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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 18 février 2020

Épidémie : ce qu’on doit faire, ce qu’on peut faire

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Publié le 14 février 2020

RETRONEWS













Tandis que le nombre de morts et de personnes contaminées par le nouveau coronavirus a continué d’augmenter en Chine, les pays de l’Union européenne ont décidé jeudi 13 février de mieux coordonner leurs efforts pour prévenir la propagation de la maladie.
Le 20 octobre 1918, en plein cœur de l’épidémie de grippe espagnole, le journal L’Humanité décrit également une Europe en pleine confusion. Chaque pays, voire chaque ville déploie ses propres mesures pour se prémunir contre le virus.

TEMOIGNAGE. La réalité du quotidien des soignants en unité psychiatrique

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Par Christina Chiron   Publié le 17/02/2020
L'hôpital psychiatrique de Thouars, où est décédée une infirmière des suites d'une agression par un patient le jeudi 13 février 2020. / © Thomas Chapuzot - France 3 Poitou-CharentesL'hôpital psychiatrique de Thouars, où est décédée une infirmière des suites d'une agression par un patient le jeudi 13 février 2020. / © Thomas Chapuzot - France 3 Poitou-Charentes
Après le décès d'une infirmière de l'hôpital psychiatrique de Thouars jeudi 13 février à la suite d'une agression par un patient, une infirmière en psychiatrie a publié une tribune sur les réseaux sociaux. Elle dénonce des conditions de travail de plus en plus difficiles.

« Tous autant que nous sommes avons déjà eu à subir claques, crachats, luxation, fracture, coups de couteau/tazer/matraque, coups de poings et coups de boule, gaz lacrymo, menace à l'arme/fusil, étranglement, jet de mobiliers... Oui, oui, tous les soignants en psy ont déjà subi ce genre de chose ». Dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux, une infirmière en psychiatrie témoignage des violences subies quasi quotidiennement par les soignants en psychiatrie.

Un cri du cœur en réaction au décès suite à son agression d’une infirmière dans un hôpital psychiatrique à Thouars en fin de semaine dernière. 



L'auteur de la tribune, infirmière diplômée d’Etat, travaille en psychiatrie à Amiens depuis 2003. Elle ne cache pas sa colère. « Cette jeune femme laisse une famille endeuillée, des collègues et des patients traumatisés. Et Agnès Buzyn ne daigne même pas se déplacer ! Elle envoie simplement son attaché ministériel. Il y a un mépris, une désinvolture de l’Etat incroyable ».

« On a tous peur pour notre vie »


Pour l'infirmière, qui a accepté de témoigner, ce drame est le reflet de conditions de travail de plus en plus précaires. « La violence qui s'est exprimée là n'est que la manifestation de la maladie malheureusement. Si les moyens étaient là, ce genre de situation pourrait être évité ».


« Je suis fataliste car souvent quand je vais travailler je me dis qu'il va peut-être m'arriver quelque chose ou à l'un de mes collègues. C'est extrêmement dur, on a tous déjà eu peur pour notre vie. On a conscience que l'agression est possible. On a tous vécu des moments de violence, alors que ça pourrait être évitable dans la plupart des cas ».

" Quand je vais travailler, je me dis qu'il va peut-être m'arriver quelque chose ou à l'un de mes collègues. "

«Rien n’est mis en place pour assurer l’indépendance de personnes handicapées»

Par Anaïs Moran — 
Lors d'une manifestation organisée par Handi'Social, le 2 octobre.
Lors d'une manifestation organisée par Handi'Social, le 2 octobre. Photo Alain Pitton. NurPhoto. AFP


Cécile Morin, porte-parole du Collectif lutte et handicaps pour l’égalité et l’émancipation, revient sur les annonces la semaine dernière du chef de l'Etat en matière de handicap.

Elle était vendue comme l’une «des priorités du quinquennat». Elle porte désormais le nom de «pacte républicain» et se décline par une kyrielle de mesures. La politique en matière de handicap d’Emmanuel Macron est enfin connue : le Président l’a révélée mardi 11 février, lors de la Conférence nationale du handicap, devant un parterre de 500 invités, une dizaine de ministres et les représentants des plus grosses associations du secteur. Si le chef d’Etat a su convaincre la quasi-totalité de l’assemblée présente ce jour-là (qui attend désormais de voir se concrétiser les changements annoncés), qu’en est-il de la réaction des premiers concernés ?

A l'hôpital, même la médecine du travail craque

Par Eric Favereau — 
Manifestation contre la reforme des retraites a Paris.
Manifestation contre la reforme des retraites a Paris. Photo Corentin Fohlen pour Libération

Témoignage d'une médecin du travail dans un hôpital parisien qui s'est résolue à démissionner tant sa tâche était devenue impossible.

On n’a jamais autant parlé du mal-être au travail. Pourtant jamais la médecine du travail n’a été aussi mal-en-point, dépourvue de moyens, et régie par une réglementation de plus en plus lâche. A l’hôpital ? C’est le comble. On dirait qu’elle est en maladie longue durée alors que le personnel soignant ne sait plus quoi faire pour retrouver le moral.
Un exemple de cette situation ubuesque autour de la médecine du travail ? A Paris, dans les hôpitaux de l’AP-HP (Assistance publique-hopitaux de Paris), c’est un délitement progressif. A l’image du témoignage du Dr A. Elle est partie – une démission, comme tant d’autres. Sans le crier haut et fort, elle témoigne. «J’ai l’impression d’avoir abandonné mon poste, avec un énorme sentiment de culpabilité. Mais si je restais, je craquais.»

Généraliste : la sale attente des patients

Par Marie Ottavi — 
A l'accueil d'un cabinet médical.
A l'accueil d'un cabinet médical. Photo Pascal Bastien. Divergence

Plus de 5 millions de Français n’ont pas de médecin traitant et la part de territoires manquant de praticiens ne cesse d’augmenter. Un problème qui devrait s’accentuer avec le départ à la retraite d’une génération qui n’a pas compté ses heures.

«Les jeunes médecins refusent de travailler autant et ils ont raison»

Par Marie Ottavi, Photos Lucile Boiron — 
Avec de nombreux patients toxicomanes, les médecins ont été longtemps contraints de s’écarter de la légalité pour les aider.
Avec de nombreux patients toxicomanes, les médecins ont été longtemps 
contraints de s’écarter de la légalité pour les aider. Photo Lucile Boiron


Installés en 1977 à Bagneux dans les alentours de Paris, Jean-Louis Boujenah et Martin Buisson viennent de prendre leur retraite. Les deux généralistes, engagés dans l’humanitaire ou la lutte contre le VIH, racontent quarante ans au service de la population.

Jean-Louis Boujenah et Martin Buisson, 70 ans tous les deux, ont commencé leur carrière de médecin généraliste ensemble. Ils se sont installés en 1977 à Bagneux (Hauts-de-Seine), dans un quartier typique des alentours de Paris - beaucoup de béton, de gris, un cimetière et une petite zone pavillonnaire. C’était avant que les médecins soient notés par leurs patients sur Google, que les municipalités proposent des bonus aux généralistes pour les inciter à s’installer dans leur commune, avant que Doctolib ne robotise les premiers contacts avec les soignants, avant aussi la lente disparition des médecins de famille à l’ancienne. Collaborateurs et amis - ou l’inverse - ils ont tous deux milité pour prodiguer une vraie médecine de proximité dans une zone a priori peu attractive, à l’époque où les cabinets médicaux n’étaient pas encore la norme. La salle d’attente de leur cabinet était toujours pleine à craquer de patients qu’ils recevaient parfois (souvent) jusqu’à 21 heures. En parallèle, ils ont aussi été membres - très - actifs de Médecins du monde, à l’étranger et à Paris auprès des personnes sans ressources, avant que la santé des plus pauvres ne soit prise en charge. Martin Buisson a notamment travaillé en immunologie à l’hôpital dès l’apparition du VIH, Jean-Louis Boujenah sur l’hépatite C.

Attachés à Bagneux qu’ils n’ont jamais voulu quitter, même après la mort d’Ilan Halimi, séquestré à deux pas de leur cabinet, ils connaissent mieux que personne la réalité du terrain. Ensemble, ils ont arrêté leur activité le 31 décembre, après quarante-deux ans d’activité. Ils racontent à Libération leurs années de travail et leur quotidien.

Les débuts

Jean-Louis Boujenah : Joseph Boujenah, mon père, nous a laissé son cabinet à Bagneux, à 500 mètres d’ici. On a commencé là. Avec Martin, on a fait nos études ensemble, on a débuté le même jour, et on a arrêté le 31 décembre dernier. C’est une amitié et une collaboration. Comme un couple qui passe quarante ans ensemble. On voulait être médecins de famille comme mon père l’était. Il adorait parler à tout le monde. Il se déplaçait la nuit, il était toujours disponible. Il nous a un peu formés comme ça.
Martin Buisson : J’ai rencontré Jean-Louis à la fac. Dès qu’on pouvait, on remplaçait Jojo, son père. Lui, il recevait sans rendez-vous. Au départ, on le remplaçait un jour par semaine. Ce jour-là, on arrivait, on voyait le premier patient et quand on revenait dans la salle d’attente, elle était vide. Les patients partaient parce que ce n’était pas son père. Puis Joseph nous a proposé de reprendre son cabinet.

Le cabinet

J.-L.B. : On a ouvert un cabinet de groupe en 1985. C’était le début de ce type de cabinet. L’idée était presque novatrice. Jusque-là, les gens travaillaient seuls. Ça nous permettait de nous réunir, d’avoir un secrétariat, de se remplacer l’un l’autre. On ne voulait dépendre de personne. On nous a proposé un pont d’or pour aller dans une clinique privée, on a refusé. On a fait construire à côté des immeubles de la Pierre plate et de ceux de la Cité des musiciens, près du cimetière et d’une zone pavillonnaire. On s’est associés avec d’autres médecins.

lundi 17 février 2020

"C'était mieux avant"... et ça fait 2 000 ans que ça dure !

Par Hélène Combis   17/02/2020

Le passéisme, ça vous parle ? C'est cette certitude que le monde tournait bien mieux avant, que l'humain avait de plus hautes aspirations, que l'intelligence n'avait pas encore capitulé... Contrairement à ce que pourrait laisser croire notre époque, le passéisme ne date pas d'aujourd'hui.
Une personne regardant avec nostalgie une photographie
Une personne regardant avec nostalgie une photographie Crédits : WIN-Initiative/Neleman - Getty
"Les jeunes n'ont plus aucun respect et plus rien ne les intéresse", "La fin de l'humanité est pour bientôt et c'est tant mieux", "Le QI de la population est en baisse", etc.
Qui n'a jamais entendu (ou ne s'est jamais laissé aller à...) ces récriminations ? Les temps semblent plus que jamais angoissants à l'aune (bien concrète) du changement climatique et des inquiétudes sociales... mais le sentiment prégnant que "c'était mieux avant" a probablement agité nos ancêtres avant nous.
De fait, le poète latin Horace en témoignait déjà il y a presque 2 000 ans, dans son _Art poétique (_v. 173-174) : "Mille incommodités assiègent le vieillard… Quinteux, râleur, vantant le temps passé, quand il était gosse, toujours à censurer les jeunes…" Parmi de nombreuses imprécations antiques et atemporelles, nous pouvons aussi citer celles de Valerius Caton dans ses Poetae minores (v. 178-182.) : "Est-ce ma faute si nous n’en sommes plus à l’âge d’or ? Il m’aurait mieux valu naître alors que la Nature était plus clémente. Ô sort cruel qui m’a fait venir trop tard, fils d’une race déshéritée !" ; ou encore les lamentations de Juvénal, dans ses Satires (v. 69-70) : "Déjà du temps d’Homère notre race baissait. La terre ne nourrit plus aujourd’hui que des hommes méchants et chétifs."

Quand un psychiatre revisite la Bible

Publié le 17/02/2020


On se souvient du livre que Françoise Dolto publia en 1977, en collaboration avec Gérard Sévérin, un ancien prêtre devenu (je n’ose pas dire « converti ») psychanalyste[1]. Ce livre, L’Évangile au risque de la psychanalyse, jetait un pont entre des préoccupations de type religieux et d’ordre psychologique.

Dans un esprit comparable, le psychiatre britannique George Stein propose aujourd’hui un ouvrage (évoqué par le chroniqueur du British Journal of Psychiatry) consacré à « la psychiatrie cachée dans l’Ancien Testament » : The Hidden Psychiatry of the Old Testament, chez Hamilton Books. L’auteur suggère de considérer ce texte (l’un des plus célèbres de l’humanité) comme « un réservoir précieux de connaissances psychiatriques. » Pour conforter cette thèse, il s’appuie à la fois sur des parties de la Bible décrivant « les sentiments et les dilemmes de personnages-clés » (Job, Jérémie, Ezéchiel, Saül…) et sur « un large éventail de sources psychiatriques. » On peut évoquer par exemple « les épisodes ‘‘maniaques’’ du roi Saül, les sentiments ‘‘paranoïaques’’ de Job, les hallucinations ‘‘schizophréniques’’ d’Ezéchiel. L’auteur propose ainsi de rapprocher certaines descriptions bibliques (comme « la manie chez Saül, la dépression et la culpabilité chez Job, la panique et le dégoût de soi chez Jérémie, et les comportements psychotiques et hallucinations d’Ezéchiel ») avec les références actuelles du DSM !...

Avoir la conviction délirante d’être enceinte



© Flickr
C’est l’histoire d’une quadragénaire hospitalisée pour un délire de grossesse. Elle est absolument convaincue d’être enceinte depuis neuf mois, alors qu’elle ne présente aucun signe objectif de grossesse.

Cette femme s’est présentée aux urgences gynécologiques pensant faire une « grossesse extra-utérine intra-abdominale rompue avec treize fœtus en intra-thoracique ». L’emploi d’un vocabulaire médical s’explique par le fait qu’elle a été infirmière pendant plus de dix ans. Son cas est rapporté par Julie Meudal, Olivier Sabbagh et Michel Lejoyeux (groupe hospitalo-universitaire Maison-Blanche Bichat, Paris) dans un article publié dans le numéro de janvier 2020 de la revue L’Encéphale.
Totale adhésion au délire

Le délire de la patiente obéit à une logique sans faille. En d’autres termes, les déductions de la patiente sont inébranlables. Lorsque les psychiatres lui font remarquer que les dosages hormonaux de la bêta-HCG (hormone chorionique gonadotrope humaine), l’hormone de la grossesse, sont négatifs, la jeune femme leur déclare que c’est parce  qu’elle a reçu « une transfusion de sang d’homme ». Quand les cliniciens lui indiquent que son utérus est vide, la patiente leur affirme que sa grossesse est extra-utérine. Enfin, si le scanner thoraco-abdomino-pelvien ne montre pas d’image de fœtus, c’est que « les images prouvant la grossesse ont été supprimées ».

Biographie de Camille Froidevaux-Metterie




© DR
Camille Froidevaux-Metterie est professeure de science politique et chargée de mission égalité-diversité à l'Université de Reims Champagne-Ardenne. Ses recherches sont consacrées aux mutations de la condition féminine portées par les luttes et la pensée féministes. Avec en toile de fond une analyse historique des recompositions du partage privé-féminin/public-masculin, elle réfléchit au sens que revêt le corps des femmes dans la période contemporaine. Dans ses travaux actuels, elle pense les implications de la corporéité tant sur le plan subjectif de l’expérience vécue que sur le plan collectif des normes sexistes et des structures de domination.

Au pied des coteaux de la Citadelle, la volière aux oiseaux blessés

DH Les Sports+

Jean Bernard
   Publié le 
Au pied des coteaux de la Citadelle, la volière aux oiseaux blessés

Pour marquer le demi-millénaire de l’installation des frères cellites sur les Coteaux de la Citadelle, expositions, concerts et conférences sont au menu jusqu’au 4 avril.

Il est de ces lieux en Belgique marqués par l’assistance qui fut apportée aux plus déshérités. Ces lieux, souvent créés par des congrégations religieuses, ont conservé leur vocation à travers les âges, se laïcisant avant d’être supplantés par des institutions modernes. Si le Oud Sint-Jan (Bruges) ou l’hôpital Notre-Dame à la Rose (Lessines) sont les plus célèbres de ces lieux, pour les maladies psychiatriques, on retiendra l’actuel musée du Dr Guislain à Gand, ancien hospice fondé par les Frères de la Charité au début du XIXe siècle.
À Liège, c’est dès 1519 que la congrégation charitable des Frères cellites arrive aux Coteaux de la Citadelle, sur le versant dénommé "en Volière". Il en subsiste l’ancien couvent réhabilité et sa chapelle Saint-Roch, fort abîmée aujourd’hui et que des passionnés sont bien décidés à restaurer. Il est vrai que Saint-Roch en Volière ne manque pas d’atouts pour devenir un haut lieu du tourisme à Liège, vu son histoire, ses richesses d’architecture et d’ornementation, son orgue classé patrimoine exceptionnel de Wallonie.
Il faut savoir que si les frères commencèrent leur travail auprès des plus faibles dès l’année qui suivit leur installation, d’abord suite à une épidémie de peste et ensuite auprès des "insensés", c’est toujours dans les environs immédiats qu’aujourd’hui encore, l’Intercommunale de soins spécialisés de Liège (ISoSL) poursuit le rôle social des frères cellites par sa vocation psychiatrique dans la promotion de la santé mentale.

Programmes de soins en psychiatrie : état des savoirs, regards sur les pratiques

CAIRN.INFO : Chercher, repérer, avancer.


La loi du 5 juillet 2011 a introduit la possibilité de soins ambulatoires sans consentement dans le cadre de programmes de soins. Un premier bilan statistique réalisé par l’Irdes fait apparaître qu’en 2015 près de 37 000 personnes auraient été prises en charge selon cette modalité de soin, soit 40 % des personnes ayant reçu des soins sans consentement cette année-là [1]. Si ce chiffre peut inquiéter au regard des enjeux de privation de liberté, notamment parce que cette mesure ne s’accompagne pas de contrôle systématique par le juge de liberté et de la détention, il doit aussi nous interroger sur l’origine de son « succès ». 


Programmes de soins en psychiatrie Entre déprogrammation et reprogrammation

CAIRN.INFO : Chercher, repérer, avancer.



La Haute Autorité de santé (HAS) a lancé le 10 septembre 2019 les travaux pour élaborer un guide de bon usage des programmes de soins en réunissant lesdites « parties prenantes » concernées par le sujet avant que le groupe de travail proprement dit ne se réunisse trois ou quatre fois en considérant que ce nombre restreint de réunions suffira à cerner une question éminemment complexe