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lundi 17 février 2020

Deux-Sèvres. Après la mort de leur collègue, l’onde de choc s’est répandue au-delà de l’hôpital

Publié le 



Le décès de l’infirmière de l’Unité de psychothérapie du Centre hospitalier Nord Deux-Sèvres affecte la profession qui réclame notamment depuis plusieurs mois une amélioration des conditions de travail.

Au lendemain de l’agression qui a coûté la vie à une infirmière de 31 ans, de l’Unité de psychothérapie du Centre hospitalier Nord Deux-Sèvres, l’onde de choc s’est répandue bien au-delà du microcosme local.
Sandrine Fournier, secrétaire de l’Union départementale CGT 79 à l’hôpital de Niort, ne peut s’empêcher d’évoquer l’émotion qui affecte les collègues de l’infirmière, la direction de l’établissement et la profession. Il s’agit d’un acte violent sur lequel je ne souhaite pas communiquer. Une enquête est ouverte. À son terme, nous pourrons en conclure des choses. Nous sommes peinés pour les familles. La psychiatrie est un service à risques. Nous le savons. On peut être confronté tous les jours à la violence. Mais on ne peut pas imaginer venir au travail et mourir de la sorte en accomplissant son devoir. Au-delà d’une colère légitime mais maîtrisée, Sandrine Fournier rappelle que la profession manque de moyens humains.


Orthorexiques cherchent traitement désespérément

Slate.fr

Lola Collombat — 
Derrière le prétexte de l'alimentation bien-être peut se cacher un phénomène qui ressemble à s’y méprendre à un trouble du comportement alimentaire (TCA). | Thought Catalog via Unsplash

Le régime de Louise est irréprochable. Dans la cuisine de son petit studio angevin, gâteaux, pizzas ou sauces grasses n'ont pas droit de cité. Pour cette trentenaire, la malbouffe, c'est «malsain», voire «impur»: depuis l'enfance, elle a éliminé radicalement les aliments trop sucrés, trop salés et trop gras de ses repas. Ses amies jalousent son mode de vie «healthy», qui correspond pile-poil à ce que vantent les influenceurs bien-être ou sportifs sur les réseaux sociaux. Pourtant, derrière cette exemplarité, la jeune femme souffre de ce qu'elle qualifie de «vraie névrose». Elle est atteinte d'orthorexie –du grec «ortho» (droit) et «orexis» (appétit), un phénomène qui ressemble à s'y méprendre à un trouble du comportement alimentaire (TCA).

Crimes et délits sexuels : «Faut que tu te bouges, que tu te soignes»


Dans l’établissement pénitentiaire flambant neuf, ni miradors ni filins anti-hélicoptère  : ici, la population pénale présente «un degré de dangerosité modéré».
Dans l’établissement pénitentiaire flambant neuf, ni miradors ni filins anti-hélicoptère  : ici, la population pénale présente «un degré de dangerosité modéré». Photo Albert Facelly pour Libération



Dans la prison de Riom, dans le Puy-de-Dôme, où la majorité des «longues peines» ont commis des infractions sexuelles, un suivi psychologique est mis en place. Le but : aider les condamnés à prendre conscience de leurs actes et prévenir la récidive.

Au loin, un horizon ondulé et verdoyant. Celui dessiné par la cime du puy de Dôme, volcan majestueux et endormi, dans le ciel bleu d’un matin d’hiver. Voilà le paysage que peuvent observer les «longues peines» de la prison de Riom, en Auvergne-Rhône-Alpes, depuis la fenêtre de leur cellule individuelle. Une «chance», à en croire le taxi qui nous dépose devant l’établissement pénitentiaire flambant neuf, en périphérie de la ville de 19 000 habitants. Ni miradors ni filins anti-hélicoptère : ici, la population pénale présente «un degré de dangerosité modéré», écrivait le Contrôleur général des lieux de privation de liberté à l’été 2017 dans un rapport de visite de cette prison inaugurée un an et demi plus tôt.
Derrière les murs, entre 550 et 650 détenus au total : de la maison d’arrêt, où sont affectés séparément les hommes et les femmes en attente de leur procès ou condamnés à moins de deux ans de prison, au centre de détention où sont placés les condamnés à plus de deux ans d’enfermement. Lors de notre visite, ils étaient 162 - uniquement des hommes - dans ce quartier. Parmi eux, plus de la moitié sont des «auteurs d’infraction à caractère sexuel» (AICS). Autrement dit des violeurs, des pédocriminels, des pères ou beaux-pères incestueux, des détenteurs d’images pédopornographiques… Et pour cause, Riom est l’un des 23 établissements pour peine (sur 96) labellisés dans leur prise en charge et rattachés à un établissement de santé afin d’assurer un suivi psychologique et médical adapté. Alors que 12 000 condamnations pour crimes et délits sexuels sont prononcées chaque année, selon la Fédération française des centres de ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (Criavs), comment sont suivis ceux que leurs codétenus traitent de «pointeurs» ?

L'intelligence artificielle pour se sentir moins seuls sur Mars

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MIT TECHNOLOGY REVIEW (CAMBRIDGE (MASSACHUSETTS))

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Des agences spatiales et des entreprises planchent sur le développement d’une intelligence artificielle capable d’identifier les émotions des astronautes et d’y répondre avec empathie. L’objectif : améliorer les longues missions d’exploration spatiale à venir.
Les astronautes font partie des individus les plus en forme du monde, physiquement et psychiquement. Ils sont entraînés à rester calmes même en cas de danger de mort et peuvent travailler avec une extrême concentration pendant de longues périodes.
Néanmoins, vivre, travailler et dormir dans un espace confiné avec les mêmes personnes pendant des mois ou des années serait stressant même pour la plus solide des recrues. Les astronautes doivent également gérer les contraintes physiques propres au séjour dans l’espace – entre autres la microgravité, qui grignote les masses osseuse et musculaire, provoque un déplacement de fluides infligeant une pression douloureuse sur la tête et les autres extrémités du corps et affaiblit le système immunitaire.
Un assistant doté d’une intelligence artificielle (IA) capable de percevoir les émotions humaines et de réagir avec empathie, voilà peut-être la solution, en particulier pour les futures missions vers Mars et au-delà. Il pourrait anticiper les besoins de l’équipage et intervenir si sa santé mentale semblait en péril.

Masturbation, tampons, consentement : contre le marketing niais, un classique féministe se réinvente

Par Chloé Leprince   14/02/2020

"Notre Corps, nous-mêmes" sortait aux Etats-Unis il y a 50 ans. Les femmes qui l'écrivent élaborent ensemble un savoir collectif sur leur corps, depuis leur propre corps : l'intime est politique et le pouvoir médical, patriarcal. Il reparaît en français, en plein jackpot du développement personnel.
Sophie, 32 ans : "On s'est montré nos seins. C'était une épreuve." (Notre Corps, nous-mêmes, page 293)
Sophie, 32 ans : "On s'est montré nos seins. C'était une épreuve." (Notre Corps, nous-mêmes, page 293) Crédits : Klaus Vedfelt - Getty
Le livre s'appelle Notre Corps, nous-mêmes. Pour certains, mais surtout pour certaines, le titre sera comme une évidence, qui frappe manifestement au coin du souvenir de quelques séances, jambes nues, écartées devant le miroir, ou de dilemmes adolescents - non, ça ne rend pas sourde, voir croquis page 98. Pour d’autres, ce livre qui sort ce 20 février aux éditions Hors d’atteinte sonnera comme l’indice de ce qu’aurait pu être une entrée dans la puberté et/ou la sexualité voire la vie conjugale moins heurtée, plus éclairée. Et peut-être moins solitaire, aussi.
Car ce livre qui paraît en 2020 au bout de trois ans de travail n’est ni tout à fait inédit, ni tout à fait identique. Monument de la littérature féministe à vocation pédagogique et émancipatrice, il est d’abord sorti aux États-Unis. C’était en 1970, sous le titre Women and Their Bodies ("Les Femmes et leur corps"). En fait de monument, on parlait plutôt de “brochure” ou encore de “livret” (en tout, 136 pages sur papier journal, moins d’un dollar l’exemplaire à l’époque). Un an plus tard, revoilà le texte publié sous le titre Our Bodies, ourselves, cette fois par New England Free Press. Puis, en 1973, par la maison d’édition Simon & Shusters. “OBOS” est devenu un phénomène d'édition, à raison d'une réédition tous les cinq ans en moyenne - mais rien depuis 2011.
Le sous-titre de "Our Bodies, ourselves" était : "Un livre pour et par les femmes"
Le sous-titre de "Our Bodies, ourselves" était : "Un livre pour et par les femmes"

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En Inde, des étudiantes déshabillées pour voir si elles ont leurs règles

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14/02/2020 

Les faits se sont déroulés au Sahjanand Girls Institute de la ville de Bhuj dans l'ouest de l'Inde.


"Il n’y a pas de mots pour décrire l’humiliation que nous avons vécue"
"Il n’y a pas de mots pour décrire l’humiliation que nous avons vécue"
MENSTRUATIONS - Soixante-huit étudiantes indiennes ont été forcées de se déshabiller cette semaine dans une université hindoue afin de vérifier si elles avaient leurs règles.
Les faits se sont plus exactement produits le lundi 10 février au Sahjanand Girls Institute de la ville de Bhuj dans l’État du Gujarat (ouest de l’Inde). Établissement tenu par la secte hindoue Swaminarayan, celle-ci gère aussi de somptueux temples à travers le monde, dont un à Londres.
Les médias et un responsable de l’établissement ont rapporté que le règlement intérieur obligent en effet les femmes à se mettre à l’écart pendant la période de menstruation.

SDF à Besançon : Lohana, Brian, Guillaume, Jacques, 4 histoires de vies sans toit ni choix

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Par Fatima Larbi   Publié le 14/02/2020
Guillaume, Lohana, Brian et Jacques, quatre histoires de vie dans la précarité / © Dans la boucle productionsGuillaume, Lohana, Brian et Jacques, quatre histoires de vie dans la précarité / © Dans la boucle productions
Le documentaire "Sans toit ni choix" nous raconte l’histoire de quatre personnes vivant dans la précarité, dans les rues de Besançon. Suite à une rupture familiale ou de mauvaises fréquentations, ils sont ou ont été SDF. Ils se confient avec pudeur, mais sans détours, sur leurs parcours de vie.

SDF est une abréviation qui signifie "sans domicile fixe". Il désigne une personne n'ayant pas de logement pour l'accueillir régulièrementent afin d'y dormir, se laver et recevoir du courrier.

Ce sigle recouvre une réalité sociale, une réalité statistique, un symptôme de notre société occidentale. Car, bien que considéré comme un pays "riche", la France compte de nombreuses personnes qui n’ont pas de toit et doivent dormir dans la rue ou dans une structure d’accueil temporaire.
Selon l’INSEE ils seraient environ 143 000, un nombre qui a progressé de 50 % en 10 ans.

Mais derrière ce sigle et ces chiffres, il y a des hommes et des femmes qui chacun a une histoire singulière, même s’ils peuvent partager certains points communs.

Le documentaire, "Sans toit ni choix", réalisé par David Perrot et Stéphane Bonnotte, nous emmène loin de nos préjugés, au cœur de la réalité de quatre d’entre eux, une femme et trois hommes, des jeunes et des moins jeunes. Brian 19 ans, Lohana 26 ans, Guillaume 41 ans et Jacques 69 ans ont connu les nuits froides dans les rues de Besançon ou la promiscuité des foyers d’accueil.

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De plus en plus de Français demandent l’euthanasie en Belgique

Depuis la médiatisation de la mort d’Anne Bert, à l’automne 2017, les médecins belges constatent une augmentation des sollicitations de patients français.
Par  Publié le 18 février 2020
SÉVERIN MILLET
C’est dans une pièce située à l’étage – 1, du côté de l’ascenseur A, dans les tréfonds de l’hôpital de la Citadelle, sur les hauteurs de Liège, que le docteur François Damas reçoit une demi-journée par semaine les malades atteints par une affection grave et incurable lui ayant adressé une demande d’euthanasie.
Depuis que l’écrivaine Anne Bert, atteinte de la maladie de Charcot, a médiatisé à l’automne 2017 son choix de venir mourir en Belgique, les sollicitations venues de France ont fortement augmenté, « avec un ou deux appels par semaine contre un tous les six mois auparavant », constate ce praticien âgé de 65 ans. Ces demandes émanent en majorité de personnes atteintes de pathologies neurodégénératives ou de cancers, insatisfaites de la loi française – ou des conditions de sa mise en œuvre – qui n’autorise une sédation profonde et continue jusqu’au décès que dans les tout derniers temps de la vie.
A notre demande, le médecin parcourt les dernières requêtes reçues par e-mail. Certaines sont lapidaires. « Bonjour. Français de 42 ans ayant une ataxie. Tout me fatigue. Comment profiter de vos services ? Je peux payer plusieurs milliers d’euros si vous venez à… » S’ensuit un échange où le docteur Damas explique au patient qu’il devra nécessairement venir faire une première consultation en Belgique, que son médecin traitant en France devra donner son avis et que, même si la loi belge ne le prévoit pas, ses proches devront être prévenus.
« Je devrai vous convaincre ? », semble s’étonner l’homme. « C’est l’essentiel de votre tâche. Vous devez me faire consentir à votre demande », répond François Damas.

« L’expérimentation du cannabis thérapeutique risque de décevoir malades et scientifiques »

Dans une tribune au « Monde », le neurochirurgien Marc Lévêque, spécialiste de la douleur, doute de l’intérêt médical de ce psychoactif, dont l’expérimentation devrait débuter en France à partir de septembre.
Publié le 18 février 2020
Du cannabis dans une serre, à Fairbanks, en Alaska.
Du cannabis dans une serre, à Fairbanks, en Alaska. ERIC ENGMAN / AP
Tribune. Bientôt débutera, en France, l’expérimentation du cannabis médical. Une perspective qui insuffle de l’espoir, beaucoup d’espoir, chez de nombreux malades, notamment ceux souffrant de douleurs rebelles. Cette espérance est-elle raisonnable ?
Le chanvre – cannabis en latin – est l’une des premières plantes domestiquées par l’homme ; son usage psychotrope est attesté, en Chine, dès 2500 av. J.-C. Pourtant, depuis cinq ans, le « cannabis thérapeutique » est présenté comme un médicament du futur pour la prise en charge de la douleur. Comment se fait-il que l’on découvre, avec plus de quatre mille ans de retard, les vertus antalgiques de ce végétal ? Cela alors que les propriétés analgésiques du pavot, dont l’incision des capsules donne un suc – opium en grec – laiteux, sont appréciées depuis la haute Antiquité. Pourquoi une drogue aussi ancienne et connue que le cannabis n’a pu être, jusqu’à présent, proposée dans une affection aussi fréquente que la douleur ?

De la lumière dans le brouillard de la psychiatrie interjurassienne

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18.02.2020 

SUISSE

Le gouvernement bernois se dit favorable à l'étude précise des coûts d'un éventuel transfert de la psychiatrie de Bellelay à Moutier. Il répondait sur ce sujet à une motion du député UDC de Corgémont Etienne Klopfenstein

Le gouvernement bernois souhaite également connaître la somme à investir pour que la psychiatrie quitte Bellelay et surtout savoir qui devrait payer. (Photo : archives)
Le gouvernement bernois souhaite également connaître la somme à investir pour que la psychiatrie quitte Bellelay et surtout savoir qui devrait payer. (Photo : archives)
Combien faudrait-il investir pour transférer la psychiatrie de Bellelay à Moutier ? Cette question a été posée par l’élu UDC au Grand Conseil Etienne Klopfenstein dans une motion.
Le député de Corgémont s’inquiète du coût des investissements et des inconnues qui entourent cet éventuel changement, avec en toile de fond la volonté des hôpitaux du Jura bernois et du Jura de créer une psychiatrie commune dans la cité prévôtoise.