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mardi 10 mars 2020

Accès aux soins : Jeunes psychiatres et psychologues sont-ils prêts à collaborer ?

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Par SOPHIE COUSIN  09/03/2020
Depuis la parution du rapport de l'Igas le 7 février dernier sur la prise en charge coordonnée des troubles psychiques, les réactions sont plutôt favorables. Mais la perspective d’une collaboration renforcée entre psychiatres et psychologues autour du patient fait ressurgir des questions enfouies.
Jeunes psychiatres et psychologues se connaissent-ils suffisamment bien pour travailler en réseau autour du patient ? Que pensent les psychiatres d’une possible généralisation du remboursement des consultations de psychologues ? La formation actuelle des psychologues est-elle adaptée ?
Autant de questions soulevées par le récent rapport IGAS. Après notre article du 17 février, les réactions ont été nombreuses sur Twitter. De nombreux lecteurs psychologues ont ainsi été passablement excédés de voir leur formation ainsi dénigrée par le responsable du syndicat des psychiatres français (SFP). Nous avons eu envie de donner la parole aux jeunes psychiatres et psychologues pour savoir s’ils étaient prêts à collaborer et à quelles conditions.

Une question qui arrive un peu tard…

« Je trouve ça vraiment dommage qu’on ne se pose pas la question de l’accès aux psychologues que dans un moment de pénurie de psychiatres. Partout en Europe, la question s’est posée à un moment de réflexion plus globale. On a besoin des psychiatres ET des psychologues évidemment », souligne Gladys Mondière, psychologue et coprésidente de la fédération française des psychologues et de psychologie (FFPP).
De leur côté, les représentantes de l’association des jeunes psychiatres et addictologues (AJPJA) indiquent que l’AJPJA débat régulièrement de cette question de collaboration renforcée. « Lors de nos journées d’octobre 2018, nous avons insisté sur l’importance d’un travail collaboratif et sur la co-construction du parcours de soins des patients. Dans le public, la collaboration psychiatres-psychologues fonctionne déjà bien, dans le libéral c’est moins le cas », indique Marine Lardinois, vice-présidente de l’AJPA.

Une méconnaissance des compétences des psychologues

« Dans ma région (Hauts-de-France), les psychiatres sont débordés et je suis un peu étonnée qu’ils n’adressent pas davantage de patients vers les psychologues.

Je pense que c’est dû en partie à une méconnaissance du travail des psychologues. Nous pouvons passer d’une thérapie brève à une thérapie plus analytique et c’est ce qui fait toute la richesse de notre métier », souligne Marie Foulon, 28 ans, psychologue libérale, installée depuis quatre ans à Cautiches (59), dans une zone sous-dotée en psychiatres.

Un avis partagé par l’AJPJA : « le rapport IGAS pose la question de la prescription de séances de psychothérapie et derrière, celle de la connaissance des différentes thérapies par le prescripteur. Il y a une nécessité pour les médecins généralistes et les psychiatres de s’acculturer aux différentes thérapies pour mieux les prescrire », estime Juliette Salles, secrétaire générale de l’AJPJA.
Cette méconnaissance semble concerner également de nombreux patients : « les patients qui arrivent à mon cabinet ne connaissent pas forcément la différence entre psychiatres et psychologues. De plus, ils ont souvent une appréhension à aller chez le psychiatre, notamment par crainte de se voir prescrire d’emblée un traitement médicamenteux », ajoute Marie Foulon.

Près de 70 % des enfants autistes n’ont pas de déficience intellectuelle grave

De nouvelles données ont été publiées par Santé publique France, mardi 10 mars. Dans certains cas, diagnostics et interventions plus précoces peuvent réduire la gravité des troubles.
Par  Publié le 10 mars 2020
Cours de lecture donné par une enseignante spécialisée dans le suivi des collégiens autistes, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), en octobre 2019.
Cours de lecture donné par une enseignante spécialisée dans le suivi des collégiens autistes, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), en octobre 2019. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Pas simple d’avoir une photographie précise du nombre de personnes touchées par l’autisme. Le manque de données était une critique récurrente faite par le rapport de l’inspection générale des affaires sociales (Igas) de 2016, piloté par Claire Compagnon, aujourd’hui déléguée interministérielle chargée de la mise en œuvre de la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neurodéveloppement, lancée par le gouvernement en avril 2018. Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) se caractérisent par des difficultés à communiquer, à avoir des interactions sociales, ainsi que par des comportements ou des intérêts restreints et répétitifs.

Santé mentale et discriminations – La feuille de route pour l’Occitanie


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La journée régionale santé mentale s’est tenue le 3 mars dernier à Toulouse. Chaque année, les Semaines d’information sur la santé mentale ont pour but de sensibiliser l’opinion publique ; et de déstigmatiser les personnes souffrant de troubles psychiatriques. Ayant pour thème « Santé mentale et discriminations », l’édition 2020 se tiendra du 16 au 29 mars.

♦ Conditions de vie, inclusion sociale et citoyenneté

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la santé mentale comme un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté. Les maladies mentales prennent une place importante au sein de la santé publique ; elles se classent au 3e rang des maladies en termes de prévalence et sont responsables du quart des invalidités. En médecine générale, elles se situent au 2e rang des diagnostics, juste derrière les maladies cardio-vasculaires.
Agnès Buzyn, ancienne ministre des Solidarités et de la Santé, avait présenté en juin 2018 une feuille de route concernant la santé mentale et la psychiatrie. Celle-ci constitue un plan d’ensemble pour changer le regard, souvent péjoratif, porté sur les maladies mentales, les troubles psychiques et les personnes qui sont touchées. Pour cela, plusieurs objectifs sont mis en avant. Ils concernent l’amélioration des conditions de vie, l’inclusion sociale et la citoyenneté des personnes vivant avec un trouble psychique. Des mesures facilitant un meilleur accès aux soins et aux accompagnements sont également envisagées.

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Saint-Brieuc. La charte du Conseil local de santé mentale signée

Publié le 


Espace de concertation et de coordination entre les élus, la psychiatrie, les représentants des usagers, les aidants et l’ensemble des professionnels du territoire, le Conseil local de santé mentale a pour objectif de définir des politiques locales et de mettre en œuvre des actions permettant l’amélioration de la santé mentale des populations concernées.

Plaisir et éjaculation féminine au Rwanda : une légende ancienne… et très moderne

POSITIVR : initiatives positives, causes, innovations et inspiration


Burn out : le travail c'est plus la santé

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE par Nicolas Martin
Le 09/03/2020

Quelle définition donne-t-on aujourd’hui au burn out ? Pourquoi le burn out met-il la science à rude épreuve ? Quelles sont les pistes de recherches pour mieux comprendre les mécanismes du burn out ?
Le burn out n'est pas reconnu comme une maladie mentale. C'est un ensemble de symptômes (syndrome) résultant de la dégradation du rapport subjectif au travail.
Le burn out n'est pas reconnu comme une maladie mentale. C'est un ensemble de symptômes (syndrome) résultant de la dégradation du rapport subjectif au travail. Crédits : PeopleImages - Getty
Comment ça va au travail, vous ? Du mal à vous concentrer jour après jour ? Vous commencez la semaine épuisé, vous n’avez plus l’impression de récupérer après le week-end ? Vous êtes irascible, vous vous sentez déprimé, vous perdez vite votre calme ? Le soir, la nuit à la maison, vous y pensez tout le temps, et pas en de termes très valorisants ? Vos collègues, vos patrons vous insupportent de plus en plus ? Si vous répondez oui à toutes ces questions, il n’est pas impossible que vous souffriez d’un syndrome de burn out. Un terme très à la mode, mais qui décrit pourtant un ensemble de troubles mal définis et qui ne sont toujours pas reconnus comme une maladie à part entière.
[...] Et pour essayer de comprendre exactement ce qu’est ce syndrome de burn out, comment il se caractérise sur le plan clinique et neurologique et comment il peut être pris en charge, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui François Marchand, responsable du centre d’investigation et de traitements des insomnies à l’hôpital de jour du service de psychiatrie adulte à la Pitié Salpêtrière à Paris, co-auteur avec Philippe Fossati de « Burn out, le mal du siècle » aux éditions de l'Institut Diderot et Matthias Pessiglione, coresponsable de l’équipe motivation, cerveau et comportement à l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière, et coresponsable du programme CogMaster à l’Ecole Normale Supérieure.

Les psys au chevet de Chinois "épuisés" par l'épidémie

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Par AFP le 10.03.2020


Des membres du personnel médical se serrent dans leurs bras 
dans une aile d'isolement d'un hôpital de Zouping, le 28 janvier 
2020 en Chine AFP/ARCHIVES - STR

Peur d'être contaminé, solitude en quarantaine, pression au sein du personnel soignant: les psychologues font face à un afflux croissant de Chinois ayant du mal à surmonter les bouleversements entraînés par l'épidémie de Covid-19.

La pénurie de professionnels qualifiés exacerbe le problème, dans un pays où plus de 50 millions de personnes sont confinées dans la province du Hubei (centre), épicentre du coronavirus, et beaucoup d'autres restent confinées chez elles.
"Tous les jours, environ 20 personnes appellent. Certains ont vu leurs proches mourir faute de médicaments au début de l'épidémie, quand il n'y avait pas assez de lits", explique à l'AFP Mme Xu, psychologue dans un hôpital de Wuhan.

Quand la dépression n’arrive pas seule

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par  Laure Cailloce   09.03.2020





La dépression ne se manifeste pas toujours seule. Accidents cardio-vasculaires, maladies neurodégénératives, troubles du sommeil, douleur chronique… lui sont régulièrement associés. Pourquoi cette concomitance ? Qu’est-ce qui, du trouble physique ou de la dépression, provoque l’autre ?
Le chiffre ne laisse pas de surprendre, et permet de toucher du doigt l’ampleur du phénomène : en moyenne, 25 % des patients hospitalisés pour un problème de santé générale présentent aussi des symptômes dépressifs. « Si l’on se situe du côté des personnes qui sont suivies pour dépression, les études rapportent que 35 à 50 % d’entre elles souffrent d’une autre maladie », complète Bruno Aouizerate, psychiatre à l’hôpital Charles Perrens à Bordeaux et chercheur au laboratoire NutriNeuro. Ainsi, il n’est pas rare de voir associés dépression et obésité, dépression et diabète, dépression et AVC, dépression et Parkinson, dépression et douleur chronique… Sans que l’on sache toujours quel trouble cause l’autre.
« Plus la recherche avance, plus il apparaît qu’on a affaire à un phénomène bidirectionnel », avance Pierre-Alexis Geoffroy, psychiatre à l’hôpital Bichat à Paris et chercheur au laboratoire Neurodiderot. On sait qu’une personne dépressive sera davantage sujette à des complications de santé ; la dépression se caractérise en effet par un stress oxydatif et un terrain inflammatoire plus importants, souvent aggravés par le fait qu’un sujet déprimé aura davantage de comportements à risque – consommation de tabac ou d’alcool plus importante, moindre recours à la médecine de prévention (examens sanguins, dépistage du cancer du sein ou du côlon)...

Autisme : peut-on parler d’une hausse de cas en France ?

Le 11/03/2020

Santé Publique France, l’agence nationale de Santé publique, a publié mardi 10 mars 2020 deux nouvelles études sur l’autisme, qui permettent d’affiner la connaissance sur la prévalence des troubles du spectre de l’autisme à l’échelle nationale. Comment interpréter les chiffres qu'elles fournissent?

Un enfant autiste travaille avec une éducatrice, le 24 avril 2008 à Paris à l'institut médico-éducatif "Les petites victoires", école unique qui utilise la méthode ABA "Applied Behavior Analysis" (Analyse Appliquée du comportement).
Un enfant autiste travaille avec une éducatrice, le 24 avril 2008 à Paris à l'institut médico-éducatif "Les petites victoires", école unique qui utilise la méthode ABA "Applied Behavior Analysis" (Analyse Appliquée du comportement). Crédits : FRANCK FIFE AFP

[...] Guillaume Erner reçoit Marion Leboyer, psychiatre, directeur des départements universitaires de psychiatrie des hôpitaux Henri Mondor à Créteil, responsable des Centres Experts Autisme sans déficit intellectuel de la fondation FondaMental.

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Détresse psychologique maternelle, des conséquences pour le cerveau fœtal ?

Publié le 04/03/2020




Les troubles de la santé mentale périnatals, essentiellement la dépression et l’anxiété, sont un problème de santé publique majeur. Ils peuvent avoir des conséquences notables et durables, tant chez la mère que chez l’enfant. Or, jusqu’ à 18 % des femmes enceintes peuvent être dépressives et 14 à 54 % peuvent présenter une symptomatologie anxieuse, les deux étant souvent associés. Ces troubles sont regroupés sous le terme de détresse psychologique, sans avoir cependant la gravité d’une maladie mentale sévère. Ils peuvent néanmoins accroître le risque d’avortement spontané, de pré éclampsie, d’accouchement prématuré et de petit poids de naissance. Par la suite, chez l’enfant, ils peuvent être à l’origine de troubles de l’apprentissage ou du comportement et de difficultés dans les relations interpersonnelles, voire de manifestations pathologiques neuro psychiatriques. Sur le plan morphologique ont été rapportés des différences de développement cérébral des enfants exposés à ce type de troubles maternels durant la grossesse, avec, pour conséquence une circonférence crânienne réduite, une diminution de la matière cérébrale et cérébelleuse, une augmentation de taille de l’amygdale avec, dans le même temps, diminution de volume de l’hippocampe. Il a pu aussi être décelé une altération des micro structures et de la connectivité cérébrale. Chez l’animal d’expérience a été, par ailleurs mise en évidence une perturbation du métabolisme des neurotransmetteurs tels que l’acide ϒ-aminobutyrique et le glutamate.