulignées.
Soudain devenus essentiels, ces « premiers
de corvée » sont aussi les plus exposés.
Ici, le 3 avril 2020, à Toulouse. (Frédéric Scheiber /
Hans Lucas via AFP)
On le pressentait depuis le début, c’est désormais une évidence. Cette pandémie, qui s’est abattue en Chine puis sur les pays les plus riches de la planète, est d’abord et surtout une maladie de pauvres. Après le personnel soignant, en première ligne, ce sont en effet les sans-grade, les caissières, les éboueurs, les aides à domicile, les femmes de ménage, les livreurs, tous les invisibles, les précaires, ceux dont les conditions de vie sont les plus difficiles, qui vont payer le plus lourd tribut au virus. Dans son allocution lundi, Emmanuel Macron a semblé en avoir pris la mesure :
« Il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. »
Les « premiers de corvée »
Soudain devenus essentiels, ces « premiers de corvée » sont aussi les plus exposés. A plusieurs titres. D’abord parce que les métiers qu’ils exercent, en contact direct avec les autres, les mettent forcément en risque. Pour eux, pas de télétravail possible. Entre la peur d’être infectés et celle de se retrouver sans revenu, entre le Covid et la misère, le choix est vite fait… Actifs ou non, ils sont pour la plupart contraints de s’entasser dans des logements exigus, où la promiscuité favorise la contagion.
A Paris, l’infortune des « confinés dehors »
Par Simon Piel et Joan Tilouine Publié le 15 avril 2020
REPORTAGE Dans les quartiers du nord et de l’est de la capitale, sans-abri et toxicomanes errants sont les dernières âmes qui vivent dans les rues désertes. Le secteur associatif tente de leur venir en aide, alors qu’ils sont surexposés à la maladie.
Nul ne veut mourir seul sur le boulevard de la Chapelle. Allongé sur le bitume crasseux, le corps comme désarticulé, appuyé sur le grillage qui surplombe les trains de la gare du Nord, un homme d’une cinquantaine d’années quitte doucement ce monde à l’arrêt. Hagard et désorienté, il ne prête même plus attention à Barbès et à ses rues vides où, ce vendredi 10 avril vers 17 heures, ne grouillent plus que des petits dealeurs et des toxicomanes aguerris à toutes les combines de la survie dans Paris.
Même les rayons de soleil de ce printemps qui démarre paraissent l’accabler un peu plus. Il n’a ni toit ni d’autres habits que cette tenue d’hôpital trop large pour son corps fluet. Il ne parle plus. Des pompiers ont été alertés par des policiers écumant les 10e et 18e arrondissements, qui suspectent une infection au coronavirus.
Depuis la mise en place du confinement, il n’est plus possible de regarder ailleurs. Les ombres qui errent en quête de survie ont investi le nord-est de Paris. « On ne fait quasiment plus que du Covid-19 », dit l’un des policiers, inquiet de la dégradation rapide de l’état de santé de l’homme sans nom. Un pompier en combinaison intégrale tente de le soulager en lui apportant de l’oxygène médical. Il faut le transporter à l’hôpital Lariboisière, tout proche. Il est bientôt 18 heures. Il ne mourra pas sur le boulevard de la Chapelle.
Les géniales créations de Marcel, inventeur passionné de défis techniques
"Marcel, un homme au fil du temps" ou les créations géniales de montres et d’horloges d’un inventeur philosophe.
Marcel Bétrisey , un créateur, un inventeur ou un artiste, peut-être ni l’un ni l’autre. Parcours de vie plein de méandres pour ce personnage de la capitale Valaisanne. En visitant son atelier de la vielle ville de Sion on découvre un monde ou le temps est suspendu, ou les défis techniques rencontrent l’humour et l’amour, ou les changements de cap ne sont pas forcément conscients.
CovidEcoute : une plateforme de soutien psychologique gratuite pour tous
Par Lucien Fauvernier 15 avril 2020
La situation exceptionnelle de confinement que nous vivons actuellement peut-être difficile à vivre et nous faire souffrir. Trouver un soutien psychologique est alors essentiel pour ne pas s’enfermer dans un mal-être important. Pour aider le plus grand nombre, la Fondation FondaMental vient de lancer la plateforme CovidEcoute, qui propose à tous de trouver une solution gratuite d’accompagnement psychologique.
Coronavirus et confinement : Dispositif d’écoute et de soutien psychologique
16 AVRIL 2020
ALGERIE
L’Etablissement hospitalier Fernane Hanafi de Oued Aïssi spécialisé dans la prise en charge des maladies mentales a mis en place un dispositif d’écoute ayant pour but le soutien et l’accompagnement psychologique pour la population, afin de faire face aux conséquences du confinement et la crise sanitaire qui affecte la région.
Trois lignes téléphoniques sont ouvertes au public à cet effet depuis mardi 15 avril pour recevoir les appels de «tout professionnel de la santé en situation d’épuisement, personnes atteintes du Covid-19 ou suspectées de l’être et les sujets se sentant anxieux, stressés ou angoissés», selon un communiqué de l’EHS de Oued Aïssi.
L’acide folique, un traitement d’appoint parfois efficace en psychiatrie
Publié le 15/04/2020
Pour soulager le fardeau humain et économique représenté par les principales maladies mentales (comme les psychoses et les troubles bipolaires), des traitements alternatifs ou adjuvants sont en permanence recherchés. Dans cette optique, des auteurs de Chine et d’Australie ont réalisé une méta-analyse d’essais contrôlés randomisés pour évaluer « l’efficacité et la sécurité » de l’acide folique (vitamine B9 comme éventuel traitement d’appoint contre trois troubles mentaux importants : la schizophrénie, le trouble bipolaire, et le trouble dépressif majeur.
«Le risque humain et psychique du confinement risque de dépasser le risque sanitaire»
Par Anastasia Vécrin —
A Lavau-sur-Loire près de Nantes, le 28 mars. Photo Loïc Venance. AFP
Selon le psychiatre Stephan Eliez, le confinement exacerbe les tensions émotionnelles comme l'angoisse liée au virus ou le stress généré par le télétravail. Et toutes les familles ne sont pas égales face à la promiscuité.
«Et toi, tu survis ?» c’est ainsi que se prennent les nouvelles sous le règne du Covid-19. Avec les enfants et parfois le télétravail, la vie familiale peut devenir champ de bataille, ou plutôt guerre de positions. D’autant que les problèmes qui existaient auparavant ne se sont pas volatilisés, ils sont eux aussi assignés à résidence : conflits dans le couple, soucis d’argent, enfants souffrant de trouble du comportement… Pour Stephan Eliez, professeur en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, à la faculté de médecine de l’université de Genève, toutes les familles ne sont pas égales dans ce confinement. Dans Etre Parent et s’aimer comme avant (Odile Jacob, 2020), il propose des techniques pour rester en contact avec nos émotions et celles des autres.
Et si cette crise changeait radicalement le monde du travail...
15/04/2020
Dominique LhuilierPsychologue du travail, professeure émérite au Conservatoire national des Arts et Métiers
Le monde du travail est profondément bouleversé par la crise sanitaire et les options retenues en matière de gestion de l’épidémie. Une nouvelle division du travail prévaut, qui vient s’ajouter ou transformer les précédentes.
Ainsi, schématiquement, on peut distinguer aujourd’hui des « sans travail », confinés : les anciens et les nouveaux chômeurs, les anciens et les nouveaux « placardisés », ceux d’avant la crise sanitaire et ceux qui les ont rejoints (congé pour garde d’enfant, chômage partiel, artisans, commerçants, indépendants, arrêts maladies…). Ceux-là font l’expérience à la fois d’une perte brutale de leurs activités professionnelles et de l’enfermement. La première vient amplifier la seconde. S’y substituent de nouvelles activités à plein temps, celles de la sphère domestique et familiale, au prix d’une intensification des enjeux et tensions dans la répartition genrée des tâches.
mercredi 15 avril 2020
Les Consultations poétiques par téléphone.
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