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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 9 avril 2020

Covid-19 : le cri d’alerte des psychiatres pour leurs patients laissés pour compte


Le 8 avril 2020 

« Ce sont les grands oubliés de la crise. » Marion Leboyer le répète, elle est extrêmement inquiète. En pleine épidémie de coronavirus, cette professeure de psychiatrie à l'université Paris-Est Créteil fait le même constat que ses confrères. Un plan blanc pour les hôpitaux, un plan bleu pour les Ehpad et rien pour la psychiatrie. « On craint une vraie perte de chances pour les malades », lâche-t-elle.
Alors la Fondation FondaMental, dédiée aux pathologies mentales qu'elle dirige, lance un appel à l'aide dans les colonnes du Parisien - Aujourd'hui en France. Sa tribune, signée par une centaine de médecins et d'associations, réclame plus d'attention à l'égard de cette population fragile et souvent stigmatisée. Elle doit, disent-ils, être considérée parmi les plus à risque d'être atteinte par le Covid-19 et de développer des formes graves de la maladie. Car parmi les 12 millions de Français, atteints de troubles anxieux, de l'humeur, de troubles psychotiques, schizophréniques, autistiques, un certain nombre peut avoir des difficultés à bien respecter les règles de confinement et les gestes barrière à cause de problèmes de concentration ou d'altération de la mémoire. Ils présentent aussi deux fois plus de pathologies physiques, comme des troubles cardio-vasculaires ou respiratoires, que la population générale.

Coronavirus. À Nantes, une unité dédiée à l’accueil des malades fragiles sur un plan psychiatrique

Publié le 

L’Unité protection Covid-19 accueille les patients nécessitant une hospitalisation en psychiatrie ayant une suspicion de Covid-19 ou un Covid-19 avéré. Explications avec le docteur Rachel Bocher.

https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMDA0YjgzYzFiYmIyMGI4ZmU1N2E1NjljNTEwNTA0MDg2YzQ?width=480&height=270&focuspoint=51%2C39&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=72f8eb7f15c6f5e3971882a085a0d9b2f775dd89fbebf94dc9794c573a00a3a6

L’unité a été ouverte la semaine dernière, à l’hôpital Saint-Jacques.
Baptisée « Unité protection Covid-19 », elle accueille déjà plusieurs patients, souffrant d’une sorte de double peine, pour reprendre les mots du docteur Rachel Bocher, qui dirige la structure.
En ces temps de pandémie, ses collègues et elle le savent : Les patients déjà fragiles sur un plan psychiatrique sont particulièrement vulnérables. Ils présentent une comorbidité somatique, rencontrent parfois des difficultés à comprendre le confinement et les gestes barrière et se trouvent plus fragilisés encore en l’absence d’aides à domicile.
Cette unité a été créée pour éviter une double stigmatisation, explique encore le docteur Bocher. Y sont accueillis les patients nécessitant une hospitalisation en psychiatrie – sous contrainte ou en hospitalisation libre -, ayant une suspicion de Covid-19 ou un Covid-19 avéré et sur le plan respiratoire sans signe de gravité.

Delphine Glachant devient présidente de l'Union syndicale de la psychiatrie

Publié le 08/04/20



Delphine Glachant
L'Union syndicale de la psychiatrie (USP) a renouvelé son bureau fin mars et élu à sa présidence pour trois ans Delphine Glachant, praticien hospitalier en psychiatrie au CH spécialisé Les Murets à La Queue-en-Brie (Val-de-Marne), ont indiqué plusieurs membres de l'USP le 7 avril à Hospimedia. Cette élection devait initialement se tenir au congrès annuel du syndicat, prévu du 20 au 22 mars à Paris mais ce dernier a été annulé en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus. Une réunion extraordinaire du conseil national de l'USP a alors été organisée en visioconférence le 27 mars pour procéder au renouvellement des instances, précise Delphine Glachant à Hospimedia. La nouvelle présidente succède ainsi à Pascal Boissel, psychiatre d'exercice privé à Poitiers (Vienne).

Recommandations pour l’accompagnement par téléphone dans les services de logement accompagné, pendant la période de confinement lié au Covid-19

Association nationale des assistants de service social


Recommandations pour l’accompagnement par téléphone dans les services de logement accompagné, pendant la période de confinement lié au Covid-19 (établi par la Fondation Rais, en Espagne, pour les personnes en souffrance psychique.  Traduit et légèrement adapté par l’équipe du Logement d’Abord Lyon) 
 
L’assistance par téléphone est un outil largement utilisé dans l’accompagnement psychosocial. Cela peut être utilisé aussi bien en complément de rencontres physique, mais aussi comme un service en soi. Il est particulièrement utile auprès des personnes en dépression ou en situation de détresse psychique, et lorsque les rencontres physiques avec les personnes concernées sont difficiles. 
Dans le contexte de confinement lié au Covid-19, nous pouvons utiliser le téléphone pour fournir le meilleur accompagnement possible à nos usagers.

Voici quelques recommandations : 

− L’appel est la visite. L’aspect le plus important de toute communication est la qualité de relation entre la personne et l’accompagnant. Un effort particulier mérite d’être fourni par les personnels accompagnants pour faire passer l’attention et l’empathie au travers de l’écran que constitue le téléphone.  



- Prenez suffisamment de temps au téléphone pour effectuer la visite. Déterminer comment la personne gère l’anxiété que la pandémie et le confinement peuvent générer ; avoir une vraie conversation au-delà des plans opérationnels de contingence du service. Ces appels remplaceront les visites, ils ne sont pas un service de suite, alors appelez et prenez le temps qu’il faut. 



Un guide donne des pistes sur les postures dans l'accompagnement à distance

Publié le 08/04/20
Le confinement a totalement modifié le travail et la posture des professionnels de l'accompagnement qui intervenaient habituellement dans les services ou à domicile — éducateurs, psychologues, rééducateurs, assistants sociaux... De nouveaux modes d'accompagnement vont être mis en place pour maintenir le lien avec les usagers : appels téléphoniques, appels en visio, échanges de mails. C'est la raison pour laquelle l'Association nationale des assistants sociaux a mis en ligne des recommandations sur l'entretien téléphonique en période de Covid-19.

Comment prendre en charge une personne en situation de handicap positive au Covid-19 ?

Publié le 08/04/20

Toutes les consignes sont d'accord pour rappeler que, afin d'éviter les contaminations, le confinement est nécessaire notamment pour les personnes en situation de handicap. Mais que faire pour accompagner les personnes une fois infectées ?
Les personnes en situation de handicap sont actuellement confinées soit à domicile, soit dans leur hébergement d'accueil, comme le veut le principe général de la doctrine nationale du ministère des Solidarités et de la Santé (à télécharger ci-dessous). En revanche, le Gouvernement insiste sur le fait que les structures doivent continuer leur accompagnement selon d'autres modalités : "Au regard de la nécessité de répondre aux besoins d'accompagnement médico-sociaux sur la durée du confinement, il convient de renforcer et diversifier les modalités de réponse à domicile."

Immunité, symptômes, recherche... les réponses à vos questions sur le coronavirus

Par Nicolas MartinNatacha Triou et Pierre Ropert  08/04/2020

Vidéo |Nicolas Martin, producteur de La Méthode scientifique, était en direct vidéo ce mercredi matin pour répondre à vos nombreuses questions scientifiques liées à l'épidémie qui sévit.
Ce matin, Nicolas Martin, auteur de la chronique Radiographie du coronavirus, accompagné par l'équipe de La Méthode scientifique, a répondu en live, sur Facebook, aux nombreuses questions scientifiques des auditeurs de France Culture. Un live que vous pouvez retrouvez ici ou bien sur notre page Facebook. 
Rendez-vous mercredi 15 avril pour un nouveau live, à 9h, sur Facebook, avec Nicolas Martin.

Avec les malades du coronavirus dans un centre d’hébergement d’urgence

Publié le 8 avril 2020

EN IMAGES Le photographe Augustin Le Gall a pu rendre compte des conditions de travail au sein d’un des plus grands centres d’hébergement d’urgence de France, à Nanterre.

Créé en 1887, le Centre d’hébergement et d’assistance aux personnes sans abri (Chapsa), à Nanterre (Hauts-de-Seine), intégré à l’hôpital Max-Fourestier, est un lieu historique d’accueil des sans-abri, l’un des plus grands de France. Chaque fin d’après-midi, les sans-domicile-fixe (SDF) arrivent de la capitale par bus, affrétés par la RATP ou la brigade spécialisée de la Préfecture de police de Paris.

Accueillis pour une nuit, ils dorment dans des chambres de quatre à six personnes, avant de repartir le matin, avant 10 heures. Mais l’épidémie du Covid-19 a bouleversé ce rituel : les 230 personnes accueillies, dont plusieurs sont positives au coronavirus, y sont désormais confinées.

Une antenne spéciale « Covid » équipée de quarante-huit lits a donc été ouverte dans une aile de l’hôpital pour isoler les personnes atteintes du virus, avec une équipe médicale composée d’un médecin, d’une infirmière, d’une élève infirmière, de deux aides-soignantes et d’un agent hospitalier.


Le 2 avril, trente et une personnes confinées étaient suivies par cette équipe. C’est durant cette journée que le photographe Augustin Le Gall a pu rendre compte des conditions de vie et de travail au sein du Chapsa.

Le Dr Daculsi examine un des usagers du centre, atteint du Covid-19.
Le Dr Daculsi examine un des usagers du centre, atteint du Covid-19. AUGUSTIN LE GALL POUR « LE MONDE »


Covid-19 : l’occasion de reconsidérer la fin de vie dans la dignité ?

Départ d’un TGV réquisitionné pour les patients atteints du Covid-19, en gare d’Austerlitz, le 1er avril.
Départ d’un TGV réquisitionné pour les patients atteints du Covid-19, en gare d’Austerlitz, le 1er avril. Photo Thomas Samson. Pool via AP


Le Rivotril, dont la délivrance vient d’être autorisée en pharmacie, évite aux personnes agonisant en ville et dans les Ehpad de mourir dans les souffrances de l’asphyxie. La précipitation dans laquelle cette autorisation a été accordée serait-elle le signe que la pandémie amène enfin à reconsidérer les problèmes de la maladie et de la souffrance à la fin de l’existence ?

Tribune. L’infection au Covid-19 n’aura pas fini de mettre en lumière nos erreurs et nos manques de réflexion en matière sanitaire. Cette politique de l’autruche ne date pas d’aujourd’hui, ni même d’hier, mais d’avant-hier. Trop longtemps nous avons fait confiance aux technocrates et aux idéologues libéraux de la santé.
Après le manque de soignants par le blocage du numerus clausus (1971), après la diminution drastique des lits d’hospitalisation au nom d’une vision mercantile (moins de 40 % de lits en cinquante ans), nous découvrons
le manque possible de médicaments du fait de la course au profit maximum des entreprises pharmaceutiques qui ont délocalisé leur production.

Aujourd’hui, nous faisons également mine de découvrir les problèmes posés par la fin de vie. Notre société n’a jamais voulu réellement aborder les insuffisances de la loi française, dite Claeys-Leonetti, qui, pour limiter le recours à la «sédation profonde et continue», impose l’hospitalisation et refuse aux médecins généralistes la possibilité de se procurer en ville les produits nécessaires à cette sédation (en novembre, l’un d’entre eux a été suspendu pour avoir aidé des malades à mourir à leur domicile en utilisant du midazolam que son épouse hospitalière lui avait procuré). Cette loi n’avait pas prévu non plus l’impossibilité d’hospitaliser des malades âgés par manque de lits d’hospitalisation.

Le stress post-traumatique promet de frapper les soignants mais peu en parlent encore

Publié le 08/04/20 

Face au Covid-19, les retours de Chine le confirment : le trouble de stress post-traumatique touche de plein fouet les personnels de santé. En France, les psychiatres constatent toutefois une sous-utilisation des hotlines. Trop nombreuses et pas assez coordonnées, les soignants s'y perdent. Leurs appels risquent de se faire sur le tard, à différé.
En Chine, 71,5% des soignants présenteraient des symptômes de détresse post-traumatique, 35% à un niveau maladif voire même 42% pour ceux en première ligne face au coronavirus.
En Chine, 71,5% des soignants présenteraient des symptômes de détresse post-traumatique, 35% à un niveau maladif voire même 42% pour ceux en première ligne face au coronavirus.

La donnée brute interpelle. Selon une étude chinoise parue le 23 mars dans le Journal of the American Medical Association (ou Jama) et menée entre le 29 janvier et le 3 février sur 1 257 soignants, ils sont dès cet instant 71,5% à afficher des symptômes de détresse post-traumatique. Sur des professionnels de santé au front face au coronavirus, ils "embolisent tout", commente le Dr Nathalie Prieto, psychiatre référente nationale des cellules d'urgence médico-psychologique (Cump) qui opère elle-même aux Hospices civils de Lyon (HCL, Rhône). Elle est intervenue ce 7 avril à l'occasion d'un premier retour d'expérience proposé par la Société française de médecine d'urgence (SFMU) et Samu-Urgences de France (SUDF) précisément sur cette question du soutien psychologique aux soignants. Côté symptômes, les soignants chinois font également état pour 50,4% de dépression, 44,6% d'anxiété et 34% d'insomnies. Ces éléments deviennent même pathologiques et donc maladifs s'agissant des troubles de stress post-traumatique, chez 35% des personnels voire 42% s'ils sont en première ligne face au Covid-19. Concernant, la dépression, l'anxiété et l'insomnie, les taux ici relatés sont respectivement à 14,8%, 12,3% et 7,8%. Certes, ces éléments sont "grossièrement" évalués, reconnaît la psychiatre, mais ils éclairent sur ce qu'il risque d'advenir en France.

Une enquête se penche sur la santé mentale des internes pendant la crise sanitaire

Amandine Le Blanc
| 08.04.2020


Le soutien psychologique pour les soignants pendant et après cette crise sanitaire est primordial. Et le cas des internes ne fait pas exception, bien au contraire.
En lien avec le Centre national d’appui, créé pour prévenir les risques psychosociaux chez les étudiants en santé, l’Intersyndicale nationale des internes (Isni) annonce la mise en place d’une équipe « pour organiser le réseau des structures d’appui aux étudiants en santé sur l’ensemble du territoire ». L’objectif est notamment de diffuser une liste des structures d’appui pour l’ensemble des régions, de se servir de l’expérience de celles déjà existantes pour soutenir celle en développement et de constituer un réseau de référents locaux. La liste des structures d’appui sera disponible sur l’espace Notion et le site du CNA. 

Voir son psy en période de confinement, c'est possible

Slate.fr

Daphnée Leportois — 

Lecture en confinement

ActuaBD

7 avril 2020


CONFINEMENT. Tout porte à croire que nous sommes « dans le dur » de la crise sanitaire. Le bilan provisoire a dépassé 70 000 morts à travers le monde, 4 milliards de personnes sont confinées, le nombre de malades continue d’augmenter même si cette hausse commence, à peine, à marquer le pas dans les principaux pays européens touchés. La sortie sera longue et ses conséquences probablement peu réjouissantes... Alors, accrochons-nous une fois encore à la lecture et à l’art : cela apporte un peu de lumière dans le tunnel.
Comme beaucoup de pensionnaires d’institutions de santé, les artistes de La « S » Grand Atelier sont particulièrement touchés par le Covid-19. C’est une raison supplémentaire, mais dont nous nous serions bien passés, pour découvrir leur travail que l’on peut ranger du côté de l’art brut - classification aussi large que réductrice, chaque artiste ayant son histoire, sa personnalité et son œuvre.
Lecture en confinement #22 : "OR BOR" 1 à 4 - Par Annabelle Dupret - Éditions IMAGEs / La "S" Grand Atelier
© Pascal Leyder/ Annabelle Dupret / IMAGEs / La S Grand Atelier 2019
Annabelle Dupret, fondatrice des Éditions IMAGEs, avec le soutien d’Anne-Françoise Rouche, directrice de La « S », et la complicité de Justine Müllers et Lorenz Ohrmer, propose grâce à sa revue OR BOR une porte d’entrée très accessible dans le travail de quelques-uns des artistes déficients mentaux accueillis par l’association de Vielsalm. Chaque numéro - le premier date de la fin de l’année 2019 - est constitué d’une feuille format A2 faisant office à la fois de poster et de dépliant et se consacre à un seul artiste, à rencontrer à travers quelques images, un article et une notice biographique.
Le premier numéro est dédié à Gabriel Evrard, dessinateur compulsif et presque hypermnésique. Il puise son inspiration dans le culture pop - cinéma, dessin animé, musique, télévision - et griffonne avec acharnement. Privilégiant le stylo à bille, il fait naître des figures expressives et des personnages tordus qui relèvent autant du totémisme que du recyclage rageur.

Olivier Véran valide les cinq premières mesures d'un plan d'urgence contre l'isolement

Publié le 08/04/20

Deux semaines après avoir été chargé d'une mission sur l'isolement social des âgés pendant l'épidémie de Covid-19, Jérôme Guedj rend sa copie, première pierre d'un plan d'urgence avec déjà cinq mesures validées par le ministre de la Santé. De nouvelles solidarités sont attendues tout comme un plan d'action territorial.
La mission d'urgence pour lutter contre l'isolement des personnes âgées poursuit son travail pour ancrer durablement de nouveaux modes de solidarité.
La mission d'urgence pour lutter contre l'isolement des personnes âgées poursuit son travail pour ancrer durablement de nouveaux modes de solidarité.

Missionné le 23 mars, Jérôme Guedj a remis le 6 avril à Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé un premier rapport contenant 42 propositions pour lutter contre l'isolement des âgés, exacerbé par l'épidémie de Covid-19 et le confinement obligé (lire notre article). Dans ce dossier, tout semble aller très vite. À peine les premières conclusions posées et diffusées publiquement, Olivier Véran annonce par communiqué cinq recommandations présentées comme étant d'ores et déjà validées (lire encadré ci-dessous).

Un isolement social à combattre

Leur mise en œuvre doit permettre d'engranger le plan de mobilisation nationale contre l'isolement proposé à plus long terme par Jérôme Guedj. Le nom rappelle étrangement au passage celui de la démarche Monalisa* lancée en 2014 par Michèle Delaunay, alors ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie dans le cadre de la loi d'adaptation de la société au vieillissement. Actuellement l'heure n'est pas encore à une nouvelle loi mais à gérer l'urgence et tout particulièrement les conséquences désastreuses pour les plus âgés du confinement. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer cette problématique en attendant les conclusions de la mission de l'ancien parlementaire (lire nos articles ici et ).

Profiter de cette crise pour repenser l'économie de demain

L'INVITÉ(E) DES MATINS par Guillaume Erner
Le 08/04/2020

Sortir de la crise liée à l’épidémie de COVID-19 en garantissant une sécurité sanitaire, écologique, sociale et économique. Voilà les propositions de l’ONG WWF pour préparer la reprise économique. Ce scénario relève t-il de l'utopie ? Pour le savoir, Eloi Laurent est l'invité des Matins.
Doit-on profiter de cette crise pour repenser l’économie de demain ?
Doit-on profiter de cette crise pour repenser l’économie de demain ? Crédits : Andriy Onufriyenko - Getty
L’épidémie de COVID-19 continue d’asphyxier l’économie mondiale. Le Ministre de économie et des finances Bruno Le Maire expliquait récemment que la France va vraisemblablement connaître la pire récession de sa croissance depuis 1945. Outre-Atlantique, les Etats-Unis enregistrent une hausse record du taux de chômage grimpant au mois de mars à 4,4 %, sa plus forte hausse sur un mois depuis janvier 1975. Les chefs d’États sont montés au créneau ces dernières semaines pour annoncer des plans de relance qui ne masquent pas l’inquiétude d’une crise économique brutale. La croissance doit-elle passer obligatoirement par des indicateurs économiques ? Sommes-nous d’ores et déjà en train de reproduire les erreurs des crises précédentes ?
L’économiste à l’OFCE et auteur du livre « Sortir de la croissance : mode d’emploi » aux éditions Les Liens qui Libèrent, Éloi Laurent est l’invité des Matins.